ROME : Antonio Tajani, le chef de la diplomatie italienne, a annoncé mercredi qu'il se rendrait à Damas vendredi, après avoir présidé la veille à Rome une réunion sur la Syrie avec des homologues européens et le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
« Je me rendrai vendredi en mission à Damas », a-t-il déclaré devant la Chambre des députés, précisant qu'il annoncerait à cette occasion « un premier paquet d'aides pour la coopération au développement » de la Syrie, sortie exsangue de plus de dix ans de conflit.
« L'Italie est aux côtés du peuple syrien pour favoriser la stabilisation politique et garantir la protection des droits humains », a-t-il affirmé. « Il est essentiel de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie et d'empêcher que son territoire ne soit exploité par des organisations terroristes et des acteurs hostiles. »
Le gouvernement de transition fait pression depuis lors pour la levée des sanctions internationales à l'encontre de la Syrie, mais de nombreuses capitales, dont Washington, ont déclaré vouloir attendre de voir comment les nouvelles autorités exerceraient leur pouvoir avant d'y procéder.
Ces dernières ont multiplié les gestes d'ouverture envers la communauté internationale.
Jeudi, les ministres des Affaires étrangères d'Italie, de France, d'Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, se réunissent à Rome pour discuter de la situation en Syrie.
M. Tajani a souhaité cette rencontre « pour faire le point sur la situation un mois après la chute du régime d'al-Assad », selon le ministère italien des Affaires étrangères.
Au programme figureront notamment le gouvernement de transition syrien, les défis lancés par la conférence de dialogue national à venir, ainsi que la rédaction d'une nouvelle Constitution et la relance de l'économie syrienne.