La capacité mondiale des énergies renouvelables a grimpé de 585 GW en 2024, selon l'IRENA

L'énergie solaire et l'énergie éolienne ont connu l'expansion la plus importante en 2024, représentant 96,6 % de tous les ajouts nets d'énergies renouvelables. (Shutterstock)
L'énergie solaire et l'énergie éolienne ont connu l'expansion la plus importante en 2024, représentant 96,6 % de tous les ajouts nets d'énergies renouvelables. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 28 mars 2025

La capacité mondiale des énergies renouvelables a grimpé de 585 GW en 2024, selon l'IRENA

  • La capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables a connu un taux de croissance annuel record de 15,1% en 2024
  • Malgré cette augmentation record, l'IRENA a souligné que la croissance reste inférieure aux 11,2 térawatts nécessaires pour atteindre l'objectif mondial de tripler la capacité installée d'énergie renouvelable d'ici à 2030

RIYAD : La capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables a connu un taux de croissance annuel record de 15,1% en 2024, augmentant de 585 gigawatts, selon une nouvelle analyse.

Dans son dernier rapport, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables a indiqué que cette augmentation porte la capacité totale installée dans le secteur à 4 448 GW.

Malgré cette augmentation record, l'IRENA a souligné que la croissance reste inférieure aux 11,2 térawatts nécessaires pour atteindre l'objectif mondial de tripler la capacité installée d'énergie renouvelable d'ici à 2030.

L'étude indique en outre que la capacité renouvelable mondiale devrait augmenter de 16,6% par an pour atteindre l'objectif fixé pour 2030.

Au début du mois, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déclaré que les sources d'énergie renouvelables représentaient la majeure partie de la croissance de l'offre internationale en 2024 (38%), suivies par le gaz naturel (28%), le charbon (15%), le pétrole (11%) et l'énergie nucléaire (8%).

L'estimation de l'AIE concernant les installations d'énergies renouvelables est également plus élevée que les projections de l'IRENA. L'AIE a déclaré que les nouvelles installations d'énergies renouvelables ont atteint des niveaux record pour la 22e année consécutive, avec environ 700 GW ajoutés à la capacité totale en 2024, dont environ 80% proviennent de l'énergie solaire photovoltaïque.

À propos de cette nouvelle analyse, Francesco La Camera, directeur général de l'IRENA, a expliqué : « Alors qu'il ne reste que six ans pour atteindre l'objectif adopté lors de la COP28, qui consiste à tripler la capacité installée d'énergie renouvelable d'ici à 2030, le monde doit maintenant ajouter plus de 1 120 GW chaque année pour le reste de cette décennie afin de maintenir la trajectoire de 1,5 degré Celsius ».

M. La Camera a également exhorté les gouvernements à profiter du prochain cycle de contributions déterminées au niveau national pour présenter un plan clair de leurs ambitions en matière d'énergies renouvelables.

Il a également appelé la communauté internationale à renforcer les collaborations pour soutenir les ambitions des pays du Sud en matière d'énergies renouvelables.

"La croissance continue des énergies renouvelables dont nous sommes témoins chaque année est la preuve que les énergies renouvelables sont économiquement viables et facilement déployables. Chaque année, elles continuent de battre leurs propres records d'expansion, mais nous sommes également confrontés aux mêmes défis que sont les grandes disparités régionales et le tic-tac de l'horloge alors que l'échéance de 2030 est imminente", a affirmé le directeur général.

"La compétitivité économique et la sécurité énergétique étant de plus en plus des préoccupations mondiales majeures aujourd'hui, l'expansion rapide de la capacité de production d'énergie renouvelable équivaut à exploiter les opportunités commerciales et à répondre à la sécurité énergétique de manière rapide et durable," a-t-il ajouté.

Selon l'IRENA, les énergies solaire et éolienne ont connu l'expansion la plus importante en 2024, représentant 96,6% de tous les ajouts nets d'énergies renouvelables.

Plus des trois quarts de l'expansion de la capacité ont été réalisés par l'énergie solaire, qui a augmenté de 32,2%, atteignant 1 865 GW, suivie par l'énergie éolienne, qui a augmenté de 11,1%.

En 2024, la Chine a ajouté 278 GW de capacité d'énergie solaire, suivie par l'Inde avec 24,5 GW.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a commenté le rapport de l'IRENA en ces termes : "Les énergies renouvelables mettent fin à l'ère des combustibles fossiles. Une croissance record permet de créer des emplois, de réduire les factures d'énergie et d'assainir l'air".

« Les énergies renouvelables renouvellent les économies. Mais le passage à l'énergie propre doit être plus rapide et plus équitable, et tous les pays doivent avoir la possibilité de bénéficier pleinement d'une énergie renouvelable, propre et bon marché », a indiqué M. Guterres. 

Selon l'IRENA, la capacité hydroélectrique atteindra 1 283 GW en 2024, ce qui représente un rebond notable par rapport à 2023, sous l'effet de la croissance en Chine.

La capacité mondiale d'énergie éolienne a atteint 1 133 GW à la fin de l'année dernière, grâce à l'expansion aux États-Unis et en Chine.

L'expansion de la bioénergie a rebondi en 2024, avec une croissance de 4,6 GW de capacité, contre une augmentation de 3 GW en 2023. Cette hausse a été propulsée par la Chine et la France, qui ont ajouté 1,3 GW chacune l'année dernière.

L'énergie géothermique a augmenté de 0,4 GW dans l'ensemble, avec en tête la Nouvelle-Zélande, suivie de l'Indonésie, de la Turquie et des États-Unis.

L'expansion de la capacité de production d'électricité hors réseau, à l'exclusion de l'Eurasie, de l'Europe et de l'Amérique du Nord, a presque triplé, augmentant de 1,7 GW pour atteindre 14,3 GW.

M. La Camera a ajouté que les énergies renouvelables représentent 46% de la capacité électrique installée dans le monde.

"Même si les énergies renouvelables représentent presque la moitié de la capacité totale, de nombreuses questions de planification énergétique doivent encore être abordées pour faire des énergies renouvelables la source la plus importante de production d'électricité, notamment dans le contexte de la flexibilité du réseau et de l'adaptation à l'énergie renouvelable variable", a-t-il noté.

Lors de la cérémonie d'ouverture du sommet annuel de l'ONU sur le climat en novembre, Mukhtar Babayev, président de la COP29, a souligné la vitalité d'un financement accru pour permettre les efforts climatiques et a exhorté les gouvernements, le secteur privé et les institutions financières multilatérales à travailler ensemble pour atteindre les objectifs énoncés dans l'Accord de Paris.

Ce traité, signé en 2015, oblige les signataires à œuvrer pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".