Le prince héritier saoudien dévoile la stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge pour stimuler l'économie bleue

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a lancé la stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge, une initiative visant à sauvegarder l'environnement marin, à soutenir les communautés locales et à faire progresser la transition du Royaume vers une économie bleue. (Archive)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a lancé la stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge, une initiative visant à sauvegarder l'environnement marin, à soutenir les communautés locales et à faire progresser la transition du Royaume vers une économie bleue. (Archive)
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Publié le Jeudi 05 décembre 2024

Le prince héritier saoudien dévoile la stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge pour stimuler l'économie bleue

  • D'une superficie de 186 000 km2 et dotée d'un littoral de 1 800 km, la région abrite divers écosystèmes marins, dont la quatrième barrière de corail du monde et 6,2 pour cent des récifs coralliens de la planète
  • L'initiative reflète les efforts plus larges de l'Arabie saoudite pour intégrer la durabilité environnementale dans son programme économique tout en développant ses industries marines

RIYAD: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a lancé la stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge, une initiative visant à sauvegarder l'environnement marin, à soutenir les communautés locales et à faire progresser la transition du Royaume vers une économie bleue. 

Cette stratégie s'inscrit dans le cadre de la Vision saoudienne 2030 et se rattache aux priorités nationales en matière de recherche, de développement et d'innovation, en particulier dans le domaine de la durabilité environnementale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

"Le Royaume d'Arabie saoudite continue d'exploiter son énorme potentiel économique, géographique et culturel, ainsi que ses efforts pionniers en matière de durabilité et de préservation de l'environnement", a déclaré le prince héritier, qui occupe également les fonctions de premier ministre et de président du Conseil des Affaires économiques et du Développement. 

Il a ajouté: "Grâce à cette stratégie, le Royaume fait de l'économie bleue un pilier fondamental de son économie diversifiée et aspire à ce que la région de la mer Rouge devienne une référence mondiale pour les activités de pointe en matière d'économie bleue, et à ce que le Royaume devienne un leader mondial dans le domaine de la recherche, du développement et de l'innovation en matière d'économie bleue”. 

D'une superficie de 186 000 km2 et dotée d'un littoral de 1 800 km, la région abrite divers écosystèmes marins, dont la quatrième barrière de corail du monde et 6,2 pour cent des récifs coralliens de la planète. 

La stratégie présente des mesures visant à protéger ces ressources tout en développant des industries telles que l'écotourisme, la pêche, les énergies renouvelables et le dessalement de l'eau.

D'ici à 2030, le plan vise à étendre les zones marines et côtières protégées de 3 à 30 pour cent, à porter à 50 pour cent la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique et à créer de nouveaux emplois dans l'économie bleue. Il vise également à protéger les investissements dans le tourisme côtier, qui devraient contribuer à l'économie nationale.

La stratégie se concentre sur cinq objectifs principaux: la durabilité environnementale, le développement économique, le développement social, la sûreté et la sécurité, et la gouvernance. Elle comprend 48 initiatives destinées à équilibrer l'activité économique avec la préservation de l'environnement et à relever les défis climatiques, a ajouté la SPA.

Le prince héritier a souligné l'engagement du Royaume en faveur d'un avenir durable pour la mer Rouge, ajoutant: "Nous comptons sur la coopération de tous pour protéger notre côte de la mer Rouge ainsi que la nature et les communautés qui en dépendent".

Cette initiative reflète les efforts plus larges déployés par l'Arabie saoudite pour intégrer la durabilité environnementale dans son programme économique tout en développant ses industries marines.

Le projet de la mer Rouge s'aligne sur les objectifs de durabilité de l'Arabie saoudite

Dans une interview accordée à Arab News, John Pagano, PDG de Red Sea Global, a souligné que cette stratégie renforce les efforts déjà déployés dans le cadre du projet de la mer Rouge, marquant ainsi une étape importante dans la collaboration intersectorielle le long de la zone saoudienne de la mer Rouge.

"La stratégie soutient ce que nous faisons depuis un certain nombre d'années en termes d'habitat, de création d'habitat, de culture de mangroves, de plantation de mangroves, de culture de corail", a déclaré Pagano.

Il a ajouté: "Nous avons déjà fait des annonces importantes au cours des années qui ont précédé l'annonce de la NRSSS, en travaillant avec des entreprises telles qu'ACWA Power et EDF pour produire une installation d'énergie renouvelable à 100 pour cent pour la mer Rouge".

Il a souligné que les initiatives de l'entreprise en matière d'énergie renouvelable s'alignent sur la réduction de son empreinte carbone, l'un des principaux piliers de la NRSSS.

"Nous sommes heureux que la NRSSS ait été annoncée parce qu'elle apporte, en fin de compte, un engagement intersectoriel et multipartite, où tout le monde le long de la mer Rouge va travailler ensemble pour réaliser le plein potentiel de la mer Rouge, la zone saoudienne de la mer Rouge, et vraiment apporter une économie bleue prospère à l'Arabie saoudite", a déclaré Pagano.

Il a également souligné l'évolution mondiale des préférences des consommateurs, en particulier dans l'industrie du voyage et du tourisme.

Pagano a souligné que les gens sont de plus en plus conscients de l'impact de leurs choix sur l'environnement et qu'ils recherchent des options de voyage plus durables.

"Je pense qu'il n'est pas surprenant que le monde change. Les gens et les habitudes de consommation changent. Une enquête récente de Booking.com a montré que près de 86 pour cent des personnes interrogées souhaitent voyager de manière plus durable", a déclaré Pagano.

Et d'ajouter: "Se concentrer sur l'écotourisme, c'est vraiment, vous savez, alimenter un marché très riche et en pleine croissance".

Pagano a ajouté que la vision du projet s'aligne sur la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à créer une économie diversifiée et une industrie touristique prospère. Il a souligné plusieurs autres initiatives qui démontrent l'alignement de Red Sea Global sur la NRSSS.

"Nous nous alignons sur les cinq piliers. L'énergie renouvelable est un pilier clé. Nous le faisons déjà. La création d'habitats. Nous le faisons en cultivant des mangroves, en plantant des mangroves, en cultivant des coraux, des herbes marines, etc."

Pagano a souligné l'importance écologique des mangroves et des récifs coralliens: "Nous nous sommes engagés à planter 50 millions de palétuviers. Les mangroves sont des plantes extraordinaires pour un certain nombre de raisons".

"Elles protègent contre l'élévation du niveau de la mer et l'érosion. Elles séquestrent trois à dix fois plus de carbone qu'une surface équivalente d'arbres sur terre", selon le PDG.

"Nous renforçons la résilience. Nous fragmentons les coraux pour qu'ils poussent plus vite. Nous avons créé un laboratoire de régénération des coraux qui recrée les événements de frai qui se produisent une ou deux fois par an. Nous pouvons maintenant faire en sorte que cela se produise plusieurs fois dans l'année", a déclaré Pagano.

Il a également souligné l'impact économique du projet de la mer Rouge sur l'Arabie saoudite: "Je pense que l'écotourisme et ce que nous faisons sur la mer Rouge ont de grandes retombées économiques. À pleine capacité, nous allons contribuer à l'économie saoudienne à hauteur de 33 milliards de SR. Chaque année, nous allons créer 120 000 emplois”.

Pagano a conclu l'entretien en lançant une invitation au monde entier: "Venez visiter la mer Rouge. C'est réel, c'est en train de se produire et c'est en train d'établir une nouvelle norme mondiale pour le tourisme régénérateur”.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.