Trump en Arabie saoudite: un enjeu de paix mondiale, selon la princesse Reema

La princesse Reema bent Bandar a souligné la force de l'alliance américano-saoudienne. (AFP)
La princesse Reema bent Bandar a souligné la force de l'alliance américano-saoudienne. (AFP)
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Publié le Mardi 13 mai 2025

Trump en Arabie saoudite: un enjeu de paix mondiale, selon la princesse Reema

  • Il s’agit d’un partenariat «essentiel» face aux défis mondiaux, affirme l'ambassadrice
  • L'augmentation des investissements saoudo-américains sera un résultat clé du voyage

RIYAD: La visite du président américain Donald Trump en Arabie saoudite cette semaine est essentielle à la stabilité et à la prospérité mondiales, a déclaré l'ambassadrice du Royaume auprès des États-Unis.

La princesse Reema bent Bandar a souligné les relations durables entre l'Arabie saoudite et les États-Unis alors que le président se rend au Royaume mardi – sa première visite d'État au cours de son deuxième mandat à la Maison Blanche.

«C'est un moment crucial pour la paix, la sécurité et la prospérité mondiales», a écrit la princesse Reema dans le Washington Times du 12 mai. «Aujourd'hui, alors que le monde est confronté à de nouveaux défis et conflits, ce partenariat est plus important que jamais.»

La princesse Reema, qui a présenté ses lettres de créance à M. Trump en 2019 lorsqu'elle a pris ses fonctions d'ambassadrice, a déclaré que l'alliance des deux nations n'était «pas seulement de l'histoire; c'est un avenir réimaginé».

Juste avant sa dernière visite, l'Arabie saoudite s'était lancée dans des réformes nationales majeures, dans le cadre de l'initiative Vision 2030, avec des changements économiques, culturels et sociaux de grande ampleur, a déclaré la princesse Reema.

Elle a ajouté que près de huit ans après sa première visite d'État au Royaume, M. Trump «descendrait d'Air Force One pour constater que la Vision devient réalité».

«Alors que nous ouvrons fièrement nos portes à M. Trump et à sa délégation, nous cherchons à mettre en lumière le formidable voyage que notre nation a entrepris et les nouveaux sommets que nos relations avec les États-Unis ont atteints, incluant désormais des secteurs tels que la fabrication, la technologie, la cybersécurité et même l'exploration spatiale.»

Elle a souligné les progrès réalisés par le Royaume, notamment le fait que l'économie non pétrolière contribue désormais à hauteur de 50% au produit intérieur brut réel du pays, «marquant ainsi une étape historique».

En outre, les femmes saoudiennes représentent près de 40% de la main-d'œuvre du pays, «et nombre d'entre elles occupent des postes de direction et jouissent des mêmes droits que les hommes, y compris de l'égalité de rémunération».

«Les jeunes Saoudiens connaissent une renaissance dans les domaines de l'art, du divertissement, du sport et de la science, tout en préservant notre fier héritage culturel. Il s'agit d'une nouvelle Arabie saoudite, ouverte sur le monde, et nous invitons les Américains à y regarder de plus près.»

Mardi, le forum d'investissement américano-saoudien, qui se tiendra à l'hôtel Ritz-Carlton de Riyad, sera l'un des principaux rendez-vous de la journée.

Des chefs d'entreprise tels qu'Elon Musk, Mark Zuckerberg et Larry Fink y participeront.

Les sources d'Arab News révèlent qu'une quinzaine de ministres saoudiens et de hauts fonctionnaires seront présents, ainsi que les PDG de certaines des plus grandes entreprises et des plus grands projets du Royaume, en plus de centaines de chefs d'entreprise des deux pays.

La princesse Reema a déclaré: «L'Arabie saoudite que M. Trump visitera investit des milliards de dollars dans la promotion de nouveaux secteurs économiques tels que le tourisme, l'intelligence artificielle, l'énergie propre, la culture et les sports.»

«C'est une société dynamique où les jeunes sont les pionniers de l'avenir et où les femmes sont à l'avant-garde de la Vision», a déclaré l'ambassadrice.

La princesse Reema a ajouté qu'un partenariat durable commence par la réciprocité, comme l'a souligné le prince héritier Mohammed ben Salmane.

«La promesse du prince héritier d'investir 600 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années promet une prospérité mutuelle qui s'aligne sur nos objectifs de diversification dans le cadre de la Vision 2030 et sur les objectifs de M. Trump en matière de croissance économique.»

Lors du Forum économique mondial de Davos en janvier, M. Trump a laissé entrevoir des ambitions encore plus grandes. Il a déclaré qu'il demanderait au prince héritier de porter l'objectif d'investissement à 1 000 milliards de dollars, le décrivant comme le prolongement naturel d'un partenariat solide et fiable.

Le ministre saoudien de l'Économie, Faisal Alibrahim, a confirmé lors du forum que la promesse de 600 milliards de dollars englobait à la fois les marchés publics et les investissements du secteur privé dans des domaines clés tels que la défense, l'énergie, les infrastructures et la technologie.

En 2017, les deux pays ont signé plusieurs accords d'investissement d'une valeur d'environ 400 milliards de dollars.

Le prince héritier a déclaré en 2018 qu'une partie des «armements sera fabriquée en Arabie saoudite, ce qui créera des emplois en Amérique et en Arabie saoudite, de bons échanges commerciaux, de bons avantages pour les deux pays et une bonne croissance économique. De plus, cela contribuera à notre sécurité».

La princesse Reema a déclaré que la collaboration entre les deux nations était importante pour faire face aux crises mondiales.

Dans un paysage géopolitique de plus en plus instable, le leadership et les alliances sont plus vitaux que jamais, a-t-elle écrit.

«Presque tous les grands défis mondiaux sont relevés de toute urgence grâce à la collaboration et à une alliance solide entre l'Arabie saoudite et les États-Unis.»

«Des conflits en Ukraine et dans la bande de Gaza à la stabilité en Syrie et au Soudan, l'Arabie saoudite joue un rôle essentiel dans la résolution des problèmes les plus urgents de la planète.»

«Le partenariat avec les États-Unis est essentiel pour réussir.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions «positives»

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun, saluant les réactions "positives" à la réunion de mercredi, a annoncé que les discussions reprendraient le 19 décembre afin d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban
  • "Il n'y a pas d'autre option que la négociation", a-t-il ajouté

JBAA: Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

L'armée israélienne, qui a multiplié ses frappes ces dernières semaines, a encore frappé jeudi le sud du Liban après avoir appelé des habitants de plusieurs villages à évacuer.

Les bombardements ont touché quatre localités, où des photographes de l'AFP ont vu de la fumée et des maisons en ruines.

Dans le village de Jbaa, Yassir Madir, responsable local, a assuré qu'il n'y avait "que des civils" dans la zone. "Quant aux dégâts, il n'y a plus une fenêtre à 300 mètres à la ronde. Tout le monde est sous le choc", a-t-il ajouté.