Naïm Kassem: Le Hezbollah entre dans une «nouvelle phase» de la bataille contre Israël 

Une membre des forces de sécurité israéliennes monte la garde à l'intérieur d'une zone bouclée à Kiryat Bialik dans le district de Haïfa en Israël, cible d'une frappe du Hezbollah libanais, le 22 septembre 2024. (AFP)
Une membre des forces de sécurité israéliennes monte la garde à l'intérieur d'une zone bouclée à Kiryat Bialik dans le district de Haïfa en Israël, cible d'une frappe du Hezbollah libanais, le 22 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Lundi 23 septembre 2024

Naïm Kassem: Le Hezbollah entre dans une «nouvelle phase» de la bataille contre Israël 

  •    «Les habitants du nord ne reviendront pas, mais les déplacements se multiplieront, le soutien s'étendra et la solution israélienne aggravera leur situation difficile», a déclaré Kassem
  • Sa déclaration intervient après une violente nuit d'opérations militaires du Hezbollah contre Israël

BEYROUTH: Le chef adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a déclaré, dimanche, que le groupe était entré dans une «nouvelle phase» de sa lutte contre Israël.

«Nous entrons dans une nouvelle phase – une bataille ouverte», ajoutant que seul un cessez-le-feu à Gaza mettrait fin aux attaques transfrontalières et avertissant que «la solution militaire israélienne accroît le dilemme pour Israël et les habitants du nord» du pays.

Kassem a personnellement assisté aux funérailles des chefs militaires Ibrahim Aqil et Mahmoud Hamad, dimanche, dans le sud de Beyrouth.

Les deux dirigeants ont été tués lors du raid israélien de vendredi dernier au cours d'une réunion de la direction de la brigade d'élite Radwan du parti.

FASTFACT
La tension et la violence sont montées en flèche cette semaine, avec des frappes israéliennes intenses sur le sud du Liban et des tirs de roquettes du Hezbollah sur Haïfa, dans le nord d'Israël, faisant craindre une guerre totale.

Les derniers propos de Kassem sont considérés comme la réponse du Hezbollah aux pressions israéliennes visant à obliger le parti à cesser les hostilités dans le sud du Liban, qui font rage depuis près d'un an, afin de permettre aux civils de rentrer chez eux.

«Les habitants du nord ne reviendront pas, mais les déplacements se multiplieront, le soutien s'étendra et la solution israélienne aggravera leur situation difficile», a déclaré Kassem. «Arrêtez la guerre à Gaza, nous n'aurons ainsi pas besoin de menaces et nous ne déterminerons pas comment répondre à l'agression. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase – celle d’une bataille ouverte.»

Sa déclaration intervient après une violente nuit d'opérations militaires du Hezbollah contre Israël, à la suite de la publication, ce week-end, d'un graphique militaire israélien indiquant que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est en tête de sa liste d'assassinats.

Kassem a déclaré qu'Israël «a commis trois crimes de guerre douloureux pour nous, qui représentent les plus hauts niveaux de sauvagerie que nous ayons jamais vus».

Il a ajouté: «En ciblant les dirigeants de Radwan, (Israël) voulait paralyser la résistance, inciter son environnement et arrêter le front de soutien, mais les combattants de la résistance ont perturbé cela.»

Kassem a ajouté: «Les menaces ne nous arrêteront pas, nous ne craignons pas les possibilités les plus dangereuses et nous sommes prêts à faire face à toutes les possibilités militaires.»

Des milliers de membres et de sympathisants du Hezbollah ont participé aux funérailles d'Aqil et de Hamad, alors que le personnel de la défense civile continuait à travailler pour le troisième jour consécutif afin de retirer les victimes du raid sur le quartier d'Al-Jamous.

Le nombre de morts s'élève à 50, dont des femmes et des enfants et 18 membres du Hezbollah. Treize personnes sont toujours portées disparues.

Un membre de la défense civile a déclaré à Arab News: «Les responsables du Hezbollah qui étaient rassemblés au moment du raid sont tous morts sous l'effet de la pression intense et se trouvaient encore dans leurs fauteuils au deuxième étage du sous-sol.»

«Leurs corps n'ont pas été défigurés comme ce fut le cas pour les civils vivant dans le bâtiment, dont certains sont morts asphyxiés.»

«Nous avons retrouvé les corps d'enfants brûlés, dont les membres ont été brisés lorsque nous avons tenté de les soulever. Il y a beaucoup de restes de personnes inconnues.»

Un communiqué de la défense civile a déclaré dimanche: «L'une des principales difficultés rencontrées par le personnel a été l'incendie qui s'est déclaré sous les décombres dans un parking au premier étage inférieur.»

«Le personnel a déployé des efforts considérables pour tenter d'atteindre le foyer de l'incendie en raison de la présence de plusieurs couches de béton, qui ont provoqué la propagation de la fumée et entravé les opérations de recherche et de sauvetage.»

Dimanche, le ministère libanais de la Santé a déclaré que trois personnes avaient été tuées lors de frappes israéliennes distinctes dans le sud du Liban.

Le ministère a déclaré qu'un raid israélien sur la ville d'Aïtaroun «a entraîné la mort d'une personne et en a blessé une autre et qu'un raid sur la ville de Khiyam a entraîné la mort d'une personne. Un raid sur la ville d'Al-Malikiyah a causé la mort d'une personne et en a blessé trois autres».

Plus de 60 frappes aériennes ont été enregistrées «en réponse initiale» aux explosions de bipeurs et de talkies-walkies dans diverses régions libanaises mardi et mercredi derniers. Le Hezbollah a déclaré avoir «bombardé les complexes industriels militaires Rafael» dans le nord d'Israël avec des «dizaines» de roquettes et avoir visé la base aérienne de Ramat David avec des roquettes Fadi-1 et Fadi-2.

L'armée israélienne a déclaré que «dans les heures qui ont suivi, le Hezbollah a lancé environ 115 menaces aériennes contre des zones civiles dans le nord d'Israël».

Les médias israéliens ont rapporté que deux maisons de la ville de Kiryat Bialik, près de Haïfa, ont été touchées et que trois Israéliens ont été blessés.

L'armée israélienne a réagi en bombardant de nouveau les villes du sud du Liban dimanche aux premières heures et les avions de guerre israéliens ont effectué des raids sur les villes frontalières du sud et de l'ouest de la Bekaa, ciblant la région de Deir al-Zahrani et d'Iqlim al-Touffah.

Le Hezbollah a annoncé dimanche après-midi qu'il avait «lancé deux frappes aériennes avec des escadrons de drones suicides sur des positions nouvellement établies de soldats israéliens autour du site d'Al-Manara et de la caserne de Yiftah».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Coalition arabe annonce une frappe aérienne “limitée” contre deux navires ayant acheminé des armes au Yémen

Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
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  • La Coalition appelle à l’évacuation du port d'al-Mukalla, laissant présager une opération militaire majeure visant à contraindre le STC à se retirer
  • Le porte-parole indique que les deux navires ont transporté des armes depuis le port émirati de Fujairah vers al-Mukalla sans autorisation du commandement de la Coalition

Riyad : La Coalition de soutien à la légitimité au Yémen a annoncé mardi avoir mené une frappe aérienne « limitée » visant deux navires ayant introduit clandestinement des armes et d’autres équipements militaires dans le port d'al-Mukalla, dans le sud du Yémen.

Dans un communiqué relayé par l’Agence de presse saoudienne (SPA), le porte-parole des forces de la Coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que deux navires en provenance du port de Fujairah, aux Émirats arabes unis, étaient entrés dans le port d'al-Mukalla, dans le gouvernorat de Hadramaout, sans obtenir d’autorisations officielles du commandement des forces conjointes de la Coalition.

« Les équipages des deux navires ont désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé une grande quantité d’armes et de véhicules de combat afin de soutenir les forces du Conseil de transition du Sud (STC) dans les gouvernorats orientaux du Yémen (Hadramaout et Al-Mahra), dans le but d’alimenter le conflit. Il s’agit d’une violation flagrante de la trêve et des efforts visant à parvenir à une solution pacifique, ainsi que d’une violation de la résolution n° 2216 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré le porte-parole.

La Coalition a exhorté les civils et les pêcheurs à évacuer le port d'al-Mukalla, indiquant qu’une opération militaire de grande ampleur visant à imposer le retrait du STC pourrait être imminente.

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Carte Google indiquant l'emplacement d'al-Mukalla dans le sud du Yémen.

Al-Maliki a précisé que les forces de la Coalition avaient agi à la demande de Rachad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel de direction du Yémen, « afin de prendre toutes les mesures militaires nécessaires pour protéger les civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra ».

La semaine dernière, Al-Alimi avait averti que les actions unilatérales du STC poussaient le pays vers un seuil dangereux.

« Compte tenu du danger et de l’escalade représentés par ces armes, qui menacent la sécurité et la stabilité, les forces aériennes de la Coalition ont mené ce matin une opération militaire limitée visant les armes et les véhicules de combat déchargés des deux navires au port d'al-Mukalla. L’opération a été menée après documentation du déchargement et conformément au droit international humanitaire et à ses règles coutumières, sans qu’aucun dommage collatéral ne soit enregistré », a déclaré mardi le général Al-Maliki.

Il a réaffirmé l’« engagement constant de la Coalition en faveur de la désescalade et du maintien du calme dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra, ainsi que de la prévention de tout soutien militaire de la part de quelque pays que ce soit à une faction yéménite sans coordination avec le gouvernement yéménite légitime et la Coalition », afin d’assurer le succès des efforts du Royaume et de la Coalition pour instaurer la sécurité et la stabilité et empêcher l’extension du conflit.

Par ailleurs, le président du Conseil présidentiel yéménite a décrété mardi l’état d’urgence pour une durée de 90 jours, incluant un blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures.

Ignorant les accords précédents conclus avec la Coalition, le groupe se désignant sous le nom de Conseil de transition du Sud (STC) a lancé début décembre une vaste campagne militaire, prenant le contrôle du gouvernorat de Hadramaout, à la frontière saoudienne, ainsi que du gouvernorat oriental d’Al-Mahra, à la frontière avec Oman.

Les forces du STC, soutenues par les Émirats arabes unis, se sont emparées de la ville de Seiyoun, y compris de son aéroport international et du palais présidentiel. Elles ont également pris le contrôle des champs pétroliers stratégiques de PetroMasila, qui représentent une part majeure des ressources pétrolières restantes du Yémen.

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Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj, qui vivent le long de la bande entre le sud et le nord du pays, se rassemblent lors d'un rassemblement dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025, pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, qui souhaite rétablir l'indépendance du Yémen du Sud. (AFP)

Cette situation a conduit l’Arabie saoudite à exiger fermement le retrait du STC et la remise des zones saisies aux Forces du Bouclier national, une unité soutenue par Riyad.

La Coalition a averti que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, selon l’Agence de presse saoudienne.

Le 26 décembre, les Émirats arabes unis ont publié un communiqué saluant les efforts de l’Arabie saoudite en faveur de la sécurité et de la stabilité au Yémen.

Le communiqué, relayé par l’agence de presse officielle WAM, a loué le rôle constructif de l’Arabie saoudite dans la défense des intérêts du peuple yéménite et le soutien à ses aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite s’inquiète des pressions de l’EAU sur le STC et met en garde contre des menaces sécuritaires

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  • L’Arabie saoudite a souligné que toute menace à sa sécurité nationale constitue une « ligne rouge »
  • Riyad a également insisté sur l’importance pour les Émirats arabes unis de répondre à la demande du Yémen de retirer leurs forces militaires dans un délai de 24 heures

Riyad : L’Arabie saoudite a exprimé mardi ses regrets face à ce qu’elle a qualifié de pressions exercées par les Émirats arabes unis sur les forces du Conseil de transition du Sud (STC) afin de mener des opérations militaires dans les gouvernorats yéménites de Hadramaout et d’Al-Mahra, avertissant que de telles actions constituent une menace directe pour la sécurité nationale du Royaume et la stabilité régionale.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué que ces démarches alléguées étaient incompatibles avec les principes de la Coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu et qu’elles compromettaient les efforts en cours visant à instaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.

#Statement | Pursuant to the statement issued by the Ministry of Foreign Affairs on 25/12/2025 corresponding to 5/7/1447 regarding the Kingdom’s concerted efforts, working with the brotherly United Arab Emirates, to end and contain the escalatory steps taken by the Southern… pic.twitter.com/lTyU0gLgpf

— Foreign Ministry 🇸🇦 (@KSAmofaEN) December 30, 2025

Le ministère a fait référence à de précédentes déclarations du Conseil présidentiel de direction du Yémen et du commandement de la coalition concernant le déplacement de navires transportant des armes et des véhicules lourds depuis le port de Fujairah vers Al-Mukalla sans autorisation officielle.

L’Arabie saoudite a affirmé que toute menace à sa sécurité nationale constitue une « ligne rouge », ajoutant qu’elle n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à de tels risques et les neutraliser.

Le Royaume a réaffirmé son soutien à la sécurité, à la stabilité et à la souveraineté du Yémen, ainsi que son appui total au Conseil présidentiel yéménite et à son gouvernement. Il a également rappelé que la question du Sud est une cause juste qui ne peut être résolue que par le dialogue, dans le cadre d’une solution politique globale impliquant toutes les parties yéménites, y compris le STC.

Riyad a en outre souligné l’importance pour les Émirats arabes unis de répondre à la demande du Yémen de retirer leurs forces militaires dans un délai de 24 heures et de cesser tout soutien militaire ou financier à toute faction yéménite.

Le communiqué a appelé à la prévalence de la sagesse afin de préserver l’unité du Golfe, les relations bilatérales et l’objectif commun de stabilité et de développement régionaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Survivants traumatisés et «conditions indignes»: récit de la première mission de l'ONU à El-Facher

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  • Tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) en octobre après 500 jours de siège, la ville est "le fantôme d'elle-même"
  • A sa demande, elle s'y est rendue sans escorte armée, avec une poignée de collègues

PORT-SOUDAN: Des survivants traumatisés vivant des "conditions indignes", sans eau ni assainissement: pour la première fois depuis le siège par les paramilitaires d'El-Facher dans l'ouest du Soudan, une équipe de l'ONU a pu se rendre sur place.

Tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) en octobre après 500 jours de siège, la ville est "le fantôme d'elle-même", "une scène de crime", a résumé dans un entretien lundi avec l'AFP la coordinatrice humanitaire Denise Brown, qui n'a été autorisée à passer que "quelques heures" sur place.

A sa demande, elle s'y est rendue sans escorte armée, avec une poignée de collègues.

"De larges parties de la ville sont détruites", raconte Mme Brown: El-Facher est devenue "l'un des épicentres de la souffrance humaine" dans la guerre qui oppose depuis avril 2023 l'armée régulière aux paramilitaires.

Accès "âprement négocié" 

Fin octobre, les FSR se sont emparées du dernier bastion de l'armée au Darfour lors d'une offensive sanglante marquée par des exécutions, pillages et viols.

Depuis, ils ont imposé un black-out sur la ville, l'isolant du monde. A l'exception de vidéos d'exactions publiées par les combattants eux-mêmes, suscitant l'indignation internationale, très peu d'informations ont filtré.

Plus de 107.000 personnes ont fui, selon l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

Vendredi, l'équipe onusienne a pu pénétrer dans la ville après avoir "négocié âprement", explique la responsable canadienne, chargée pour le Soudan du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

Elle décrit des survivants "traumatisés vivant sous bâches plastiques", dans des conditions qu'elle qualifie "d'indignes et dangereuses".

Impossible de donner des chiffres à ce stade sur combien sont restés sur place. "Nous n'avons pas encore assez d'informations", dit-elle, alors que la ville comptait avant la guerre plus d'un million d'habitants.

L'équipe pouvait se déplacer librement vers les sites sélectionnés: l'hôpital saoudien, des abris de déplacés et cinq bureaux abandonnés de l'ONU.

Le complexe hospitalier, l'un des derniers en ville, "tient encore debout" avec du personnel médical sur place, mais il est à court d'antibiotiques et d'équipements, et quasi vide de patients.

"Partie émergée de l'iceberg" 

Privée d'aide humanitaire, El-Facher s'est retrouvée à court de tout pendant les 18 mois de siège.

Pour survivre, les habitants se sont résolus à manger de la nourriture pour animaux. En novembre, l'ONU y a confirmé l'état de famine.

"Un petit marché" subsiste avec de minuscules paquets de riz, des tomates, oignons et patates, quelques biscuits: "les gens n'ont pas les moyens d'acheter davantage", a-t-elle décrypté.

L'équipe "n'a pu voir aucun des détenus, et nous croyons qu'il y en a", a précisé la responsable onusienne.

"Nous n'avons vu que la partie émergée de l'iceberg", a-t-elle admis, "soucieuse" d'éviter les zones jonchées de munitions non explosées et de mines, dans un conflit qui a déjà tué 128 travailleurs humanitaires.

Les analyses d'images satellites et les témoignages recueillis par l'AFP font régulièrement état d'exactions sommaires et de fosses communes dans la ville, mais la responsable a préféré réserver ses observations aux experts des droits humains de l'ONU, qui préparent un rapport sur les atrocités à El-Facher.

La guerre au Soudan a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné 11 millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".