Avec Robert Kennedy Jr, les théories sur l'assassinat de JFK reviennent sur le devant de la scène

Ancien candidat à l'élection présidentielle de novembre, « RFK Jr » s'était finalement rallié au milliardaire républicain au cours des derniers mois de la campagne. (Photo Fournie)
Ancien candidat à l'élection présidentielle de novembre, « RFK Jr » s'était finalement rallié au milliardaire républicain au cours des derniers mois de la campagne. (Photo Fournie)
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Publié le Samedi 14 décembre 2024

Avec Robert Kennedy Jr, les théories sur l'assassinat de JFK reviennent sur le devant de la scène

  • Plus de soixante ans après, l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy continue d'alimenter les théories du complot.
  • Cet ancien avocat spécialisé dans le droit de l'environnement, déjà propagateur de théories du complot antivaccins, a été récompensé par la nomination au portefeuille de la Santé, nomination qui doit encore être confirmée par le Sénat.

WASHINGTON : Plus de soixante ans après, l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy continue d'alimenter les théories du complot. L'arrivée de son neveu Robert Kennedy Jr au sein du gouvernement de Donald Trump pourrait désormais les faire résonner jusque dans la Maison Blanche.

Ancien candidat à l'élection présidentielle de novembre, « RFK Jr » s'était finalement rallié au milliardaire républicain au cours des derniers mois de la campagne.

Cet ancien avocat spécialisé dans le droit de l'environnement, déjà propagateur de théories du complot antivaccins, a été récompensé par la nomination au portefeuille de la Santé, nomination qui doit encore être confirmée par le Sénat.

Et selon plusieurs médias américains, Robert Kennedy Jr milite auprès des équipes du président élu Donald Trump pour que sa belle-fille, Amaryllis Fox, devienne directrice adjointe de la CIA.

Quel est le but ? Obtenir les preuves de sa conviction profonde que la principale agence américaine de renseignement a joué un rôle dans l'assassinat de son oncle en 1963.

Lors d'une interview en 2023, Robert Kennedy Jr. avait affirmé qu'il existait « des preuves accablantes de l'implication de la CIA » dans la mort de JFK, un fait « au-delà du doute raisonnable désormais » selon lui.

Il avait également soutenu qu'il existait des indices « très convaincants » de l'implication de l'agence dans l'assassinat de son propre père, Robert F. Kennedy, ex-ministre de JFK et favori à la présidentielle au moment de sa mort, en 1968.

Ses positions sur l'assassinat du président démocrate sont loin des conclusions officielles.

- Paria -

La commission d'enquête officielle Warren avait déterminé, quelques mois après l'assassinat, que Lee Harvey Oswald, un ancien tireur de précision des Marines, avait agi seul.

Aujourd'hui, le nom de « RFK Jr » est presque synonyme de paria au sein d'une grande partie de la famille Kennedy, qui avait fustigé sa candidature à l'élection présidentielle de novembre, puis son ralliement à Donald Trump.

Jack Schlossberg, le seul petit-fils de JFK, a ainsi accusé sur X cette semaine Robert Kennedy Jr d'être « de toute évidence un espion russe ».

Avoir des théories du complot n'a jamais été un critère rédhibitoire pour Donald Trump. Le républicain a accueilli à bras ouverts « RFK Jr » dans sa nouvelle administration.

Depuis la victoire du 5 novembre, les deux hommes ont notamment été photographiés à bord du jet privé du milliardaire, aux côtés d'Elon Musk. Ils étaient de nouveau ensemble jeudi, lorsque le président élu a sonné la cloche d'ouverture de la Bourse de New York.

Dans une interview à Time publiée le même jour, Donald Trump a assuré qu'il aurait « une grosse discussion » avec Robert Kennedy Jr. au sujet de la fin des programmes de vaccination des enfants aux États-Unis, comme le souhaite son potentiel futur ministre de la Santé.

« Je vais écouter Bobby, avec qui je m'entends vraiment bien », a déclaré le président élu, utilisant le diminutif de Robert.

- « Une Kennedy à la CIA » -

Fin novembre, Donald Trump avait réitéré sa promesse de campagne de rendre publics les derniers dossiers classés « top secret » dans les Archives nationales concernant l'assassinat de JFK.

Et selon plusieurs médias américains, le président élu envisagerait de nommer Amaryllis Fox comme directrice adjointe de la CIA. Selon le Washington Post, celle-ci aurait déjà rencontré John Ratcliffe, désigné par le futur président républicain pour prendre la tête de l'agence de renseignement, à Washington cette semaine.

Au-delà des positions de son beau-père, la nomination de cette autrice de 44 ans ne serait pas non plus à l'abri de la controverse.

En 2019, elle avait publié ses mémoires relatant ses activités d'agente de la CIA, sans avoir demandé l'autorisation préalable de l'agence, violant ainsi l'accord de confidentialité que tout agent doit signer.

Selon NBC News, plusieurs ex-agents de la CIA ont également exprimé des doutes sur la véracité de ses écrits.

Face aux informations faisant état de l'opposition à sa nomination de plusieurs élus et responsables du renseignement américain, Amaryllis Fox a riposté jeudi.

« Une Kennedy à la CIA : ils angoissent », a-t-elle écrit sur X.

« Ces mêmes responsables "inquiets" ont supervisé la détérioration la plus importante de nos capacités de renseignement humain dans l'histoire de la CIA », a-t-elle ajouté, n'hésitant pas à se décrire comme une « loyaliste » de Donald Trump.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.