L'OLP rejette tout déplacement du «peuple palestinien hors de sa patrie»

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.  Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait "changer l'Histoire". (AFP)
Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël. Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait "changer l'Histoire". (AFP)
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Publié le Mercredi 05 février 2025

L'OLP rejette tout déplacement du «peuple palestinien hors de sa patrie»

  • La direction palestinienne "affirme son rejet de tous les appels au déplacement du peuple palestinien hors de sa patrie. Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons"
  • Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien

RAMALLAH: L'organisation de libération de la Palestine (OLP) a rejeté mercredi tout projet de transfert "du peuple palestinien hors de sa patrie", après que le président américain Donald Trump eut dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en déplacer la population ailleurs.

La direction palestinienne "affirme son rejet de tous les appels au déplacement du peuple palestinien hors de sa patrie. Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons", déclare Hussein Sheikh, secrétaire général de l'OLP dans un message sur son compte X.

Le Hamas dénonce les propos "racistes" de Trump 

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.

Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait "changer l'Histoire".

Le Hamas, comme plusieurs dirigeants palestiniens, a condamné ces propos.

"La position raciste américaine s'aligne avec celle de l'extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l'élimination de notre cause", a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.

Donald Trump a répété que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.

"Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza", a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d'un "chantier de démolition".

"Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n'ont pas explosé et de toutes les armes", a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits", afin de développer économiquement le territoire.

Il a parlé d'un projet "à long terme" et dit avoir parlé à d'autres pays dans la région qui ont "adoré" l'idée, répétant son voeu de faire de Gaza la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".

"Recette pour créer le chaos" 

M. Netanyahu a salué en Donald Trump "le meilleur ami qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche", et affirmé qu'un accord de normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël allait "se faire".

Ryad a démenti, affirmant tôt mercredi que "l'Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n'établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela".

Le président américain a suscité récemment l'indignation internationale en proposant de faire "tout simplement le ménage" dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux "plus sûrs" comme l'Egypte ou la Jordanie.

Il doit recevoir dans la semaine le roi de Jordanie Abdallah II et s'est déjà entretenu au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Un dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a estimé que les déclarations de Donald Trump étaient une "recette pour créer le chaos" au Proche-Orient.

L'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a lui appelé les dirigeants du monde à "respecter les souhaits du peuple palestinien" de vivre à Gaza tandis que l'OLP a rejeté "tous les plans visant à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie".

"Enraciné dans sa terre" 

La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l'annonce d'une reprise des négociations sur la poursuite du cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier.

Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient "commencé".

Israël avait indiqué plus tôt qu'il enverrait "en fin de semaine" une délégation au Qatar, l'un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l'Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.

Dans la bande de Gaza, de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre ont profité de la trêve pour retrouver leur terre, déterminés à reconstruire. Plus d'un demi-million d'entre eux ont déjà regagné le nord du territoire.

"Trump et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C'est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas", a affirmé Hatem Azzam, un habitant de Rafah, dans le sud de Gaza.

La première phase de la trêve a permis jusqu'à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d'environ 600 Palestiniens détenus par Israël, ainsi qu'un afflux de l'aide humanitaire dans le territoire assiégé.

La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La dernière étape est censée porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages décédés.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.487 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


L'Arabie saoudite rejette les propos israéliens sur le déplacement des Palestiniens

Ci-dessus, des Palestiniens déplacés marchent le long de la rue côtière Al-Rachid à Gaza alors qu'ils commencent à retourner dans le nord de la bande de Gaza, le 27 janvier 2025. (AFP)
Ci-dessus, des Palestiniens déplacés marchent le long de la rue côtière Al-Rachid à Gaza alors qu'ils commencent à retourner dans le nord de la bande de Gaza, le 27 janvier 2025. (AFP)
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  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a réaffirmé que le droit du peuple palestinien «restera fermement établi et que personne ne pourra le lui retirer, quel que soit le temps que cela prendra»
  •  Il a ajouté qu'une paix durable ne serait obtenue qu'en «revenant à la logique de la raison et en acceptant le principe de la coexistence pacifique à travers la solution à deux États»

RIYAD: L'Arabie saoudite a réitéré, dimanche, son rejet catégorique des déclarations concernant le déplacement du peuple palestinien de sa terre, en particulier celles du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Le ministère des Affaires étrangères du Royaume a déclaré, dans un communiqué, qu'il rejetait «de telles déclarations qui visent à détourner l'attention des crimes continus commis par l'occupation israélienne contre les frères palestiniens de Gaza, y compris le nettoyage ethnique dont ils font l'objet».

Le ministère a également soutenu la «condamnation, la désapprobation et le rejet total par les pays frères» des propos du dirigeant israélien.

«Le Royaume souligne également que cette mentalité extrémiste et occupante ne comprend pas ce que la terre palestinienne signifie pour le peuple frère de Palestine et son lien émotionnel, historique et juridique avec cette terre, et qu'elle ne pense pas que le peuple palestinien mérite de vivre en premier lieu, puisqu'elle a complètement détruit la bande de Gaza, tué et blessé plus de 160 000 personnes, dont la plupart sont des enfants et des femmes, sans le moindre sentiment humain ni la moindre responsabilité morale», indique le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères.

«Le Royaume affirme que le peuple palestinien a droit à sa terre et qu'il n'est pas un intrus ou un immigrant qui peut être expulsé chaque fois que l'occupation israélienne brutale le souhaite.»

«Le Royaume note que les partisans de ces idées extrémistes sont ceux qui ont empêché Israël d'accepter la paix en refusant la coexistence pacifique, en rejetant les initiatives de paix adoptées par les pays arabes et en pratiquant systématiquement l'injustice à l'égard du peuple palestinien depuis plus de 75 ans, au mépris de la vérité, de la justice, du droit et des valeurs établies dans la Charte des Nations unies, y compris le droit de l'homme à vivre dans la dignité sur sa terre», ajoute le communiqué.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a également réaffirmé que le droit du peuple palestinien «restera fermement établi et que personne ne pourra le lui retirer, quel que soit le temps que cela prendra».

Il a ajouté qu'une paix durable ne serait obtenue qu'en «revenant à la logique de la raison et en acceptant le principe de la coexistence pacifique à travers la solution à deux États».

L'Égypte avait auparavant condamné comme «irresponsables» les déclarations de responsables israéliens suggérant la création d'un État palestinien sur le territoire saoudien, son ministère des Affaires étrangères soulignant que cette suggestion constituait une «atteinte directe à la souveraineté saoudienne». Il a ajouté que la sécurité du Royaume était une «ligne rouge pour l'Égypte».

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a qualifié les propos israéliens d'«incendiaires et de violation flagrante du droit international, des résolutions pertinentes des Nations unies et de la souveraineté des États».

Le porte-parole Sufian Qudah a critiqué ce qu'il a décrit comme les politiques et la rhétorique provocatrices continues d'Israël, soulignant que de telles déclarations reflètent une approche d'exclusion et d'hostilité qui sape la stabilité régionale, a rapporté Petra.

La Jordanie, a-t-il ajouté, est pleinement solidaire de l'Arabie saoudite face à ces déclarations, exhortant les acteurs internationaux à adopter une position ferme face à une rhétorique irresponsable qui menace les efforts de paix.

Les Émirats arabes unis ont également fermement condamné et dénoncé les déclarations «répréhensibles et provocatrices» de Netanyahou concernant la création d'un État palestinien en Arabie saoudite et «affirmé leur rejet catégorique de ces déclarations inacceptables».

Jassim al-Budaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a condamné dimanche les déclarations israéliennes, les qualifiant de «dangereuses et irresponsables».

Il a indiqué que les pays du CCG soutenaient fermement l'action de l'Arabie saoudite en faveur des droits légitimes du peuple palestinien et de la création d'un État palestinien à l'intérieur des frontières d'avant 1967.

M. Al-Budaiwi a exhorté la communauté internationale à adopter une position «ferme et décisive» face aux déclarations agressives d'Israël qui menacent la sécurité et la stabilité de la région.

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a également rejeté les déclarations de Netanyahou et a exprimé son soutien à l'Arabie saoudite dans la défense de sa stabilité et de sa souveraineté.

Bahreïn a déclaré que ces commentaires israéliens étaient «irresponsables» et que la suggestion d'établir un État palestinien sur le territoire saoudien était «une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies».

Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a ajouté que Manama soutenait pleinement «le royaume frère d'Arabie saoudite et défendait sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté».

Il a ajouté que la préservation des droits des Palestiniens et la prévention de leur déplacement de leurs terres, ainsi que la création d'un État palestinien, constituaient la seule voie vers une paix juste et globale au Moyen-Orient.

Le Qatar a également condamné les propos de Netanyahou suggérant la création d'un État palestinien à l'intérieur du territoire saoudien, a déclaré le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le Qatar, qui joue un rôle clé de médiateur dans les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza entre le Hamas et Israël, a qualifié la déclaration de Netanyahou de «provocation».

- avec Reuters


Cisjordanie: les autorités palestiniennes font état de trois personnes tuées par l'armée israélienne

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que des forces israéliennes avaient tué dimanche trois personnes, dont une femme enceinte de huit mois, en Cisjordanie occupée, l'armée israélienne affirmant avoir "ciblé des terroristes" dans le secteur. (AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que des forces israéliennes avaient tué dimanche trois personnes, dont une femme enceinte de huit mois, en Cisjordanie occupée, l'armée israélienne affirmant avoir "ciblé des terroristes" dans le secteur. (AFP)
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  • Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné ce qu'il a décrit comme "un crime d'exécution commis par les forces d'occupation", accusées de "cibler délibérément des civils sans défense"
  • Une autre femme, Rahaf Fouad Abdoullah Al-Ashqar, 21 ans, a été tuée dans le camp, a indiqué le ministère de la Santé

TULKAREM: Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que des forces israéliennes avaient tué dimanche trois personnes, dont une femme enceinte de huit mois, en Cisjordanie occupée, l'armée israélienne affirmant avoir "ciblé des terroristes" dans le secteur.

Soundus Jamal Mohammad Chalabi, 23 ans, a été tuée avant l'aube dans le camp de réfugiés de Nour Chams, selon le ministère, qui précise que son mari, Yazan Abou Chola, a été grièvement blessé.

La jeune femme est décédée à son arrivée à l'hôpital local. "Les équipes médicales n'ont pas pu sauver la vie du bébé en raison de l'occupation (l'armée israélienne) qui a empêché le transfert des blessés à l'hôpital", a ajouté le ministère dans un communiqué.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'une enquête sur ces faits avait été ouverte.

Le couple "essayait de quitter le camp avant que les forces d'occupation n'y pénètrent. Ils ont été abattus dans leur voiture, et la femme et son bébé sont tombés en martyrs, tandis que le mari a été blessé", a affirmé à l'AFP Murad Alyan, membre du comité populaire du camp.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné ce qu'il a décrit comme "un crime d'exécution commis par les forces d'occupation", accusées de "cibler délibérément des civils sans défense".

Une autre femme, Rahaf Fouad Abdoullah Al-Ashqar, 21 ans, a été tuée dans le camp, a indiqué le ministère de la Santé.

Selon une source du comité populaire du camp, elle a été tuée et son père blessé lorsque "les forces israéliennes ont utilisé des explosifs pour ouvrir la porte de leur maison familiale".

"Explosifs" 

Dimanche soir, le ministère de la Santé a fait état d'une troisième victime, Iyas Adli Fakhri al-Akhras, un Palestinien de 20 ans, tué "après avoir été abattu par les forces israéliennes" dans le camp.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle examinait ces allégations.

Elle a indiqué avoir lancé une opération dans le camp de Nour Chams dimanche matin, dans le cadre d'une vaste opération en cours dans les camps voisins de Tulkarem et de Jénine.

"L'équipe de combat de la brigade Ephraïm a commencé les opérations à Nour Chams", a déclaré l'armée dans un communiqué, ajoutant que des soldats avaient "ciblé plusieurs terroristes et arrêté d'autres individus dans la région".

Des images de l'AFP ont montré dimanche matin des bulldozers militaires déblayant un passage devant des bâtiments apparemment vides dans ce camp densément peuplé, qui abrite environ 13.000 personnes.

Au moins 70 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, depuis le début de l'année, selon le ministère palestinien de la Santé.

Les violences y ont explosé depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Au moins 887 Palestiniens y ont été tués en 16 mois par l'armée israélienne ou des colons, selon le ministère de la Santé palestinien.

Dans le même temps, au moins 32 Israéliens, dont des soldats, ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors des opérations militaires israéliennes, selon les chiffres officiels israéliens.


L'Egypte va organiser un sommet d'urgence sur la question palestinienne

Ce "sommet arabe d'urgence" se tiendra alors que l'Egypte a rallié des soutiens régionaux contre le plan du président américain, qui a annoncé vouloir déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie et placer le territoire palestinien sous contrôle des Etats-Unis afin de le reconstruire. (AFP)
Ce "sommet arabe d'urgence" se tiendra alors que l'Egypte a rallié des soutiens régionaux contre le plan du président américain, qui a annoncé vouloir déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie et placer le territoire palestinien sous contrôle des Etats-Unis afin de le reconstruire. (AFP)
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  • Le sommet a été convoqué par l'Egypte, à la demande des Palestiniens, après des consultations "au plus haut niveau avec les pays arabes ces derniers jours"
  • Le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty s'était entretenu vendredi avec ses partenaires de Jordanie, d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis pour adopter une position unie

LE CAIRE: L'Egypte a annoncé dimanche qu'elle organiserait le 27 février un sommet des pays arabes pour discuter "des derniers développements graves" liés à la question palestinienne, après l'annonce par Donald Trump d'un plan visant à placer Gaza sous contrôle américain.

Ce "sommet arabe d'urgence" se tiendra alors que l'Egypte a rallié des soutiens régionaux contre le plan du président américain, qui a annoncé vouloir déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie et placer le territoire palestinien sous contrôle des Etats-Unis afin de le reconstruire.

Le sommet a été convoqué par l'Egypte, à la demande des Palestiniens, après des consultations "au plus haut niveau avec les pays arabes ces derniers jours", afin d'aborder "les derniers développements graves concernant la cause palestinienne", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Ces contacts ont été établis notamment avec Bahreïn, qui préside actuellement la Ligue arabe, a précisé le ministère.

Le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty s'était entretenu vendredi avec ses partenaires de Jordanie, d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis pour adopter une position unie rejetant tout déplacement forcé des Palestiniens.

Un concert de protestations à travers le monde a accueilli la proposition de Donald Trump, en particulier de la part des pays arabes qui ont insisté sur la nécessité d'une solution à deux Etats, israélien et palestinien, pour régler le conflit israélo-palestinien.