Boeing abattu: un an après, hommages aux victimes et critiques envers l'Iran

Des étudiants lors d'un rassemblement à la mémoire des victimesdu Boeing 737 d'Ukraine International Airlines devant l'Université Amirkabir dans la capitale Téhéran, le 11 janvier 2020 (Photo, AFP)
Des étudiants lors d'un rassemblement à la mémoire des victimesdu Boeing 737 d'Ukraine International Airlines devant l'Université Amirkabir dans la capitale Téhéran, le 11 janvier 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

Boeing abattu: un an après, hommages aux victimes et critiques envers l'Iran

  • «Je ne sais pas comment expliquer cela, je suis toujours dans le déni et l'incrédulité, je n'arrive pas à croire que c'est arrivé à ma famille»
  • «Ce genre de tragédie impensable ne doit jamais se reproduire», a souligné Justin Trudeau

TORONTO: Le Canada et les pays dont des ressortissants sont morts dans le crash d'un Boeing ukrainien abattu par l'Iran il y a un an, ont appelé vendredi Téhéran à «rendre justice aux familles des victimes » alors que des hommages étaient organisés dans plusieurs pays. 

Au Canada, près de 200 personnes se sont rassemblées sous un ciel ensoleillé vendredi après-midi devant l'Université de Toronto avant d'effectuer une marche en hommage aux victimes, selon un photographe sur place.  

De nombreuses personnes portaient des pancartes sur lesquelles étaient imprimées les photos de victimes du crash ainsi que leur prénoms. Certains portaient des masques noirs portant le mot « Justice ».  

Parmi eux, Hamid Niazi, qui a perdu son épouse, sa fille et son fils dans ce drame. 

« Je ne sais pas comment expliquer cela, je suis toujours dans le déni et l'incrédulité, je n'arrive pas à croire que c'est arrivé à ma famille », a-t-il déclaré. « Je pense parfois que je suis en train de faire un cauchemar, que ça n'a pas pu arriver ». 

A Kiev, destination que devait rejoindre l'appareil, des gerbes de fleurs ont été déposées sur le site d'un futur mémorial dédié aux victimes. Un écran géant diffusait l'ensemble des portraits des passagers et des membres d'équipage de l'appareil.  

« Nous demandons instamment à l'Iran de fournir une explication complète et approfondie des événements et des décisions qui ont conduit à cet effroyable écrasement d'avion », affirme dans un communiqué commun le »groupe de coordination » composé du Canada, du Royaume-Uni, de l'Ukraine, de la Suède et de l'Afghanistan. 

Tous « demanderont à l'Iran de rendre justice aux familles des victimes et aux pays touchés et de faire en sorte qu'ils obtiennent réparation complète », indiquent-ils un an jour pour jour après le drame. 

« Tragédie impensable »  

Fin décembre, l'Iran a annoncé son intention de verser « 150 000 dollars ou l'équivalent en euros » à chacune des familles des victimes du vol PS 752 d'Ukraine International Airlines, qui s'était écrasé le 8 janvier 2020, tuant les 176 personnes à bord, dont 85 citoyens ou résidents permanents canadiens. 

Jeudi, le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne avait rejeté cette offre, estimant que »la question de l'indemnisation ne serait pas réglée par des déclarations unilatérales de l'Iran mais devrait plutôt faire l'objet de négociations entre Etats ». 

« Ce genre de tragédie impensable ne doit jamais se reproduire », a souligné Justin Trudeau lors d'un point presse, précisant que 138 passagers étaient en route pour le Canada. 

Après trois jours de démentis, les forces armées iraniennes avaient reconnu avoir abattu l'avion par « erreur », en pleine montée des tensions entre Washington et l'Iran. 

Mi-décembre, le conseiller spécial du gouvernement sur ce drame, l'ancien ministre Ralph Goodale, avait rendu un rapport de 70 pages estimant que l'Iran ne devrait pas être autorisé à « enquêter sur lui-même ». Il relevait par ailleurs les nombreuses zones d'ombre dans ce dossier. 

Suite à cette catastrophe, le gouvernement canadien a décidé de faire du 8 janvier 


Turquie: Erdogan, stop ou encore

Un portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan au monument du parc Guven sur la place Kizilay, à Ankara (Photo, AFP).
Un portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan au monument du parc Guven sur la place Kizilay, à Ankara (Photo, AFP).
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  • Les 49,5% de voix qu'Erdogan a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, une majorité conservatrice
  • Pour l'un de ses derniers déplacements de campagne, il s'est rendu samedi sur la tombe de son modèle en politique Adnan Menderes, déposé puis pendu par les militaires en 1961

ISTANBUL: La Turquie retourne aux urnes dimanche pour clore ou prolonger l'ère Erdogan qui entamera, en cas de victoire, une troisième décennie à la tête du pays.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde ce second tour inédit de l'élection présidentielle en position de favori, face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie (la diaspora a déjà voté) appelés aux urnes entre 08H00 (05H00 GMT) et 17H00 (14H00 GMT).

La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix qu'Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice.

Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le "demokrat dede" - le papy démocrate - comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république - il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.

"On en a marre de l'oppression du régime et de sa politique", clamait samedi à Ankara un enseignant de 39 ans, Ugur Barlas, qui votera pour l'opposant et "le changement".

Mais Kiliçdaroglu, avec 45% de suffrages au premier tour, fait figure d'outsider: malgré le soutien réitéré du HDP pro-kurde, il est crédité dans les sondages de cinq points de retard sur le chef de l'Etat qui bénéficie déjà d'une majorité au parlement issue des législatives du 14 mai.

 


Ukraine: Un mort à Kiev après une attaque «massive» de drones russes

Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne de Kiev (Photo, AFP).
Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne de Kiev (Photo, AFP).
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  • M. Klitschko avait fait état de premières explosions, qui se poursuivent
  • La capitale ukrainienne a été régulièrement visée en mai

KIEV: Un homme est mort à Kiev après une attaque "massive" de drones russes, en raison d'une chute de débris de ces appareils sur la capitale, a annoncé dimanche son maire Vitali Klitschko.

"Dans le district de Solomyanskyi de la capitale, en raison d'une chute de débris de drones près d'une station-service, une femme de 35 ans a été hospitalisée et un homme de 41 ans est mort", a écrit M. Klitschko sur Telegram.

Il avait expliqué un peu plus tôt que la défense aérienne de Kiev avait abattu "plus de 20 drones" qui se dirigeaient vers la ville.

Le maire a qualifié cette nouvelle attaque de "massive" et appelé la population à rester à l'abri, mettant en garde contre de nouvelles vagues de drones fondant sur Kiev "en provenance de plusieurs directions à la fois".

Un incendie s'est également déclaré dans les locaux d'une entreprise du district d'Holosiivskyi, a-t-il ajouté.

M. Klitschko avait fait état peu après 02H00 locales (23H00 GMT samedi) de premières explosions, qui se poursuivent, selon lui.

La capitale ukrainienne a été régulièrement visée en mai. Le chef de l'administration civile et militaire locale, Serhïi Popko, avait dénombré vendredi "13 attaques" nocturnes depuis le début du mois.


Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican

Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican (Photo, Fournie).
Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican (Photo, Fournie).
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  • Les deux interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées aux valeurs partagées et à l'alliance entre les civilisations
  • Le pape François a tenu un certain nombre de réunions privées samedi un jour après les avoir annulés en raison d'une fièvre

LONDRES : Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le cheikh Mohammed Al-Issa, s'est entretenu samedi avec le pape François dans son bureau de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, a indiqué l'organisation.

Les deux interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées aux valeurs partagées et à l'alliance entre les civilisations, a ajouté l'organisation.

À l'issue de la rencontre, M. Alissa s'est dit ravi du dialogue sincère, fraternel et profond qu'il a eu avec le pape François dans sa résidence. 

"Nous avons discuté de nos valeurs communes et de la construction de ponts entre les civilisations sur la base d'initiatives efficaces et durables", a-t-il ajouté. "J'apprécie l'aimable hospitalité et les nobles sentiments du pape François.

Le pape François a tenu un certain nombre de réunions privées samedi, après avoir repris ses rendez-vous habituels un jour après les avoir annulés en raison d'une fièvre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com