L'armée libanaise se déploie à la frontière; le retrait israélien exclut cinq sites

Un Libanais passe devant un employé municipal qui déblaie les décombres d'une route principale dans le village méridional de Kfar Kila, près de la frontière avec Israël, le 18 février 2025, après le retrait des troupes israéliennes de la région. (AFP)
Un Libanais passe devant un employé municipal qui déblaie les décombres d'une route principale dans le village méridional de Kfar Kila, près de la frontière avec Israël, le 18 février 2025, après le retrait des troupes israéliennes de la région. (AFP)
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Publié le Mercredi 19 février 2025

L'armée libanaise se déploie à la frontière; le retrait israélien exclut cinq sites

  • L'armée libanaise a dégagé les routes et démantelé les barrières érigées par l'armée israélienne, avançant jusqu'à Khirbet Yaroun
  • Un moment capturé sur les réseaux sociaux montre un soldat de l'armée libanaise en train de retirer un drapeau israélien d'un poteau électrique à Mays al-Jabal

BEYROUTH: Le président Joseph Aoun, le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Nawaf Salam ont annoncé mardi que «la présence continue d'Israël sur n'importe quelle parcelle du territoire libanais est considérée comme une occupation, avec toutes les conséquences juridiques que cela implique en vertu de la légitimité internationale».

Ils ont également affirmé «le droit du Liban à utiliser tous les moyens pour garantir le retrait de l'ennemi israélien».

Dans une déclaration commune publiée à l'issue de la réunion de mardi au palais présidentiel, les trois dirigeants ont souligné la nécessité d'un retrait total d'Israël des territoires libanais occupés, conformément aux lois internationales et aux résolutions des Nations unies, en particulier la résolution 1701.

Ils ont ajouté que l'engagement total du Liban à l'égard de cette résolution intervenait «à un moment où la partie israélienne continue de la violer de manière répétée et d'en ignorer les termes».

Ils ont également souligné «le rôle de l'armée libanaise et sa pleine disposition à assumer ses fonctions le long des frontières internationalement reconnues, d'une manière qui préserve la souveraineté nationale, protège le peuple du Liban-Sud et assure sa sécurité et sa stabilité».

Cette prise de position intervient quelques heures après que les forces israéliennes ont achevé leur retrait des derniers villages et villes. Elles ont toutefois maintenu une présence militaire en cinq points clés de la frontière: les collines de Labouneh, à la périphérie de Naqoura, qui surplombent Rosh HaNikra, Shlomi et Nahariyya; le Jabal Blat, entre Marwahin et Ramyah, qui fait face à Shtula et Zar'it; le site de Jal al-Deir et Jabal al-Bat, à la périphérie d'Aitaroun, qui fait face à Avivim, Yiftah et Malikiya; Dawawir, le long de la route Markaba-Hula, qui fait face à Wadi Hunayn et à la colonie de Margaliot; et la colline de Hammamis, qui fait face à Metula.

Une source militaire a déclaré que le maintien de la présence à ces endroits était probablement motivé par des raisons politiques, peut-être un message de réconfort aux résidents des colonies pour les encourager à revenir.

Dans la nuit de lundi à mardi, les forces israéliennes ont continué à se retirer des villages des secteurs central et oriental, tandis que l'armée libanaise a rapidement déployé ses unités dans les zones libérées. À l'aube, les habitants de Yaroun, Maroun al-Ras, Blida, Mays al-Jabal, Houla, Markaba, Adaisseh, Kfar Kila et al-Wazzani se sont rassemblés pour rentrer chez eux.

L'armée libanaise a dégagé les routes et démantelé les barrières érigées par l'armée israélienne, avançant jusqu'à Khirbet Yaroun, son dernier avant-poste militaire le long de la frontière. Un moment capturé sur les réseaux sociaux montre un soldat de l'armée libanaise en train de retirer un drapeau israélien d'un poteau électrique à Mays al-Jabal.

Les forces de la Force intérimaire des Nations unies au Liban ont mené des patrouilles simultanées et ont établi plusieurs points aux côtés de l'armée libanaise.

Les municipalités ont demandé aux habitants d'attendre jusqu'à mercredi avant d'entrer dans leurs villes pour permettre l'inspection «après que l'armée libanaise a terminé le nettoyage des zones des munitions et des obus non explosés».

Certaines personnes ont toutefois escaladé les barrières et les débris restants pour rechercher les corps des combattants du Hezbollah tués au cours des hostilités; rien qu'à Kfar Kila, 30 personnes sont toujours portées disparues.

Les habitants de Maroun al-Ras sont entrés dans la ville à pied en raison des travaux d'excavation et de terrassement qui affectent les routes. Les partisans du Hezbollah ont brandi des images de leurs dirigeants et les drapeaux du parti.

Pendant ce temps, des avions de reconnaissance israéliens ont survolé la ville, tandis qu'un drone militaire a largué une bombe sonore sur un rassemblement de journalistes à Kfarchouba.

À Kfar Kila, deux combattants sont sortis des décombres, ayant survécu alors qu'ils étaient présumés morts depuis plus de trois mois. Leur mort avait été annoncée par le Hezbollah.

Les retrouvailles émouvantes avec leurs familles ont été partagées sur les médias sociaux, et les deux combattants ont été transportés à l'hôpital, où leur état a été qualifié de «stable».

Une déclaration commune de la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et du commandant de la Finul et chef de sa mission, le général de division Aroldo Lazaro, a déclaré: «Tout nouveau retard dans le retrait complet de la Finul contredit nos espoirs de progrès, d'autant plus qu'il constitue une violation continue de la résolution 1701.»

Il a ajouté: «Le sentiment de sécurité au sein des communautés du Liban-Sud, qui sont aux prises avec la destruction à grande échelle de leurs villages et de leurs villes, ainsi que parmi les résidents du nord d'Israël qui ont dû quitter leurs maisons, ne se construira pas du jour au lendemain et ne peut provenir de la poursuite des opérations militaires. Seul un engagement politique soutenu permettra d'aller de l'avant.»

L'ambassade américaine à Beyrouth a lancé un avertissement à ses citoyens, leur conseillant d'éviter la zone autour de Bir Hassan et de l'aéroport de Beyrouth le 23 février en raison des processions funéraires des anciens chefs du Hezbollah, Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine. L'ambassade a également invité les citoyens à redoubler de prudence lors des grands rassemblements et à se tenir au courant des événements par l'intermédiaire des médias locaux.

La direction générale de l'aviation civile de l'aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri a annoncé que tous les vols seraient suspendus ce jour-là de midi à 16 heures.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.

 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com