Israël accepte de reprendre les discussions en vue d'une trêve à Gaza

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu. (AFP)
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu. (AFP)
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Publié le Vendredi 09 août 2024

Israël accepte de reprendre les discussions en vue d'une trêve à Gaza

  • Israël a accepté jeudi de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza et d'une libération des otages par le Hamas
  • Cette timide avancée intervient alors que les combats continuent dans la bande de Gaza, avec au moins 18 morts jeudi dans des frappes israéliennes sur deux écoles

Territoires Palestiniens: Israël a accepté jeudi de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza et d'une libération des otages par le Hamas, après une intervention des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar qui ont prévenu les deux belligérants qu'il n'y a "plus de temps à perdre ni d'excuses" pour de nouveaux atermoiements.

Cette timide avancée intervient alors que les combats continuent dans la bande de Gaza, avec au moins 18 morts jeudi dans des frappes israéliennes sur deux écoles selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, et sur fond de craintes d'escalade militaire généralisée au Moyen-Orient.

"A la suite de la proposition des Etats-Unis et des médiateurs, Israël enverra le 15 août une délégation de négociateurs à l'endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d'un accord", a annoncé jeudi soir dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Un peu plus tôt, Washington, Le Caire et Doha avaient invité les parties adverses à reprendre leurs discussions le 15 août, indiquant qu'un accord-cadre était "maintenant sur la table, et qu'il ne manquait que les détails de son application".

- "Proposition finale" -

"En tant que médiateurs nous sommes prêts, si nécessaire, à présenter une proposition finale qui pourrait résoudre les questions de mise en application (d'un accord) d'une manière qui réponde aux attentes de toutes les parties", ajoute le texte.

Le Qatar est engagé depuis des mois dans des négociations en coulisses, avec le soutien du Caire et de Washington, pour tenter de parvenir à une trêve et à un accord sur la libération des otages israéliens enlevés par le Hamas et retenus dans la bande de Gaza.

La perspective d'une cessation des hostilités s'articule autour d'un accord par étapes, commençant par un cessez-le-feu.

Les dernières discussions étaient basées sur un cadre défini par le président Joe Biden à la fin du mois de mai, qui, selon lui, avait été proposé par Israël.

La dernière proposition pour un accord-cadre "est basée sur les principes" énoncés précédemment par M. Biden, selon le communiqué.

"Le moment est venu de conclure un cessez-le-feu et un accord pour la libération des otages et des prisonniers", poursuit le texte, selon lequel "il n'y a plus de temps à perdre ni d'excuses pour aucune des parties pour justifier un retard supplémentaire".

"Ce n'est pas comme si l'accord allait être prêt à être signé jeudi. Il y a encore beaucoup de travail à faire", a déclaré un haut fonctionnaire de l'administration Biden à propos des pourparlers qui font suite aux appels entre Biden et les dirigeants égyptien et qatari cette semaine.

Israël s'est montré "très réceptif" à l'idée de ces pourparlers, a déclaré ce haut fonctionnaire sous couvert d'anonymat, rejetant les suggestions selon lesquelles M. Netanyahu ferait traîner les choses.

Ce développement intervient après la nomination à sa tête par le Hamas de Yahya Sinouar, accusé par les autorités israéliennes d'être l'un des cerveaux de l'attaque lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur le sol israélien, ce qui fait craindre que les négociations déjà difficiles ne le deviennent encore plus. Israël a juré "d'éliminer" M. Sinouar, qui n'est plus apparu en public depuis le 7 octobre.

Depuis dix mois, toutes les tentatives de médiation ont échoué et la guerre, qui a fait selon le Hamas près de 40.000 morts dans le petit territoire palestinien assiégé, a exacerbé les tensions au Moyen-Orient, entre d'une part l'Iran et les groupes armés qu'il soutient, et Israël de l'autre.

- "Erreur stratégique" -

Les efforts diplomatiques se poursuivent tous azimuts pour éviter un embrasement de toute la région, après que l'Iran a promis des représailles à l'assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet dans la capitale iranienne, imputé à Israël par Téhéran.

La veille, Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah libanais allié du Hamas, avait été tué dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.

Israël a commis une "erreur stratégique" qui va lui "coûter cher" en tuant M. Haniyeh, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri, dans un entretien avec l'AFP à Jeddah, en Arabie saoudite.

M. Bagheri a accusé Israël, qui n'a pas commenté la mort de Haniyeh, de vouloir "étendre la tension, la guerre et le conflit à d'autres pays".

L'armée américaine a indiqué que des avions de chasse furtifs F-22 étaient arrivés jeudi au Moyen-Orient, après avoir annoncé la semaine dernière un renforcement de sa présence militaire dans la région.

Le Liban, survolé plusieurs fois ces jours-ci par des avions militaires israéliens à basse altitude, reste sur le qui-vive. Les échanges de tirs le long de la frontière entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, sont devenus presque quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza.

Israël combattra le Hezbollah "de toutes ses forces" s'il poursuit son agression, a assuré jeudi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

Dans la bande de Gaza, l'armée israélienne poursuit son offensive contre le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans le territoire palestinien et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

- Nouvelles évacuations -

Dans la ville de Gaza, des frappes israéliennes sur deux écoles ont "tué plus de 18 citoyens" jeudi, selon un porte-parole de la Défense civile, Mohammad al-Moughayyir, qui a ajouté que 60 autres personnes ont été blessées et plus de 40 sont portées disparues.

L'armée israélienne a déclaré pour sa part que ces écoles étaient "utilisées par les terroristes et les commandants du Hamas, d'où ils planifiaient et menaient des attaques".

Jeudi, l'armée a une nouvelle fois appelé la population à évacuer plusieurs secteurs de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire détruite par plusieurs mois de combats.

Cet appel concerne des quartiers d'où "des roquettes ont été tirées", selon l'armée.

La Défense civile a indiqué que cinq corps ont été retrouvés dans une maison bombardée à Khan Younès.

L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

L'offensive a plongé la bande de Gaza dans un désastre humanitaire et entraîné le déplacement de la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants.


Gaza: le chef du Hamas affirme que le mouvement s'est préparé pour une "guerre d'usure"

Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, salue ses partisans lors d'une réunion avec les dirigeants des factions palestiniennes dans son bureau à Gaza City, le 13 avril 2022. (AP)
Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, salue ses partisans lors d'une réunion avec les dirigeants des factions palestiniennes dans son bureau à Gaza City, le 13 avril 2022. (AP)
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  • "Nous nous sommes préparés pour mener une longue guerre d'usure", a dit Yahya Sinouar.
  • "L'impact des fronts de soutien est en train de devenir plus efficace et plus important sur le chemin de la victoire", a encore déclaré le chef du Hamas.

DOHA : Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a affirmé lundi que le mouvement islamiste palestinien était prêt pour une "longue guerre d'usure" contre Israël, dans un message aux rebelles houthis du Yémen, qui ont mené dimanche une rare attaque au missile sur le centre d'Israël.

"Nous nous sommes préparés pour mener une longue guerre d'usure", a dit Yahya Sinouar, saluant "le soutien" des groupes alliés en Irak, au Liban et au Yémen et promettant de vaincre Israël, selon le message publié par les Houthis et le Hamas.

Le message intervient au lendemain d'une rare attaque sur le centre d'Israël, revendiquée par les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa et une grande partie de la côte de la mer Rouge.

Le tir de missile des Houthis n'a pas fait de victime mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis des représailles.

Les rebelles yéménites ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas depuis près d'un an.

"Je vous félicite pour avoir envoyé vos missiles au coeur de l'entité ennemie, en contournant (...) les systèmes de défense et d'interception", a dit Yahya Sinouar dans son message adressé au dirigeant des rebelles, Abdel Malek al-Houthi.

Les Houthis ont assuré avoir "percé" les défenses aériennes d'Israël, qui de son côté affirme que le missile s'était probablement fragmenté en plein vol sans être détruit.

Les rebelles font partie de ce que l'Iran, ennemi juré d'Israël, appelle l'"axe de la résistance", qui regroupe d'autres alliés du Hamas comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais.

En juillet, les rebelles yéménites avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil. En représailles, Israël avait bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis.

Ces derniers ciblent également depuis des mois des navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, dans le golfe d'Aden et la mer Rouge, perturbant le trafic dans cette zone maritime stratégique pour le commerce mondial.

"L'impact des fronts de soutien est en train de devenir plus efficace et plus important sur le chemin de la victoire", a encore déclaré le chef du Hamas.

"Nos efforts conjoints avec vous" et avec les groupes alliés au sein de "la résistance" au Liban et en Irak "briseront cet ennemi et lui infligeront une défaite", a-t-il ajouté.


L'ambassadeur, Anibal Gomez Toledo, célèbre le jour de l'indépendance du Mexique à Riyad

L'ambassadeur du Mexique en Arabie saoudite, Anibal Gomez Toledo. (AN Photo/Loai Al-Kellawi)
L'ambassadeur du Mexique en Arabie saoudite, Anibal Gomez Toledo. (AN Photo/Loai Al-Kellawi)
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  • La communauté mexicaine de Riyad et les amis de l'ambassade se sont retrouvés à l'occasion de cet événement festif.
  • Anibal Gomez Toledo : Nous célébrons le 214e anniversaire du début de notre indépendance vis-à-vis de l'Espagne

RIYADH : L'ambassadeur du Mexique en Arabie saoudite, Anibal Gomez Toledo, a organisé dimanche à Riyad une vibrante célébration de la fête nationale pour commémorer le jour de l'indépendance du Mexique.

Cette fête a rassemblé la communauté mexicaine de Riyad et des amis de l'ambassade afin de souligner les liens étroits entre le Mexique et l'Arabie saoudite.

L'ambassadeur a souligné l'importance du mois de septembre comme mois de célébration pour les deux nations.

L'ambassadeur a déclaré que la célébration de la fête nationale organisée en Arabie saoudite avait une signification à la fois pour le Mexique et pour l'Arabie saoudite.

« Le Mexique et l'Arabie saoudite ont entamé des relations bilatérales le 12 septembre 1952, et l'Arabie saoudite célèbre sa fête nationale le 23 septembre au cours du même mois », a-t-il déclaré à Arab News.

« Le mois de septembre est donc un mois de célébration à la fois pour les Mexicains et pour l'Arabie saoudite. 

Les festivités de la fête nationale du Mexique se sont déroulées au palais culturel du quartier diplomatique et ont accueilli les ambassadeurs, les Mexicains vivant en Arabie saoudite, les autorités saoudiennes et les amis de l'ambassade lors d'une soirée de fête et de musique.

« C'est un jour très important. C'est le jour le plus important de notre histoire », a déclaré M. Toledo.

« Nous célébrons le 214e anniversaire du début de notre indépendance vis-à-vis de l'Espagne.

« À l'époque, un groupe de dirigeants a pris la tête de ce mouvement et a lancé l'appel dans la nuit du 15 septembre. C'est donc exactement à minuit le 16 septembre que le mouvement a commencé, et c'est la raison pour laquelle nous organisons cet événement spécial aujourd'hui », a-t-il ajouté.

Les invités ont suivi l'exemple de l'ambassadeur en agitant des drapeaux et en chantant « Viva la Mexico », un chant qui incarne la prospérité et la liberté continues de la nation.

M. Toledo a également mis l'accent sur un moment important des célébrations, appelé « El Grito », en hommage au cri de guerre lancé par le peuple mexicain lorsqu'il s'est soulevé contre la domination espagnole le 16 septembre 1810.

« Grito est l'appel de nos fondateurs lorsqu'ils ont commencé la révolution de l'indépendance. Ils ont appelé et ont commencé à se rassembler, et nous faisons quelque chose de similaire ce soir », a-t-il déclaré.

« Les Saoudiens sont très généreux, très accueillants et très chaleureux. Les Saoudiens sont très généreux, très accueillants et très chaleureux. Nous ressentons cette chaleur des Saoudiens envers nous, les Mexicains, et envers le Mexique.

« Je suis ici depuis près de cinq ans et j'éprouve un sentiment d'émotion lorsque je suis en compagnie d'un Saoudien. Nous ne sommes pas seulement des amis, mais des frères ? Je ne sais pas si nous avons le même ADN ou quelque chose comme ça », a-t-il déclaré en plaisantant.

« Nous nous entendons très bien ; vous pouvez voir comment les Saoudiens célèbrent notre journée et comment les Mexicains célèbrent la fête nationale saoudienne. 

L'ambassadeur a déclaré que les deux pays « travaillent en étroite collaboration depuis cinq ou six ans ».

Il a ajouté : « Nous avons activé notre dialogue politique, et maintenant notre dialogue bilatéral est fort et solide. Nous avons échangé un certain nombre de visites de haut niveau de part et d'autre. »

Lorsqu'on lui a demandé dans quels domaines il souhaitait voir la coopération se développer, l'ambassadeur a répondu que le commerce et le tourisme étaient des domaines prioritaires.

« Le Mexique et l'Arabie saoudite sont des pays du G20, deux des 20 plus grandes économies du monde. Je pense que nous avons un grand potentiel pour continuer à travailler ensemble.

« Notre commerce bilatéral a dépassé le milliard de dollars ; il y a cinq ou six ans, il était inférieur à 300 millions de dollars. Nous constatons que le commerce bilatéral augmente et j'aimerais doubler ou tripler ce chiffre.

En ce qui concerne le tourisme et les échanges culturels, l'envoyé a déclaré qu'il « aimerait également voir plus de Mexicains en Arabie saoudite et plus de Saoudiens au Mexique ».

M. Toledo a indiqué qu'en mai, l'ambassade avait signé un protocole d'accord entre deux établissements d'enseignement supérieur au Mexique et en Arabie saoudite, King Fahad Petroleum and Minerals et l'Instituto Politecnico Nacional au Mexique, offrant des bourses aux Mexicains pour qu'ils étudient en Arabie saoudite en vue de l'obtention d'un diplôme de deuxième ou troisième cycle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier rencontre le premier ministre égyptien

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly à Riyad lundi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly à Riyad lundi. (SPA)
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  • Mostafa Madbouly a transmis les salutations du président Abdel Fattah El-Sisi au roi Salman et au prince héritier.

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly à Riyad lundi, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le Premier ministre égyptien a transmis les salutations du président Abdel Fattah El-Sisi au roi Salman et au prince Mohammed, a ajouté SPA.

Au cours de la réunion, ils ont passé en revue les relations entre les deux pays, les perspectives de coopération conjointe et les moyens de renforcer et de développer les liens.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et membre du Conseil des ministres pour les affaires du Conseil de la Choura, Essam bin Saeed, et le ministre du Commerce, Majid Al-Qasabi, ont également participé à la réunion. 

Khalid Al-Falih, ministre saoudien de l'investissement, et Mohammed Al-Jadaan, ministre des finances, ont été rejoints par le gouverneur du Fonds d'investissement public, Yasser Al-Rumayan, lors de la réunion.

Les ambassadeurs des deux pays et des ministres égyptiens étaient également présents.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com