AlUla, source de création artistique

Création de Leen Ajlan. Crédit photo : @claire-lise HAVET
Création de Leen Ajlan. Crédit photo : @claire-lise HAVET
Création de Leo Otar. Crédit photo : @claire-lise HAVET
Création de Leo Otar. Crédit photo : @claire-lise HAVET
Short Url
Publié le Vendredi 13 septembre 2024

AlUla, source de création artistique

  • Une collaboration entre « AlUla design space » basé à Djeddah, et l’agence française pour le développement de l’oasis « AFALULA » a permis à un groupe de créateurs d'être accueillis comme artistes en résidence
  • Ils ont vécu en immersion avec les habitants d’AlUla, ils se sont imprégnés de leur mode de vie et de leur culture, pour concevoir des créations uniques élaborées avec les artisans locaux et des matériaux locaux

PARIS: En plus d’être l’un des sites archéologiques et touristiques les plus attractifs au monde, AlUla une oasis située au nord-ouest de l’Arabie saoudite est également une source d’inspiration pour la création artistique.

Une collaboration entre « AlUla design space » basé à Djeddah, et l’agence française pour le développement de l’oasis « AFALULA » a permis à un groupe de créateurs d'être accueillis comme artistes en résidence pendant deux mois.

Une période pendant laquelle ils ont vécu en immersion avec les habitants d’AlUla, ils se sont imprégnés de leur mode de vie et de leur culture, pour concevoir des créations uniques élaborées avec les artisans locaux et des matériaux locaux.

Le fruit de cette immersion et des échanges qu’elle impliquait avec les habitants et les artisans de la région est l’exemple concret de l’importance de l’ouverture à l’autre et des richesses qui peuvent naître de cette ouverture, notamment dans le domaine de la création artistique.

C’est d’ailleurs ce qu’affirme dans d’autres termes la directrice de la fondation « Lafayette Anticipation » Rebecca Lamarche-Vadel, en indiquant que « les artistes peuvent changer le monde, ou en tout cas nous changer à nous et renouveler nos perspectives ».

La fondation considérée comme un antre de la création artistique en France expose les créations des artistes en résidence dans le cadre de la « Paris design week » qui se tient annuellement dans la capitale française.

Les différentes œuvres conçues par un créateur français Leo Orta, l’architecte saoudienne Leen Ajlan et le collectif Hall Hauss avec la collaboration du styliste français de renommée Charles De Castelbajac, s’articulent autour du loisir de la détente et de l’aménagement de l’espace public.

Répondant à Arab News en français, Leen Ajlan explique qu’elle a  « voulu concevoir une création destinée au grand public après avoir constaté qu’il s’agit d’un besoin réel puisque le mobilier urbain et les espaces de jeu en plein air sont inexistants à Al Ula ».

Sa création est destinée à une place publique où les habitants se rassemblent le soir et qui manquent de mobilier urbain leur permettant de s’installer en plein air et d'avoir une activité ludique, sans être obligés de se retrouver dans les cafés.

C’est un lieu de rencontre où des jeunes et des moins jeunes se retrouvent pour se prélasser où jouer à des jeux tels les échecs, le Jackaroo ou le Carrom, autour d’une table entourée par des sièges en forme de blocs modulables pour accueillir un nombre varié de personnes.

La conception de cette création entièrement en bois récupéré sur place, a eu lieu en coopération avec une ébéniste française Anne Farouche qui s’est occupée de la marqueterie des pièces en bois dont en particulier le plateau de l’échiquier.

Son installation assure Ajlan a suscité un grand intérêt de la part d’un public de tous les âges et devra réintégrer Al Ula après l’exposition, « pour vivre dans son contexte natal et se patiner par le temps, le sable et la pluie ».

Créer pour l'espace public

L’espace public est aussi l’objet de la création de Leo Orta, qui a puisé dans la terre cuite pour concevoir des sièges et dans la fonte d’aluminium afin de fabriquer un banc qui s’apparente plus à de la sculpture plutôt qu'à un mobilier urbain classique.

« J’ai beaucoup apprécié mon séjour en Arabie saoudite » nous a confié Orta, car c’était « une occasion pour me confronter à un environnement totalement différent du mien et questionner la façon dont on utilise les ressources locales dans le domaine de la création plutôt que d’en importer ».

C’était également une occasion « à la fois d’avoir un échange sur l’utilisation des matériaux et les procédés de fabrication et de partager la vie des artisans sur place et apprendre de leurs méthodes ». 

Ce séjour était selon lui d’une grande richesse, aussi bien sur le plan humain que sur le plan professionnel et parmi les bons souvenirs qu’il en garde, celui où il a travaillé avec des artisans locaux en ayant à leur façon les pieds plongés dans la boue.

Pour le collectif « Hall Hauss » l’objectif est la détente avec une création géante qui s’étale sur plusieurs mètres et constitue une sorte de grand parterre pour s’allonger, se prélasser, prendre un repas mais aussi travailler.

Composée de grands coussins assemblés et munis d’accoudoirs, l’œuvre pourrait être une sorte de « Diwan » modernisé et mis au goût du jour en étant revêtu d’un tissu qui rappelle les couleurs variées du sable désertique. 

C’est d’ailleurs sur cette œuvre que les journalistes ont été invités à prendre place pendant la conférence de presse inaugurale de l’exposition.

Selon les commissaires de l’exposition Emily Marant et Arnaud Morand, les prototypes produits sur place des trois créations ont été revisités et réinterprétés en collaboration avec des artisans français.

 


Première mondiale pour une exposition d'art saoudien

L'exposition sera inaugurée au Brésil en novembre, à l'occasion du sommet du G20. (Fournie)
L'exposition sera inaugurée au Brésil en novembre, à l'occasion du sommet du G20. (Fournie)
Short Url
  • L'exposition sera inaugurée au Brésil en novembre, à l'occasion du sommet du G20.
  • Elle se rendra ensuite à Pékin, où elle sera présentée au Musée national de Chine vers la fin de l'année 2025

RIYADH : La Commission des musées a annoncé son intention de lancer une exposition historique sur l'art du Royaume, afin de faire connaître les œuvres contemporaines saoudiennes sur la scène mondiale.

L'exposition fera le tour de plusieurs pays, présentant au public international la scène artistique dynamique de l'Arabie saoudite et mettant en valeur les projets artistiques contemporains les plus importants du pays.

Elle sera inaugurée au Brésil en novembre, à l'occasion du sommet du G20. L'art saoudien sera ainsi présenté à un public mondial lors de l'un des événements internationaux les plus importants.

Après son inauguration au Brésil, l'exposition retournera à Riyad, où elle sera présentée au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite, dans le quartier de Jax, au début de l'année 2025.

Elle se rendra ensuite à Pékin, où elle sera présentée au Musée national de Chine vers la fin de l'année 2025

L'événement inaugural de l'exposition au Brésil présentera des œuvres d'une quinzaine d'artistes saoudiens, représentant divers genres et générations.

Ils présenteront des installations, des sculptures, des peintures à l'huile et des dessins qui reflètent la richesse et la diversité de la scène artistique contemporaine de l'Arabie saoudite.

En organisant cette exposition, la Commission des musées vise à renforcer et à promouvoir les artistes saoudiens en leur offrant une plateforme internationale pour exposer leur créativité.

Cette initiative vise également à rehausser le profil culturel du Royaume sur la scène mondiale et à mettre en évidence son influence croissante dans le domaine des arts et de la culture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La marque de bijoux espagnole PDPAOLA nomme Jory Almaiman ambassadrice de la marque

 La marque de bijoux espagnole PDPAOLA a nommé l'influenceuse saoudienne Jory Almaiman ambassadrice de la marque. (Instagram)
La marque de bijoux espagnole PDPAOLA a nommé l'influenceuse saoudienne Jory Almaiman ambassadrice de la marque. (Instagram)
Short Url
  • Plus tôt cette année, PDPAOLA, fondée par le duo sœur-frère Paola et Humbert Sasplugas, s'est étendue à l'Arabie saoudite avec l'ouverture de nouvelles boutiques
  • Avec 110 000 abonnés sur Instagram, Almaiman est souvent vue lors d'événements internationaux de l'industrie de la mode et a récemment assisté au défilé de Tory Burch lors de la Fashion Week de New York en septembre

DUBAI : La marque de bijoux espagnole PDPAOLA a nommé l'influenceuse saoudienne Jory Almaiman comme ambassadrice de marque.

Cette annonce est marquée par le lancement d'une nouvelle campagne mettant en vedette la créatrice de contenu, dans laquelle Almaiman présente des pièces clés de la collection Icons de la marque.

La collection propose des initiales personnalisables, des symboles et des designs minimalistes, et elle est confectionnée à partir de pierres précieuses naturelles disposées avec des détails pavés montés à la main.

Avec 110 000 abonnés sur Instagram, Almaiman est souvent vue lors d'événements internationaux de l'industrie de la mode et a récemment assisté au défilé de Tory Burch lors de la Fashion Week de New York en septembre.

Plus tôt cette année, PDPAOLA, fondée par le duo sœur-frère Paola et Humbert Sasplugas, s'est étendue à l'Arabie saoudite avec l'ouverture de nouvelles boutiques dans le Royaume.

« Nous pensons qu'il existe une adéquation naturelle entre notre valeur et notre proposition de vente sur ce marché », avait précédemment déclaré Humbert à Arab News à propos de leur décision de cibler l'Arabie saoudite. « Le point clé de PDPAOLA est qu'elle constitue un nouveau langage bijoutier qui allie élégance sans effort et lignes contemporaines pour créer des pièces sophistiquées et intemporelles », a-t-il ajouté.

« Notre désir et notre plan sont de nous engager naturellement auprès des femmes saoudiennes d'une manière à la fois fraîche et respectueuse », a-t-il précisé.

La marque propose des bagues, des boucles d'oreilles, des colliers et des bracelets. Elle est connue pour façonner des pierres précieuses naturelles en formes signature en utilisant des techniques contemporaines tout en les mêlant à l'artisanat traditionnel.

L'élément de l'artisanat traditionnel est important pour Paola, qui a déclaré à Arab News qu'elle était passionnée par la joaillerie depuis son plus jeune âge.

« Je fabriquais moi-même mes pièces de bijoux à la main, découvrant intuitivement mon identité à chaque création », a-t-elle déclaré.

« Nos pièces sont conçues pour la vie moderne, des designs polyvalents avec un ajustement confortable qui transcendent les occasions et deviennent le symbole ultime de l'autonomisation personnelle », a-t-elle expliqué.

Les fondateurs prévoient également de s'étendre à des marchés clés de la région, notamment aux Émirats arabes unis, au Qatar, au Koweït, à Bahreïn et à Oman.
 


Découverte d'un tombeau secret d'une grande valeur à Petra, en Jordanie

La découverte de ce site souterrain vieux de 2 000 ans pourrait aider les chercheurs à résoudre les questions qui se posent depuis longtemps sur les origines de Petra. (File/AFP)
La découverte de ce site souterrain vieux de 2 000 ans pourrait aider les chercheurs à résoudre les questions qui se posent depuis longtemps sur les origines de Petra. (File/AFP)
Short Url
  • 12 squelettes et des centaines d'objets ont été retrouvés : l'archéologue en chef salue une découverte « rare ».
  • Cette découverte pourrait offrir de nouveaux indices sur l'ancienne société arabe.

LONDRES : Des archéologues ont mis au jour des restes humains et des centaines d'objets dans une tombe cachée à Petra, en Jordanie, a rapporté le Times.

La découverte de ce site souterrain vieux de 2 000 ans pourrait aider les chercheurs à résoudre des questions de longue date sur les origines de la ville antique et sur ceux qui l'ont construite.

Située sous le Trésor de Petra, la tombe contenait 12 squelettes bien conservés et des centaines d'objets en bronze, en fer et en céramique.

L'équipe archéologique conjointe américano-jordanienne, qui a fait la découverte, a travaillé sous le célèbre édifice, qui a été présenté dans des films tels que « Indiana Jones et la dernière croisade ».

Compte tenu de l'emplacement central de la tombe dans le site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, on pense qu'elle a été commanditée par des habitants d'un rang social élevé.

Des centaines d'autres objets devraient être retrouvés à mesure que les fouilles se poursuivent, selon l'archéologue en chef, le Dr Pearce Paul Creasman, directeur exécutif de l'American Center of Research.

Le Trésor de Petra a été baptisé ainsi en raison d'une théorie ancienne selon laquelle il contenait le trésor d'un pharaon, mais la plupart des chercheurs pensent aujourd'hui qu'il s'agit d'une tombe construite par le roi nabatéen Aretas IV, qui a régné de 9 ans avant Jésus-Christ à 40 ans après Jésus-Christ.

Cette hypothèse a été confirmée par la dernière découverte, les archéologues estimant que la tombe mise au jour est antérieure au Trésor.

M. Creasman a indiqué que son équipe avait daté la tombe cachée du Ier siècle avant J.-C. en utilisant la datation par luminescence, qui permet de suivre la dernière exposition des grains minéraux à la lumière du soleil. Les archéologues ont d'abord découvert la tombe à l'aide d'un radar à pénétration de sol.

La découverte de son contenu est un événement rare. De nombreuses autres tombes ont été découvertes à Petra au fil des ans, mais la plupart étaient vides, ayant été utilisées à plusieurs reprises au cours des siècles.

« Il est rare de trouver une tombe contenant des restes humains à Petra », a déclaré M. Creasman. « Donc, quand on en trouve une, elle devient extrêmement précieuse ».

La première mention historique de la civilisation nabatéenne remonte à 312 avant J.-C. Les Nabatéens avaient repoussé une invasion lancée par Antigone, l'ancien général et successeur d'Alexandre le Grand qui avait hérité d'une grande partie de l'empire macédonien.

« Ils apparaissent dans les archives historiques et il faut attendre plus d'une centaine d'années avant de les lire à nouveau dans un texte, alors qu'ils forment une société à part entière et que Pétra est en train d'être construite dans le sens que nous lui connaissons aujourd'hui », a déclaré M. Creasman.

On sait peu de choses sur la société nabatéenne primitive, bien que des enregistrements anciens suggèrent que la civilisation était remarquablement égalitaire, puisqu'il y a peu de différence entre les tombes nabatéennes nobles et ordinaires.

La découverte de la tombe de Petra pourrait fournir de nouveaux indices sur l'ancienne société arabe, notamment sur le régime alimentaire et la nutrition, a déclaré M. Creasman.

« Cela va nous permettre d'en savoir plus sur un passé régional commun », a-t-il ajouté. « Les Nabatéens étaient une société commerciale multiculturelle qui ne fonctionnait que parce qu'elle était unie en tant que peuple. J'espère qu'ils pourront nous apprendre quelque chose aujourd'hui. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com