La technologie se met au diapason de Trump et Musk

Un logo de la société américaine Meta est affiché lors du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 mai 2024. Le géant des médias sociaux Meta a annoncé le 7 janvier 2025 un recul significatif de ses politiques de modération de contenu. (Photo AFP)
Un logo de la société américaine Meta est affiché lors du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 mai 2024. Le géant des médias sociaux Meta a annoncé le 7 janvier 2025 un recul significatif de ses politiques de modération de contenu. (Photo AFP)
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Publié le Mercredi 08 janvier 2025

La technologie se met au diapason de Trump et Musk

  • « Nous revenons à nos racines », a asséné mardi le patron de Meta, qui a toujours refusé de considérer sa société comme une entreprise de presse soumise à des contraintes spécifiques en termes de contenus.,
  • « Pour nous tous qui menons le combat pour la liberté d'expression depuis des années, cela donne l'impression d'une victoire majeure et d'un tournant », s'est félicité sur X David Sacks, homme d'affaires et futur conseiller de Donald Trump.

WASHINGTON : « Nous revenons à nos racines », a asséné mardi le patron de Meta, qui a toujours refusé de considérer sa société comme une entreprise de presse soumise à des contraintes spécifiques en termes de contenus, préférant la décrire comme un réseau de distribution (« utility »).

Aucun grand patron d'une entreprise technologique américaine n'avait jusqu'ici exprimé une adhésion aussi franche à la conception radicale de la liberté d'expression défendue par le président élu et son inséparable allié multimilliardaire, hostiles à toute régulation.

Si Donald Trump n'hésite pas à attaquer des médias pour des publications qui lui déplaisent, il plaide en revanche pour une libre circulation des contenus de ses partisans sur les réseaux sociaux, amplifiant sa rhétorique anti-migrants, hostile aux transgenres ou menaçante pour ses opposants politiques.

« Pour nous tous qui menons le combat pour la liberté d'expression depuis des années, cela donne l'impression d'une victoire majeure et d'un tournant », s'est félicité sur X David Sacks, homme d'affaires et futur conseiller de Donald Trump en intelligence artificielle (IA) et cryptomonnaies.

Ce proche d'Elon Musk a salué le fait que Meta ait « corrigé sa trajectoire ». « Merci président Trump d'avoir créé ce réalignement politique et culturel », a-t-il écrit.

« Il est tout à fait sensé d'aborder cette décision (de Meta) sous un angle politique », commente Ethan Zuckerman, professeur en politique publique, communication et information à l'université du Massachusetts, auprès de l'AFP.

- « Difficile, coûteux et controversé » -

Il rappelle également que la société vient d'accueillir Dana White, personnalité des sports de combat et soutien de Donald Trump, au sein de son conseil d'administration.

« Mais c'est aussi une décision qui sert les objectifs financiers de Zuckerberg : le fact-checking est une activité difficile, coûteuse et controversée », note ce chercheur, qui a récemment attaqué Meta en justice à propos du fonctionnement de l'algorithme de Facebook.

« Les partis politiques comme les réseaux sociaux prospèrent lorsqu'il y a des divisions, donc ce n'est pas très surprenant qu'une entreprise comme Meta se détourne du fact-checking », note pour sa part Wendy Schiller, professeure de sciences politiques à l'université Brown.

D'autres grands noms du secteur ont déjà manifesté, plus discrètement, leur volonté de coopérer avec la future administration Trump, alors que le mandat de Biden a été marqué par un ton souvent sévère envers les entreprises de la tech, accusées de laisser proliférer la désinformation et les discours de haine.

Donald Trump entend s'attaquer à ces entreprises et aux médias en général, lui qui a à plusieurs reprises critiqué les réseaux sociaux, en particulier après avoir été temporairement banni de Facebook et Twitter, avant que ce dernier ne soit racheté par Elon Musk.

Mardi, le président élu a estimé que le patron de Meta avait « probablement » réagi à des menaces qu'il avait proférées contre lui.

- « Cartel de la censure » -

Le républicain a choisi Brendan Carr, un partisan d'une dérégulation du secteur technologique, pour diriger la puissante agence fédérale des communications, la FCC.

Le 15 novembre, Brendan Carr avait appelé sur X à « démanteler le cartel de la censure » formé selon lui par « Facebook, Google, Apple, Microsoft et d'autres ».

Il y a quelques jours, la dessinatrice de presse Ann Telnaes a annoncé avoir démissionné du Washington Post, en raison du rejet par la direction d'une caricature dans laquelle elle critiquait Jeff Bezos, propriétaire du quotidien et chef d'Amazon, pour avoir cherché à « s'attirer les faveurs de Donald Trump ».

Comme Mark Zuckerberg, les dirigeants de Google, d'Amazon et d'Apple se sont rendus à la rencontre du républicain à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.