COP16 : l'Arabie saoudite clôture la conférence de l'ONU avec des engagements ambitieux pour la durabilité environnementale

La COP 16 s'est tenue à Riyad du 2 au 13 décembre sur le thème "Notre terre. Notre avenir". (AN Photo)
La COP 16 s'est tenue à Riyad du 2 au 13 décembre sur le thème "Notre terre. Notre avenir". (AN Photo)
Short Url
Publié le Samedi 14 décembre 2024

COP16 : l'Arabie saoudite clôture la conférence de l'ONU avec des engagements ambitieux pour la durabilité environnementale

  • La COP16 a été marquée par des engagements financiers sans précédent, dépassant 12 milliards de dollars, en faveur d’initiatives de restauration des terres et de renforcement de la résilience face à la sécheresse
  • Organisée à Riyad du 2 au 13 décembre sous le thème « Notre terre. Notre avenir », la COP16 a rassemblé plus de 196 pays et de nombreuses organisations internationales

Riyad : La COP16 a été marquée par des engagements financiers sans précédent, dépassant 12 milliards de dollars, en faveur d’initiatives de restauration des terres et de renforcement de la résilience face à la sécheresse, avec l’Arabie saoudite en tête de file.

Organisée à Riyad du 2 au 13 décembre sous le thème « Notre terre. Notre avenir », la COP16 a rassemblé plus de 196 pays et de nombreuses organisations internationales. Cet événement a marqué une étape cruciale dans la lutte contre les défis environnementaux mondiaux, qui mettent en péril des milliards de vies.

Parmi les engagements financiers annoncés lors de l’événement, le Groupe de coordination arabe s’est distingué avec une promesse de 10 milliards de livres sterling pour soutenir des initiatives mondiales visant à lutter contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.

D’autres contributions notables incluent un milliard de dollars apportés par le Fonds de l’OPEP et la Banque Islamique de Développement, ainsi que 150 millions de dollars engagés par l’Arabie saoudite.

Un héritage d'action et de collaboration
Le ministre saoudien de l’Environnement et président de la COP16, Abdulrahman Al-Fadhley, a inauguré la conférence en lançant un appel à renforcer la collaboration internationale pour combattre la désertification, en mettant un accent particulier sur les régions les plus durement touchées par le changement climatique.

« Le Moyen-Orient, l’une des régions les plus gravement touchées par ces défis, est déterminé à jouer un rôle de premier plan en s’appuyant sur la collaboration et l’innovation », a déclaré M. Al-Fadhley.

Il a souligné que la Vision 2030 de l'Arabie saoudite est le pilier central de l'agenda vert du Royaume.

Cette vision vise à restaurer 40 millions d'hectares de terres dégradées, d’étendre les réserves nationales à 30 % du territoire et de porter la part des énergies renouvelables à 50 % dans le mix énergétique d’ici 2030.

L'initiative verte saoudienne, lancée en 2021, a déjà permis de planter 95 millions d'arbres et de restaurer 111 000 hectares de terres.

Le président sortant de la COP15, Alain-Richard Donwahi, de la Côte d'Ivoire, a lancé un appel urgent à l’action, tandis que le secrétaire exécutif de la CCD, Ibrahim Thiaw, a rappelé que près de 40 % des terres de la planète sont dégradées, affectant plus de 3 milliards de personnes à travers le monde.

Il a averti que si l'on ne s'attaquait pas à la dégradation des terres, cela pourrait entraîner une aggravation de l'insécurité alimentaire, des conflits et des migrations forcées.

La déclaration politique de Riyad
L'un des principaux résultats de la COP16 a été l'adoption de la déclaration politique de Riyad, un document rédigé par le nouveau groupe des Amis de la présidence.

Cette déclaration établit un cadre global pour la restauration des terres, le renforcement de la résilience face à la sécheresse et la gestion durable des sols à l’échelle mondiale. Elle illustre l’engagement de l’Arabie saoudite à promouvoir la coopération internationale et à obtenir des résultats concrets dans la lutte contre la désertification.

Le vice-ministre de l'environnement du Royaume, Osama Faqeeha, a souligné l'importance de cet effort de collaboration en déclarant : “Le groupe des Amis de la présidence veille à ce que les résultats de la COP16 ne soient pas de simples promesses, mais des mesures concrètes en faveur de la durabilité mondiale”.

M. Faqeeha a également mis en avant l’urgence d’attirer des investissements du secteur privé afin de combler le déficit de financement annuel, estimé à 355 milliards de dollars, nécessaire pour la restauration des terres à l’échelle mondiale.

“L’économie de la restauration a le potentiel de générer des milliers de milliards de dollars de retombées économiques, mais cela nécessite l’engagement actif de tous les secteurs”, a déclaré M. Faqeeha.

Le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, a annoncé trois grands projets d'énergie renouvelable développés en collaboration avec des entreprises françaises, soulignant l'influence croissante du Royaume sur le marché mondial de la finance verte.

“L'avenir de la finance est vert, et l'Arabie saoudite se positionne comme un hub mondial pour les investissements durables”, a déclaré M. Al-Falih.

Projets innovants et initiatives en matière de durabilité
L'Arabie saoudite a mis en avant plusieurs projets de transformation visant à équilibrer la croissance économique et la préservation de l'environnement.

La stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge est un projet emblématique visant à protéger 30 % des écosystèmes marins et côtiers de cette région d’ici 2030. Elle devrait apporter une contribution annuelle de 8,78 milliards de dollars à l’économie et générer 120 000 emplois.

John Pagano, PDG de Red Sea Global, a souligné l'engagement du projet en faveur d'un tourisme régénérateur et des énergies renouvelables. “Nous plantons 50 millions de palétuviers et renforçons la protection des récifs coralliens, conformément à notre vision du développement durable”, a déclaré M. Pagano.

Dans une annonce historique, l’Université des Sciences et Technologies du Roi Abdallah (KAUST) a inauguré le Centre International de Recherche sur l’Eau, destiné à relever les défis mondiaux liés à la pénurie d’eau et à la pollution.

Le centre développera des solutions innovantes pour l'eau en collaboration avec le ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture.

L'envoyé climatique saoudien Adel Al-Jubeir a souligné le lien entre la dégradation des terres et les migrations forcées, notant que 100 millions d'hectares de terres sont perdus chaque année, ce qui exacerbe les déplacements et les crises de sécurité.

“Lorsque les populations ne peuvent plus produire de nourriture, elles migrent, ce qui engendre des tensions et des conflits “, a averti M. Al-Jubeir. M. Thiaw, de l’UNCCD, et a partagé ces préoccupations, affirmant que la restauration des terres est essentielle pour garantir la stabilité et la sécurité à l’échelle mondiale.Journées thématiques et dialogues clés.

La COP16 a mis en avant plusieurs journées thématiques consacrées à des enjeux clés, notamment les systèmes agroalimentaires durables, la résilience face à la sécheresse et la préservation des pâturages.

La Journée des systèmes agroalimentaires a coïncidé avec la Journée mondiale des sols, soulignant que les pratiques agricoles non durables pourraient entraîner une baisse de 10 % des rendements agricoles mondiaux d'ici 2050.

Faqeeha a appelé à réorienter les subventions agricoles néfastes vers des pratiques durables afin d'éviter toute dégradation supplémentaire.

La jeunesse et la technologie ont occupé une place centrale dans les discussions de la COP16. L’écosystème dynamique des startups en Arabie saoudite, soutenu par des initiatives telles que "The Garage" et Vision 2030*, a illustré comment l’esprit d’entreprise peut devenir un moteur essentiel de la durabilité.

Le prince Khaled bin Alwaleed, PDG de KBW Ventures, a souligné la synergie entre le capital-risque et le développement durable, tandis que Robert Wilt, PDG de Ma’aden, a mis l'accent sur le rôle de l'exploitation minière responsable dans la transition énergétique mondiale.

Collaboration mondiale et leadership régional
La conférence a accueilli des participants de haut niveau, dont la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, qui a appelé à l'intensification des efforts de restauration et au renforcement de la coopération internationale.

Le maire de Riyad, Faisal bin Abdul Aziz bin Ayyaf, a souligné l'ambition de Riyad de servir de modèle en matière de développement urbain durable.

Le représentant de la Hongrie a félicité la COP16 d'avoir abordé la question de l'égalité des sexes, reconnaissant le rôle essentiel des femmes dans la lutte contre la désertification.

Les discussions ont également mis en évidence la nécessité d'une coopération internationale pour relever les défis communs, tels que les tempêtes de sable et de poussière, la sécheresse et la dégradation des sols.
 

Une voie à suivre
En organisant avec succès la COP16, l’Arabie saoudite a démontré son ambition de façonner les politiques environnementales mondiales tout en renforçant son engagement envers l’innovation et la durabilité.

Alors que l’attention se tourne vers la COP17 en Mongolie, l’élan créé à Riyad promet de stimuler des actions concrètes en faveur de la restauration des terres, de la résilience face à la sécheresse et d’un avenir plus durable pour tous.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Short Url
  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Short Url
  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Short Url
  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.