Comment la sylviculture saoudienne soutient la biodiversité et atténue les effets du changement climatique

Les forêts ne couvrent que 1,1 % de la masse continentale de l'Arabie saoudite, mais elles jouent un rôle considérable dans la préservation de la biodiversité, le stockage du carbone et l'amélioration de la sécurité alimentaire. (Capture d'écran de la vidéo du NCVC)
Les forêts ne couvrent que 1,1 % de la masse continentale de l'Arabie saoudite, mais elles jouent un rôle considérable dans la préservation de la biodiversité, le stockage du carbone et l'amélioration de la sécurité alimentaire. (Capture d'écran de la vidéo du NCVC)
Les forêts fournissent de l'oxygène, stockent des tonnes de carbone et contribuent à plus de 80 % de la biodiversité de l'environnement. (Photo NCVC)
Les forêts fournissent de l'oxygène, stockent des tonnes de carbone et contribuent à plus de 80 % de la biodiversité de l'environnement. (Photo NCVC)
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Publié le Samedi 26 avril 2025

Comment la sylviculture saoudienne soutient la biodiversité et atténue les effets du changement climatique

  • Malgré son climat aride, le pays abrite une grande diversité de forêts, des forêts de montagne aux mangroves côtières.
  • Le royaume étend sa couverture végétale en plantant des millions d'arbres et en restaurant les zones dégradées.

RIYAD : Il est facile de penser que l'Arabie saoudite est un pays dominé par des dunes sans fin et des plaines brûlées par le soleil. Mais au-delà des vastes déserts se cache une mosaïque d'écosystèmes d'une richesse inattendue : des forêts qui escaladent les montagnes, ombragent les vallées sinueuses et bordent les côtes de la mer Rouge et du golfe Arabo-Persique.

Bien que les forêts ne couvrent que 1,1 % de la masse continentale du Royaume, elles jouent un rôle considérable dans la préservation de la biodiversité, le stockage du carbone et l'amélioration de la sécurité alimentaire. Leur importance écologique et leur fragilité les ont placées au cœur de la transition écologique de l'Arabie saoudite.  

« La superficie forestière du Royaume d'Arabie saoudite est estimée à 2,7 millions d'hectares, ce qui représente 1,1 % de la superficie du pays », a déclaré à Arab News Najeeb Alsubhi, chef du département des forêts de vallée au Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification.

« Il s'agit notamment de forêts de montagne réparties dans les parties sud et sud-ouest du Royaume, caractérisées par des genévriers, ainsi que par l'atam (olivier sauvage), en plus de groupes d'acacias ».

Les forêts de montagne marquent les hautes lignes de crête de Taif à Jazan, tandis que les forêts de vallée, parsemées de sidr et d'acacias, couvrent la majeure partie de l'intérieur du pays. Le long des côtes, des groupes de mangroves prospèrent dans les zones humides, offrant un habitat essentiel et constituant des défenses côtières naturelles. 

Malgré leur empreinte modeste, ces forêts jouent un rôle central dans les écosystèmes. À l'échelle mondiale, on sait que les forêts contribuent à plus de 80 % à la biodiversité, régulent le climat, limitent la désertification et fournissent des produits essentiels, du miel aux plantes médicinales.

En Arabie saoudite, elles jouent également un rôle de tampon contre l'avancée du désert et les chocs climatiques, un rôle de plus en plus vital alors que le Royaume est confronté à des défis environnementaux. 

Parmi les espèces végétales que l'on trouve dans les forêts des vallées du Royaume, on trouve l'Acacia et le Sidr (photo NCVC).
Parmi les espèces végétales que l'on trouve dans les forêts des vallées du Royaume, on trouve l'Acacia et le Sidr (photo NCVC).

Pour protéger et développer cette richesse naturelle, l'Arabie saoudite a lancé une campagne de conservation et de réhabilitation des forêts, sous l'égide du NCVC. Le centre plante plus de 3,5 millions d'arbres et s'efforce de protéger les espèces indigènes en cartographiant et en restaurant les habitats des arbres pérennes.

Consciente de la menace croissante que représentent les incendies de forêt, l'organisation a également mis en place des systèmes de surveillance des forêts et des incendies, ainsi que des centres de recherche et des initiatives d'éducation du public pour garantir la durabilité des forêts à long terme.

Parmi les initiatives les plus significatives, citons un nouveau projet visant à évaluer la santé et l'évolution du couvert forestier dans cinq régions clés : Al-Bahah, Jazan, Asir, Najran et Taif. 

LE SAVIEZ-VOUS ?

- Les forêts saoudiennes abritent 97 espèces d'arbres et couvrent 2,7 millions d'hectares du territoire du Royaume.  

-  Les forêts saines contribuent à plus de 80 % à la biodiversité présente dans l'environnement naturel.

- Bien que l'Arabie saoudite soit majoritairement désertique, elle possède également des forêts de montagne, des forêts de vallée et des mangroves. 

Cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre du programme d'inventaire forestier national, est le fruit d'une collaboration entre le NCVC et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le projet a pour objectif de soutenir la gestion durable des forêts tout en respectant les obligations internationales en matière de rapports environnementaux liés à la biodiversité, au changement climatique et à l'utilisation des terres.

Les stratégies comprennent la collecte de données, l'identification des principaux sites forestiers et l'utilisation d'outils de précision tels que les hypsomètres numériques pour mesurer la hauteur des arbres et la structure de la forêt. ***

Les stratégies mises en œuvre par le NCVC pour conserver les zones de plantation en Arabie Saoudite comprennent la détermination des points de confinement, la collecte de données et l'utilisation d'un hypsomètre numérique pour mesurer la hauteur des arbres (photo du NCVC).
Les stratégies mises en œuvre par le NCVC pour conserver les zones de plantation en Arabie Saoudite comprennent la détermination des points de confinement, la collecte de données et l'utilisation d'un hypsomètre numérique pour mesurer la hauteur des arbres (photo du NCVC).

Ces efforts reflètent une prise de conscience croissante du rôle vital que jouent les forêts d'Arabie saoudite, non seulement en tant qu'atouts écologiques, mais aussi en tant que symboles de renouveau dans un pays connu depuis longtemps pour ses conditions extrêmes de sécheresse.

Alors que le Royaume poursuit ses objectifs en matière de climat et d'environnement, ces sanctuaires naturels, nichés entre les sommets et les vallées, pourraient bien s'avérer être l'un de ses trésors les plus précieux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat