Un stade creusé dans la montagne de Jazan témoigne de l'amour des habitants pour le football

Le stade Al-Hashr, dans le gouvernorat d'Al-Dayer, mesure 60 mètres par 94 et peut accueillir des milliers de spectateurs lors d'événements. (SPA)
Le stade Al-Hashr, dans le gouvernorat d'Al-Dayer, mesure 60 mètres par 94 et peut accueillir des milliers de spectateurs lors d'événements. (SPA)
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Publié le Mercredi 07 août 2024

Un stade creusé dans la montagne de Jazan témoigne de l'amour des habitants pour le football

  • L'origine de cette merveille architecturale remonte à 1994, lorsque des voisins décident de construire un terrain de sport sur ce relief montagneux
  • L'espace disponible étant limité, ils ont commencé par un terrain rudimentaire, mais se sont rendu compte, très vite, qu’une initiative plus ambitieuse était nécessaire

DJEDDAH : Au cœur du gouvernorat d'Al-Dayer, un stade creusé dans les montagnes d'Al-Hashr rend dommage à la créativité humaine et célèbre le paysage local.

L'origine de cette merveille architecturale remonte à 1994, lorsqu'un groupe de voisins dirigé par Mohammed Harian décide de construire un terrain de sport sur ce relief montagneux.
L'espace disponible étant limité, ils ont commencé par un terrain rudimentaire, mais se sont rendu compte, très vite, qu’une initiative plus ambitieuse était nécessaire.

« Nous vivons dans une région montagneuse escarpée qui manque de grands espaces et nous ne pouvions guère trouver de terrain pour pratiquer quelconque sport », a expliqué M. Harian dans un entretien accordé à Arab News. « Nous avons mis en place un terrain très basique, mais ce n'était qu'un coin pour jouer. À cette époque, nous ne pouvions pas jouer au football et nous nous sommes donc rabattus sur d'autres jeux. »

M. Harian et son équipe ont persévéré et, au fil des ans, ont élargi leur vision, finissant par sculpter le stade Al-Hashr dans la montagne elle-même.

FAIT RAPIDE

L'origine du stade sculpté remonte à 1994, lorsqu'un groupe de voisins dirigé par Mohammed Harian décide de construire un terrain de sport sur ce relief montagneux.

Cependant, ce projet novateur n'a pas été sans difficultés et les premières tentatives se sont heurtées à l'opposition de certains habitants.

« Au départ, l'idée a dérangé certains habitants, si bien que nous l'avons mise en œuvre dans une zone plus basse », explique M. Harian. « Mais nous n'avons pas baissé les bras. Nous avons travaillé à nos propres frais et, avec l'aide de donateurs et de joueurs, avons pu donner vie au projet. »

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Le stade Al-Hashr, dans le gouvernorat d'Al-Dayer, mesure 60 mètres par 94 et peut accueillir des milliers de spectateurs lors d’événements. (SPA)

La construction a nécessité plusieurs années. C’est le fruit d’un travail réalisé avec amour par les locaux. M. Harian a pu diriger les activités grâce à son expertise dans le domaine de la construction. Il a indiqué que le coût dépassait les 250 000 riyals saoudiens (66 500 $ ; 1 dollar = 0,92 euro), mais pour les amateurs de sport, le résultat final en valait la peine.

« Nous avons choisi de niveler le terrain montagneux, ce qui représentait une énorme bataille pour nous », se souvient Harian, ajoutant qu'un défaut de conception les a incités à agrandir le terrain pour corriger l'erreur, ce qui a nécessité plus de temps et d'efforts.

« L'objectif était de créer un stade standard pour répondre aux désirs des jeunes de Jazan et pour qu'ils puissent se divertir, surtout pendant les vacances d'été », a-t-il précisé. « Ils se sont attelés à la tâche de créer divers programmes, y compris des événements culturels, des tournages vidéo, des cours de formation, des arbitrages et des matchs entre équipes locales, en plus de récompenses grâce aux efforts de la communauté et  du Centre de la montagne Al-Hashr. »

Le stade achevé est une merveille architecturale, s'étendant sur 60 mètres par 94 mètres et capable d'accueillir des milliers de spectateurs. Son design, qui rappelle à la fois les amphithéâtres romains et les terrasses agricoles traditionnelles, a attiré l'attention des dirigeants et des visiteurs.

Il a accueilli de nombreux événements, notamment le championnat du prince Mohammed ben Nasser ben Abdelaziz et 16 autres événements mettant en valeur les talents athlétiques de la région, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Pour les habitants, le stade est plus qu'un simple lieu pour le sport – c'est une victoire artistique qui incarne les aspirations et le dévouement de la jeunesse de la région.

Des améliorations sont prévues, notamment en matière d'aménagement paysager et d'éclairage, afin de consolider son statut de destination sportive et touristique de premier plan.

En se tournant vers l'avenir, M. Harian espère que cette merveille sculptée par les hommes continuera d'inspirer et de divertir les générations à venir. « Le côté Est nécessite beaucoup de travail pour parvenir à la forme ovale du stade. J'espère qu'au cours des travaux d'aménagement, la pierre du stade sera préservée afin de représenter notre riche patrimoine. »

Symbole de créativité et de détermination, le stade sculpté de Jazan attire des visiteurs en provenance de tout le Royaume, faisant du gouvernorat d'Al-Dayer un centre touristique et sportif très prisé, note la SPA.
 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com