Syrie: Six mois après la chute d’Assad, les défis de la reconstruction

Présenté comme le nouvel « homme fort » de la Syrie, Ahmad al-Chareh contrôle en réalité un territoire restreint, centré autour de l’axe Alep, Hama, Homs et la capitale Damas. (AFP PHOTO / HO / SANA)
Présenté comme le nouvel « homme fort » de la Syrie, Ahmad al-Chareh contrôle en réalité un territoire restreint, centré autour de l’axe Alep, Hama, Homs et la capitale Damas. (AFP PHOTO / HO / SANA)
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Publié le Mercredi 04 juin 2025

Syrie: Six mois après la chute d’Assad, les défis de la reconstruction

  • L'objectif d'Al-Chareh est de stabiliser la Syrie ravagée par quatorze années de guerre civile, restaurer l’unité nationale, relancer une économie exsangue et amorcer une réintégration diplomatique. 
  • Une équation qu’un diplomate français suivant de près le dossier syrien décrit comme étant périlleuse, pour un homme dont l’autorité reste précaire

PARIS: Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad, le 8 décembre dernier, le président syrien de transition Ahmad Al-Chareh a engagé une course contre la montre, en s’appuyant sur une coalition islamiste hétéroclite.

Son objectif est de stabiliser la Syrie ravagée par quatorze années de guerre civile, restaurer l’unité nationale, relancer une économie exsangue et amorcer une réintégration diplomatique. 

Une équation qu’un diplomate français suivant de près le dossier syrien décrit comme étant périlleuse, pour un homme dont l’autorité reste précaire.

Présenté comme le nouvel « homme fort » de la Syrie, Ahmad al-Chareh contrôle en réalité un territoire restreint, centré autour de l’axe Alep, Hama, Homs et la capitale Damas. 

La Syrie demeure un patchwork d’influences, avec l’armée turque au nord, les forces américaines à l’est de l’Euphrate, les bases russes sur la côte Alaouite, tandis qu’Israël occupe désormais le mont Hermon pour surveiller la plaine de Damas.

Ses forces ne dépassent pas 30 000 hommes, dont seule la moitié est considérée comme loyale et disciplinée. 

À l’inverse, les Forces démocratiques syriennes (FDS), les milices de l’Armée nationale syrienne (ANS), les jihadistes résiduels de Daesh, et d’autres groupes régionaux armés conservent une forte emprise sur d’autres zones.

Le pays, estime le diplomate demeure un patchwork d’influences, avec l’armée turque au nord, les forces américaines à l’est de l’Euphrate, les bases russes sur la côte Alaouite, tandis qu’Israël occupe désormais le mont Hermon pour surveiller la plaine de Damas.

Cette fragmentation territoriale, assure-t-il, rend toute centralisation politique extrêmement difficile, d’autant plus que le gouvernement de transition doit composer avec celui d’Idleb, dominé par des factions islamistes radicales, ainsi qu’avec l’administration autonome kurde, qui exige une décentralisation à laquelle Damas s’oppose fermement.

Malgré ces contraintes, Ahmad al-Chareh a entamé un processus de construction institutionnelle, mais la déclaration constitutionnelle de mars dernier, qui lui confère les pleins pouvoirs pour cinq ans sans prévoir d’élections, suscite de vives critiques.

D’autre part, les violences communautaires récentes qui ont provoqué plus de 1 700 morts parmi les Alaouites en mars, et des affrontements sanglants avec les Druzes en avril, ont ébranlé la confiance dans le régime naissant.

Selon le diplomate, Chareh est un nationaliste à la fois inspiré par les deux anciens présidents, égyptien Gamal Abdel Nasser et syrien Hafez al-Assad, et se dit favorable à une gouvernance inclusive.

Son modèle, explique-t-il, est l’Arabie Saoudite, plus que le Qatar ou la Turquie, sachant que cette dernière aura sûrement un rôle à jouer dans la nouvelle Syrie, mais elle est peu populaire dans le pays et n’a pas d’emprise sur le président de transition, estime le diplomate.

Encouragée par Riyad, son principal soutien arabe, qui voit dans la stabilité syrienne un impératif stratégique, Chareh est en quête d’unité, mais le diplomate met en garde contre certains anciens jihadistes de son propre camp qui réclament vengeance. 

Cette ligne dure pourrait faire échouer ses efforts de modération, s’il ne parvient pas à maîtriser son ardeur, mais le diplomate assure qu’il n’y a pas d’alternative à Chareh. En dépit de sa fragilité, il reste le seul à pouvoir faire accepter des concessions à son camp.

Son éviction plongerait à nouveau le pays dans le chaos, estime-t-il.

 

les sanctions contre la Syrie: un état des lieux

La levée des sanctions américaines contre la Syrie par Donald Trump représente un tournant, mais il reste plusieurs obstacles avant que l'économie ne puisse se remettre des années d'isolement et de guerre.

La diplomatie syrienne s'était réjouie mardi de ce "tournant décisif", d'autant que l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.

Le ministre syrien des Finances, Mohammad Yassir Barniyeh, a déclaré mardi à l’agence officielle Sana que cette décision "aidera la Syrie à reconstruire ses institutions, à fournir les services essentiels à la population, et à ouvrir de grandes perspectives d’investissement tout en restaurant la confiance dans l’avenir du pays".

Selon Jihad Yazigi, directeur du site économique en ligne "The Syria Report", "les sanctions américaines étaient les plus contraignantes" parmi toutes les sanctions occidentales.

Leur levée représente donc "un signal politique très fort : cela signifie simplement que tout le monde peut à nouveau collaborer avec la Syrie, que nous repartons de zéro, ce qui est crucial", explique-t-il à l'AFP.

Il ajoute que "l’effet immédiat le plus visible sera la facilitation des transferts d’argent en provenance des pays du Golfe, ainsi que des aides au développement en général".

La majorité des sanctions américaines ont été imposées après le début du conflit en 2011. Elles visaient l’ancien président Bachar al-Assad qui a réprimé dans le sang des manifestations anti-gouvernementales, mais aussi plusieurs membres de sa famille, ainsi que des responsables politiques et économiques.

Des pays arabes et occidentaux se sont engagés à contribuer à la reconstruction lors d’une conférence organisée à Paris en février dernier.

Les pays européens ont commencé par assouplir certaines sanctions, mais ils ont conditionné toute avancée supplémentaire à une évaluation des accomplissements du nouveau pouvoir syrien dans des domaines tels que la lutte contre "le terrorisme", le respect des droits humains et la protection des minorités.

(Avec AFP)

L’un des premiers gestes de Chareh a été de dissoudre les services de sécurité de l’ancien régime, espérant marquer une rupture symbolique avec l’ère Assad. 

Une stabilité relative s’est installée, mais les témoignages d’enlèvements, d’assassinats ciblés et d’arrestations arbitraires se multiplient.

Sur le plan économique, la situation est désastreuse en Syrie.

Le dossier des jihadistes kurdes, détenus avec leurs familles dans le Nord-Est, constitue également un casse-tête, les transferts vers Damas sont impossibles en l’état, et leurs pays d’origine refusent de les rapatrier. 

À cela s’ajoute la menace persistante de Daesh, actif dans les déserts du Sud, qui a juré de faire tomber le nouveau président.

Sur le plan économique, la situation est désastreuse, indique le diplomate.

En treize ans, le PIB est passé de 60 milliards à seulement 6 milliards de dollars, la production agricole a chuté de 60 %, l’industrie de 70 %, et le commerce extérieur est moribond.

Dans ce contexte, la levée partielle des sanctions européennes, et provisoire des sanctions américaines a été chaudement saluée à Damas, surtout que les mesures d’allégement concernent les secteurs bancaire, énergétique (hors hydrocarbures) et les transferts de la diaspora, qui ont représenté jusqu’à 60 % du PIB ces dernières années.

Al-Chareh, indique le diplomate présente son projet économique comme un pont entre Orient et Occident et propose notamment la création d’un corridor Méditerranée-Golfe d’Arabie, considéré séduisant par plusieurs acteurs logistiques, dont la compagnie de transport maritime française CMA-CGM.

Mais la tâche est colossale, concède-t-il avec lucidité, surtout que la reconstruction nécessitera entre 300 et 400 milliards de dollars, or aucune relance sérieuse ne pourra débuter sans un cadre juridique stable, des garanties de sécurité, et surtout une levée complète des sanctions.

Dans les semaines à venir, l’évolution du cadre sécuritaire, la consolidation d’une gouvernance partagée, et les décisions à venir sur les sanctions occidentales détermineront si la Syrie peut enfin sortir du tunnel.


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.