Paris Design Week : L’IMA récompense des créateurs et des architectes du monde arabe

Pour la deuxième année consécutive, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris a mis à l’honneur des designers et architectes du monde arabe dans le cadre de la Paris Design Week, organisée annuellement dans la capitale française.
Pour la deuxième année consécutive, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris a mis à l’honneur des designers et architectes du monde arabe dans le cadre de la Paris Design Week, organisée annuellement dans la capitale française.
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Publié le Lundi 09 septembre 2024

Paris Design Week : L’IMA récompense des créateurs et des architectes du monde arabe

  • Les noms des heureux lauréats de cette année ont été dévoilés durant une cérémonie officielle en présence de plus de cinq cents personnes
  • La cérémonie était présidée par le président de l’IMA, Jack Lang, qui a à cœur la promotion des cultures arabes sous toutes leurs formes

PARIS: Pour la deuxième année consécutive, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris a mis à l’honneur des designers et architectes du monde arabe dans le cadre de la Paris Design Week, organisée annuellement dans la capitale française.

Le jury du « Prix du design de l’IMA », composé de onze personnes influentes du monde du design et de l’architecture venant du monde arabe et d’Europe et présidé par la designer libanaise de renommée Nada Debs, a récompensé cette année quatre lauréats, parmi quarante designers et architectes présélectionnés.

Les noms des heureux lauréats de cette année ont été dévoilés durant une cérémonie officielle en présence de plus de cinq cents personnes, présidée par le président de l’IMA, Jack Lang, qui a à cœur la promotion des cultures arabes sous toutes leurs formes.

Cette année, le prix s’est décliné en quatre catégories : la catégorie « Grand prix d’honneur » attribué au cabinet d’architecture palestinien AAU Anastas, représenté par Jalal Anastas, la catégorie « Prix de l’impact, Arab Bank Switzerland » attribué au cabinet Aziza Chaouni Projects du Maroc, la catégorie prix du « Talent confirmé » attribué à El-Tayeb Nation, représenté par Abdel el-Tayeb, et enfin la catégorie prix du « Talent émergent » attribué à Zineb Kertane d’Algérie, pour son projet Bayt el-Ma.

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Lang s’est dit « impressionné par le succès de cet événement » qui a été imaginé il y a deux, trois ans « sous la forme d’un prix qui pouvait sembler comme une idée éphémère » et qui perdure pour sa deuxième année et « marque un changement, un progrès et réunit des artistes et des créateurs ».

« J’ai à cœur que justice soit faite au monde arabe », et « que sa créativité et son inventivité soient mises en exergues » ajoute Lang. « Ce soir, j’étais particulièrement heureux de penser que des gens qui ne connaissent pas cet aspect-là allaient découvrir des artistes exceptionnels, qui sont non seulement connus dans leur propre pays mais ont déjà connu un succès international », poursuit-il.

Le cabinet AAU Anastas, lauréat du « Grand prix d’honneur » se distingue par sa recherche dont le but est de tisser des liens entre l’artisanat et l’architecture, et par sa capacité à combiner l’histoire et le savoir-faire, pour réaliser des constructions qui suggèrent de nouvelles méthodes pour l’usage des matériaux offerts par la nature – en particulier la pierre.

Après la cérémonie, Jalal Anastas a confié à Arab News qu’il éprouve « un sentiment étrange et ambigu », puisqu’« on réfléchit à l’art et à l’architecture au moment où la Palestine connaît un niveau de destruction et de massacre » plus important de jour en jour. 

Malgré la difficulté de la réflexion, Anastas estime que « face à cette situation la réponse est de continuer à construire sans arrêt et sans cesse » et d’affirmer que « l’architecture est pour nous un des moyens ancrés dans la résistance ».

Le lauréat du prix « Talent confirmé » Abdel el-Tayeb a, pour sa part, exprimé sa joie parce que le prix « récompense sa passion créative, mais aussi la scène et l’identité soudanaise, ainsi que l’importance de préserver l’artisanat du Soudan ».

La lauréate du « Prix de l’impact, Arab Bank Switzerland » est Aziza Chaouni, originaire du Maroc. Elle a été récompensée pour sa conception d’une maison durable antisismique, proposée au gouvernement marocain à la suite du tremblement de terre de septembre 2023, qui a endommagé entièrement ou partiellement plus de soixante mille maisons.

Lauréate du prix « Talent émergent », Zineb Kertane, est récompensée pour son projet Bayt el-Ma qui constitue une représentation des modes de vie arabes et s’articule autour d’un espace domestique qui est la salle de bain, composée d’une fontaine en céramique et d’un tabouret en bois d’olivier.

La présidente du jury, Nada Debs, a souligné qu’il a été très difficile de faire un choix parmi les designers et architectes présélectionnés « parce que chacun d’eux a quelque chose à dire et un rôle à jouer » ajoutant qu’ils ont tous un « grand potentiel pour aller de l’avant et renforcer leur créativité ».

Elle concède que le choix d’un architecte palestinien comme lauréat pour le « Prix d’honneur du jury » est porteur d’une note « très symbolique et émotionnelle », mais elle souligne que « ce n’est pas cela qui a déterminé le choix du jury, mais plutôt le fait qu’il s’agisse d’un cabinet qui fonctionne, malgré les circonstances excessivement difficiles, et qui mène une lutte quotidienne pour soutenir sa créativité ».

Les œuvres des lauréats sont exposées à l’IMA jusqu’au 15 septembre, en entrée libre pour permettre au grand public de les découvrir.


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.