L'IA est incontournable dans le secteur du salon technologique grand public

Les participants au stand de LG Electronics Inc. lors de l'événement CES 2024 à Las Vegas, Nevada, États-Unis, le mardi 9 janvier 2024.  Photographe : (Bridget Bennett/Bloomberg via Getty Images)
Les participants au stand de LG Electronics Inc. lors de l'événement CES 2024 à Las Vegas, Nevada, États-Unis, le mardi 9 janvier 2024. Photographe : (Bridget Bennett/Bloomberg via Getty Images)
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Publié le Samedi 04 janvier 2025

L'IA est incontournable dans le secteur du salon technologique grand public

  • « Tout le monde va parler d'IA », prévient Carolina Milanesi, analyste pour le cabinet Creative Strategies. « Des frigos aux fours, tout le monde en parlera, qu'il y en ait ou pas ».
  • Des montres et des miroirs qui parlent, un pot qui décide seul quand arroser sa plante, un collier connecté pour vache qui détecte les infections : l'IA sera partout dans la capitale mondiale du jeu.

LAS VEGAS : Un peu plus de deux ans après l'avènement de ChatGPT, l'intelligence artificielle (IA) est plus que jamais un prérequis pour les exposants du grand salon de l'électronique grand public CES, qui s'ouvre mardi à Las Vegas.

« Tout le monde va parler d'IA », prévient Carolina Milanesi, analyste pour le cabinet Creative Strategies. « Des frigos aux fours, tout le monde en parlera, qu'il y en ait ou pas ».

Des montres et des miroirs qui parlent, un pot qui décide seul quand arroser sa plante, un collier connecté pour vache qui détecte les infections : l'IA sera partout dans la capitale mondiale du jeu.

Ce n'est pas un hasard si le PDG du géant des semi-conducteurs Nvidia, Jensen Huang, sera l'invité vedette du salon, avec une allocution programmée lundi soir, avant l'ouverture du CES au grand public, le lendemain.

Son groupe est devenu le porte-étendard de l'IA générative, grande consommatrice de ses puces pour les cartes graphiques, désormais fameuses, et moteur de son développement.

Plusieurs analystes s'attendent à des annonces concernant son microprocesseur de nouvelle génération, le Blackwell, ainsi qu'à une présentation des perspectives du marché par Jensen Huang.

Plusieurs concurrents de Nvidia, tels Intel, Qualcomm ou AMD, pourraient présenter simultanément des nouveautés.

- Automobile et santé -

L'IA et l'informatique en général prennent une part de plus en plus importante dans l'univers de l'automobile, devenu un acteur majeur du CES depuis plusieurs années, un mouvement favorisé également par le déclin du salon de Detroit.

« Le CES est un salon de l'auto depuis un moment déjà, et cela va encore s'accentuer cette année », a annoncé Avi Greengart, analyste au cabinet Techsponential.

Toyota, BMW, Mercedes, Hyundai ou encore le constructeur chinois BYD seront de la fête, de même que Waymo, la filiale de Google dédiée aux véhicules autonomes, ou Mobileye, le spécialiste des logiciels d'assistance à la conduite.

Selon plusieurs médias, le futur président américain, Donald Trump, qui entrera en fonction le 20 janvier, envisage d'assouplir la réglementation concernant les véhicules entièrement autonomes.

Toujours au rayon de la mobilité, « vous devriez voir des véhicules volants disponibles à la vente », relève Rob Enderle, analyste indépendant.

Le constructeur chinois XPeng prévoit ainsi de présenter son Land Aircraft Carrier, un véhicule électrique pouvant transporter un engin volant aux allures de drone géant, utilisable séparément.

Le constructeur prévoit de les commercialiser dès 2026, pour un prix estimé à 280 000 dollars pièce.

« Quant à recevoir le permis de voler, ce sera une autre histoire », avertit Rob Enderle.

Parmi les autres grands thèmes de ce CES 2025, « la santé numérique sera très présente », selon l'analyste. « On voit beaucoup plus de gens porter des appareils connectés qui peuvent mesurer des paramètres de santé. »

La technologie s'invitera aussi dans les foyers, avec notamment le réfrigérateur LG capable de suggérer des recettes en fonction des denrées qu'il renferme, ou un miroir intelligent capable de détecter l'état de forme de la personne qui se présente devant lui.

- La menace des droits de douane

À quelques jours de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la menace brandie par le promoteur immobilier d'imposer de nouveaux droits de douane restera dans les esprits des groupes étrangers présents sur le marché américain ou aspirant à l'être.

Ces tarifs douaniers renchériront à coup sûr le prix de la plupart des objets présentés au CES, souligne Rob Enderle.

« Il va y avoir beaucoup d'exposants inquiets, mais ils garderont leurs inquiétudes pour eux, par crainte de se mettre à dos le futur gouvernement », anticipe l'analyste.

Pour Avi Greengart, les discussions devraient porter sur les moyens de contourner ces nouvelles barrières douanières.

« Il sera intéressant d'interroger les représentants étrangers pour savoir comment ils envisagent l'impact de quatre années de Trump et de Musk sur la technologie », décrit Carolina Milanesi, en référence au milliardaire patron de Tesla, appelé à jouer un rôle majeur dans cette présidence.

Parmi les nombreuses sociétés chinoises annoncées dans le Nevada, beaucoup doivent déjà composer avec un environnement réglementaire et politique difficile.

« Il y a une séparation de plus en plus nette des marchés entre la Chine et le reste du monde, en particulier dans les secteurs de la téléphonie mobile et des véhicules électriques », explique Avi Greengart.

Des droits de douane prohibitifs empêchent ainsi les constructeurs automobiles chinois de vendre leurs produits aux États-Unis.

Ces derniers ont également interdit la commercialisation des équipements du géant chinois des smartphones Huawei.


Le Forum d’affaires franco-saoudien lance la quatrième cohorte « Booster Grow Global » à Riyad

Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
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  • Le forum a réuni responsables, diplomates et entreprises pour lancer une cohorte de 22 entreprises françaises
  • La France et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur partenariat stratégique et une coopération renforcée

RIYAD : Le Forum d’affaires franco-saoudien s’est tenu du 23 au 25 novembre, marquant le lancement de la quatrième cohorte du programme Booster Grow Global, un parcours d’accélération de neuf mois conçu pour aider les entreprises françaises en phase de croissance à localiser leurs solutions et à bâtir des partenariats durables dans l’ensemble du Royaume.

Organisé par Business France en collaboration avec l’Ambassade de France à Riyad, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), le Conseil d’affaires saoudo-français et Bpifrance, le forum a réuni des responsables gouvernementaux de haut niveau, des diplomates et plus de 100 représentants d’entreprises françaises et saoudiennes.

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume, et le Dr Majid ben Abdallah Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, ont présidé la cérémonie d’ouverture, soulignant la solidité et la profondeur stratégique de la relation bilatérale.

Dans son allocution, Al-Qasabi a mis en avant le « mélange unique » d’atouts qui, selon lui, fait de la France l’un des partenaires les plus précieux de l’Arabie saoudite.

« La France possède une recette magnétique : une base industrielle diversifiée, une culture riche, un patrimoine emblématique, une excellence touristique mondiale et une gastronomie reconnue », a-t-il déclaré. « En même temps, l’Arabie saoudite ne connaît pas un simple changement, mais une transformation totale, menée par la vision et l’action de Son Altesse Royale le Prince Héritier. »

Al-Qasabi a souligné la force démographique du Royaume, notant que 84 % de la population a moins de 45 ans, créant un bassin de talents dynamique et technophile prêt à porter la prochaine phase de croissance économique.

Il a également mis en avant les ressources naturelles du Royaume, sa position géographique stratégique et son agenda de développement rapide dans des secteurs tels que la logistique, l'exploitation minière, la cybersécurité, la santé et l’éducation.

« Aucun pays au monde ne dispose d’une combinaison d’opportunités aussi unique qui se produisent en même temps », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de votre expertise. Nous pouvons doubler notre commerce bilatéral, qui a augmenté de 77 %, passant de 6,2 à 11 milliards de dollars. »

Le forum, événement phare du partenariat économique croissant entre les deux pays, a présenté les 22 PME et scale-ups françaises sélectionnées pour la cohorte 2025 de Booster Grow Global. Ces entreprises, choisies lors de VivaTech 2025 à Paris après avoir présenté leur projet à un jury saoudien composé de grandes institutions et d’acteurs industriels, représentent des secteurs alignés sur les priorités nationales de France 2030 et de la Vision 2030 saoudienne.

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Vue de la salle du Forum d’affaires franco-saoudien lors des sessions plénières. (Photo: Arab News en français)

Durant deux jours, la cohorte a participé à plus de 300 rencontres B2B et réunions d’investisseurs spécialement organisées, aboutissant à plus de 10 protocoles d’accord et posant les bases de processus de qualification de fournisseurs, d’initiatives de localisation et de projets de mise en œuvre à grande échelle dans le Royaume.

Les responsables français ont réaffirmé l’engagement de leur pays à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite alors que le Royaume accélère les préparatifs pour l’Expo 2030 à Riyad et la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Nicolas Forissier, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, a souligné la constance du soutien de la France. « Nous avons été parmi les tout premiers à soutenir la candidature de Riyad pour l’Expo 2030 », a-t-il rappelé. « La France a célébré votre succès. Aujourd’hui, notre engagement est concret. Nous travaillons activement avec le Royaume à la préparation de l’Expo 2030, et notre pavillon reflétera la créativité et la profondeur stratégique de notre partenariat. »

Forissier a annoncé un dispositif financier de 3 milliards de dollars dédié aux grands projets du Royaume.

« Ce mécanisme a été conçu spécifiquement pour répondre à l’ambition de la Vision 2030. C’est une première », a-t-il précisé. « La France et l’Arabie saoudite ont toutes les raisons de se tenir côte à côte, d’innover ensemble et de construire la prospérité de demain. »

Plus tôt dans la cérémonie, Didier Boulogne, directeur général délégué de Business France, a accueilli les participants et remercié les partenaires saoudiens et français pour leur collaboration.

« De l’Expo 2030 à la Coupe du monde 2034, nous sommes aujourd’hui unis par une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré.

Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires Franco-Saoudien, a ajouté que les expériences communes de la France et de l’Arabie saoudite dans la réalisation de méga-projets — des Jeux olympiques de Paris à l’Expo 2025 d’Osaka — constituent une base solide pour une coopération à forte valeur ajoutée.

« Ce forum crée une plateforme où les ambitions saoudiennes rencontrent l’ingénierie, la créativité et l’excellence technologique françaises », a-t-il souligné.

Le programme Booster Grow Global se poursuivra avec une immersion de deux semaines sur le terrain à Riyad, Djeddah, Dammam et Khobar, où les entreprises françaises participeront à des rendez-vous ciblés avec acheteurs, sessions de mise en relation avec investisseurs, visites de sites industriels et ateliers spécialisés.

La délégation continuera également ses échanges avec les principales entités sur les processus de qualification fournisseurs et les calendriers potentiels de mise en œuvre.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a indiqué que le programme est conçu pour aider les entreprises françaises à forte croissance à se déployer rapidement et efficacement sur le marché saoudien.

« En alignant talents, technologie et partenariats locaux, ces entreprises sont positionnées pour contribuer de manière significative aux priorités de la Vision 2030 du Royaume », a-t-il expliqué. « Notre rôle est de réduire le temps de mise sur le marché et de créer l’accès de haut niveau nécessaire pour passer de l’intention à l’exécution. »

À mesure que la cohorte avance dans son immersion saoudienne, les deux gouvernements ont clairement exprimé leur intention d’approfondir leur coopération économique.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.