En Syrie, l'armée israélienne affirme se déployer dans la zone tampon du Golan

Signe qu'Israël pourrait étendre ses opérations terrestres contre le Hezbollah tout en renforçant ses propres défenses, ses troupes ont déminé et établi de nouvelles barrières à la frontière entre le plateau du Golan occupé par Israël et une bande démilitarisée bordant la Syrie, ont indiqué des sources de sécurité et des analystes. (AFP/File)
Signe qu'Israël pourrait étendre ses opérations terrestres contre le Hezbollah tout en renforçant ses propres défenses, ses troupes ont déminé et établi de nouvelles barrières à la frontière entre le plateau du Golan occupé par Israël et une bande démilitarisée bordant la Syrie, ont indiqué des sources de sécurité et des analystes. (AFP/File)
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Publié le Dimanche 08 décembre 2024

En Syrie, l'armée israélienne affirme se déployer dans la zone tampon du Golan

  • L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir déployé des forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière avec la partie de ce plateau occupée et annexée par Israël.
  • L’armée y a déployé des forces dans « plusieurs points clés nécessaires à la défense afin d'assurer la sécurité des communautés du plateau du Golan et des citoyens israéliens »

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir déployé des forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière avec la partie de ce plateau occupée et annexée par Israël.

« À la lumière des développements en Syrie et sur la base de la possibilité que des groupes armés pénètrent dans la zone tampon », l’armée y a déployé des forces dans « plusieurs points clés nécessaires à la défense afin d'assurer la sécurité des communautés du plateau du Golan et des citoyens israéliens », indique-t-elle dans un communiqué.

Elle a ajouté ne « pas intervenir » dans les événements en Syrie où des groupes rebelles, avec à leur tête des islamistes radicaux, ont annoncé dimanche la chute du régime de Bachar al-Assad, après une offensive fulgurante lancée le 27 novembre à travers le pays.

Samedi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait indiqué que les troupes syriennes s'étaient retirées de leurs positions dans la province de Qouneitra, qui borde le plateau du Golan où, depuis 1974, une zone démilitarisée est surveillée par la force des Nations unies pour l'observation du désengagement (FNUOD).

Selon un porte-parole de la Fnuod, « des individus armés non identifiés » se trouveraient dans la zone de séparation, dont une vingtaine seraient entrés dans l'une des positions de la mission dans la partie nord de la zone de séparation.

L'armée israélienne a annoncé avoir aidé la force de l'ONU à « repousser » une attaque.

Interrogé dimanche par l'AFP sur les informations des médias libanais selon lesquelles une frappe israélienne a visé un dépôt d'armes dans la province de Qouneitra, sur le plateau du Golan, un porte-parole de l'armée a déclaré ne pas faire de commentaire.

Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967, puis l'a annexé en 1981. Cette annexion n'est pas reconnue par l'ONU.

En 2014, elle avait dû abandonner ses positions dans la partie syrienne du Golan lorsque des groupes rebelles et des djihadistes de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda s'en étaient emparés.  Ces derniers avaient progressivement pris le contrôle de plusieurs zones de Qouneitra, dont le passage entre la partie syrienne du Golan et la partie du plateau occupée par Israël.

Quarante-cinq Casques bleus fidjiens de la Fnuod avaient été pris en otage après des combats entre l'armée et les rebelles, puis ont été libérés au bout de deux semaines.


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.