L'intelligence artificielle doit être utilisée « avec intelligence », selon la rédactrice en chef adjointe d'Arab News

Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d'Arab News, lors du Forum saoudien des médias à Riyad. (Photo AN, par Loai El-Kellawi)
Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d'Arab News, lors du Forum saoudien des médias à Riyad. (Photo AN, par Loai El-Kellawi)
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Publié le Vendredi 21 février 2025

L'intelligence artificielle doit être utilisée « avec intelligence », selon la rédactrice en chef adjointe d'Arab News

  • L'IA « ne remplacera jamais un journaliste humain dans la rédaction d'un article complet étayé par des preuves et des faits », avertit Noor Nugali
  • Noor Nugali a déclaré qu'il est regrettable que certains enfants utilisent l'IA pour rédiger des rédactions ou faire des recherches, et souligne qu'elle ne devrait jamais être utilisée pour remplacer l'intelligence humaine

RIYAD : L'intelligence artificielle doit être appliquée "intelligemment", a averti Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d'Arab News, lors du Forum saoudien des médias qui s'est tenu à Riyad mercredi.

"À notre époque, l'IA doit être utilisée à bon escient - après tout, l'intelligence artificielle doit être appliquée de manière intelligente", a-t-elle déclaré.

"Nous vivons actuellement à l'ère de la révolution de l'IA, où l'intelligence artificielle est utilisée dans tous les domaines, dans toutes les institutions et même dans l'éducation", a-t-elle affirmé. 

Lors d'une session consacrée à la manière dont les nouvelles technologies et l'IA façonnent l'industrie de l'information, Nugali a souligné l'importance d'utiliser l'IA de manière à soutenir et à encourager l'apprentissage humain "plutôt que de s'en remettre à elle pour un simple copier-coller".

« Cela s'applique également aux médias », a-t-elle déclaré. « De nombreuses personnes s'inquiètent de l'utilisation d'outils d'IA tels que ChatGPT ou d'autres programmes pour rédiger des articles ».

Nugali a également souligné que si l'IA pouvait aider en fournissant des informations de fond ou des recherches, "elle ne remplacera jamais un journaliste humain dans la rédaction d'un article entièrement développé, étayé par des preuves et des faits".

Dans le domaine de l'éducation, Nugali regrette que certains enfants utilisent l'IA pour rédiger des rédactions ou faire des recherches, et souligne qu'elle ne devrait jamais être utilisée pour remplacer l'intelligence humaine.

Rashid al-Hamer, rédacteur en chef du principal journal bahreïni, Al-Ayam, et Hatem Abu Nassif, président de l'Autorité de la radio et de la télévision, se sont exprimés aux côtés de Nugali.

Essam Bukhary, PDG de Manga Productions, a ensuite pris la parole lors d'une table ronde consacrée à la création de contenu sous l'égide de l'Arabie saoudite.

« Nous sommes ici pour participer, rivaliser et exceller avec notre contenu et notre culture », a-t-il déclaré, soulignant que les Saoudiens ne sont pas là pour simplement regarder. 

M. Bukhary a ajouté que quelque 2,88 milliards de personnes, soit environ 36% de la population mondiale, regardent des dessins animés.

"Pendant des années, les gens ont pensé que l'Arabie saoudite n'était qu'un simple consommateur (de contenus animés). Mais cela a changé", a-t-il ajouté.

« Nous ne considérons plus les dessins animés comme des produits importés du Japon, mais comme une forme d'art grâce à laquelle nous créons du contenu, partageons notre culture et racontons nos propres histoires au monde entier », a-t-il révélé.

M. Bukhary a signalé que la série animée saoudienne "Future's Folktales" a été diffusée dans le monde arabe, au Japon, en Amérique du Nord, en Europe et en Inde sur huit plateformes réparties sur les cinq continents, recueillant plus de 85 millions de vues en seulement trois mois. Un jeu mobile associé a atteint un demi-million de téléchargements en trois langues.

Il a déclaré que l'Arabie saoudite prenait la tête de la création de contenus animés en produisant des animations, en développant des jeux vidéo et en créant des bandes dessinées qui partagent des histoires saoudiennes avec le monde entier.

Yves Blehaut, directeur du développement commercial pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord chez Media-Participations, et Kazuko Ishikawa, présidente de l'association de production japonaise qui a produit la série "Sally", ont également pris la parole.

La quatrième édition du Forum des médias saoudiens, placée sous le thème « Les médias dans un monde en évolution », réunit 200 intervenants, parmi lesquels des professionnels des médias, des universitaires, des experts et des spécialistes venus des sphères locales et internationales.

Le forum se tiendra du 19 au 21 février et comprendra 80 sessions, dont 40 tables rondes et 40 sessions d'échange de connaissances. Il servira de plateforme internationale pour prévoir et développer l'avenir des médias et explorer les dernières technologies.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com