Ruée sur le shopping dans l'ancien fief rebelle de Syrie

Des personnes font des achats dans un centre commercial de la ville d'al-Dana, près de Sarmada, dans la province d'Idlib, au nord de la Syrie, le 13 décembre 2024. (Photo AFP)
Des personnes font des achats dans un centre commercial de la ville d'al-Dana, près de Sarmada, dans la province d'Idlib, au nord de la Syrie, le 13 décembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Samedi 14 décembre 2024

Ruée sur le shopping dans l'ancien fief rebelle de Syrie

  • La foule déambule émerveillée entre les allées saturées de lumières, étourdie par l'abondance des marchandises qui s'offrent à elle au cœur de l'ancien fief rebelle du nord-ouest de la Syrie.
  • « Les enfants ne savent plus où donner de la tête... On n'imaginait pas qu'il y avait tout ça, si près, on ne sortait plus d'Alep. »

SARMADĀ, SYRIE : La foule déambule émerveillée entre les allées saturées de lumières, étourdie par l'abondance des marchandises qui s'offrent à elle au cœur de l'ancien fief rebelle du nord-ouest de la Syrie.

Situé à 40 km à l'est d'Alep, mais coupée du reste du pays jusqu'à la chute du clan du président Bachar al-Assad, le 8 décembre, la village d'Al-Dana, proche de Sarmada dans la province d'Idleb, s'est transformé en un immense centre commercial grâce à sa proximité avec la frontière turque.

On y paie en livres turques ou en dollars (plus rarement), et toutes les grandes enseignes du puissant voisin, de l'alimentation aux vêtements, en passant par l'électroménager et l'ameublement, trônent dans la rue principale et les étages des quatre centres commerciaux aux vitrines clinquantes.

« Je n'avais jamais vu autant de choses ! » s'enthousiasme vendredi Aïcha Darkalt, mère de famille de 54 ans, accourue d'Alep avec sa famille.

« Les enfants ne savent plus où donner de la tête... On n'imaginait pas qu'il y avait tout ça, si près, on ne sortait plus d'Alep. »

Lumières flashy, tonnelles de fleurs roses en tissu, escalators et guirlandes clignotantes : tout séduit dans les galeries marchandes d'Al-Dana, après treize ans de privation et alors qu'Alep reste plongée dans la pénombre avec moins de trois heures de courant par jour.

Alors que la deuxième ville de Syrie s'enfonçait dans la guerre et la pauvreté, et que le reste du pays était mis en coupe réglée par la voracité du système Assad, fait de taxes, de prébendes et de petites rapines, la région de Sarmada prospérait.

- Fièvre acheteuse -

Contrairement à Idleb, la « capitale » rebelle pilonnée par les bombes russes jusqu'au début décembre, la région de Sarmada a été relativement épargnée en raison de sa proximité avec la frontière turque.

En 2021, le centre Carnegie pour le Moyen-Orient rappelait que cet essor s'est enclenché au début de la guerre, en 2011, après la rupture entre Damas et Ankara, quand Bachar el-Assad a suspendu les importations en provenance de Turquie.

Les hommes d'affaires locaux, rompus aux procédures transfrontalières, tirent alors profit de l'afflux des déplacés et la modeste localité de 15 000 habitants devient soudain une cité commerçante florissante à laquelle les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS, aujourd'hui au pouvoir) se gardent de s'attaquer.

Cependant, le reste du pays restait inaccessible. Depuis la fin des « événements », les chalands affluent principalement d'Alep, mais aussi de Homs, de Hama et même de Damas.

« Les gens sont surpris, ils pensaient que l'on vivait dans un endroit dangereux, truffé de criminels, et ils arrivent ici : il y a de l'électricité et tout ce dont ils ont besoin », relève Maher al-Ahmad, 42 ans, gérant d'un magasin d'électroménager et de moquettes, alors que le flot des clients et des curieux défile au-dehors, saisi par une fièvre acheteuse digne des grands magasins occidentaux avant les fêtes de fin d'année.

« On trouve tout ici. »

« Les gens qui arrivent d'Alep ont l'air misérable, ils sont fatigués, on voit à leur visage qu'ils vivaient dans une prison », constate Imad Fares, 40 ans, installé à Al-Dana depuis trois ans, après avoir abandonné son village dévasté, Marrat al-Numan. « Ils sont choqués de voir comment on vit ici. »

C'est le début d'un retour à une certaine normalité, « la vie d'avant » que viennent chercher ici les clients. « On trouve tout, mais surtout, on est sûr de rentrer sans problème, sans se faire voler par les gens d'Assad », insiste Ahmad, 42 ans, qui casse deux écrans plats et des jouets dans le coffre de son break hors d'âge.

Les berlines ou 4x4 rutilants immatriculés dans la province d'Idleb, qui ont fait leur apparition cette semaine dans les rues d'Alep, accentuent encore le contraste.

L'importation des voitures en provenance de Turquie étant interdite, les Syriens ont souvent poussé les leurs jusqu'aux limites extrêmes.

« Ma voiture date de 2013 et elle était encore considérée comme neuve : on m'en donnait 50 000 dollars la semaine dernière, mais aujourd'hui qu'on peut en acheter une neuve à Sarmada, elle ne vaudrait pas plus de 8 000 », confie un médecin alaoui qui voit ses amis se précipiter pour faire leurs courses chez les anciens rebelles, où les prix sont jusqu'à trois fois moins chers qu'en ville.

« On n'avait pas compris que les malheureux, c'était nous ! », rit-il.


Le Parlement arabe félicite les dirigeants saoudiens pour leur gestion de la saison du Hadj

Le roi Salman d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed bin Salman. (File/SPA)
Le roi Salman d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed bin Salman. (File/SPA)
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  • Mohammed Al-Yamahi, le président du Parlement arabe, a félicité le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman.
  • Il a déclaré que l'utilisation par l'Arabie saoudite des dernières technologies et des services innovants a contribué à la protection des pèlerins pendant le Hajj.


Mohammed Al-Yamahi, le président du Parlement arabe, a félicité le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman pour leur grand succès dans la gestion du pèlerinage cette année, a rapporté l'Agence de presse du Koweït.

L'Arabie saoudite a eu recours à l'intelligence artificielle et aux technologies de pointe pour gérer le pèlerinage du Hajj et fournir aux 1,4 million de pèlerins de l'eau, de la nourriture, un hébergement, ainsi que des services de transport et de santé dans divers lieux saints de La Mecque et de Médine.

M. Al-Yamahi a ajouté que l'utilisation des dernières technologies et de services innovants a contribué à la protection des pèlerins et à la création d'un environnement propice à l'accomplissement des rituels en toute sécurité et dans le confort.

Il a indiqué que l'intégration des technologies de pointe dans les lieux saints musulmans d'Arabie saoudite a considérablement amélioré le confort, la sécurité et la sûreté des pèlerins et que cette approche sert de modèle pour gérer efficacement l'un des plus grands rassemblements annuels de personnes dans le monde, a ajouté KUNA. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Gaza : la Défense civile annonce dix morts dans des opérations israéliennes

« Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils,
« Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils,
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  • « Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils.
  • l'armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d'avancer d'une manière qui mettait en danger les soldats »

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé dimanche la mort de dix personnes, dont deux mineurs, dans des opérations militaires israéliennes menées dans le territoire palestinien, où la guerre entre dans son 21ᵉ mois.

« Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils, vers 06 h 00 (03 h 00 GMT) », a décrit à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de secours.

Selon lui, ces personnes se rendaient dans un centre de distribution d'aide à l'ouest de Rafah, à proximité de l'un des sites de la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque et soutenue par les États-Unis et Israël, avec laquelle l'ONU refuse de travailler.

Interrogée par l'AFP, l'armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d'avancer d'une manière qui mettait en danger les soldats ». Elle a ajouté que les environs du site de distribution avaient été publiquement déclarés « zone de combat active nocturne ».

« Vers 4 h 30 du matin, les gens ont commencé à se rassembler dans la zone d'Al-Alam à Rafah, et au bout d'une heure et demie environ, des centaines de personnes ont avancé (vers le site de distribution), mais l’armée a ouvert le feu », a décrit à l'AFP Abdallah Nour al-Din, un témoin présent sur place. 

Dans la cour de l'hôpital Nasser, où les secours disent avoir amené les dépouilles, une vidéo de l'AFP montre des dizaines de personnes pleurant autour de linceuls de plastique blanc tachés de sang.

« Je ne peux pas te voir comme ça », crie Line al-Daghma devant le corps de son père, tandis qu'un homme s'allonge sur la dépouille de son frère, enlaçant le sac mortuaire au niveau du visage du défunt.

Ces personnes ont donné la même version des faits que M. Nour al-Din et ont déploré les difficultés d'accès à l'aide alimentaire après plus de deux mois de blocus total, ainsi que les dizaines de personnes tuées récemment en marge des sites de distribution, selon la Défense civile.

M. Bassal a également fait état de cinq morts, dont deux fillettes, dans une frappe survenue vers 1 heure du matin sur une habitation du camp de déplacés d'al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza.


Les technologies intelligentes contribuent à sauver la vie des pèlerins du Hadj

Cité médicale du roi Abdallah à La Mecque. (SPA)
Cité médicale du roi Abdallah à La Mecque. (SPA)
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  • La pèlerine a subi un cathétérisme cardiaque au cours duquel un stent à élution médicamenteuse a été placé dans l'artère interventriculaire antérieure gauche.
  • Après avoir été stabilisée, elle a été équipée d'une montre connectée reliée au système Seha Virtual Hospital pour une surveillance à distance, ce qui lui a permis d'achever son pèlerinage en toute sécurité.

MAKKAH : Une pèlerine marocaine ayant subi une crise cardiaque « grave » a été admise à la King Abdullah Medical City de Makkah, où elle a reçu « des soins d'urgence assistés par la technologie des montres connectées et une surveillance virtuelle continue », a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

L'hôpital, qui fait partie du cluster de santé de La Mecque, a indiqué que la patiente souffrait également de maladies chroniques, notamment d'hypertension et de diabète.

Elle a subi un cathétérisme cardiaque au cours duquel un stent à élution médicamenteuse a été placé dans l'artère interventriculaire antérieure gauche, a rapporté la SPA.

Une fois stabilisée, elle a été équipée d'une montre connectée reliée au système Seha Virtual Hospital pour une surveillance à distance, ce qui lui a permis d'achever son pèlerinage en toute sécurité.

Plus tard, à Mina, la montre connectée a détecté des valeurs anormales, déclenchant une alerte alors que la patiente ressentait à nouveau des douleurs thoraciques. L'équipe de soins virtuels l'a alors orientée vers l'hôpital Mina Al-Jisr, où elle a été examinée et admise en observation. Une fois sa stabilisation constatée, elle a pu sortir avec un plan de traitement et a continué à bénéficier d'un suivi virtuel.

Ce cas « illustre la force de l'infrastructure numérique de santé de l'Arabie saoudite pendant le Hadj et reflète les progrès réalisés par le ministère de la Santé dans le cadre de la Vision 2030, qui donne la priorité à des soins de santé intelligents et de haute qualité pour les pèlerins », a écrit la SPA. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com