Investissements: Une nouvelle ère pour les relations commerciales entre l'Inde et l'Arabie saoudite

Le Premier ministre indien Narendra Modi serre la main du prince Mohammed ben Salmane avant le sommet du G20 de 2023. (AFP/File)
Le Premier ministre indien Narendra Modi serre la main du prince Mohammed ben Salmane avant le sommet du G20 de 2023. (AFP/File)
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Publié le Samedi 03 août 2024

Investissements: Une nouvelle ère pour les relations commerciales entre l'Inde et l'Arabie saoudite

  • Le PIF (Fonds d'investissement public) a été invité à ouvrir un bureau en Inde pour tenter d'attirer les investissements
  • La première réunion du groupe de travail s'est tenue virtuellement le 28 juillet, et a été coprésidée par le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et PK Mishra, secrétaire principal du Premier ministre indien Narendra Modi

RIYAD: Les relations commerciales et économiques entre l'Inde et l'Arabie saoudite ont fait un nouveau pas en avant après la tenue du groupe de travail inaugural de haut niveau sur les investissements entre les deux pays en début de semaine.

L'organe a été créé en 2023 lorsque le prince Mohammed ben Salmane a effectué une visite officielle dans le pays asiatique - une visite qui a eu lieu quatre ans après qu'il ait promis des investissements d'une valeur de 100 milliards de dollars en Inde lors d'un voyage à New Delhi.

La première réunion du groupe de travail s'est tenue virtuellement le 28 juillet, et a été coprésidée par le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et PK Mishra, secrétaire principal du Premier ministre indien Narendra Modi.

Au cours de l'entretien, l'Inde a invité le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite à établir un bureau dans le pays asiatique, car elle cherche à attirer des fonds du Royaume.

“Des discussions constructives ont eu lieu sur les différentes opportunités d'investissements bilatéraux dans divers domaines des secteurs public et privé, notamment le raffinage et les usines pétrochimiques, les énergies nouvelles et renouvelables, l'électricité, les télécommunications, l'innovation, entre autres”, a déclaré le bureau du premier ministre indien dans un communiqué après la réunion de l'équipe spéciale de haut niveau.

Le communiqué précise également qu'une délégation habilitée, dirigée par le secrétaire au pétrole du pays, se rendra en Arabie saoudite pour des discussions de suivi sur les investissements mutuellement bénéfiques dans le secteur du pétrole et du gaz.

Les deux pays ont également convenu de consultations régulières entre leurs équipes techniques afin de faire avancer les discussions et de parvenir à un accord sur des investissements spécifiques.

L'Inde a également invité le ministre saoudien de l'Énergie à se rendre à New Delhi pour la prochaine série de réunions du groupe de travail de haut niveau.

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Le prince Mohammed ben Salmane, le président indien Ram Nath Kovind, au centre, et le dirigeant indien Narendra Modi lors d'une réception cérémoniale en 2019. (AFP)

L'Inde et l'Arabie saoudite : Une histoire de relations qui datent depuis longtemps

Bien que l'Inde et l'Arabie saoudite entretiennent de solides relations économiques et commerciales depuis 1947, leurs liens bilatéraux ont pris un nouveau tournant après la signature de la déclaration de Delhi en 2006.

Cette déclaration a été suivie par celle de Riyad en 2010, lors de la visite du Premier ministre indien de l'époque, Manmohan Singh, en Arabie saoudite, qui a élevé les relations bilatérales au rang de partenariat stratégique entre les deux nations.

Plus tard, la visite de Modi en Arabie saoudite en 2016 a reflété l'esprit de coopération renforcée dans les domaines politique, économique, de la sécurité et de la défense entre Riyad et New Delhi.

Lorsque le prince héritier s'est rendu en Inde en 2023, en marge du sommet des dirigeants du G20 et pour coprésider la première réunion des dirigeants du Conseil de partenariat stratégique Inde-Arabie saoudite, les deux pays ont signé huit accords dans plusieurs domaines, notamment l'énergie, la banque et l'investissement, ainsi que l'industrie manufacturière, la coopération en matière d'archives, la lutte contre la corruption et le dessalement de l'eau.

Outre les liens économiques et commerciaux croissants, l'Inde et l'Arabie saoudite partagent également une relation émotionnelle et culturelle forte, le Royaume étant la destination la plus recherchée par les talents indiens et les touristes religieux.

Les données de l'ambassade indienne à Riyad révèlent que plus de 2,65 millions d'indiens vivent en Arabie saoudite et qu'ils constituent un “pont vivant entre les deux pays”.

L'ambassade a également ajouté que la coopération culturelle entre l'Inde et l'Arabie saoudite s'est également développée dans les nouveaux domaines du cinéma et du divertissement, des activités sportives telles que le cricket et le football et des échanges touristiques au cours des dernières années.

Dernières statistiques de commerce entre l'Arabie saoudite et l'Inde

Selon les données du consulat général de l'Inde à Djeddah, l'Arabie saoudite est le quatrième partenaire commercial du pays asiatique, tandis que l'Inde est le deuxième partenaire commercial du Royaume.

Le consulat général de l'Inde reconnaît également que l'Arabie saoudite n'est pas seulement un partenaire commercial, mais un “pilier majeur de sa sécurité énergétique et un partenaire économique important pour les investissements, les coentreprises et les projets de transfert de technologie”.

Les données de l'Autorité générale des statistiques révèlent que les exportations de l'Arabie saoudite vers l'Inde en 2023 s'élevaient à 113,35 milliards de SR (30,20 milliards de dollars), tandis que les importations du Royaume vers le pays asiatique s'élevaient à 43,57 milliards de SR.

En 2023, l'Arabie saoudite était le troisième exportateur de pétrole brut vers l'Inde, avec 39,5 millions de tonnes, soit 16,7 % des importations totales de pétrole du pays.

Un autre rapport publié par GASTAT en juillet indiquait que les expéditions de l'Arabie saoudite vers l'Inde s'élevaient à 8,03 milliards de SR en mai.

En matière d'exportations non pétrolières, le Royaume a exporté des biens d'une valeur de 2,23 milliards de SR en mai, les produits chimiques et alliés arrivant en tête avec des expéditions d'une valeur de 1,27 milliard de SR.

L'Arabie saoudite a également exporté des produits en plastique et en caoutchouc vers l'Inde pour un total de 448 millions de SR le même mois, tandis que les expéditions de métaux de base ont représenté 347,8 millions de SR.

En matière d’importations, des livraisons d'une valeur de 3,54 milliards de SR en provenance de l'Inde ont atteint l'Arabie saoudite en mai.

Les équipements mécaniques et les appareils électriques ont été les marchandises les plus importées de l'Inde vers le Royaume en mai, avec un total de 886,1 millions de SR.

Au cours du même mois, l'Inde a exporté des produits chimiques et apparentés pour une valeur de 470,4 millions de SR, suivis par les produits végétaux et les métaux de base, avec respectivement 580,3 millions et 342,2 millions de SR.

Développements dans le secteur du tourisme

Outre les relations commerciales, l'Inde et l'Arabie saoudite entretiennent également des liens étroits dans le secteur du tourisme.

Plus de 1,5 million de touristes indiens ont visité le Royaume en 2023, ce qui reflète une augmentation de 50 % par rapport à l'année précédente, selon l'Autorité saoudienne du tourisme.

Afin d'augmenter le nombre de touristes indiens visitant le Royaume, l'Autorité saoudienne du tourisme (STA) a organisé des événements de réseautage à Mumbai, Ahmedabad, Bengaluru et Delhi et a interagi avec des associations de professionnels du voyage en février.

La STA, dans le cadre de sa stratégie touristique plus large, vise à attirer 7,5 millions de visiteurs indiens au cours des sept prochaines années.

Les données du ministère indien des affaires extérieures révèlent que plus de 170 000 pèlerins indiens ont effectué le Hajj en 2024, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 139 000 et 57 000 pèlerins de 2023 et 2022, respectivement.

La connectivité aérienne entre l'Arabie saoudite et l'Inde a également augmenté de 31 % entre 2019 et 2023. Des vols relient désormais 12 grands hubs en Inde à des villes saoudiennes, notamment Riyad, Djeddah et Dammam.

La croissance de l'Arabie saoudite en tant que destination touristique mondiale est alimentée par les mégaprojets du Royaume tels que NEOM, ainsi que par les développements dans les zones entourant Alula, Diriyah et la mer Rouge.

L'Inde est également en train de devenir une destination privilégiée pour les touristes d'Arabie saoudite.

Un rapport publié par l'application de voyage Wego en juillet a révélé que l'Arabie saoudite figurait parmi les cinq premières sources de voyageurs de la région du Moyen-Orient vers l'Inde.

L'analyse note que les itinéraires de Riyad à New Delhi et de Riyad à Lucknow ont été les plus populaires parmi les voyageurs du Moyen-Orient au cours du premier semestre de cette année.

“Les résultats suggèrent un paysage de voyage dynamique où l'Inde reste une destination clé pour les voyageurs d'affaires et de loisirs du monde entier, motivés par divers facteurs tels que le tourisme, les entreprises et les liens familiaux", a déclaré Bernard Corraya, directeur général du bureau indien de Wego.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le FMI relève ses prévisions de croissance pour l'Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %

La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
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  • Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril
  • Le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier

RIYAD : Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril, soulignant la vigueur du secteur hors pétrole et la levée attendue des coupes de production de l’OPEP+.

Dans sa dernière mise à jour du World Economic Outlook, le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier. La croissance du Royaume devrait ainsi dépasser la moyenne mondiale (3 %) l’an prochain, se hissant au-dessus de celle de la plupart des pays du Golfe voisins.

À moyen terme, le FMI anticipe une hausse de la croissance à 3,9 % en 2026, avant une stabilisation autour de 3,5 %.

Le PIB hors pétrole est estimé en croissance de 3,4 % en 2025, légèrement en retrait par rapport aux 4,2 % enregistrés en 2024. Toutefois, les perspectives à moyen terme restent solides, avec une progression approchant 4 % en 2027, pour atteindre environ 3,5 % à la fin de la décennie.

Les conditions sur le marché du travail se sont également améliorées : le taux de chômage des Saoudiens a atteint un niveau record de 7 % en 2024, selon le FMI.

L’inflation demeure maîtrisée—le taux global devrait rester proche de 2 %, grâce à l’ancrage au dollar et au cadre des subventions en vigueur.

Sur le plan budgétaire, le FMI estime que l’augmentation des dépenses publiques en 2025—entraînant un déficit plus élevé que prévu—reste justifiée. Il met en garde contre de nouvelles coupes liées à la baisse des prix du pétrole, qui risqueraient de peser sur la croissance en rendant la politique budgétaire procyclique.

Le Fonds recommande une consolidation budgétaire progressive à moyen terme, notamment via l’augmentation des recettes non pétrolières, la suppression progressive des subventions énergétiques et la rationalisation des dépenses publiques.

Malgré certaines pressions liées à la forte croissance du crédit et aux coûts de financement, le secteur bancaire saoudien demeure résilient, selon le FMI. La Banque centrale saoudienne a introduit un coussin de capital contracyclique et continue de renforcer le cadre réglementaire.

Le rapport souligne l’importance de poursuivre les réformes structurelles pour soutenir la diversification de l’économie hors pétrole. Il appelle à avancer sur la gouvernance, le développement du capital humain, l’accès aux services financiers, la numérisation et le développement des marchés de capitaux — indépendamment des fluctuations des prix du pétrole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Déjà confronté à des "vents de face", le luxe affronte désormais les droits de douane américains

Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
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  • Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis
  • Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne

PARIS: Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis, un de ses principaux marchés.

"Nous affrontons des vents de face, avec les difficultés conjoncturelles de l'économie mondiale", a déclaré Bernard Arnault, le PDG du numéro un mondial LVMH. "S'ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis", a-t-il souligné.

Le bénéfice net de LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...) a chuté au premier semestre de 22% à 5,7 milliards d'euros et les ventes ont reculé de 4% à 39,8 milliards.

Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Un accord pas "parfait" mais "nécessaire" dans le "contexte actuel", a défendu Bernard Arnault mardi. Donald Trump avait menacé l'UE de droits de douane de 30%.

Le marché américain représente 25% des ventes de LVMH, qui ouvrira aux Etats-Unis un nouvel atelier Louis Vuitton, sa marque phare, à Dallas fin 2026 ou début 2027. Le groupe possède déjà aux Etats-Unis trois ateliers Louis Vuitton.

Beaucoup de groupes de luxe considèrent que des droits de douane de 15% restent acceptables. C'est "gérable", selon le mot de Kering, qui malgré ses difficultés pour redresser sa marque phare Gucci estime pouvoir augmenter les prix sur "certaines marques" pour compenser, selon sa directrice financière Armelle Poulou.

- Baisse du dollar -

Contrairement à LVMH, le groupe de François-Henri Pinault, propriétaire de Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta, ne possède pas d'atelier en Amérique du Nord, où il réalise 24% de ses ventes.

"On vend de la culture française, on vend de la culture italienne. Ça n'aurait pas de sens pour moi d'avoir des sacs Gucci italiens fabriqués au Texas", estimait récemment François-Henri Pinault.

Prudent, le gérant de Hermès Axel Dumas préfère "attendre les règles du jeu précises". "Les dernières annonces ont besoin d'être affinées", a-t-il dit, soulignant que les droits de douane étaient à 4,7% en début d'année, auxquels se sont ajoutés en avril de nouveaux "frais d'approche" comme Hermès appelle la surtaxe de 10%.

"Si les 15% c'est les 10% plus les 5% qui existaient, il n'y a pas de raison d'augmenter les prix", estime Axel Dumas. A la suite des droits de douane de 10% imposés en avril, le groupe a relevé sa grille aux Etats-Unis de 5% ce qui n'a pas freiné ses ventes dans la zone "Amériques", en hausse de 6,3% au deuxième trimestre.

Hermès, qui lui semble ne pas rencontrer de "vents de face", a annoncé mercredi des ventes en hausse de 7,1% au premier semestre.

Le britannique Burberry ne se montre pas inquiet non plus. Au premier trimestre de son exercice décalé, il a vu ses ventes dans la région "Amériques" augmenter de 4%. La Grande-Bretagne a négocié des droits de douane de 10% pour les produits exportés aux Etats-Unis.

"Évidemment, 19% de notre chiffre d'affaires provient des États-Unis. Certes, cela représente toujours un obstacle, mais 81% de notre activité n'est pas touchée", a estimé lors d'un échange avec les analystes la directrice financière Kate Ferry.

Au-delà de l'impact comptable, les droits de douane pourraient aussi toucher "la confiance des consommateurs (de luxe) à l'échelle mondiale, en particulier dans les importants marchés chinois (environ un tiers des ventes) et américain (environ 25% des ventes)", estime la banque UBS dans une note.

Ils devraient aussi pousser les amateurs américains de luxe à acheter à l'étranger en raison des différences de prix selon les pays, qui peuvent être "de l'ordre de 10%, en plus du remboursement de la TVA en Europe", selon UBS.

La question des changes est majeure, soulignait Axel Dumas: "On a un dollar qui a beaucoup baissé, ça a autant d'impact, si ce n'est plus, que les droits de douane."


L’aéroport international de Dubaï bat un record avec 46 millions de passagers au premier semestre

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  • Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers
  • DXB a accueilli 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre

RIYAD : L'aéroport international de Dubaï a accueilli 46 millions de passagers au cours du premier semestre 2025, marquant sa période de six mois la plus active jamais enregistrée malgré les perturbations de l'espace aérien régional et les vents contraires mondiaux.

Dans un communiqué de presse, l'opérateur Dubai Airports a déclaré que l'augmentation de 2,3 % en glissement annuel souligne la force continue du secteur de l'aviation de l'émirat et la résilience opérationnelle du terminal.

La croissance s'est produite malgré les restrictions temporaires de l'espace aérien en mai et juin, qui ont forcé plusieurs transporteurs du Golfe à réacheminer des vols et à ajuster les horaires en raison de l'intensification de l'activité militaire et des déclarations de zones d'exclusion aérienne dans certaines parties du Moyen-Orient.

Paul Griffiths, PDG de Dubai Airports, a déclaré : "La croissance continue de DXB au cours d'une période de défis régionaux met en évidence la force de Dubaï et des EAU, la souplesse de nos opérations et l'engagement de notre communauté aéroportuaire."

Au cours du seul deuxième trimestre, l'aéroport a accueilli 22,5 millions de passagers, soit une augmentation de 3,1 % par rapport à la même période l'année dernière. Le mois d'avril a été le plus chargé du trimestre et le plus actif jamais enregistré, avec 8 millions de voyageurs.

Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers, avec des volumes quotidiens de 254 000 en moyenne. Janvier a été le mois le plus chargé, établissant un nouveau record mensuel avec 8,5 millions de passagers.

DXB a également assuré 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre, 91 % d'entre eux étant livrés dans les 45 minutes suivant leur arrivée. Le taux de bagages mal traités était de 2 bagages pour 1 000 passagers, bien en dessous de la moyenne de l'industrie qui est de 6,3, ajoute le communiqué.

"Alors que nous entrons dans la seconde moitié de l'année, l'activité de voyage devrait s'accélérer, en commençant par le pic de la fin de l'été et en menant à une saison d'hiver remplie d'événements de haut niveau dans les domaines du divertissement, du sport et des affaires", a déclaré M. Griffiths.

Il a ajouté que le salon aéronautique de Dubaï 2025 serait un événement exceptionnel, prêt à battre les records précédents et à mettre en lumière la vision audacieuse qui guide l'avenir de l'aviation et de l'aérospatiale.

"Sur la base de nos performances à ce jour et de nos perspectives positives, nous prévoyons que le trafic annuel atteindra 96 millions cette année, ce qui nous rapprochera de la barre symbolique des 100 millions", a ajouté M. Griffiths.

L'Inde est restée le premier marché de DXB au premier semestre, avec 5,9 millions de passagers, suivie par l'Arabie saoudite avec 3,6 millions. Le Royaume-Uni a accueilli 3 millions de passagers, tandis que le Pakistan et les États-Unis ont enregistré respectivement 2,1 millions et 1,6 million de passagers.

Londres a été la ville de destination la plus fréquentée avec 1,8 million de passagers, suivie par Riyad, Mumbai, Jeddah, New Delhi et Istanbul.

DXB a également traité plus d'un million de tonnes de fret au cours du premier semestre 2025, soit une augmentation de 0,1 pour cent par rapport à la même période l'année dernière. L'aéroport est relié à plus de 269 destinations dans plus de 107 pays et est desservi par 92 compagnies aériennes internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com