GAZA: La Défense civile à Gaza a annoncé dimanche la mort de 16 personnes, dont au moins trois enfants, dans plusieurs frappes sur le petit territoire palestinien dévasté par la guerre et soumis par Israël à un blocus total depuis plus de deux mois.
Six personnes ont été tuées dans des frappes aériennes nocturnes dans le gouvernorat de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de ce service de secours. Deux d'entre elles se trouvaient dans une tente à Abassan, et quatre autres, dont deux garçons de cinq et deux ans, dans un appartement d'al-Mawasi.
La Défense civile a ensuite fait état de dix personnes supplémentaires tuées dans une frappe sur une tente d'al-Mawasi, annonçant qu'un enfant et sept femmes étaient morts.
Contactée par l'AFP au sujet de ces frappes, l'armée israélienne n'était pas en mesure de commenter dans l'immédiat. Un porte-parole a expliqué réunir des précisions sur les évènements.
Néanmoins, selon un communiqué militaire publié dimanche matin, l'armée a "frappé plus de 100 cibles terroristes dans toute la bande de Gaza" au cours des deux derniers jours.
Le texte ajoute que des soldats en opération dans le sud du territoire palestinien y ont trouvé "des caches d'armes" et tué "plusieurs terroristes".
L'armée israélienne a repris ses bombardements et son offensive sur la bande de Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre à Gaza, en 2014.
Israël a coupé le 2 mars l'entrée de toute aide humanitaire dans le territoire, accusant le Hamas de la détourner. Israël affirme que ce blocus total est destiné à faire pression sur le mouvement islamiste pour qu'il libère tous les otages qu'il détient.
Depuis lors, l'ONU appelle sans succès Israël à rouvrir le territoire à l'aide humanitaire, vitale pour la population confrontée à une situation humanitaire dramatique, et exposée à la famine selon des responsables onusiens.
La campagne de représailles israéliennes à l'attaque du 7-Octobre a fait au moins 52.535 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.