Le PIF crée Adeera pour redéfinir l'hospitalité saoudienne avec des marques locales

Cette nouvelle initiative vise à proposer une variété de marques hôtelières locales, allant du milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux, pour répondre aux besoins d'un large éventail de visiteurs. (Photo Fournie)
Cette nouvelle initiative vise à proposer une variété de marques hôtelières locales, allant du milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux, pour répondre aux besoins d'un large éventail de visiteurs. (Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 11 décembre 2024

Le PIF crée Adeera pour redéfinir l'hospitalité saoudienne avec des marques locales

  • La nouvelle entreprise vise à introduire une variété de marques hôtelières locales conçues pour répondre aux besoins d'une clientèle variée.
  • Adeera est prête à ouvrir de nouvelles perspectives commerciales dans le secteur de l'hôtellerie du Royaume.

RIYADH : L'Arabie saoudite prend des mesures importantes pour développer ses propres marques hôtelières avec le lancement d'Adeera, une nouvelle société de gestion hôtelière détenue à 100 % par le Fonds d'investissement public.

La nouvelle entreprise vise à introduire une variété de marques hôtelières locales, des options de milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux.

Alors que l'Arabie saoudite continue de se positionner comme une destination touristique mondiale majeure, le lancement d'Adeera intervient à un moment crucial.

Selon un communiqué de presse, la société est prête à débloquer de nouvelles opportunités commerciales dans le secteur de l'hôtellerie saoudien en se concentrant sur l'expérience unique du pays.

Adeera travaillera en étroite collaboration avec les promoteurs hôteliers afin de maximiser l'implication du secteur privé local, créant ainsi une plateforme pour la croissance des marques hôtelières locales.

Khalid Johar, coresponsable du portefeuille immobilier local de PIF, a souligné l'importance de ce lancement. « Le moment choisi pour l'introduction d'Adeera correspond parfaitement à l'expansion de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme. La société a l'opportunité de contribuer à faire progresser le secteur en introduisant des marques hôtelières innovantes, soutenant ainsi la réputation croissante du Royaume en tant que destination touristique de classe mondiale. »

M. Johar a également souligné que la mise en avant de la culture et des traditions saoudiennes conférerait à l'entreprise un avantage concurrentiel sur un marché en pleine évolution. L'objectif est de créer une expérience d'hospitalité saoudienne authentique qui trouve un écho auprès des visiteurs locaux et internationaux, tout en célébrant le riche patrimoine du Royaume et en offrant un service de classe mondiale.

Le lancement d'Adeera marque une nouvelle étape importante dans les efforts plus larges du PIF pour diversifier l'économie de l'Arabie saoudite et stimuler une croissance durable.

Le communiqué de presse précise que cette initiative fait suite à plusieurs investissements importants réalisés par le PIF dans les secteurs du tourisme et de l'immobilier. Ces investissements comprennent la société d'hôtels de luxe Boutique Group, spécialisée dans la transformation de palais historiques et culturels en hôtels haut de gamme, ainsi que Dan, une société d'agrotourisme, et Asfar, une société d'investissement dans le tourisme.

La stratégie nationale de tourisme de l'Arabie saoudite est un plan ambitieux qui vise à attirer 150 millions de visiteurs et à générer 10 % du produit intérieur brut du pays grâce au tourisme d'ici 2030. Les investissements du PIF s'inscrivent dans cette vision et se concentrent sur des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l'immobilier, la technologie et les énergies renouvelables, afin de faire de l'Arabie saoudite un centre d'investissement mondial de premier plan.

Outre le renforcement des industries locales, le PIF encourage également l'innovation, crée des opportunités d'emploi et attire les investissements internationaux. Grâce à ces initiatives, le fonds vise à assurer une croissance économique durable et à renforcer la compétitivité du Royaume sur la scène mondiale.

Le secteur hôtelier du Royaume connaît déjà une croissance significative. Selon des données récentes de la Banque centrale d'Arabie saoudite, les dépenses dans les hôtels ont connu une augmentation notable de 11,4 % d'une semaine sur l'autre entre le 10 et le 16 novembre, atteignant 399,7 millions de SR (106,4 millions de dollars).

Cette tendance s'inscrit dans le prolongement d'une hausse de 8,5 % des dépenses hôtelières au cours de la semaine du 13 au 19 octobre, malgré une baisse plus marquée des transactions en points de vente, comme l'indique la SAMA.

Cette tendance à la hausse des dépenses hôtelières témoigne d'une demande croissante d'hébergements de haute qualité et révèle le potentiel de croissance continue du secteur de l'hôtellerie.

Avec Adeera, l'Arabie saoudite est prête à jouer un rôle de premier plan pour façonner l'avenir de son industrie hôtelière, alliant le meilleur de la gestion hôtelière moderne à un profond respect de ses racines culturelles et historiques.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur son excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.