Un fils d'un célèbre prêcheur islamiste égyptien a été interpellé au Liban à son retour de Syrie

Abdul Rahman Yusuf al-Qaradawi, fils de l'érudit islamique Yusuf al-Qaradawi, prend la parole lors d'une manifestation pour dénoncer la disparition du journaliste Jamal Khashoggi devant le siège du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, le 5 octobre 2018.  (Photo AFP)
Abdul Rahman Yusuf al-Qaradawi, fils de l'érudit islamique Yusuf al-Qaradawi, prend la parole lors d'une manifestation pour dénoncer la disparition du journaliste Jamal Khashoggi devant le siège du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, le 5 octobre 2018. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 29 décembre 2024

Un fils d'un célèbre prêcheur islamiste égyptien a été interpellé au Liban à son retour de Syrie

  • le militant et poète égyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui a été arrêté samedi au poste-frontière de Masnaa en raison d'un « mandat d'arrêt
  • M. Qaradaoui a été condamné par contumace à cinq ans de prison en Égypte pour « incitation au terrorisme et opposition à l'État »

BEYROUTH : Le fils du célèbre prédicateur Youssef al-Qaradaoui, éminence grise des Frères musulmans égyptiens, a été interpellé au Liban à son retour de Syrie, a indiqué dimanche à l'AFP une source judiciaire.

Selon ce responsable libanais, qui a requis l'anonymat, le militant et poète égyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui a été arrêté samedi au poste-frontière de Masnaa en raison d'un « mandat d'arrêt (...) motivé par un verdict de la justice égyptienne ».

M. Qaradaoui a été condamné par contumace à cinq ans de prison en Égypte pour « incitation au terrorisme et opposition à l'État », a-t-il précisé.

En Égypte, le renversement du président islamiste Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, en 2013, avait ouvert la voie à une violente répression de ses partisans, arrêtés par milliers et condamnés à la peine de mort ou à de lourdes peines de prison.

Le Liban demandera à l'Égypte le dossier du militant afin que la justice libanaise puisse déterminer « si les conditions sont réunies pour une extradition », a-t-il dit, précisant que la décision finale reviendra au gouvernement.

Le prédicateur Youssef al-Qaradaoui est décédé en 2022 après avoir passé plusieurs décennies en exil au Qatar. Il avait été emprisonné à plusieurs reprises en Égypte pour ses liens avec la confrérie des Frères musulmans.

Son fils, mobilisé au moment du Printemps arabe et des manifestations de 2011 ayant entraîné la chute de Hosni Moubarak, est aussi un critique virulent du pouvoir d'Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l'armée qui a renversé M. Morsi avant d'être élu président.

Un ami de la famille Qaradaoui a assuré à l'AFP que le fils était détenteur de la nationalité turque et qu'il rentrait d'une visite en Syrie, où des groupes rebelles islamistes ont renversé le pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre et instauré de nouvelles autorités à Damas.

Depuis la mosquée des Omeyyades, dans la capitale syrienne, M. Qaradaoui s'était filmé en se réjouissant de la chute d'Assad, mettant en garde le peuple syrien et son nouveau leadership contre « les régimes malveillants » qui pourraient œuvrer contre eux « aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Égypte ».


L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem 

L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
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  • "Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner"
  • Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza

JERUSALEM: L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner", a déclaré le bureau de Netanyahu.

Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.

 


Frappe israélienne sur une route principale dans le sud du Liban: un mort 

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
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  • La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer
  • Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort"

BEYROUTH: Une frappe israélienne contre une voiture qui circulait sur la route reliant les principales villes du sud du Liban a tué un homme lundi matin, selon le ministère de la Santé, au moment où Israël intensifie ses attaques dans ce secteur.

La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer.

Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort".

Un journaliste de l'AFP a vu une voiture calcinée sur la route entre Saïda, principale ville du Liban sud, et Tyr, plus au sud. Des secouristes rassemblaient des restes humains, au milieu d'un embouteillage monstre sur cette route très fréquentée.

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.


Sanctions contre le Hezbollah: le Liban dit lutter contre le blanchiment d'argent

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
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  • La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah
  • Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du Hezbollah

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à des responsables américains en visite au Liban que son pays appliquait "scrupuleusement" des mesures pour prévenir le blanchiment d'argent et le "financement du terrorisme".

Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah, tout en continuant à exercer des pressions sur les autorités libanaises pour qu'elles désarment ce mouvement.

Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, M. Aoun a déclaré avoir informé la délégation que "le Liban applique scrupuleusement les mesures adoptées pour prévenir le blanchiment d'argent, la contrebande ou leur utilisation dans le financement du terrorisme".

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change".

Le mouvement "utilise ces fonds pour soutenir ses forces paramilitaires, reconstruire son infrastructure terroriste et résister aux efforts du gouvernement libanais visant à affirmer son contrôle souverain sur l'ensemble du territoire libanais", indique le communiqué du ministère américain des Finances.

"Nous avons discuté des moyens avec lesquels nous pouvons collaborer pour stopper le flux d’argent en provenance d’Iran à destination du Hezbollah et créer un Liban plus sûr et plus prospère", a déclaré dimanche sur X le secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, qui faisait partie de la délégation.

En septembre, l'émissaire américain Tom Barrack avait affirmé que le groupe recevait "60 millions de dollars par mois".

Affaibli par la guerre qui l'a opposé l'an dernier à Israël, le Hezbollah est sous intense pression pour désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre ses bastions au Liban.

M. Aoun a appelé dimanche à "faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques".