Le bénéfice global des banques saoudiennes atteint un niveau record de 2,1 milliards de dollars

Le bénéfice global des banques saoudiennes atteint un niveau record de 2,1 milliards de dollars ; les prêts atteignent 744,4 milliards de dollars
Le bénéfice global des banques saoudiennes atteint un niveau record de 2,1 milliards de dollars ; les prêts atteignent 744,4 milliards de dollars
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Publié le Vendredi 13 septembre 2024

Le bénéfice global des banques saoudiennes atteint un niveau record de 2,1 milliards de dollars

  • Selon la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de SAMA, les institutions financières ont déclaré des bénéfices totaux de 50,22 milliards de SR entre janvier et fin juillet
  • Le total des dépôts a augmenté de 8 % au cours de cette période, atteignant 2,64 trillions de SR, les dépôts à terme ayant connu la plus forte croissance (20 %), totalisant 930,24 milliards de SR

RIYAD : Le bénéfice global des banques saoudiennes avant zakat et impôts a atteint un niveau record de 7,83 milliards de SR (2,1 milliards de dollars) en juillet, marquant une augmentation annuelle de 23 %, selon des données récemment publiées.

Selon la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de SAMA, les institutions financières ont déclaré des bénéfices totaux de 50,22 milliards de SR entre janvier et fin juillet, soit une augmentation de 13 % par rapport aux 44,5 milliards de SR au cours de la même période de l'année dernière.

Le total des dépôts a augmenté de 8 % au cours de cette période, atteignant 2,64 trillions de SR, les dépôts à terme ayant connu la plus forte croissance (20 %), totalisant 930,24 milliards de SR.

Les comptes à vue, qui représentent 53 % du total des dépôts, ont connu une augmentation plus modeste de 5 %, portant le total à 1,4 trillion de SR.

Du côté des actifs, le crédit bancaire total a augmenté à 2,79 trillions de SR, marquant une augmentation de 12 % en juillet par rapport au même mois de 2023.

Le ratio prêts/dépôts, un indicateur clé pour évaluer la liquidité d'une banque, a grimpé à 80,73 %, contre 78,84 % un an plus tôt.

L'expansion du secteur bancaire saoudien est due à une combinaison de conditions économiques favorables et d'initiatives stratégiques.

Les prix élevés du pétrole, associés à la poursuite des dépenses publiques, ont créé un environnement opérationnel solide pour les banques, leur permettant de soutenir les ambitieux giga-projets du Royaume et la stratégie plus large de Vision 2030.

Cette toile de fond économique a également contribué à une solide croissance du PIB non pétrolier, ce qui a encore renforcé les performances du secteur bancaire.

Outre ces moteurs de croissance traditionnels, l'essor de la fintech joue un rôle transformateur en remodelant le paysage du secteur.

La SAMA a joué un rôle central dans la réglementation de ce secteur, en veillant à ce que l'innovation prospère dans un cadre sécurisé et bien gouverné.

En mettant en œuvre des initiatives telles que le cadre bancaire ouvert et en soutenant les entreprises fintech par le biais de son bac à sable réglementaire, la SAMA favorise les avancées technologiques qui renforcent l'efficacité, améliorent l'expérience des consommateurs et développent l'inclusion financière.

Les taux d'intérêt élevés dans le Royaume ont encore stimulé les bénéfices sur les prêts, les banques bénéficiant de l'augmentation des revenus d'intérêts.

Cependant, cet environnement a également intensifié la concurrence entre les institutions financières pour les opportunités de financement, car elles rivalisent pour attirer les emprunteurs et sécuriser leur part de marché.

L'étude de McKinsey sur le secteur bancaire saoudien a révélé que les institutions qui se distinguent sont celles qui s'attachent de plus en plus à répondre aux attentes élevées des jeunes consommateurs férus de technologie — une stratégie qui offre un avantage concurrentiel significatif.

L'étude souligne le lien étroit entre les expériences positives des clients et l'amélioration des performances financières, démontrée par des taux de vente croisée et de fidélisation plus élevés.

Pour tirer parti de cette tendance, les banques du CCG numérisent entièrement leur parcours client, en transformant chaque étape, du premier contact à l'exécution réussie.

Aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, plusieurs banques sont en train de réimaginer à la fois les services de détail, tels que l'intégration, les prêts personnels, les cartes de crédit et le financement immobilier, et les services aux entreprises, y compris l'intégration des MPME et des entreprises de taille moyenne et les renouvellements de crédit.

Au-delà de la refonte de ces parcours, les banques du CCG tirent également parti de l'IA générative et d'autres technologies avancées pour améliorer les capacités de libre-service des clients, réduire la dépendance à l'égard des canaux de service assistés et automatiser la résolution des problèmes, ce qui améliore encore la satisfaction des clients et l'efficacité opérationnelle.
 


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.