Un envoyé saoudien préside une conférence mondiale historique sur la condition de la femme

L'ambassadeur et représentant permanent du Royaume d'Arabie saoudite auprès des Nations unies, Abdelaziz Alwasil, au centre, préside la 69e Commission de la condition de la femme. (X/@unwomenchief)
L'ambassadeur et représentant permanent du Royaume d'Arabie saoudite auprès des Nations unies, Abdelaziz Alwasil, au centre, préside la 69e Commission de la condition de la femme. (X/@unwomenchief)
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Publié le Mardi 11 mars 2025

Un envoyé saoudien préside une conférence mondiale historique sur la condition de la femme

  • Abdelaziz Alwasil a averti que les défis mondiaux posaient des risques qui pourraient réduire à néant les progrès significatifs réalisés en matière d'égalité des sexes
  • Il a déclaré que les véritables progrès exigent une «volonté politique inébranlable», un leadership inclusif et des investissements continus

NEW YORK: Le représentant permanent de l'Arabie saoudite auprès des Nations unies, Abdelaziz Alwasil, a exhorté, lundi, les nations à profiter de la conférence cruciale de New York sur la condition de la femme non seulement pour réfléchir aux résultats obtenus à ce jour, mais aussi pour traduire des décennies d'engagements en faveur de l'égalité des sexes en actions concrètes.

Il a averti que les défis mondiaux tels que le changement climatique, les conflits et l'instabilité économique posaient des risques qui pourraient réduire à néant les progrès significatifs réalisés en matière d'égalité des sexes, et a déclaré que les véritables progrès exigent une «volonté politique inébranlable», un leadership inclusif et des investissements continus.

Il a tenu ces propos lors de la session d'ouverture de la 69e Commission de la condition de la femme, qui s'est tenue à New York et qui a souligné la nécessité urgente de faire progresser les efforts pour atteindre la parité hommes-femmes dans le monde entier.

La Commission, créée en 1946, est une plateforme mondiale essentielle pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Elle se réunit chaque année pour examiner et évaluer les progrès accomplis dans la réalisation de ces objectifs et pour formuler des recommandations en vue d'une action future.

La session de cette année marque le 30e anniversaire de la déclaration historique de Pékin de 1995 et de la plate-forme d'action, un cadre novateur adopté par 181 pays lors de la 4e conférence mondiale sur les femmes. La déclaration fixe des objectifs ambitieux pour la promotion des droits des femmes, notamment l'égalité d'accès à l'éducation, aux soins de santé et à la participation économique, ainsi que l'éradication de la violence à l'encontre des femmes et des filles.

M. Alwasil, qui préside la 69e session de la Commission, a déclaré qu'il était important de réfléchir aux réalisations accomplies depuis la déclaration de Pékin, tout en relevant les défis qui subsistent.

«La promesse de Pékin reste plus urgente que jamais», a-t-il ajouté, reconnaissant que malgré les progrès accomplis – notamment l'augmentation du nombre de femmes occupant des postes à responsabilité, l'amélioration de l'accès à l'éducation et l'introduction de cadres juridiques visant à faire progresser l'égalité entre les hommes et les femmes – il reste encore beaucoup à faire.

«Nous devons créer les conditions permettant aux femmes et aux filles de diriger, d'élaborer des politiques et de trouver des solutions», a déclaré M. Alwasil.

Il a insisté sur la nécessité de transformer les engagements en actions concrètes et a souligné l'importance d'une approche fondée sur l'égalité entre les hommes et les femmes dans toutes les politiques et initiatives.

«Profitons de ce moment historique non seulement pour réfléchir à nos réalisations et à nos défis, mais aussi pour raviver notre détermination collective à transformer les engagements en actions concrètes», a-t-il ajouté.

«Cela signifie qu'il faut veiller à ce que l'égalité entre les hommes et les femmes soit au cœur de toutes les politiques, qui doivent être pleinement financées et mises en œuvre. Cela signifie qu'il faut démanteler les barrières structurelles qui continuent d'exclure les femmes et les filles des possibilités de leadership et de l'égalité des droits.»

«Cela signifie que nous devons rendre des comptes, non seulement pour les progrès que nous célébrons, mais aussi pour les lacunes qui persistent.»

L'envoyé saoudien a accordé une partie de son temps de parole à trois femmes remarquables qui ont fait part de leur parcours. Parmi elles, Jenna Riffi, une jeune femme originaire d'Arabie saoudite, a captivé l'auditoire en racontant son parcours personnel de pionnière dans le domaine des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques).

À seulement 16 ans, elle est devenue le plus jeune membre de l'équipe du projet Neom, un projet futuriste visant à développer et à construire une mégapole durable et intelligente en Arabie saoudite. En tant que défenseure de l'autonomisation des femmes, elle a expliqué comment le soutien de sa famille, le plan Vision 2030 du Royaume pour le développement et la diversification du pays et les opportunités internationales lui ont permis de poursuivre une carrière dans les énergies renouvelables et le génie électrique.

«Je suis aujourd'hui la preuve que la détermination, la résilience et un environnement favorable peuvent permettre aux jeunes femmes de réaliser des rêves incroyables», a déclaré Mme Riffi.

Elle a salué l'initiative Vision 2030 en particulier pour avoir donné à des jeunes femmes comme elle la possibilité de franchir des barrières dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes, tels que les sciences et les technologies. Grâce à des programmes éducatifs et à des initiatives de leadership, elle a joué un rôle clé dans la modification de l'image du rôle des femmes dans la société saoudienne, a-t-elle ajouté.

Mme Riffi a également souligné l'importance de continuer à soutenir les femmes et les jeunes filles dans tous les domaines de la vie. «Chaque pas que vous faites construit un pont pour les générations suivantes.»

La commission se réunira pendant deux semaines, au cours desquelles des délégués et des défenseurs du monde entier discuteront d'une série de sujets essentiels, notamment la pauvreté, les possibilités d'emploi, le changement climatique, la violence à l'égard des femmes et l'engagement des jeunes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.