Les revenus de l'Arabie saoudite atteignent 336 milliards de dollars en 2024

La hausse des revenus a été principalement alimentée par une augmentation des revenus non pétroliers, qui ont représenté 40% des revenus totaux et ont atteint 502,47 milliards de riyals saoudiens, reflétant une augmentation de 9,78% d'une année sur l'autre. 
La hausse des revenus a été principalement alimentée par une augmentation des revenus non pétroliers, qui ont représenté 40% des revenus totaux et ont atteint 502,47 milliards de riyals saoudiens, reflétant une augmentation de 9,78% d'une année sur l'autre. 
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Publié le Vendredi 14 février 2025

Les revenus de l'Arabie saoudite atteignent 336 milliards de dollars en 2024

  • Bien que le pétrole reste la principale source de revenus, sa part dans le revenu total du gouvernement a diminué
  • La baisse des recettes pétrolières en 2024 a été largement attribuée à l'engagement de l'Arabie saoudite à réduire sa production conformément aux accords de l'Opep+

RIYAD: Les recettes totales du gouvernement saoudien ont atteint 1 260 milliards de riyals saoudiens (336 milliards de dollars; 1 dollar = 0,96 euro) en 2024, marquant une augmentation de 4% par rapport à l'année précédente et dépassant les estimations budgétaires initiales de 7%, selon les dernières données officielles.

Selon le rapport sur la performance du budget publié par le ministère des Finances jeudi, les dépenses totales se sont élevées à 1 370 milliards de riyals saoudiens, reflétant une augmentation annuelle de 6%, tandis que le déficit budgétaire s'est creusé à 115,63 milliards de riyals saoudiens, soit une augmentation de 43% par rapport à 2023, mais conforme aux prévisions.

L'augmentation des revenus a été principalement alimentée par une hausse des revenus non pétroliers, qui ont représenté 40% des revenus totaux et ont atteint 502,47 milliards de riyals saoudiens, reflétant une augmentation de 9,78% d'une année sur l'autre.

Les taxes sur les biens et services ont représenté la plus grande partie des recettes non pétrolières, soit 57,5% du total et une augmentation de 10,03% à partir de 2023.

Les autres sources principales comprennent les recettes non fiscales (121,94 milliards de riyals saoudiens), les autres taxes (35,65 milliards de riyals saoudiens), les impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital (31,57 milliards de riyals saoudiens) et les taxes sur le commerce international et les transactions (24,5 milliards de riyals saoudiens), soit une part de 4,88% en 2024.  

Bien que le pétrole reste la principale source de revenus, sa part dans le revenu total du gouvernement a diminué, passant de 62,24% en 2023 à 60% en 2024, avec des revenus provenant du pétrole brut et des produits pétroliers atteignant 756,62 milliards de riyals saoudiens.  

La baisse des recettes pétrolières en 2024 a été largement attribuée à l'engagement de l'Arabie saoudite à réduire sa production conformément aux accords de l'Opep+ visant à stabiliser les marchés pétroliers mondiaux.   

Malgré cela, le Royaume reste sur une trajectoire budgétaire expansionniste, avec une augmentation des dépenses publiques pour soutenir les initiatives de la Vision 2030.

L'augmentation des dépenses reflète les investissements soutenus dans les infrastructures, la diversification économique et les projets de développement social.

Bien que le déficit budgétaire se soit creusé, il reste dans les limites des attentes et à un niveau gérable par rapport au PIB.

L'Arabie saoudite continue de maintenir une position budgétaire solide, renforcée par une gestion prudente de la dette et des notations de crédit favorables. Le ministère des Finances, en collaboration avec le Centre national de gestion de la dette, suit une stratégie d'emprunt globale qui garantit la viabilité à long terme en diversifiant les sources de financement sur les marchés nationaux et internationaux.

Le gouvernement a également élargi ses canaux de financement en émettant des sukuk et des obligations, en finançant des projets et en établissant des partenariats avec des agences de crédit à l'exportation.

Ces mesures, associées à des réserves financières substantielles, permettent à l'Arabie saoudite de faire face aux fluctuations économiques tout en soutenant les investissements stratégiques.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a réaffirmé l'engagement du gouvernement en faveur des réformes budgétaires, en mettant l'accent sur la diversification économique et l'autonomisation du secteur privé en tant que piliers essentiels de la stabilité financière à long terme.

Malgré les incertitudes économiques mondiales, le Royaume reste bien positionné pour stimuler la croissance économique régionale et mondiale.   

Ventilation des dépenses

Les dépenses publiques totales de l'Arabie saoudite ont augmenté de 6% d'une année sur l'autre, atteignant 1 370 milliards de riyals saoudiens. La rémunération des employés est restée la catégorie de dépenses la plus importante, augmentant de 4% pour atteindre 558,92 milliards de riyals saoudiens.

Les dépenses en biens et services ont suivi, représentant 24% des dépenses totales, soit 311,25 milliards de riyals saoudiens. Les dépenses d'investissement en actifs non financiers, connues sous le nom de Capex, ont représenté 14% des dépenses totales, soit 190,6 milliards de riyals saoudiens.

Au quatrième trimestre 2024, les dépenses publiques ont atteint 360,52 milliards de riyals saoudiens, soit une baisse de 9% par rapport à la même période en 2023.

Malgré l'augmentation du déficit budgétaire, la performance fiscale du Royaume est restée conforme aux attentes, démontrant la résilience de la croissance des revenus non pétroliers et l'engagement continu en faveur de la diversification économique dans le cadre de la Vision 2030.

Au quatrième trimestre 2024, les recettes totales s'élevaient à 302,86 milliards de riyals saoudiens, reflétant une baisse de 15% par rapport à la même période en 2023 en raison de la baisse des recettes pétrolières.

Les revenus pétroliers ont chuté de 31% en glissement annuel, tandis que les revenus des activités non pétrolières ont connu une augmentation notable de 21% au cours de la même période, selon les données du ministère.

Dette publique et gestion fiscale

La dette publique de l'Arabie saoudite a atteint 1 220 milliards de riyals saoudiens à la fin de 2024, soit une augmentation de 16% par rapport à l'année précédente. La dette intérieure représentait 61% du total, tandis que la dette étrangère constituait les 39% restants.

La dette publique a été stratégiquement utilisée pour financer des projets et des initiatives à grande échelle qui sont au cœur de la Vision 2030, tels que le développement des infrastructures, la diversification de l'économie et les investissements dans les secteurs non pétroliers.

La demande soutenue pour la dette saoudienne sur le marché international souligne également les solides notations de crédit et les politiques fiscales du pays qui continuent d'attirer les investisseurs mondiaux.

Cette augmentation de la dette publique est gérée avec prudence par le gouvernement, qui s'est efforcé de veiller à ce que les emprunts soutiennent la croissance sans dépasser les limites budgétaires.

En outre, les autorités saoudiennes ont entrepris des réformes pour s'assurer que les niveaux d'endettement n'affectent pas négativement la santé fiscale du pays et qu'ils soient utilisés pour générer des rendements à long terme grâce à l'infrastructure et à la diversification économique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.