Des plongeurs à la recherche des boîtes noires du Boeing disparu au large de l'Indonésie

Les secours ont indiqué avoir récupéré dix sacs contenant des restes humains ainsi que seize gros morceaux de fuselage (Photo, AFP)
Les secours ont indiqué avoir récupéré dix sacs contenant des restes humains ainsi que seize gros morceaux de fuselage (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

Des plongeurs à la recherche des boîtes noires du Boeing disparu au large de l'Indonésie

  • Une vaste opération de recherches, en cours, impliquant 2 500 sauveteurs et militaires a permis de localiser le signal de deux boîtes noires de l'appareil
  • Ils estiment que le mauvais temps - des pluies torrentielles qui avaient retardé le décollage - des erreurs de pilotage ou un problème technique ont pu être des facteurs du drame

JAKARTA: Des plongeurs indonésiens exploraient le fond marin au large de Jakarta lundi à la recherche des boîtes noires du Boeing qui s'est abîmé en mer avec 62 personnes à bord ce week-end, tandis qu'à terre le travail d'identification des victimes commence. 

Remonter à la surface les boîtes noires, qui contiennent des enregistrements vocaux et des données de vol du Boeing 737-500 de Sriwijaya Air qui s'est abîmé dans la mer de Java quelques minutes après son décollage samedi, est crucial pour permettre aux enquêteurs de déterminer les causes de l'accident. 

Une vaste opération de recherches, en cours, impliquant 2 500 sauveteurs et militaires a permis de localiser le signal de deux boîtes noires de l'appareil. 

Les secours ont indiqué dimanche soir avoir récupéré dix sacs contenant des restes humains ainsi que seize gros morceaux de fuselage et dix sacs de débris à quelque 23 mètres de profondeur.  

Des images diffusées par la marine montrent un fond marin jonché de débris mais les équipes doivent agir vite car les courants dans cette zone des « mille îles » au large de Jakarta peuvent les emporter.  

Au principal port de Jakarta, les sacs contenant des restes humains ont été aspergés de désinfectant et transférés vers un hôpital de la police où les enquêteurs vont chercher à les identifier grâce à des échantillons d'ADN prélevés chez des proches des victimes.  

Les 62 passagers et membres d'équipage du vol à moitié plein étaient Indonésiens. Dix enfants étaient à bord, dont 3 âgés de moins de trois ans.  

« Aujourd'hui, nous allons élargir la zone de recherche (...) et collecter tout ce que nous pouvons récupérer, des débris ou des victimes », a expliqué lundi à des journalistes Rasman MS, responsable de l'équipe des secours pour cet accident. 

« Cela va être une opération de 24 heures. Sans pause. Plus nous pouvons trouver des victimes rapidement, mieux ce sera ». 

Dernier accident d'une série 

L'enquête sur l'accident, le dernier en date d'une série de catastrophes aériennes en Indonésie, pourrait prendre des mois. 

Des spécialistes de l'aviation ont souligné que les données de vol indiquent que l'appareil a fortement dévié de sa trajectoire prévue avant de chuter brutalement de quelque 10.000 pieds (3.000 mètres) en moins d'une minute, avant de plonger dans la mer de Java. 

Ils estiment que le mauvais temps - des pluies torrentielles qui avaient retardé le décollage - des erreurs de pilotage ou un problème technique ont pu être des facteurs du drame.  

Stephen Wright, professeur de systèmes aéronautiques à l'université finlandaise de Tampere, estime que la vitesse relativement basse de l'avion était un signe d'alerte. 

« Il s'est passé quelque chose de dramatique après le décollage », a-t-il indiqué. 

La compagnie a bas prix Sriwijaya Air, qui dessert des destinations en Indonésie et Asie du Sud-Est n'a pas donné d'informations sur ce qui a pu se passer dans cet appareil vieux de 26 ans, exploité précédemment par Continental Airlines et United Airlines aux Etats-Unis.  

C'est le premier accident mortel impliquant Sriwijaya depuis les débuts de la compagnie en 2003. 

Mais le secteur du transport aérien en Indonésie a régulièrement connu des tragédies ces dernières années et plusieurs compagnies aériennes de ce pays ont été interdites en Europe jusqu'en 2018. 

En octobre 2018, 189 personnes sont mortes dans l'accident d'un Boeing 737 MAX exploité par Lion Air qui s'est aussi abîmé dans la mer de Java, douze minutes après son décollage de Jakarta. 

Un accident impliquant le même modèle d'avion en Ethiopie a débouché sur l'immobilisation pendant des mois de ce type d'appareil et une mise en cause du constructeur. 

L'avion de Sriwijaya n'appartient pas à la nouvelle génération controversée de Boeing 737 MAX mais est un Boeing 737 « classique ». 

En 2014, un avion de la compagnie AirAsia reliant Surabaya en Indonésie à Singapour s'est écrasé avec 262 personnes à bord. Et un an plus tard, un avion militaire s'est écrasé sur une zone résidentielle à Medan (Sumatra) faisant plus de 140 morts au total. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.