Un ancien ministre britannique a réclamé l'annulation du visa d'une étudiante palestinienne

M. Jenrick, qui se présente à la course à la direction du Parti conservateur, s'est penché sur la question de la suppression du visa de Dana Abu Qamar, une citoyenne jordano-canadienne âgée de 20 ans. (Photo d'archives AFP)
M. Jenrick, qui se présente à la course à la direction du Parti conservateur, s'est penché sur la question de la suppression du visa de Dana Abu Qamar, une citoyenne jordano-canadienne âgée de 20 ans. (Photo d'archives AFP)
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Publié le Mercredi 04 septembre 2024

Un ancien ministre britannique a réclamé l'annulation du visa d'une étudiante palestinienne

  • Robert Jenrick, candidat à la direction du parti conservateur, a pris pour cible Dana Abu Qamar après une interview sur Sky News.
  • Cette diplômée en droit, âgée de 20 ans, a perdu 22 membres de sa famille lors de la guerre d'Israël à Gaza.

LONDRES : L'ancien ministre britannique de l'immigration, Robert Jenrick, a demandé en privé que le visa d'une étudiante palestinienne soit révoqué, a rapporté The Guardian.

M. Jenrick, qui se présente à la course à la direction du parti conservateur, s'est renseigné sur la possibilité de retirer son visa à Dana Abu Qamar, une citoyenne jordano-canadienne âgée de 20 ans.

Cette diplômée en droit, qui dirigeait l'association Friends of Palestine à l'université de Manchester, s'est vu retirer son visa en 2023, à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre.

Elle avait prononcé un discours à l'université soulignant la résistance de Gaza au « régime oppressif » d'Israël et avait été interviewée par la suite sur Sky News à propos de ses remarques.

Le précédent gouvernement britannique avait annulé son visa le 1er décembre de l'année dernière, estimant que sa présence dans le pays n'était « pas propice au bien public ».

Des documents judiciaires ont révélé que M. Jenrick est intervenu personnellement dans l'affaire pour encourager l'annulation du visa, a rapporté The Guardian.

Des courriels montrent qu'un membre de son équipe a envoyé un message au ministère de l'intérieur pour « se renseigner sur Dana Abu Qamar » et savoir s'il serait « possible d'annuler son visa d'étudiante ».

Dana Abu Qamar, qui a perdu 22 membres de sa famille dans la guerre d'Israël à Gaza, a fait l'objet de critiques après avoir déclaré sur Sky News : « Depuis 16 ans, la bande de Gaza est sous le joug de l'armée israélienne : « Depuis 16 ans, Gaza est sous blocus et, pour la première fois, ils résistent activement, ils ne sont pas sur la défensive, et c'est vraiment une expérience unique dans une vie.

« Et tout le monde est, nous sommes à la fois dans la peur, mais aussi dans la peur de ce que, comment Israël va riposter et comment nous l'avons vu riposter pendant la nuit, et les missiles qu'il a lancés et les attaques, mais aussi nous sommes pleins de fierté. Nous sommes vraiment, vraiment remplis de joie pour ce qui s'est passé ».

« Malgré les déclarations antérieures de Jenrick sur l'importance de protéger la liberté d'expression, il semble parfaitement à l'aise pour supprimer la parole lorsqu'il s'agit de solidarité avec la Palestine, apparemment à des fins idéologiques et pour des gains politiques ».

Une source proche de Jenrick a déclaré : « Un visa est un privilège, pas un droit. Ceux qui célèbrent la terreur n'ont pas leur place dans notre pays ».

La ministre de l'intérieur, Yvette Cooper, réexaminera la décision du précédent gouvernement d'ici le 13 septembre.

Un porte-parole du ministère de l'intérieur a déclaré : « Il serait inapproprié de faire des commentaires alors que des procédures judiciaires sont en cours.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.