Israël promet de combattre le Hezbollah « jusqu'à la victoire »

Des personnes et des sauveteurs se rassemblent sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un appartement de la rue al-Qaem dans la banlieue sud de Beyrouth, le 26 septembre 2024. L'armée israélienne a déclaré le 26 septembre que sa dernière frappe sur le sud de Beyrouth avait tué Mohammed Srur, le chef de l'unité de drones du Hezbollah, dont une source proche du groupe avait précédemment déclaré qu'il était la cible. (AFP)
Des personnes et des sauveteurs se rassemblent sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un appartement de la rue al-Qaem dans la banlieue sud de Beyrouth, le 26 septembre 2024. L'armée israélienne a déclaré le 26 septembre que sa dernière frappe sur le sud de Beyrouth avait tué Mohammed Srur, le chef de l'unité de drones du Hezbollah, dont une source proche du groupe avait précédemment déclaré qu'il était la cible. (AFP)
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Publié le Samedi 28 septembre 2024

Israël promet de combattre le Hezbollah « jusqu'à la victoire »

  • Pour la quatrième journée consécutive, l'armée israélienne a mené des dizaines de frappes contre le puissant mouvement islamiste soutenu par l'Iran
  • Les bombardements, qui ont fait plus de 600 morts depuis lundi, dont de nombreux civils, ont jeté plus de 90.000 personnes sur les routes au Liban, selon l'ONU

BEUROUTH: Israël a promis jeudi de combattre le Hezbollah libanais "jusqu'à la victoire", rejetant un appel international à un cessez-le-feu de 21 jours, pendant que les frappes aériennes massives se poursuivent sur l'est et le sud du Liban.

Pour la quatrième journée consécutive, l'armée israélienne a mené des dizaines de frappes contre le puissant mouvement islamiste soutenu par l'Iran.

L'armée israélienne a annoncé jeudi des "frappes précises" sur la capitale libanaise, affirmant avoir tué le chef de l'unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour. Une source proche du Hezbollah a indiqué que ce commandant avait été visé dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon le ministère libanais de la Santé, deux personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans la frappe.

Des bombardements intenses ont également visé l'est du Liban, un autre fief du Hezbollah, où une frappe a fait 20 morts, presque tous des Syriens, près de Baalbek, selon le ministère de la Santé.

L'armée israélienne a annoncé avoir attaqué 75 objectifs militaires du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban. Elle a fait état de plus de 80 "projectiles" tirés jeudi depuis le Liban vers Israël.

Le Hezbollah a indiqué de son côté avoir visé des installations de production militaire près de Haïfa, le grand port du nord d'Israël, et tiré "80 roquettes" vers la ville de Safad (nord).

"Ecraser le Hezbollah" 

Les bombardements, qui ont fait plus de 600 morts depuis lundi, dont de nombreux civils, ont jeté plus de 90.000 personnes sur les routes au Liban, selon l'ONU. Plus de 31.000 d'entre elles sont entrées en Syrie, selon Beyrouth.

Hassan Slim, un Libanais, est parti avec sa vieille mère, cherchant refuge en Syrie, un pays en miettes après des années de guerre civile. "On évitait la Syrie à cause de la guerre, mais aujourd'hui la guerre est à nos portes", explique le jeune chômeur de 24 ans.

Face à cette escalade, la France et les Etats-Unis, rejoints par des pays arabes et occidentaux, ont appelé mercredi à un "cessez-le-feu immédiat de 21 jours" pour "donner une chance à la diplomatie".

"Il est temps de parvenir à un règlement à la frontière israélo-libanaise", ont écrit les présidents français et américain, Emmanuel Macron et Joe Biden.

Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah "avec toute la force nécessaire". "Il s'agit d'une proposition américano-française à laquelle le Premier ministre n'a même pas répondu", a indiqué son bureau.

Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a affirmé qu'il n'y aurait "pas de cessez-le-feu dans le nord" et que le combat contre le Hezbollah continuerait "jusqu'à la victoire".

Deux ministres d'extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir ont également rejeté l'idée d'un cessez-le-feu.

"La campagne [militaire au] nord ne doit se terminer que d'une seule façon: l'écrasement du Hezbollah", selon M. Smotrich.

M. Ben Gvir a menacé, lui, de boycotter les travaux du gouvernement si un cessez-le-feu temporaire est conclu au Liban.

 "Dévastatrice"

Après l'appel de Washington et Paris mercredi en faveur d'un cessez-le-feu, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a mis en garde jeudi contre une "guerre totale" qui "serait dévastatrice pour Israël et le Liban", estimant qu'un cessez-le-feu au Liban pourrait permettre de conclure un accord de trêve à Gaza.

Mercredi, le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, avait demandé aux soldats de se préparer pour une possible offensive terrestre au Liban, réveillant le souvenir de la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

En guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, Israël avait annoncé à la mi-septembre avoir déplacé le "centre de gravité" de ses opérations vers le nord du pays, pour permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants déplacés, dans cette région frontalière du Liban visée par des tirs de roquettes du Hezbollah depuis près d'un an.

Les tirs transfrontaliers entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont gagné en intensité depuis la vague d'explosions meurtrières des appareils de transmission de la formation libanaise, attribuée à Israël, les 17 et 18 septembre au Liban, puis une frappe israélienne le 20 septembre sur la banlieue sud de Beyrouth, qui a décapité l'unité d'élite du mouvement.

En près d'un an, ces violences ont causé la mort de 1.540 personnes au Liban, ont annoncé jeudi les autorités libanaises.

Le Hezbollah, allié du Hamas, affirme qu'il poursuivra ses attaques contre Israël jusqu'à la fin de la guerre dans la bande de Gaza.

 "Angoisse"

L'armée israélienne a affirmé avoir frappé "plus de 2.000 cibles" du Hezbollah depuis lundi. Selon le gouvernement, 9.360 roquettes et missiles ont été tirés sur Israël en près d'un an.

"C'est une véritable angoisse. Nous ne savons pas ce qui va se passer, si les roquettes vont se rapprocher, si elles vont atteindre Haïfa", a témoigné Fida Khoury, une habitante âgée de 28 ans.

Pendant ce temps, Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza où la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 15 personnes dans une frappe israélienne contre une école accueillant des déplacés dans le camp de Jabaliya (nord).

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens incluant les otages morts ou tués à Gaza.

Sur 251 personnes enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 sont déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son offensive militaire à Gaza a fait jusqu'à présent 41.534 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, et y a provoqué un désastre humanitaire.


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.