Gaza: le Hamas se dit prêt à libérer des otages dans la «première phase» d'un accord

Des négociations indirectes entre le Hamas et Israël ont repris ce week-end au Qatar en vue d'un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages retenus captifs à Gaza depuis l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. (AFP)
Des négociations indirectes entre le Hamas et Israël ont repris ce week-end au Qatar en vue d'un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages retenus captifs à Gaza depuis l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 06 janvier 2025

Gaza: le Hamas se dit prêt à libérer des otages dans la «première phase» d'un accord

  • Un responsable du Hamas a déclaré à l'AFP que le groupe islamiste avait "accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d'une liste fournie par Israël dans la première phase d'un accord d'échange de prisonniers"
  • Cette liste, a-t-il précisé, comprend "l'ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées" parmi les otages israéliens

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le Hamas a affirmé dimanche être prêt à libérer 34 otages israéliens retenus captifs à Gaza au cours de la "première phase" d'un accord avec Israël, qui souligne de son côté n'avoir toujours pas reçu de liste de la part du mouvement palestinien.

Un responsable du Hamas a déclaré à l'AFP que le groupe islamiste avait "accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d'une liste fournie par Israël dans la première phase d'un accord d'échange de prisonniers".

Cette liste, a-t-il précisé, comprend "l'ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées" parmi les otages israéliens.

"Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d'environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les (otages) morts ou vivants", a ajouté le responsable, qui a requis l'anonymat.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué de son côté dans un communiqué que "contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n'a toujours pas fourni une liste d'otages".

Des négociations indirectes entre le Hamas et Israël ont repris ce week-end au Qatar en vue d'un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages retenus captifs à Gaza depuis l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En dépit d'efforts diplomatiques intenses menés sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n'a pu être conclue depuis celle d'une semaine intervenue fin novembre 2023, qui avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

23 morts selon les secours 

Ce nouveau round d'échanges à Doha intervient à un peu plus de deux semaines de l'investiture, le 20 janvier, du président élu américain Donald Trump, qui a déjà mis la pression sur le Hamas.

Parmi les principaux points de blocage figuraient notamment jusqu'ici le caractère permanent ou non d'un cessez-le-feu et la gouvernance de Gaza après la guerre, Israël s'opposant catégoriquement à ce que le Hamas puisse à nouveau diriger le territoire.

En attendant un éventuel accord, la violence est montée d'un cran depuis plusieurs jours dans l'enclave palestinienne assiégée et dévastée par près de 15 mois de guerre.

Les services de secours de Gaza ont fait état dimanche d'au moins 23 morts dans plusieurs frappes israéliennes à travers l'ensemble du territoire.

Selon la Défense civile gazaouie, au moins 11 personnes, parmi lesquelles des enfants et des femmes, ont été tuées dans une frappe aérienne à l'aube sur une maison du nord de Gaza.

"L'occupation (israélienne) se sert du faux prétexte de la présence de combattants pour mener des frappes aériennes violentes sur des habitations abritant des dizaines de personnes déplacées", a dénoncé le porte-parole de la Défence civile, Mahmoud Bassal.

Cinq personnes ont également été tuées par un bombardement qui a touché la maison de la famille Abou Jarbou dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de Gaza, selon les secours.

Une vidéo AFP filmée après une autre frappe, sur le camp de Bureij près de Nousseirat, montre des secouristes transportant des corps et des blessés vers un hôpital, tandis que des proches se lamentent près de deux hommes enveloppés dans des linceuls blancs.

L'armée israélienne a annoncé avoir "frappé plus de 100 cibles terroristes" et "éliminé des dizaines de terroristes du Hamas" en l'espace de deux jours, vendredi et samedi, à Gaza.

Avertissement au Hezbollah 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait menacé mercredi d'intensifier les frappes sur Gaza si le Hamas continuait de tirer des roquettes en direction d'Israël, qui dit avoir été visé quasi quotidiennement depuis plus d'une semaine.

Dimanche, sur un autre front, il a accusé le Hezbollah libanais de ne pas respecter les termes de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, et averti que son pays pourrait être "forcé d'agir".

Le ministre a avancé que les combattants du Hezbollah ne s'étaient toujours pas retirés au nord du fleuve Litani, dans le sud du Liban, à une trentaine de kilomètres de la frontière, et que cela pouvait représenter un danger pour la population israélienne.

Depuis le début du cessez-le-feu, les deux camps s'accusent mutuellement de violations répétées. Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a prévenu samedi que son mouvement était prêt à répondre si Israël continuait à ne pas respecter l'accord.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.208 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Parmi elles, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

Au moins 45.805 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon le dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du Hamas.

Par ailleurs, en Cisjordanie occupée, l'Autorité palestinienne a annoncé dimanche la mort d'un adolescent de 17 ans au cours d'un raid de l'armée israélienne à proximité d'un camp de réfugiés de Naplouse.

Moataz Ahmed Abdel-Wahab Madani a été tué et deux autres Palestiniens ont été blessés aux jambes "par des balles des forces d'occupation (israéliennes)", a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaire.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com