Iran: "aucune arrestation" jusqu'à présent dans l'enquête sur l'assassinat de Haniyeh

Des participants à une marche organisée par des organisations de jeunesse palestiniennes et libanaises dans la ville de Saïda, dans le sud du Liban, le 5 août 2024, pour protester contre l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh (en bas), et du commandant militaire du Hezbollah, Fuad Shukur (en haut) (Photo AFP)
Des participants à une marche organisée par des organisations de jeunesse palestiniennes et libanaises dans la ville de Saïda, dans le sud du Liban, le 5 août 2024, pour protester contre l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh (en bas), et du commandant militaire du Hezbollah, Fuad Shukur (en haut) (Photo AFP)
Short Url
Publié le Mardi 06 août 2024

Iran: "aucune arrestation" jusqu'à présent dans l'enquête sur l'assassinat de Haniyeh

  • Selon les Gardiens de la révolution, armée idéologique d'Iran, Ismaïl Haniyeh a été tué le 31 juillet par un "projectile de courte portée" tiré sur la résidence où il séjournait dans le nord de Téhéran.
  • Les tensions déjà vives au Moyen-Orient, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, ont redoublé après l'assassinat de Haniyeh.

TEHERAN : L'Iran n'a jusqu'à présent procédé à "aucune arrestation" concernant l'assassinat dans la capitale iranienne la semaine dernière du chef politique du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, que Téhéran a attribué à Israël, a indiqué mardi le pouvoir judiciaire.

"Les investigations nécessaires ont été lancées" et les résultats "seront annoncés dès que l'enquête sera terminée", a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir.

"Jusqu'à présent, aucune arrestation n'a été effectuée concernant cette affaire", a-t-il ajouté, précisant que les enquêtes impliquent des responsables de l'armée iranienne.

Selon les Gardiens de la révolution, armée idéologique d'Iran, Ismaïl Haniyeh a été tué le 31 juillet par un "projectile de courte portée" tiré sur la résidence où il séjournait dans le nord de Téhéran.

L'Iran et le Hamas ont accusé Israël et promis de riposter. Israël ne s'est pas exprimé sur cette affaire.

Samedi, le New York Times a rapporté que l'Iran avait arrêté "plus d'une vingtaine de personnes, y compris des officiers supérieurs du renseignement", en lien avec le meurtre de Haniyeh.

M. Jahangir a rejeté ces affirmations comme étant des "rumeurs" et des "fausses informations".

"L'assassinat de Haniyeh sera certainement suivi d'une réponse courageuse de la part de la République islamique", a-t-il affirmé.

Les tensions déjà vives au Moyen-Orient, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, ont redoublé après l'assassinat de Haniyeh, et la mort quelques heures plus tôt du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Le Hezbollah a promis une riposte à la frappe qui a tué Chokr, dans un immeuble d'un quartier densément peuplé. La frappe israélienne a également tué cinq civils.

L'armée israélienne a dit tenir Fouad Chokr pour responsable de la mort le 27 juillet de 12 jeunes Druzes, tués par un tir de roquette sur le Golan syrien occupé par Israël. Le Hezbollah a démenti toute implication.

La communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire entre, d'un côté, Téhéran qui soutient le Hamas et le Hezbollah et, de l'autre côté, Israël allié des Etats-Unis.

Tard lundi soir, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré qu'Israël "recevrait la réponse pour ses crimes et son arrogance", mais il a insisté sur le fait que Téhéran "ne cherche en aucun cas à étendre le champ de la guerre et de la crise dans la région".


Santé, science et qualité de vie : l’Arabie saoudite entre dans une nouvelle ère

La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)
La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)
Short Url
  • Djeddah et Médine se distinguent comme les premières villes du Moyen-Orient de plus de 2 millions d’habitants à obtenir cette accréditation

RIYAD : Le système national de santé d’Arabie saoudite continue de consolider sa place sur la scène mondiale à travers une série de réalisations majeures en recherche scientifique et en reconnaissance internationale.

Le ministère de la Santé a souligné la désignation de 16 sites en tant que « Villes-Santé » selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Parmi elles, Djeddah et Médine se démarquent en devenant les premières villes du Moyen-Orient de plus de 2 millions d’habitants à recevoir cette accréditation, marquant une étape clé du programme « Villes-Santé » du ministère et de ses efforts pour améliorer la qualité de vie.

--
Le style architectural distinctif de Médine et les initiatives urbaines centrées sur l'homme ont renforcé l'identité visuelle de la ville sainte et amélioré l'accès des piétons à la mosquée du prophète. (SPA)

Cette réussite reflète la collaboration efficace entre les acteurs gouvernementaux et communautaires, à travers l’application de plus de 80 critères internationaux répartis en neuf domaines clés couvrant la santé, le développement et la durabilité.

L’Arabie saoudite a également réalisé des avancées remarquables en matière de recherche médicale et d’innovation.

Une étude menée par le Centre hospitalier et de recherche spécialisé King Faisal sur la transplantation hépatique robotisée a été classée parmi les 10 publications scientifiques les plus influentes de 2024 par l’American Society of Transplantation.

Par ailleurs, sept hôpitaux saoudiens figurent dans le rapport 2025 de Brand Finance sur les 250 meilleurs hôpitaux mondiaux, mettant en lumière l'infrastructure de santé solide du Royaume, sa compétitivité internationale et son engagement envers des soins de qualité.

--
La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)

Ces accomplissements s’inscrivent pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, en particulier les piliers « Une société dynamique » et « Une économie prospère », qui visent à améliorer la qualité de vie tout en soutenant l’innovation et le progrès scientifique.

Ensemble, ces avancées illustrent les efforts intégrés du système national de santé et des différents secteurs, renforçant la position du Royaume en tant que pôle régional et destination mondiale de la santé avancée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef du Hezbollah avertit le gouvernement libanais qu'il ne rendra pas ses armes

Des partisans du Hezbollah écoutent un discours télévisé du chef du mouvement, Naim Qassem, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 juillet 2025. (Photo d'archives AFP)
Des partisans du Hezbollah écoutent un discours télévisé du chef du mouvement, Naim Qassem, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 juillet 2025. (Photo d'archives AFP)
Short Url
  • Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a accusé vendredi le gouvernement libanais de "livrer" le pays à Israël en poussant au désarmement de son mouvement et a mis en garde contre une "guerre civile", après une rencontre avec un responsable iranien
  • Le mouvement chiite libanais a déjà rejeté la décision du gouvernement de confisquer ses armes, annoncée le 5 août

BEYROUTH: Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a accusé vendredi le gouvernement libanais de "livrer" le pays à Israël en poussant au désarmement de son mouvement et a mis en garde contre une "guerre civile", après une rencontre avec un responsable iranien.

Le Hezbollah est sorti très affaibli d'une guerre en 2024 contre Israël, qui a détruit une partie de son arsenal et décimé sa direction. Puissant mouvement armé qui avait dominé pendant des années la vie politique au Liban, le Hezbollah a été fondé et financé par l'Iran, ennemi juré d'Israël.

Le mouvement chiite libanais a déjà rejeté la décision du gouvernement de confisquer ses armes, annoncée le 5 août.

Sous pression des Etats-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes au Liban, le gouvernement a ainsi chargé l'armée de préparer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah.

"Ce gouvernement exécute l'ordre américano-israélien de mettre fin à la résistance, même si cela entraîne une guerre civile et des conflits internes", a accusé M. Qassem, dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah Al-Manar.

Il a fait ce discours après avoir rencontré le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, qui était arrivé mercredi à Beyrouth.

"La résistance ne rendra pas les armes tant que l'agression et l'occupation (israéliennes, ndlr) se poursuivront. Nous livrerons bataille (...) si nécessaire pour contrer ce projet israélo-américain, quel qu'en soit le prix. Nous sommes convaincus de gagner la bataille", a-t-il dit.

M. Qassem a affirmé que la "mission du gouvernement est d'assurer la stabilité et de reconstruire le Liban, et non de livrer le pays à un tyran israélien insatiable ou à un tyran américain".


Maroc: le vaste incendie de forêt dans le nord est "circonscrit"

Un avion de lutte contre les incendies déverse de l'eau sur un feu de forêt près de Derdara, dans la région de Chefchaouen, au nord-ouest du Maroc, le 14 août 2025. (AFP)
Un avion de lutte contre les incendies déverse de l'eau sur un feu de forêt près de Derdara, dans la région de Chefchaouen, au nord-ouest du Maroc, le 14 août 2025. (AFP)
Short Url
  • Un vaste incendie qui s'était déclaré mardi dans une zone boisée du nord du Maroc est "circonscrit", a annoncé jeudi soir l'agence marocaine des eaux et forêts
  • Jeudi dans la journée, les équipes d'intervention terrestre s'étaient de nouveau mobilisées pour maîtriser les feux qui avaient ravagé, jusqu'à mercredi soir, environ 500 hectares de forêt et de cultures

Derdara, Maroc: Un vaste incendie qui s'était déclaré mardi dans une zone boisée du nord du Maroc est "circonscrit", a annoncé jeudi soir l'agence marocaine des eaux et forêts (ANEF).

"Les équipes d'intervention ont réussi à circonscrire, jeudi, l'incendie" qui s'est déclenché dans une forêt de la commune de Derdara, près de la ville touristique de Chefchaouen, a annoncé le directeur provincial de l'ANEF Youssef Zarroqi à l'agence marocaine MAP.

"Les opérations de lutte contre l'incendie se poursuivront dans les prochains jours afin d'éteindre complètement le feu de forêt", a ajouté le responsable.

Jeudi dans la journée, les équipes d'intervention terrestre s'étaient de nouveau mobilisées pour maîtriser les feux qui avaient ravagé, jusqu'à mercredi soir, environ 500 hectares de forêt et de cultures.

Des Canadair étaient encore intervenus dans cette région accidentée sous de puissantes rafales de vent.

"Notre vie a basculé. Le feu a tout emporté", a confié à l'AFP Mohammed Darraz, agriculteur spécialisé dans la culture de l'olivier. A 32 ans, il veille sur ce qui reste du troupeau d'un voisin légèrement blessé et hospitalisé, qui a perdu 30 moutons dans l'incendie.

"Le jour où le feu a commencé, nous avons eu très peur (...) Certains animaux ont été brûlés vifs dans leurs enclos. Nous avons essayé de nous entraider, mais face à un tel incendie et au vent, c'était presque impossible."

Ahmed Benali, 45 ans, autre agriculteur, partage son désarroi. "On n'a pas d'autres cultures pour vivre (...) Que peut-on faire maintenant?", dit-il, à quelques pas d'un chien assoiffé.

"Les conditions météorologiques exceptionnelles, caractérisées par une faible humidité de l'air, des températures élevées et des vents dépassant les 40 km/h, en plus de la densité du couvert forestier, ont compliqué les opérations d'extinction de l'incendie", a expliqué le responsable de l'ANEF.

Le Maroc, frappé par une sécheresse persistante depuis 2018, subit actuellement une intense vague de chaleur accompagnée par le chergui, vent chaud et sec venu du Sahara.

Dans le sud de l'Europe, le Portugal, la Grèce, l'Italie et l'Espagne ont continué jeudi de combattre des incendies en pleine canicule.