PARIS : Samedi, le président français Emmanuel Macron a insisté sur « l'urgence » d'une « aide humanitaire massive » à Gaza, confronté à une « situation catastrophique » et à des « pertes humaines intolérables », comme l'a indiqué l'Élysée dans un communiqué.
Lors d'entretiens téléphoniques avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi samedi et le roi de Jordanie Abdallah II vendredi, il a déclaré qu'il était « plus que jamais urgent, après quinze mois de conflit, d'obtenir la libération de tous les otages retenus par le Hamas, d'instaurer un cessez-le-feu pérenne et de permettre à l'aide humanitaire d'arriver de façon massive jusqu'aux Gazaouis ».
Israël a affirmé samedi avoir visé un centre de commandement du Hamas palestinien dans un hôpital clé du nord de la bande de Gaza, et confirmé l'arrestation du directeur de l'établissement.
L'hôpital Kamal Adwan était le dernier grand établissement de santé encore opérationnel dans le nord de la Palestine, dévasté par plus d'un an de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
Le président français a également affirmé la « disponibilité » de la France à poursuivre « des actions humanitaires conjointes » avec la Jordanie afin d'acheminer « l'aide directement dans la bande de Gaza ». Les deux pays ont déjà mené plusieurs opérations humanitaires par voie aérienne.
Emmanuel Macron a également « marqué sa volonté d'œuvrer avec tous les partenaires régionaux dès la fin du conflit pour mettre en œuvre la solution à deux États, notamment dans le cadre du sommet co-organisé avec l'Arabie saoudite en juin prochain ».
Il a par ailleurs souligné auprès des deux dirigeants que la « chute de Bachar al Assad était une opportunité pour la Syrie et pour toute la région », citant notamment la « protection des minorités » et la « poursuite de la lutte contre le terrorisme ».
Au Liban, il faut « faire aboutir le processus électoral en vue de l'élection d'un président », le pays étant privé de chef d'État depuis plus de deux ans, a-t-il également insisté. Le Parlement libanais doit se réunir le 9 janvier en ce sens.