Les start-ups algériennes : ambassadrices de l’innovation en Algérie au LEAP 2025

Pavillon de la délégation algérienne au LEAP 2025, Riyad Arabie saoudite (Photo Fournie par  Algeria Venture)
Pavillon de la délégation algérienne au LEAP 2025, Riyad Arabie saoudite (Photo Fournie par Algeria Venture)
Hizia Hassas, représentante de Smart Chiked, une startup spécialisée dans le contrôle, la conception et l'intégration de solutions sur mesure pour le transport et l'analyse des données intelligentes.Riyad Arabie saoudite (Photo Fournie par  Algeria Venture)
Hizia Hassas, représentante de Smart Chiked, une startup spécialisée dans le contrôle, la conception et l'intégration de solutions sur mesure pour le transport et l'analyse des données intelligentes.Riyad Arabie saoudite (Photo Fournie par Algeria Venture)
Sherif Walid, l’ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite en compagnie de Mokran Korich, fondateur de la start-up Sarl Les Need Applications
Sherif Walid, l’ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite en compagnie de Mokran Korich, fondateur de la start-up Sarl Les Need Applications
Sherif Walid, l’ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite en compagnie de Souheil Guessoum, fondateur et directeur général de Smart Drilling Operations. Riyad Arabie saoudite (Photo Fournie par  Algeria Venture)
Sherif Walid, l’ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite en compagnie de Souheil Guessoum, fondateur et directeur général de Smart Drilling Operations. Riyad Arabie saoudite (Photo Fournie par Algeria Venture)
Short Url
Publié le Mardi 11 février 2025

Les start-ups algériennes : ambassadrices de l’innovation en Algérie au LEAP 2025

  • La délégation algérienne participe cette année pour la première fois au LEAP, qui se tient du 9 au 12 février à Riyad, en Arabie saoudite
  • Placée sous le haut patronage du ministère de l’Économie, du Savoir, des Startups et des Petites Entreprises, cette participation reflète l'engagement fort des autorités algériennes à soutenir et promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat

RIYAD : La délégation algérienne participe cette année pour la première fois au LEAP, qui se tient du 9 au 12 février à Riyad, en Arabie saoudite.

Placée sous le haut patronage du ministère de l’Économie, du Savoir, des Startups et des Petites Entreprises, cette participation reflète l'engagement fort des autorités algériennes à soutenir et promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat.

En tant que catalyseur de l'écosystème algérien des startups, Algeria Venture a joué un rôle clé dans cet engagement. Grâce à son programme de soutien, Algeria Venture a permis à plusieurs startups algériennes de se préparer à cet événement international majeur.

Sherif Walid, l’ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite, a rencontré les représentants des startups algériennes, soulignant que cet événement est une opportunité pour l’Algérie de présenter son écosystème entrepreneurial en pleine expansion. Il a aussi affirmé l'importance de cette initiative qui permet de renforcer les liens entre les acteurs de l'innovation algérienne et les marchés internationaux, ouvrant ainsi la voie à de futures collaborations.

La délégation algérienne comprend des startups spécialisées dans l'intelligence artificielle, les villes intelligentes et la recherche pétrolière, notamment Smart Drilling Operations, Qareeb, Smart Chiked, Sarl Less Need Applications, etc.

Hizia Hassas, représentante de Smart Chiked, une startup spécialisée dans le contrôle, la conception et l'intégration de solutions sur mesure pour le transport et l'analyse des données intelligentes, a expliqué à Arab News : « Notre expérience dans les domaines des modes de transport, de la géolocalisation, du service et de la gestion de flotte avancée nous a permis de développer une solution qui facilite les déplacements des citoyens, car nous n'utilisons qu'un seul titre de transport unique et unifié pour accéder aux différents moyens de transport (métro, tramway, bus).

Nous avons expérimenté notre solution au sein de la société SETRAM, gestionnaire de tramways en Algérie. Cette solution a permis de faciliter les déplacements des citoyens, la mobilité et la remontée d'informations et de données pour permettre aux experts des transports d'effectuer une analyse statistique fiable et précise en temps réel.

Elle a permis d’augmente le nombre de recettes via le contrôle et la transmission des données en temps réel. À titre d'exemple, cela peut représenter mensuellement un minimum de 6 millions de dinars, grâce à l'impression du moteur du site Bulletin de régularisation de voyage. »

Qareeb, est une start-up algérienne spécialisée dans le domaine de l'Edge Computing et des solutions IoT en combinant intelligence artificielle de pointe et expertise approfondie des micrologiciels de bas niveau. Son protocole unifié d'Edge Computing garantit une informatique décentralisée transparente, ainsi qu'un contrôle complet sur les appareils de périphérie dans le monde entier.

Qareeb a remporté plusieurs prix pour certains projets en Afrique dans le cadre du concours de Total Energies, et nous avons également reçu le prix de l'Union européenne pour les meilleurs projets agri teck.

Adam Debba, directeur général  de Qareeb a déclaré à Arab News : « Chez Qareeb, nous innovons dans le domaine de l'Edge Computing et des solutions IoT en combinant intelligence artificielle de pointe et expertise approfondie des micrologiciels de bas niveau. Notre protocole unifié d'Edge Computing garantit une informatique décentralisée transparente, ainsi qu'un contrôle complet sur les appareils de périphérie dans le monde entier.

Adam Debba a confié à Arab News : « Nous avons développé notre propre protocole permettant de réaliser de l'intelligence artificielle directement chez le client, évitant ainsi le traitement des données dans des serveurs cloud. Cela permet de fournir des solutions de communication intelligente qui ne nécessitent pas obligatoirement une connexion Internet, offrant davantage d'autonomie.

Notre concept consiste à répondre aux problématiques des clients et à être proches d'eux. La solution, c'est d'être proche du client pour répondre à ses besoins, que ce soit via des caméras, des capteurs. »

Smart Drilling Operations est une startup algérienne, ayant obtenu les labels « Startup algérienne labellisée » et le « Label Projet Innovant ». Leaders de la transformation numérique et de l'optimisation des systèmes

Souheil Guessoum, fondateur et directeur général de Smart Drilling Operations a expliqué à Arab News les deux innovations réalisées dans le domaine pétrolier : « Nous avons une innovation dans le domaine de du forage. Nous installons des capteurs qui permettent de remonter la donnée en temps réel, la donnée peut être la vitesse ou le rating, c'est-à-dire la vitesse de pénétration de l'appareil. Il y a aussi d’autres paramètres.

Tous ces paramètres sont mesurés et fournis sur un tableau de bord en temps réel aux foreurs leur permettant de prendre des décisions par exemple, faut-il accélérer ? Ou faut-il ralentir ?

C'est la première fois que nous faisons cela en Algérie bien que cela existe déjà ailleurs dans le monde. La différence, c'est que nous parvenons aujourd'hui à proposer cela en dinars algériens par des ingénieurs algériens à la Sonatrach.

Notre innovation, c'est que nous avons rajouté une option qui n'existe nulle part ailleurs., c'est que pendant le forage, nous sommes en mesure de transmettre des prédictions à savoir ce qui va arriver si nous forons à cent mètres par exemple.

Cette prédiction permet donc au foreur d'anticiper un obstacle, d'accélérer le travail parce qu'il n'y a pas d'obstacle et de gagner du temps. Le temps d'un forage est extrêmement coûteux, car chaque jour de forage coûte des milliards de dollars. Donc, lorsque nous arrivons à réduire un forage qui dure six mois de quelques jours, on peut de cette façon économiser des dizaines de milliards de dollars. »

Mokran Korich, fondateur de la start-up Sarl Les Need Applications a confié à Arab News : « Je développe une application qui aura pour principe de base la mise en relation entre employeurs et employés. Cette application recensera les personnes qui sont à la recherche d’un travail, des personnes âgées, en situation précaire ou de handicap, prenons l’exemple d’une personne qui cherche un plombier, le demandeur verra le profil et recevra un code, l’employé se rend chez le client, effectue son travail et passera à la banque pour être payé.   

Cette application peut être utilisée par la mairie, les communes, les quartiers et même les. Cette idée m’est venue lorsque j’ai rencontre dans les rues de la capitale, une dame qui vendait des sachets pour arrondir ses fins du mois. De cette façon, ces personnes peuvent trouver des tâches à accomplir, effectuer des tâches ménagères, cuisiner lors d’une fête ou d’un mariage, et d’être rémunérées tout en conservant leur dignité. »

L’Algérie a réalisé des avancées significatives dans l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans divers secteurs d'activité. Le secteur de la santé figure parmi les premiers domaines à avoir adopté l’IA, permettant ainsi d'établir des diagnostics de plus en plus précis. Algérie Télécom a reçu des distinctions pour ses initiatives d’intégration de l’IA dans les services client et la gestion des réseaux. Plusieurs start-ups algériennes ont reçu des prix et des reconnaissances internationales dans le domaine de l’intelligence artificielle. 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
Short Url
  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Short Url
  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Short Url
  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.