Michel Barnier est « en forme » après son opération

Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate. (AFP)
Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate. (AFP)
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Publié le Jeudi 31 octobre 2024

Michel Barnier est « en forme » après son opération

  • Le Premier ministre a eu un entretien avec le président Emmanuel Macron avant le Conseil des ministres et s'est attardé ensuite pour une autre réunion à l'Élysée
  • Michel Barnier, 73 ans, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici à quelques semaines"

PARIS: Michel Barnier était "en forme, au travail", lors du Conseil des ministres, jeudi à l'Élysée, qui a marqué la reprise de ses activités officielles après avoir été opéré le week-end dernier d'une "lésion cervicale", a déclaré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

"Il était évidemment parmi nous ce matin. Voilà, il est en forme, au travail après deux à trois jours de repos qui était nécessaire et normal, comme tout citoyen qui a vécu une hospitalisation", a-t-elle dit lors du compte-rendu du Conseil.

Le Premier ministre a eu un entretien avec le président Emmanuel Macron avant le Conseil des ministres et s'est attardé ensuite pour une autre réunion à l'Élysée. Il n'est donc pas apparu devant les photographes et caméras présents au palais présidentiel.

Il est finalement reparti vers 13H30, en costume et cravate, a constaté un journaliste de l'AFP.

Michel Barnier, 73 ans, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici à quelques semaines", avait annoncé lundi Matignon dans un communiqué signé du médecin du Premier ministre, le Dr Olivier Hersan.

Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate.

 


Procès du RN: l'heure des réquisitions pour Marine Le Pen et ses coprévenus

Après un mois et demi de procès, c'est l'heure des réquisitions pour Marine Le Pen, le Rassemblement national et 24 autres prévenus, accusés d'avoir détourné des fonds du Parlement européen au profit du parti d'extrême droite. (AFP)
Après un mois et demi de procès, c'est l'heure des réquisitions pour Marine Le Pen, le Rassemblement national et 24 autres prévenus, accusés d'avoir détourné des fonds du Parlement européen au profit du parti d'extrême droite. (AFP)
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  • Selon l'accusation, un "système de gestion centralisé" a été établi pour "vider" les enveloppes de 21.000 euros par mois auxquelles les députés européens avaient le droit, pour rémunérer des assistants parlementaires "fictifs"
  • Les procureurs devraient ensuite s'attarder sur le cas de chacun des prévenus : les neuf ex-eurodéputés frontistes, leurs 12 anciens assistants parlementaires, les experts-comptables et le trésorier, et enfin le parti lui-même

PARIS: Après un mois et demi de procès, c'est l'heure des réquisitions pour Marine Le Pen, le Rassemblement national et 24 autres prévenus, accusés d'avoir détourné des fonds du Parlement européen au profit du parti d'extrême droite.

Les réquisitions à deux voix doivent commencer vers 9H30 mercredi, et durer toute la journée. Après des considérations générales, les deux représentants du parquet, Louise Neyton et Nicolas Barret, devraient commencer par développer leur analyse du "système" qui a selon eux été mis en place au Front national (devenu Rassemblement national) entre 2004 et 2016.

Selon l'accusation, un "système de gestion centralisé" a été établi pour "vider" les enveloppes de 21.000 euros par mois auxquelles les députés européens avaient le droit, pour rémunérer des assistants parlementaires "fictifs" qui travaillaient en réalité pour le parti (en tant que garde du corps, graphiste ou secrétaire), en vue de "soulager les finances".

Les procureurs devraient ensuite s'attarder sur le cas de chacun des prévenus : les neuf ex-eurodéputés frontistes, leurs 12 anciens assistants parlementaires, les experts-comptables et le trésorier, et enfin le parti lui-même. Au total, on compte 26 prévenus, jugés devant le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de ce délit.

Enfin, en fin d'après-midi ou début de soirée, les procureurs devraient annoncer les peines requises contre chacun.

Ils encourent des peines allant jusqu'à 10 ans d'emprisonnement, un million d'euros d'amende et une peine d'inéligibilité - qui pourrait sérieusement entraver les ambitions de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027.

Si une telle peine était prononcée, elle aurait "des conséquences extrêmement graves", a-t-elle plaidé à la barre. "Cela aurait pour effet de me priver d'être candidate à la présidentielle, voilà".

"Derrière il y a 11 millions de personnes qui ont voté pour le mouvement que je représente. Donc demain potentiellement, ce sont des millions et des millions de Français qui de fait se verraient priver de leur candidat à la présidentielle", avait-elle soutenu.

 

- "Innocence" -

 

Depuis l'ouverture le 30 septembre de ce procès, où elle a assisté à quasiment toutes les audiences, la triple candidate à la présidentielle a été interrogée sous plusieurs casquettes: celle d'ancienne députée européenne, pour s'expliquer sur des contrats litigieux conclus avec certains de ses assistants parlementaires, celle d'ancienne cheffe du parti (entre 2011 et 2016), et enfin en tant que représentante du Rassemblement national, jugé en tant que personne morale - elle a eu un pouvoir de l'actuel président Jordan Bardella pour cela.

A chaque fois, elle a clamé son "innocence", celle de son parti et de ses coprévenus. "Aucun" système, mais beaucoup de "mensonges", de "fictions" et de "malentendus",  a-t-elle juré à la barre, disant aussi son "sentiment" que l'opinion du tribunal "était déjà faite".

Tout au long du procès, elle a esquivé les questions qui dérangent, parfois réécrit le dossier. Et s'est enflammée lors de longs monologues sur la "réalité" de la vie d'un parti politique, désireuse de l'expliquer encore et encore... Quitte à exaspérer le tribunal qui lui a sèchement et longuement dit son ras-le-bol, lors de son dernier interrogatoire mercredi : "Ici, on n'est pas en politique, on est devant un tribunal correctionnel", lui a lancé la présidente Bénédicte de Perthuis.

Pendant les interrogatoires (une trentaine au total), les prévenus, bien en mal d'apporter des preuves de travail ou de justifier des échanges de mails compromettants - parlant de "caser" telle personne sur un contrat, "transférer" ou "passer" untel d'un député à un autre -, ont partagé une défense similaire, "frisant parfois l'absurde", comme a dit l'avocat du Parlement européen Patrick Maisonneuve dans sa plaidoirie mardi.

"La plupart des prévenus m'ont semblé assez prisonniers d'un système de défense collective", suivant en rang "la ligne fixée" par la cheffe, Marine Le Pen, a-t-il estimé.

Le Parlement européen a évalué son préjudice financier à 4,5 millions d'euros, mais n'en réclame que 3,4 (une partie ayant déjà été remboursée).

Après les réquisitions, le procès reprendra lundi prochain, avec les plaidoiries de la défense prévues sur deux semaines.


Macron se rendra ce week-end en Argentine, avant le G20 à Rio et au Chili

Le président français Emmanuel Macron se rendra ce week-end en visite à Buenos Aires, en Argentine (Photo Fournie)
Le président français Emmanuel Macron se rendra ce week-end en visite à Buenos Aires, en Argentine (Photo Fournie)
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  • Le président français Emmanuel Macron se rendra ce week-end à Buenos Aires, en Argentine, a annoncé mardi l'Élysée.
  • « Ce déplacement sur le continent américain fait suite à la visite d'État de mars dernier au Brésil et marquera une nouvelle étape dans la relance de notre partenariat avec cette région », a expliqué la présidence.

PARIS : Le président français Emmanuel Macron se rendra ce week-end à Buenos Aires, en Argentine, pour « poursuivre un dialogue exigeant » notamment sur le climat avec le président ultralibéral argentin Javier Milei, avant de participer au sommet du G20 les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro, a annoncé mardi l'Élysée.

Dans le cadre de cette tournée en Amérique latine, le président « effectuera ensuite une visite au Chili les 20 et 21 novembre 2024, avec des étapes à Santiago et à Valparaiso », a-t-on précisé de même source.

« Ce déplacement sur le continent américain fait suite à la visite d'État de mars dernier au Brésil et marquera une nouvelle étape dans la relance de notre partenariat avec cette région », a expliqué la présidence.

La visite en Argentine, les 10 et 11 novembre, « s'inscrira dans la continuité des précédents échanges avec le président Milei et aura pour objectifs de poursuivre un dialogue exigeant sur les grands enjeux mondiaux, notamment le climat, à la veille du sommet du G20, et d'approfondir les coopérations dans les secteurs stratégiques avec un partenaire historique », a ajouté la présidence.

Selon une source proche du dossier, l'Argentine souhaite acquérir trois sous-marins français Scorpène. La signature d'une lettre d'intention avec la France se heurte à des difficultés de financement de la part des Argentins, a ajouté cette source.

Au Chili, où le président Gabriel Boric est à la tête d'une coalition de gauche, Emmanuel Macron va travailler au développement de « la relation dans l’ensemble des domaines, avec une attention particulière accordée à la transition énergétique, l'intelligence artificielle et les échanges culturels et universitaires », selon l'Élysée. « Les deux présidents partageant une même vision de l'importance du multilatéralisme, notamment en matière de protection des océans et de la biodiversité, les échanges porteront sur des initiatives communes. » 


Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique commémorent le 11 Novembre à Paris

Le président français Emmanuel Macron (R) et le Premier ministre britannique Keir Starmer ravivent la flamme sur la tombe des soldats inconnus lors des commémorations marquant le 106^e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la Première Guerre mondiale (WWI), sur la place de l'Étoile, à Paris, le 11 novembre 2024. (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (R) et le Premier ministre britannique Keir Starmer ravivent la flamme sur la tombe des soldats inconnus lors des commémorations marquant le 106^e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la Première Guerre mondiale (WWI), sur la place de l'Étoile, à Paris, le 11 novembre 2024. (Photo AFP)
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  • Les deux dirigeants ont ainsi célébré le 120e anniversaire de l'Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni, signée le 8 avril 1904 pour aplanir les différends coloniaux entre les ennemis héréditaires.
  • Le 11 novembre 1944, le général de Gaulle et Winston Churchill avaient commémoré l'Armistice sous l'Arc de Triomphe pour la première fois depuis la libération de la France. 

PARIS : Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont commémoré lundi sur les Champs-Élysées à Paris le 106^e anniversaire de l'Armistice de 1918.

Les deux dirigeants ont ainsi célébré le 120e anniversaire de l'Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni, signée le 8 avril 1904 pour aplanir les différends coloniaux entre les ennemis héréditaires.

Emmanuel Macron et Keir Starmer se sont entretenus en début de matinée à l'Élysée.

Concernant l'Ukraine, ils ont réaffirmé, selon la présidence française, « leur détermination à soutenir Kiev de façon indéfectible et aussi longtemps que nécessaire ». Cependant, la poursuite de l'aide militaire des États-Unis semble plus que jamais remise en question avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Ils ont aussi réitéré leur souhait de « poursuivre leurs efforts » pour le retour de la paix au Proche-Orient et de continuer à coopérer sur « les migrations en Manche, en particulier face aux réseaux de trafiquants d'êtres humains », a ajouté l'Élysée.

Le président français et le Premier ministre britannique ont ensuite été accueillis par le Premier ministre Michel Barnier sur les Champs-Élysées.

À quelques pas du palais présidentiel, ils ont déposé une gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, puis devant celle de Winston Churchill, avant que retentissent l'hymne anglais, God Save The King, et la Marseillaise.

Ils ont ensuite passé les troupes françaises en revue depuis un véhicule militaire sur la place de l'Étoile, déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe et ravivé la Flamme. Ils ont enfin salué d'anciens combattants français et britanniques, avant un défilé de la Garde républicaine.

« Pour nos blessés de guerre. Pour nos orphelins, nos veuves et veufs de militaires tombés pour la France. Pour nos anciens combattants, héros d'hier. Pour nos soldats, nos marins, nos aviateurs, héros d'aujourd'hui. »

Le 11 novembre 1944, le général de Gaulle et Winston Churchill avaient commémoré l'Armistice sous l'Arc de Triomphe pour la première fois depuis la libération de la France. 

- « Engagez-vous ! » -

« L'amitié franco-britannique vient de loin et a connu des épreuves. Elle sera précieuse pour affronter les défis qui sont devant nous », a souligné Michel Barnier sur X.

Le Premier ministre a inauguré dans l'après-midi une tranchée reconstituée au Musée de la Grande Guerre à Meaux (Seine-et-Marne). À ciel ouvert, l'ouvrage permet de comprendre l'organisation complexe de ce système militaire, composé de différents postes stratégiques, et d'en apprendre davantage sur le difficile quotidien des soldats.

Face aux menaces que représentent la guerre en Ukraine, « la dette écologique qui s'alourdit toujours plus » et « le poison insupportable de l'antisémitisme », Michel Barnier a appelé à « un sursaut collectif ».

« Engagez-vous pour le climat, contre la pauvreté, la précarité, l'isolement », « pour la transmission de notre patrie (...) dans des mouvements politiques », a-t-il lancé à l'adresse de la jeunesse, l'appelant aussi à « prendre soin » de l'Europe « fragile ».