Chaleur: la France transpire, le mercure grimpe pour la clôture des JO

Après les trombes d'eau de la cérémonie d'ouverture, coup de chaud pour la clôture des Jeux olympiques de Paris: la France connaît dimanche une nouvelle vague de chaleur avec jusqu'à 40°C dans le Sud-Ouest et 25 départements en vigilance orange canicule. (AFP)
Après les trombes d'eau de la cérémonie d'ouverture, coup de chaud pour la clôture des Jeux olympiques de Paris: la France connaît dimanche une nouvelle vague de chaleur avec jusqu'à 40°C dans le Sud-Ouest et 25 départements en vigilance orange canicule. (AFP)
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Publié le Dimanche 11 août 2024

Chaleur: la France transpire, le mercure grimpe pour la clôture des JO

  • A Bordeaux, on pourrait tutoyer le record de chaleur enregistré pour un mois d'août (40,7°C en 2003), voire le record absolu dans la cité girondine, à 41,2°C en 2019
  • Les 40°C ont presque été atteints samedi à Cadenet (Vaucluse), avec 39,8°C, ou à Carcassonne (Aude), 39°C, a indiqué Météo-France

BORDEAUX: Après les trombes d'eau de la cérémonie d'ouverture, coup de chaud pour la clôture des Jeux olympiques de Paris: la France connaît dimanche une nouvelle vague de chaleur avec jusqu'à 40°C dans le Sud-Ouest et 25 départements en vigilance orange canicule.

Comme annoncé par Météo-France, les Pyrénées-Orientales, l'Aude et l'Hérault sont redescendus en vigilance jaune à 06H00.

Alors que cet épisode caniculaire sévissait déjà dans le Sud-Est, voilà le reste du pays confronté à une poussée de températures jusqu'à lundi, avec en tout 58 départements placés en vigilance jaune, de la Bretagne à l'Alsace en passant par la région parisienne.

Pour les athlètes du monde entier qui avaient défilé sur la Seine et sous une pluie battante le 26 juillet, le contraste thermique sera très marqué dimanche soir au Stade de France: le mercure devrait dépasser 30°C en début de soirée à l'heure de la cérémonie de clôture.

Et, partout ailleurs en France, il va falloir s'hydrater, rechercher l'ombre et un peu d'air dans une atmosphère étouffante.

"On sort le matin et à partir de midi on s'enferme", résume pour l'AFP Jessica Michel, une Bordelaise de 38 ans, consciente de devoir préserver ses enfants en bas âge. "On leur fait boire beaucoup plus d'eau. (...) Ils sont épuisés, ils ont du mal à s'endormir", explique cette mère de famille.

Météo-France prévoit des températures maximales proches de 30°C partout, avec des pointes à 36/38°C dans le Sud-Est et au sud de la Loire, des températures supérieures à 33/34°C au sud d'une ligne Caen/Nancy. Et les 40°C seront probablement atteints dans le Sud-Ouest, le long d'un axe Landes/Charentes.

Records 

"On pourrait s'approcher de certains records du côté de la Nouvelle-Aquitaine, et notamment (...) près des côtes atlantiques", explique à l'AFP François Gourand, prévisionniste de Météo-France, qui ajoute que ces vagues de chaleur "ont tendance à être plus longues, plus intenses et souvent plus fréquentes".

A Bordeaux, on pourrait tutoyer le record de chaleur enregistré pour un mois d'août (40,7°C en 2003), voire le record absolu dans la cité girondine, à 41,2°C en 2019.

Les 40°C ont presque été atteints samedi à Cadenet (Vaucluse), avec 39,8°C, ou à Carcassonne (Aude), 39°C, a indiqué Météo-France.

Comme lors de la première vague de chaleur de 2024, survenue fin juillet, le ministère de la Santé a annoncé samedi activer son numéro vert "canicule", qui permet d'obtenir des conseils "pour se protéger et protéger son entourage".

La SNCF a également mis en œuvre son "plan canicule", entre surveillance des infrastructures, vitesses de circulation potentiellement réduites et appels aux voyageurs à bien s'hydrater.

Les municipalités ont également pris des mesures pour protéger leurs populations, comme à Limoges où la mairie a annoncé l'accès gratuit à certains musées.

Météo-France évoque un "épisode caniculaire non exceptionnel mais assez durable", qui se poursuivra sur une partie du pays en début de semaine.

Lundi, un "pic de chaleur" est en effet attendu en journée "sur le centre et l'est du pays, avec des températures très élevées au-dessus de 35°C". À Paris, le thermomètre pourra atteindre les 38°C.

Risque incendie 

Les autorités recommandent de boire de l'eau plusieurs fois par jour, d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques.

D'ailleurs, les plages du golfe de Gascogne ont été placées en alerte maximale samedi et dimanche pour le risque de baïnes, sources de courants marins dangereux et parfois mortels pour les nageurs.

Les autorités de Nouvelle-Aquitaine appellent les baigneurs, qui pourraient être tentés de se rafraîchir dans des zones dangereuses, à rester "entre les drapeaux des postes surveillés".

Autre menace accentuée par la chaleur: la "météo des forêts". Météo-France a placé dimanche en "risque élevé" d'incendie huit départements de la moitié sud de la France, de la Gironde au Var en passant par la Haute-Garonne ou encore le Gard.

Selon les experts, le changement climatique d'origine humaine augmente la sévérité et la fréquence des canicules, mais aussi leur précocité ou leur survenue tardive.

En France, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle", selon Météo-France.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.