Combats et bombardements israéliens au Liban, après une mise en garde de Washington

Une photo prise dans la ville de Tyr, au sud du Liban, montre de la fumée s'élevant du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Siddiqin, dans le sud du pays, le 10 octobre 2024. Les États-Unis ont exhorté leur allié Israël à éviter une action militaire semblable à celle de Gaza au Liban, après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l'État hébreu risquait d'être "détruit" comme le territoire palestinien. (AFP)
Une photo prise dans la ville de Tyr, au sud du Liban, montre de la fumée s'élevant du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Siddiqin, dans le sud du pays, le 10 octobre 2024. Les États-Unis ont exhorté leur allié Israël à éviter une action militaire semblable à celle de Gaza au Liban, après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l'État hébreu risquait d'être "détruit" comme le territoire palestinien. (AFP)
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Publié le Jeudi 10 octobre 2024

Combats et bombardements israéliens au Liban, après une mise en garde de Washington

  • Des bombardements israéliens ont visé jeudi des cibles du Hezbollah pendant que les combats se poursuivent dans le sud du Liban, après une mise en garde des Etats-Unis contre toute offensive dans ce pays
  • L'armée israélienne avait promis mercredi de combattre "intensément" et "sans répit" le Hezbollah, soutenu par l'Iran, contre lequel elle a lancé le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, appuyée par des frappes aériennes

BEYROUTH: Des bombardements israéliens ont visé jeudi des cibles du Hezbollah pendant que les combats se poursuivent dans le sud du Liban, après une mise en garde des Etats-Unis contre toute offensive dans ce pays qui "ressemblerait" à celle qui a dévasté la bande de Gaza.

L'armée israélienne avait promis mercredi de combattre "intensément" et "sans répit" le Hezbollah, soutenu par l'Iran, contre lequel elle a lancé le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, appuyée par des frappes aériennes.

Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec le président américain Joe Biden, au moment où la double guerre menée par Israël contre le Hezbollah et contre le Hamas palestinien à Gaza s'accompagne d'une escalade avec l'Iran, qui soutient les deux mouvements islamistes.

Les deux dirigeants ont évoqué le projet d'Israël de frapper l'Iran, en réponse à l'attaque de missiles lancée par Téhéran contre le territoire israélien le 1er octobre. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a promis que cette riposte serait "mortelle, précise et surprenante".

Joe Biden a également demandé à Benjamin Netanyahu de "réduire au maximum l'impact" de la guerre sur les civils au Liban, en particulier à Beyrouth, tout en "affirmant le droit d'Israël à protéger ses citoyens du Hezbollah", a ajouté la présidence américaine.

Mardi, Benjamin Netanyahu avait appelé les Libanais à "libérer leur pays" du Hezbollah, à la fois puissant parti politique et milice armée, et averti que le Liban pourrait subir les mêmes "destructions et souffrances" que la bande de Gaza, où Israël mène depuis un an une offensive dévastatrice en riposte à l'attaque du Hamas sur son sol.

"Je dis très clairement qu'il ne devrait pas y avoir d'action militaire au Liban qui ressemblerait à Gaza et dont le résultat ressemblerait à Gaza", a déclaré mercredi le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

- "Une des périodes les plus meurtrières" -

Après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a déplacé depuis la mi-septembre le front de la guerre vers le Liban, afin d'éloigner le Hezbollah des zones frontalières et faire cesser ses tirs de roquettes pour permettre le retour dans le nord d'Israël des quelque 60.000 habitants déplacés.

Malgré la mort de plusieurs de ses chefs, dont son numéro un Hassan Nasrallah, dans les bombardements israéliens, le Hezbollah affirme résister aux incursions israéliennes dans le sud du Liban. Il a affirmé avoir tiré "une énorme salve de roquettes" jeudi matin vers la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël.

Les frappes aériennes se poursuivent notamment sur la banlieue sud de Beyrouth, l'un des fiefs du Hezbollah, dévastant des quartiers entiers désertés par leurs habitants.

Jeudi à Dardeghaya, dans le sud du liban, des secouristes fouillaient les décombres après la mort de cinq d'entre eux dans une frappe israélienne sur une caserne.

Un nuage de fumée s'élevait aux abords de la ville côtière de Tyr, proche de la frontière, selon des images de l'AFP. L'agence de presse libanaise ANI a signalé des frappes dans le sud et l'est du Liban.

L'armée a annoncé mener "des opérations limitées" contre le Hezbollah dans le sud du Liban et avoir visé depuis la veille "plus de 110 cibles" du mouvement.

Elle a ajouté que "de nombreux terroristes" avaient été "éliminés dans des combats rapprochés et des frappes aériennes", et que des "centaines d'armes" ainsi que des "installations souterraines" avaient été détruites.

Israël a également intensifié ses raids sur la Syrie, où une frappe a visé jeudi une route menant vers le Liban, disant vouloir couper les routes d'approvisionnement du Hezbollah, a indiqué une ONG sans faire état de victime.

Depuis octobre 2023 et le début des échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont près de 1.200 depuis les premiers bombardements massifs israéliens le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU, missionné sur le Liban, Imran Riza, a indiqué à New York que le pays faisait face à "l'une des périodes les plus meurtrières" de son histoire. Il a évalué à 600.000 le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du Liban, dont plus de la moitié sont des enfants.

- "Un enfer sans fin" -

Dans la bande de Gaza, Israël poursuit son offensive notamment dans le secteur de Jabalia, dans le nord, encerclé et bombardé par l'armée qui affirme que le Hamas cherche à y reconstituer ses capacités.

Une trentaine de cibles du Hamas ont été visées depuis mercredi à travers le territoire, selon l'armée.

Selon le chef de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, "au moins 400.000 personnes sont prises au piège dans ce secteur". "Le nord de Gaza: un enfer sans fin", a-t-il affirmé sur X.

La guerre a réduit en ruines des secteurs entiers du petit territoire assiégé et déplacé la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants.

Au moins 42.010 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.


Riyad accueille un forum sur la sécurité routière et le développement durable

Les délégués du monde entier se connectent, échangent des idées et explorent les dernières solutions en matière de sécurité routière et de transport durable. (Fourni/X : @IR
Les délégués du monde entier se connectent, échangent des idées et explorent les dernières solutions en matière de sécurité routière et de transport durable. (Fourni/X : @IR
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  • Le ministre déclare que la baisse de 50 % du nombre de tués sur les routes met en évidence l'engagement du Royaume en faveur des normes de sécurité.
  • Les projets clés menés dans le cadre de la stratégie nationale de transport et de logistique ont amélioré la sécurité routière et réduit le nombre d'accidents mortels.

RIYADH : Le ministre saoudien des Transports et de la Logistique, Saleh Al-Jasser, a inauguré dimanche à Riyad la Conférence et l'Exposition sur la sécurité routière et la durabilité.

Cet événement de deux jours, intitulé « Innover pour demain », est organisé par l'Autorité générale des routes en collaboration avec la Fédération routière internationale et a attiré plus de 1 000 spécialistes venus de plus de 50 pays, dont de grandes entreprises mondiales.

M. Al-Jasser, qui est également président de l'Autorité générale des routes, a déclaré que le nombre de morts sur les routes du Royaume avait diminué de près de 50 %, dépassant ainsi les objectifs fixés dans la stratégie nationale de transport et de logistique introduite en 2021.

Dans son discours, le ministre a également salué les efforts du Royaume pour améliorer les normes de sécurité routière et renforcer la durabilité.

M. Al-Jasser a déclaré que le Royaume se classait au quatrième rang des pays du G20 dans l'indice de qualité des routes, confirmant ainsi son rôle de chef de file dans la réalisation des normes les plus élevées de sécurité et de qualité sur les routes.

La conférence met en évidence la position mondiale de l'Arabie saoudite dans le secteur routier. Les projets clés menés dans le cadre de la stratégie nationale de transport et de logistique ont amélioré la sécurité routière et réduit le nombre d'accidents mortels, affirmant ainsi l'engagement du Royaume en faveur de la sécurité.

L'Arabie saoudite a lancé des initiatives pour préserver les infrastructures routières, notamment des contrats basés sur la performance pour plus de transparence, d'efficacité des dépenses et de normes de service, s'alignant ainsi sur la Vision 2030.

Après l'inauguration, une session ministérielle intitulée « Sécurité routière : Innovation et enseignements tirés » a réuni des représentants de l'Arabie saoudite, du Koweït, de la Géorgie, de Chypre et du Népal pour discuter de solutions politiques en matière de sécurité routière, de réduction des émissions et d'infrastructures durables.

La conférence présente plus de 130 articles scientifiques et 27 technologies innovantes sur le transport durable, y compris des avancées en matière d'intelligence artificielle et de systèmes de transport intelligents pour la gestion du trafic, la sécurité des véhicules et la réduction de l'impact sur l'environnement.

Une exposition regroupant 20 organisations présente les innovations en matière d'intelligence artificielle, de transport intelligent et de mobilité durable.

La conférence offre une plateforme aux experts mondiaux pour partager leurs idées, leurs meilleures pratiques et le rôle transformateur des technologies émergentes dans la sécurité routière et le transport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël informe l'ONU de l'interdiction de l'Unrwa, craintes pour l'aide aux Palestiniens

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  • Dans le même temps, l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Gaza et au Liban, où elle combat respectivement le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements islamistes pro-iraniens qu'elle cherche à mettre hors d'état de nuire.
  • Malgré les coups durs infligés au Hezbollah, ce mouvement continue de tirer des roquettes sur le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban. Lundi, il a dit avoir lancé "une grande salve de roquettes" sur la ville de Safed

JERUSALEM: Israël a informé officiellement l'ONU lundi de l'interdiction de l'Unrwa, une agence onusienne considérée comme la "colonne vertébrale" de l'aide aux réfugiés dans les Territoires palestiniens occupés, en pleine guerre dans la bande de Gaza plongée dans un désastre humanitaire.

Dans le même temps, l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Gaza et au Liban, où elle combat respectivement le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements islamistes pro-iraniens qu'elle cherche à mettre hors d'état de nuire.

Malgré les coups durs infligés au Hezbollah, ce mouvement continue de tirer des roquettes sur le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban. Lundi, il a dit avoir lancé "une grande salve de roquettes" sur la ville de Safed.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque d'une violence et d'une ampleur sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le sol israélien. Le lendemain et en soutien au Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, qui a dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.

A la veille de la présidentielle aux Etats-Unis, principal allié d'Israël, et malgré les pressions internationales, les tentatives en vue de mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban sont restées vaines.

Une semaine après le vote par le Parlement israélien d'une loi interdisant les activités de l'office de secours de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), la diplomatie israélienne "a notifié l'ONU de l'annulation de l'accord entre Israël et l'Unrwa", selon un communiqué.

Cet accord remonte à 1967, année du début de l'occupation par Israël des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, ainsi que Jérusalem-Est.

"Effondrement" 

Israël, depuis longtemps très critique à l'égard de l'Unrwa, a de nouveau accusé "des employés de l'organisation d'avoir participé au massacre du 7 octobre", selon le communiqué des Affaires étrangères.

"L'ONU a reçu d'innombrables preuves selon lesquelles des agents du Hamas sont employés par l'Unrwa et sur l'utilisation de leurs installations à des fins terroristes", a-t-il ajouté.

L'Unrwa fournit une assistance essentielle aux réfugiés dans les Territoires palestiniens et dans plusieurs pays arabes.

"Si cette loi est mise en oeuvre, elle risque de provoquer l'effondrement de l'opération humanitaire internationale à Gaza, dont l'Unrwa est la colonne vertébrale", a averti Jonathan Fowler, un porte-parole de l'agence.

Mais le chef de la diplomatie Israël Katz rejette cet argument. "La grande majorité de l'aide humanitaire à Gaza est acheminée par d'autres organisations, et seulement 13% de cette aide vient de l'Unrwa."

"C'est l'Unrwa ou rien" 

"Pour nous, c'est l'Unrwa ou rien", lance Chafic Ahmad Jad dans le camp de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, où les habitants s'inquiètent pour leur avenir après que le bureau de l'agence a été sérieusement endommagé lors d'un raid israélien.

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une offensive destructrice à Gaza qui a fait 43.341 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.

Elle bombarde sans cesse le territoire palestinien pauvre et exigu où elle assiège depuis plus d'un an les quelque 2,4 millions d'habitants dont la grande majorité ont été déplacés et qui vivent dans des conditions qualifiées de "désastreuses" par l'ONU.

Lundi avant l'aube, de nouvelles frappes ont visé des secteurs de Gaza, selon des témoins.

Raids israéliens au Liban 

"Chaque heure, il y a des tueries, des gens sont déplacés, et des gens ont faim. Nous n’avons pas d'eau et aucune aide n'est acheminée", se lamente à Gaza-ville, Soumaya Al-Zaanine, 40 ans, déplacée plusieurs fois.

Sur la frontière nord d'Israël, de nouveaux raids aériens israéliens ont été menés sur le sud du Liban, où les troupes israéliennes sont engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre.

A partir du 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah, disant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières du sud et éloigner ses combattants au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de km de la frontière israélienne. Objectif: le retour des 60.000 habitants dans le nord d'Israël, déplacés par les tirs du Hezbollah.

Au moins 1.940 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.


Netanyahu à la frontière libanaise, raids meurtriers sur les fiefs du Hezbollah

Dimanche, M. Netanyahu, qui a juré de mettre hors d'état de nuire le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, s'est de nouveau rendu à la frontière libanaise. (AFP)
Dimanche, M. Netanyahu, qui a juré de mettre hors d'état de nuire le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, s'est de nouveau rendu à la frontière libanaise. (AFP)
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  • Dans le nord d'Israël, les sirènes d'alerte ont retenti après le tir d'une centaine de roquettes du Liban voisin
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau juré de frapper durement le Hezbollah lors d'un déplacement à la frontière avec le Liban

BEYROUTH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau juré de frapper durement le Hezbollah lors d'un déplacement à la frontière avec le Liban, où son armée a intensifié ses frappes meurtrières sur des fiefs du mouvement libanais pro-iranien.

Dans le nord d'Israël, les sirènes d'alerte ont retenti après le tir d'une centaine de roquettes du Liban voisin, a indiqué l'armée disant avoir intercepté certains projectiles tandis que d'autres sont tombés sur des terrains vagues.

A sa frontière sud, Israël a poursuivi sa guerre contre le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et en proie à un désastre humanitaire, où 30 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués selon les secours locaux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le sol israélien. Le lendemain de l'attaque et en soutien au Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, qui a dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.

A quelques jours de la présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis, principal allié d'Israël, et malgré les pressions internationales, les tentatives en vue de mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban sont restées vaines.

Dimanche, M. Netanyahu, qui a juré de mettre hors d'état de nuire le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, s'est de nouveau rendu à la frontière libanaise.

"Je veux être clair: avec ou sans accord (de cessez-le-feu), la clé pour restaurer la sécurité dans le nord (d'Israël) est avant tout d'éloigner le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, de réagir à toute tentative de réarmement de sa part et de riposter fermement à toute opération contre nous", a-t-il dit devant des soldats israéliens.

 "Missiles" sur Haïfa 

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban, disant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières du sud et éloigner ses combattants au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de km de la frontière israélienne. Objectif: le retour des 60.000 habitants dans le nord d'Israël, déplacés par les tirs du Hezbollah.

Dimanche, l'armée israélienne a mené des frappes contre des secteurs du sud du Liban, faisant cinq morts selon le ministère de la Santé.

L'hôpital public de Tebnine (sud) a été endommagé et risque d'être hors-service après que ses abords ont été touchés par des raids, selon le maire Nabil Fawaz.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, où ses troupes sont engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre.

Dans l'est du Liban, Israël a mené des frappes sur plusieurs localités de la plaine de la Békaa, après un appel israélien à évacuer la ville millénaire de Baalbeck et sa région.

Au moins 1.940 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Le Hezbollah a affirmé lui avoir tiré "une salve de missiles" sur une base militaire à Haïfa et des drones contre une base située à une vingtaine de km au sud-est de Haïfa.

30 morts à Gaza 

Dans la bande de Gaza, au moins 30 personnes ont péri dans les raids israéliens, dont 17 dans le nord du territoire, où l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une offensive pour empêcher selon elle le Hamas de regrouper ses forces, a indiqué le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Des frappes ont visé des maisons appartenant à deux familles à Beit Lahia et Jabalia (nord) faisant 10 morts dont des femmes et des enfants, a-t-il dit.

Dans le sud du territoire, 13 Palestiniens ont été tués dont quatre enfants à Khan Younès d'après le ministère de la Santé.

Les maisons abritant des civils sont frappées "sans avertissement préalable", a accusé M. Bassal. "Dans le nord de Gaza, le siège est complet: plus de 100.000 habitants sont sans nourriture, sans eau et sans médicaments".

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'armée israélienne a lancé en représailles une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait 43.341 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.