COP16 : l'Arabie saoudite clôture la conférence de l'ONU avec des engagements ambitieux pour la durabilité environnementale

La COP 16 s'est tenue à Riyad du 2 au 13 décembre sur le thème "Notre terre. Notre avenir". (AN Photo)
La COP 16 s'est tenue à Riyad du 2 au 13 décembre sur le thème "Notre terre. Notre avenir". (AN Photo)
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Publié le Samedi 14 décembre 2024

COP16 : l'Arabie saoudite clôture la conférence de l'ONU avec des engagements ambitieux pour la durabilité environnementale

  • La COP16 a été marquée par des engagements financiers sans précédent, dépassant 12 milliards de dollars, en faveur d’initiatives de restauration des terres et de renforcement de la résilience face à la sécheresse
  • Organisée à Riyad du 2 au 13 décembre sous le thème « Notre terre. Notre avenir », la COP16 a rassemblé plus de 196 pays et de nombreuses organisations internationales

Riyad : La COP16 a été marquée par des engagements financiers sans précédent, dépassant 12 milliards de dollars, en faveur d’initiatives de restauration des terres et de renforcement de la résilience face à la sécheresse, avec l’Arabie saoudite en tête de file.

Organisée à Riyad du 2 au 13 décembre sous le thème « Notre terre. Notre avenir », la COP16 a rassemblé plus de 196 pays et de nombreuses organisations internationales. Cet événement a marqué une étape cruciale dans la lutte contre les défis environnementaux mondiaux, qui mettent en péril des milliards de vies.

Parmi les engagements financiers annoncés lors de l’événement, le Groupe de coordination arabe s’est distingué avec une promesse de 10 milliards de livres sterling pour soutenir des initiatives mondiales visant à lutter contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.

D’autres contributions notables incluent un milliard de dollars apportés par le Fonds de l’OPEP et la Banque Islamique de Développement, ainsi que 150 millions de dollars engagés par l’Arabie saoudite.

Un héritage d'action et de collaboration
Le ministre saoudien de l’Environnement et président de la COP16, Abdulrahman Al-Fadhley, a inauguré la conférence en lançant un appel à renforcer la collaboration internationale pour combattre la désertification, en mettant un accent particulier sur les régions les plus durement touchées par le changement climatique.

« Le Moyen-Orient, l’une des régions les plus gravement touchées par ces défis, est déterminé à jouer un rôle de premier plan en s’appuyant sur la collaboration et l’innovation », a déclaré M. Al-Fadhley.

Il a souligné que la Vision 2030 de l'Arabie saoudite est le pilier central de l'agenda vert du Royaume.

Cette vision vise à restaurer 40 millions d'hectares de terres dégradées, d’étendre les réserves nationales à 30 % du territoire et de porter la part des énergies renouvelables à 50 % dans le mix énergétique d’ici 2030.

L'initiative verte saoudienne, lancée en 2021, a déjà permis de planter 95 millions d'arbres et de restaurer 111 000 hectares de terres.

Le président sortant de la COP15, Alain-Richard Donwahi, de la Côte d'Ivoire, a lancé un appel urgent à l’action, tandis que le secrétaire exécutif de la CCD, Ibrahim Thiaw, a rappelé que près de 40 % des terres de la planète sont dégradées, affectant plus de 3 milliards de personnes à travers le monde.

Il a averti que si l'on ne s'attaquait pas à la dégradation des terres, cela pourrait entraîner une aggravation de l'insécurité alimentaire, des conflits et des migrations forcées.

La déclaration politique de Riyad
L'un des principaux résultats de la COP16 a été l'adoption de la déclaration politique de Riyad, un document rédigé par le nouveau groupe des Amis de la présidence.

Cette déclaration établit un cadre global pour la restauration des terres, le renforcement de la résilience face à la sécheresse et la gestion durable des sols à l’échelle mondiale. Elle illustre l’engagement de l’Arabie saoudite à promouvoir la coopération internationale et à obtenir des résultats concrets dans la lutte contre la désertification.

Le vice-ministre de l'environnement du Royaume, Osama Faqeeha, a souligné l'importance de cet effort de collaboration en déclarant : “Le groupe des Amis de la présidence veille à ce que les résultats de la COP16 ne soient pas de simples promesses, mais des mesures concrètes en faveur de la durabilité mondiale”.

M. Faqeeha a également mis en avant l’urgence d’attirer des investissements du secteur privé afin de combler le déficit de financement annuel, estimé à 355 milliards de dollars, nécessaire pour la restauration des terres à l’échelle mondiale.

“L’économie de la restauration a le potentiel de générer des milliers de milliards de dollars de retombées économiques, mais cela nécessite l’engagement actif de tous les secteurs”, a déclaré M. Faqeeha.

Le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, a annoncé trois grands projets d'énergie renouvelable développés en collaboration avec des entreprises françaises, soulignant l'influence croissante du Royaume sur le marché mondial de la finance verte.

“L'avenir de la finance est vert, et l'Arabie saoudite se positionne comme un hub mondial pour les investissements durables”, a déclaré M. Al-Falih.

Projets innovants et initiatives en matière de durabilité
L'Arabie saoudite a mis en avant plusieurs projets de transformation visant à équilibrer la croissance économique et la préservation de l'environnement.

La stratégie nationale de durabilité de la mer Rouge est un projet emblématique visant à protéger 30 % des écosystèmes marins et côtiers de cette région d’ici 2030. Elle devrait apporter une contribution annuelle de 8,78 milliards de dollars à l’économie et générer 120 000 emplois.

John Pagano, PDG de Red Sea Global, a souligné l'engagement du projet en faveur d'un tourisme régénérateur et des énergies renouvelables. “Nous plantons 50 millions de palétuviers et renforçons la protection des récifs coralliens, conformément à notre vision du développement durable”, a déclaré M. Pagano.

Dans une annonce historique, l’Université des Sciences et Technologies du Roi Abdallah (KAUST) a inauguré le Centre International de Recherche sur l’Eau, destiné à relever les défis mondiaux liés à la pénurie d’eau et à la pollution.

Le centre développera des solutions innovantes pour l'eau en collaboration avec le ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture.

L'envoyé climatique saoudien Adel Al-Jubeir a souligné le lien entre la dégradation des terres et les migrations forcées, notant que 100 millions d'hectares de terres sont perdus chaque année, ce qui exacerbe les déplacements et les crises de sécurité.

“Lorsque les populations ne peuvent plus produire de nourriture, elles migrent, ce qui engendre des tensions et des conflits “, a averti M. Al-Jubeir. M. Thiaw, de l’UNCCD, et a partagé ces préoccupations, affirmant que la restauration des terres est essentielle pour garantir la stabilité et la sécurité à l’échelle mondiale.Journées thématiques et dialogues clés.

La COP16 a mis en avant plusieurs journées thématiques consacrées à des enjeux clés, notamment les systèmes agroalimentaires durables, la résilience face à la sécheresse et la préservation des pâturages.

La Journée des systèmes agroalimentaires a coïncidé avec la Journée mondiale des sols, soulignant que les pratiques agricoles non durables pourraient entraîner une baisse de 10 % des rendements agricoles mondiaux d'ici 2050.

Faqeeha a appelé à réorienter les subventions agricoles néfastes vers des pratiques durables afin d'éviter toute dégradation supplémentaire.

La jeunesse et la technologie ont occupé une place centrale dans les discussions de la COP16. L’écosystème dynamique des startups en Arabie saoudite, soutenu par des initiatives telles que "The Garage" et Vision 2030*, a illustré comment l’esprit d’entreprise peut devenir un moteur essentiel de la durabilité.

Le prince Khaled bin Alwaleed, PDG de KBW Ventures, a souligné la synergie entre le capital-risque et le développement durable, tandis que Robert Wilt, PDG de Ma’aden, a mis l'accent sur le rôle de l'exploitation minière responsable dans la transition énergétique mondiale.

Collaboration mondiale et leadership régional
La conférence a accueilli des participants de haut niveau, dont la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, qui a appelé à l'intensification des efforts de restauration et au renforcement de la coopération internationale.

Le maire de Riyad, Faisal bin Abdul Aziz bin Ayyaf, a souligné l'ambition de Riyad de servir de modèle en matière de développement urbain durable.

Le représentant de la Hongrie a félicité la COP16 d'avoir abordé la question de l'égalité des sexes, reconnaissant le rôle essentiel des femmes dans la lutte contre la désertification.

Les discussions ont également mis en évidence la nécessité d'une coopération internationale pour relever les défis communs, tels que les tempêtes de sable et de poussière, la sécheresse et la dégradation des sols.
 

Une voie à suivre
En organisant avec succès la COP16, l’Arabie saoudite a démontré son ambition de façonner les politiques environnementales mondiales tout en renforçant son engagement envers l’innovation et la durabilité.

Alors que l’attention se tourne vers la COP17 en Mongolie, l’élan créé à Riyad promet de stimuler des actions concrètes en faveur de la restauration des terres, de la résilience face à la sécheresse et d’un avenir plus durable pour tous.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Pétrole : dernière salve de l'Opep+ avant une pause

Une réunion virtuelle a eu lieu en marge de la 38e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP. (Photo Fournie)
Une réunion virtuelle a eu lieu en marge de la 38e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP. (Photo Fournie)
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  • En pleine reconquête de parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'Opep+ se réunissent dimanche pour, selon toute attente, augmenter une nouvelle fois leurs quotas.
  • Bousculé à la fois par la politique commerciale erratique de Donald Trump et par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l'approvisionnement, l'avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts.

LONDRES : C'est devenu un rendez-vous mensuel : en pleine reconquête de parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'Opep+ se réunissent dimanche pour, selon toute attente, augmenter une nouvelle fois leurs quotas.

La rencontre en ligne des huit ministres de l'Énergie doit fixer l'objectif pour septembre et parachever une série de hausses entamée en avril.

Début juillet, ils avaient déjoué les pronostics en accélérant le rythme à 548 000 barils par jour (b/j), contre 411 000 les mois précédents. Ils devraient poursuivre sur cette cadence, selon les analystes interrogés par l'AFP.

Selon Giovanni Staunovo d'UBS, cette hausse est « largement prise en compte dans les prix » et il ne prévoit pas de remous à la réouverture des marchés lundi.

Le cours du Brent, référence mondiale, évolue actuellement autour de 70 dollars. Si l'on est loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) préfèrent désormais se concentrer sur la reconquête du terrain.

Ils ont opéré ce tournant ces derniers mois, après avoir longtemps lutté contre l'érosion des prix en organisant une raréfaction de l'offre via plusieurs coupes de production.

C'est l'une d'entre elles, de 2,2 millions de barils par jour, consentie par l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman, qui est actuellement réintroduite sur le marché. 

- « Trouver un équilibre » -

Une hausse de 548 000 barils par jour signifierait le retour complet de cette tranche, avant des horizons plus incertains.

« Notre scénario de base parie sur le fait que le groupe marquera ensuite une pause dans ses hausses », avance Warren Patterson, chez ING.

Les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée, notamment depuis le début de la guerre entre l'Iran et Israël.

De plus, entre mars et juin, l'augmentation effective de la production a été moindre que celle des quotas affichés sur la même période, comme le soulignait récemment M. Staunovo dans une note.

Cependant, « le marché devrait connaître un excédent important d'offre de pétrole à partir du quatrième trimestre de cette année, et l'Opep+ devra veiller à ne pas aggraver cet excédent », estime M. Patterson.

« L'alliance s'efforce de trouver un équilibre entre regagner des parts de marché et éviter une chute brutale des cours du pétrole », ajoute Tamas Varga, de PVM.

L'Arabie saoudite, son membre le plus influent, compte particulièrement sur la rente pétrolière pour financer ses projets d'investissement et de modernisation du pays.

Pour l'instant, le retour des autres coupes de production (environ 3,7 millions de barils par jour) doit être discuté lors de la prochaine réunion ministérielle de l'Opep+ fin novembre, avec l'ensemble des 22 membres cette fois. 

- Environnement instable -

Bousculé à la fois par la politique commerciale erratique de Donald Trump et par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l'approvisionnement, l'avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts.

Dernier rebondissement en date, le président américain a donné mardi un délai de « dix jours » à Moscou pour mettre un terme au conflit en Ukraine, sous peine de sanctions américaines contre la Russie.

« Nous allons imposer des droits de douane et d'autres choses », a averti le milliardaire républicain, qui avait précédemment évoqué une surtaxe indirecte de 100 % sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d'assécher les revenus de Moscou.

Le locataire de la Maison Blanche a notamment ciblé l'Inde, deuxième importateur de barils russes avec environ 1,6 million de barils par jour depuis le début de l'année.

Cela pourrait inciter l'Opep+ à poursuivre son offensive. Mais elle « ne réagira qu'en cas de perturbations réelles de l'offre », estime Giovanni Staunovo.


Lean Technologies est prêt à capitaliser sur l'essor de la finance ouverte

Depuis sa création en 2019, Lean a établi des partenariats avec plus de 300 entreprises clientes et institutions financières à travers les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Depuis sa création en 2019, Lean a établi des partenariats avec plus de 300 entreprises clientes et institutions financières à travers les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
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  • Les plans futurs comprennent un engagement réglementaire plus approfondi, une introduction en bourse potentielle
  • Fondée en 2019, Lean Technologies a entrepris de combler les lacunes en matière d'infrastructures critiques qui ont longtemps étouffé l'innovation fintech dans toute la région.

RIYAD : Lean Technologies se prépare à saisir de nouvelles opportunités alors que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis déploient des réformes réglementaires majeures prêtes à transformer le paysage des services financiers de la région.

Avec l'introduction de services d'initiation de paiement et de cadres financiers ouverts prévue au cours des 18 prochains mois, l'entreprise entre dans une phase charnière de ses efforts pour construire l'infrastructure numérique qui sous-tend l'innovation financière dans tout le Golfe.

"Nous nous concentrons actuellement sur le déploiement des deux mises à jour réglementaires", a déclaré Hisham Al-Falih, PDG de Lean Technologies, dans une interview accordée à Arab News.

"Il s'agit de deux opportunités massives que nous attendons depuis le début", a-t-il ajouté, en faisant référence au déploiement prochain de la finance ouverte aux Émirats arabes unis et des services d'initiation de paiement en Arabie saoudite.

Fondée en 2019, Lean Technologies a entrepris de combler les lacunes en matière d'infrastructures critiques qui ont longtemps étouffé l'innovation fintech dans toute la région.

Al-Falih, qui est revenu en Arabie saoudite après plusieurs années passées dans la Silicon Valley, a été frappé par le manque de services financiers numériques dans un marché marqué par une forte pénétration du mobile, une population jeune et un écosystème de capital-risque en pleine croissance.

"Il y avait une grande lacune sur le marché lorsqu'il s'agissait d'accéder aux données des consommateurs et aux capacités de paiement de pointe", a-t-il déclaré.

L'offre principale de Lean permet aux entreprises d'accéder aux données bancaires autorisées par les consommateurs et aux services de paiement en temps réel dans un cadre entièrement réglementé.

La société collabore étroitement avec les régulateurs et les institutions financières pour fournir une connectivité sécurisée et conforme qui supporte une variété d'applications - de l'onboarding et de l'évaluation du crédit au traitement des paiements et à la vérification des comptes.

Depuis sa création, Lean a établi des partenariats avec plus de 300 entreprises clientes et institutions financières dans les Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Elle gère actuellement un volume de transactions de plus de 2 milliards de dollars et prévoit d'atteindre un volume annualisé de 2 milliards de dollars dans les seuls Émirats arabes unis d'ici la fin de l'année.

La dynamique de Lean a été renforcée par un tour de table très médiatisé en 2023, ce qui porte le total des capitaux levés à plus de 100 millions de dollars depuis la création de l'entreprise. Le dernier tour de table comprenait un investissement de 67,5 millions de dollars mené par des investisseurs mondiaux tels que Sequoia Capital, General Catalyst et Bain Capital Ventures. 

Hisham Al-Falih, PDG de Lean Technologies. (Fourni)
Hisham Al-Falih, PDG de Lean Technologies. (Photo Fournie)

Bien que M. Al-Falih n'ait pas révélé la valorisation de Lean ni confirmé son statut de licorne, il a souligné que l'entreprise était "très bien financée pour l'avenir prévisible" et qu'elle restait concentrée sur l'exécution plutôt que sur la collecte de fonds.

Les projets futurs comprennent un engagement réglementaire plus approfondi, l'innovation de produits et la préparation à long terme d'une éventuelle introduction en Bourse.

"Nous voulons faire ce qui est juste pour nos parties prenantes", a déclaré M. Al-Falih.

L'une des priorités immédiates de Lean est de guider les clients à travers les changements réglementaires à venir en Arabie saoudite et dans les Émirats arabes unis.

Ces changements réglementaires étendent l'accès réglementé au-delà des comptes bancaires traditionnels pour englober une gamme plus large de données financières, y compris les prêts, les assurances et les investissements.

M. Al-Falih a expliqué que si l'open banking offre aux tiers un accès sécurisé et consenti par l'utilisateur aux données des comptes bancaires, l'open finance élargit cet accès à d'autres produits financiers tels que les investissements, les prêts, l'épargne et l'assurance.

Il a décrit cette évolution comme une progression naturelle de l'open banking, qui a déjà permis aux consommateurs de partager en toute sécurité leurs données bancaires avec des fournisseurs tiers.

Les avantages de cet accès élargi aux données sont déjà évidents. La plateforme de Lean soutient des clients dans divers secteurs, notamment le prêt, le commerce électronique, le négoce et l'assurance.

Par exemple, le fournisseur de services d'achat immédiat et de paiement ultérieur Tabby a intégré la plateforme de Lean pour réduire les délais de demande des clients de quelques jours à quelques minutes, en améliorant les décisions de crédit grâce à l'accès aux données bancaires en temps réel.

Talabat a utilisé Lean pour automatiser les paiements des fournisseurs et les remboursements des clients, ce qui a permis d'améliorer l'efficacité opérationnelle.

Capital.com a utilisé les outils de vérification de compte de Lean pour réduire les taux d'abandon de 30 % et les coûts de transaction de 20 %.

"Ce sont des entreprises qui bénéficient de nos capacités de souscription, de nos flux d'intégration et de nos capacités de paiement", a déclaré M. Al-Falih.

Lean joue également un rôle de conseiller au sein de l'écosystème réglementaire, en collaborant activement avec les autorités financières du Golfe pour offrir des conseils techniques et garantir l'alignement sur les cadres de conformité en constante évolution.

"Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les banques centrales et les parties associées de l'écosystème afin de leur faire part de nos commentaires", a-t-il déclaré.

La société est titulaire d'une licence de l'Autorité de régulation des services financiers d'Abu Dhabi Global Market et se prépare à une supervision directe par la Banque centrale des Émirats arabes unis.

Lean est également conforme à la norme System and Organization Controls 2 et a réalisé d'importants investissements dans l'infrastructure de cybersécurité afin de protéger sa plateforme.

SOC 2 est une norme de conformité élaborée par l'American Institute of CPAs qui se concentre sur la sécurité des systèmes et des contrôles d'une organisation de services liés au traitement des données des clients.

"Nous avons littéralement investi des millions de dollars dans notre posture et notre maturité en matière de cybersécurité", a souligné M. Al-Falih. "C'est une responsabilité que les utilisateurs finaux nous confient, et nous ne la prenons pas à la légère.

Malgré la forte adhésion des entreprises clientes, M. Al-Falih reconnaît que l'open banking reste relativement peu connu du grand public. "Nous confondons parfois la terminologie avec l'adoption", a-t-il déclaré.

Le PDG a fait remarquer que les services bancaires ouverts sont souvent intégrés dans les expériences numériques quotidiennes - telles que les virements bancaires, les rechargements de portefeuilles et l'embarquement en ligne - même si les consommateurs ne sont pas conscients de l'infrastructure qui les sous-tend.La confiance, a-t-il ajouté, reste cruciale pour l'adoption par les utilisateurs.

Lean a observé que les consommateurs sont plus enclins à opter pour des services bancaires ouverts lorsqu'ils sont proposés par des marques connues et établies.

"Le taux de conversion le plus élevé est obtenu auprès des commerçants qui sont déjà une marque de confiance", a-t-il déclaré.

Si la conception de l'interface utilisateur et une communication claire jouent un rôle dans l'adoption, M. Al-Falih a souligné que les performances techniques et la solidité des références en matière de sécurité sont en fin de compte les facteurs les plus critiques.

Pour l'avenir, Lean explore la convergence de l'intelligence artificielle et des actifs numériques comme une nouvelle frontière pour l’innovation. L’entreprise voit des cas d'utilisation prometteurs pour l'IA générative, qui aide les consommateurs à mieux gérer leurs finances, ainsi que pour les technologies des stablecoins, qui pourraient réduire les coûts de transaction et améliorer la rapidité des paiements numériques.

M. Al-Falih a souligné l'essor de l'IA agentique - des systèmes autonomes capables de prendre des décisions au nom des utilisateurs - qui pourrait changer la donne dans le domaine des finances personnelles. De tels outils, a-t-il dit, pourraient un jour optimiser l'activité des comptes en temps réel en fonction du profil de risque et des objectifs financiers d'un individu.

Bien que Lean n'ait pas encore annoncé de produits spécifiques dans ce domaine, M. Al-Falih a confirmé que l'entreprise étudie activement la manière d'intégrer ces technologies dans sa plateforme afin d'offrir une plus grande valeur à long terme aux utilisateurs.

Malgré les progrès réalisés par l'entreprise, M. Al-Falih a souligné que la mission de Lean était loin d'être achevée.

"Nous n'avons pas l'impression que la mission est terminée", a-t-il déclaré. "Il nous reste encore un très long chemin à parcourir. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’économie saoudienne progresse de 3,9 % au T2, portée par l’activité hors pétrole

Le PIB réel de l'Arabie saoudite devrait croître à un taux moyen de 3,5 % entre 2025 et 2028. (Shutterstock)
Le PIB réel de l'Arabie saoudite devrait croître à un taux moyen de 3,5 % entre 2025 et 2028. (Shutterstock)
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  • La croissance des activités non pétrolières a atteint 4,7 %
  • Le secteur non pétrolier a été le principal moteur de la croissance du PIB, ajoutant 2,7 points de pourcentage

RIYAD : L’économie de l’Arabie saoudite a enregistré une croissance de 3,9 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, portée par de solides performances dans les secteurs non pétroliers, selon les données officielles.

D’après les estimations rapides de l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les activités hors pétrole ont progressé de 4,7 %, surpassant la croissance du secteur pétrolier (3,8 %) ainsi que celle des services publics (0,6 %).

Le secteur non pétrolier a contribué à hauteur de 2,7 points de pourcentage à la croissance du PIB, contre 0,9 point pour les activités pétrolières. Les activités gouvernementales et les taxes nettes sur les produits ont chacune contribué à hauteur de 0,1 et 0,2 point respectivement.

Ces données sont conformes aux prévisions macroéconomiques de S&P Global Ratings, qui anticipent une croissance moyenne du PIB réel de 3,5 % entre 2025 et 2028, contre 0,8 % en 2024.

« Le PIB réel corrigé des variations saisonnières a augmenté de 2,1 % au T2 2025 par rapport au T1 2025 », précise GASTAT dans sa mise à jour trimestrielle.

« Cette hausse s’explique par la plus forte progression des activités pétrolières depuis le troisième trimestre 2021, en hausse de 5,6 % ce trimestre. Les activités non pétrolières ont augmenté de 1,6 %, tandis que les activités gouvernementales ont reculé de 0,8 % », ajoute-t-elle.

GASTAT indique que les activités pétrolières ont contribué à hauteur de 1,3 point à la croissance trimestrielle, contre 0,9 point pour les secteurs non pétroliers.

Les activités gouvernementales et les taxes nettes ont chacune eu un impact négatif de 0,1 point.

Appuyant la dynamique de croissance hors pétrole, les exportations non pétrolières du Royaume, y compris les réexportations, ont atteint 31,11 milliards de riyals saoudiens (8,29 milliards de dollars) en mai, soit une hausse de 6 % par rapport à mai 2024, selon les données préliminaires publiées la semaine dernière par GASTAT.

Les Émirats arabes unis sont restés la première destination des produits non pétroliers saoudiens, avec des exportations s’élevant à 9,54 milliards de riyals. L’Inde suit avec 2,78 milliards, devant la Chine (2,03 milliards), Bahreïn (989,1 millions) et la Turquie (924,7 millions).

Par ailleurs, dans son rapport intitulé « Tendances du crédit en Arabie saoudite : un changement en cours », publié le 30 juillet, S&P Global affirme que les initiatives de la Vision 2030 devraient « renforcer la croissance hors pétrole à moyen terme », soutenues par l’activité dans le BTP, la demande des consommateurs et une main-d’œuvre élargie.

La participation des femmes au marché du travail a plus que doublé depuis 1999, atteignant 36 % depuis 2022.

S&P Global souligne que le tourisme représente désormais environ 6 % du PIB et 14 % des recettes courantes en 2024, contre 5 % en 2022.
Le secteur devrait continuer à croître grâce à des processus de visa améliorés et à l’élargissement de l’offre de loisirs.

Malgré des déficits budgétaires estimés en moyenne à 4,4 % du PIB jusqu’en 2028, les investissements publics liés à la Vision 2030, notamment les grands événements comme l’Expo 2030 et la Coupe du Monde FIFA 2034, devraient maintenir l’élan économique, selon S&P.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com