Le Hezbollah libanais annonce une attaque à large échelle contre Israël

Les frappes surviennent en pleines négociations au Caire visant à tenter d'obtenir une trêve dans la guerre dans la bande de Gaza. Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent en territoire israélien le 7 octobre du  Hamas. (AFP)
Les frappes surviennent en pleines négociations au Caire visant à tenter d'obtenir une trêve dans la guerre dans la bande de Gaza. Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent en territoire israélien le 7 octobre du Hamas. (AFP)
L'aéroport de Beyrouth fonctionnait normalement dimanche matin. (AFP)
L'aéroport de Beyrouth fonctionnait normalement dimanche matin. (AFP)
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Publié le Dimanche 25 août 2024

Le Hezbollah libanais annonce une attaque à large échelle contre Israël

  • Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche matin avoir lancé une attaque à large échelle de drones et de roquettes contre Israël
  • Cette annonce est intervenue alors que l'armée israélienne disait mener des frappes préventives au Liban après avoir détecté des préparatifs du Hezbollah, allié du Hamas palestinien, pour déclencher "des attaques de grande envergure"

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche matin avoir lancé une attaque à large échelle de drones et de roquettes contre Israël, en riposte à la mort d'un haut chef militaire tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet.

Cette annonce est intervenue alors que l'armée israélienne disait mener des frappes préventives au Liban après avoir détecté des préparatifs du Hezbollah, allié du Hamas palestinien, pour déclencher "des attaques de grande envergure" contre Israël, où l'état d'urgence a été instauré.

Dans un communiqué, la formation a indiqué avoir "lancé une attaque aérienne à l'aide d'un grand nombre de drones" sur le territoire israélien. Elle a dit aussi avoir tiré "plus de 320" roquettes Katioucha sur 11 bases militaires en Israël et sur le plateau du Golan occupé.

Le Hezbollah a indiqué que cette "première phase" s'était "achevée avec succès", précisant qu'elle avait pour objectif de viser les "casernes et positions israéliennes afin de faciliter le passage des drones d'attaques" vers le territoire israélien "en profondeur".

 

Un mort au Liban, selon un ministère

Une personne a été tuée dimanche dans une frappe israélienne visant un véhicule dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, après qu'Israël a annoncé avoir mené des frappes préventives contre le Hezbollah libanais.

Une "attaque de drone israélien sur une voiture dans le village de Khiam" a fait un mort, a indiqué le ministère dans un communiqué relayé par l'Agence nationale de presse, ANI, sans préciser s'il s'agissait d'un combattant ou d'un civil. Le ministère a également fait état de deux blessés, dont un Syrien, dans "une série de raids israéliens" dans le sud, a précisé l'ANI.

 

Israël affirme avoir détruit «  des milliers de rampes de lancement de roquettes » du Hezbollah

L'armée israélienne a annoncé dimanche qu'"une centaine" de ses avions avaient "visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah" au cours de raids pour déjouer une attaque à large échelle du mouvement libanais.

Le Hezbollah a pour sa part annoncé avoir lancé "un grand nombre de drones" et "plus de 320" roquettes Katioucha sur 11 bases militaires en Israël et sur le Golan syrien occupé par Israël, en riposte à la mort d'un de ses chefs militaires tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet.

 

Dans l'immédiat, les autorités israéliennes n'ont pas fait état de positions militaires touchées.

La puissante formation a en outre averti qu'Israël serait "sévèrement puni" s'il portait atteinte aux civils au Liban.

L'agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état de raids israéliens sur un grand nombre de localités dans le sud du Liban, certaines relativement éloignées de la frontière des deux pays, sans faire état de victime.

L'aéroport de Beyrouth fonctionnait normalement dimanche matin.

Les frappes surviennent en pleines négociations au Caire visant à tenter d'obtenir une trêve dans la guerre dans la bande de Gaza. Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent en territoire israélien le 7 octobre du Hamas.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah sont quasiment quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza.

Depuis qu'un de ses hauts chefs militaires, Fouad Chokr, a été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet, la formation chiite a dit préparer sa riposte.

L'Iran a également juré de répondre à l'assassinat quelques heures plus tard de l'ex-chef du Hamas à Téhéran, qu'il impute à Israël, attisant les craintes d'un embrasement régional.

Netanyahu promet de «  tout faire » pour la «  sécurité » des habitants du nord

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis dimanche de "tout faire" pour assurer la sécurité et le retour chez eux des habitants du nord d'Israël, déplacés depuis plus de dix mois, après que l'armée a affirmé avoir frappé avec force les capacités militaires du Hezbollah au Liban voisin.

"Nous sommes déterminés à tout faire pour protéger notre pays, ramener les habitants du nord chez eux en toute sécurité et continuer à appliquer une règle simple: quiconque nous fait du mal, nous lui faisons du mal",  a déclaré M. Netanyahu au début d'une réunion du cabinet de sécurité israélien.

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.