Au cours des 25 prochaines années, le pèlerinage se déroulera durant des saisons plus fraîches

Selon le Centre national de météorologie, la saison du Hadj 1446 marque officiellement la fin du pèlerinage, qui coïncide avec les mois les plus chauds de l'été, une tendance qui ne se reproduira pas avant 25 ans. (Abdulrahman bin Shalhoub)
Selon le Centre national de météorologie, la saison du Hadj 1446 marque officiellement la fin du pèlerinage, qui coïncide avec les mois les plus chauds de l'été, une tendance qui ne se reproduira pas avant 25 ans. (Abdulrahman bin Shalhoub)
Short Url
Publié le Mercredi 11 juin 2025

Au cours des 25 prochaines années, le pèlerinage se déroulera durant des saisons plus fraîches

  • Au cours des deux prochaines décennies, le calendrier lunaire islamique fera progressivement coïncider le Hajj avec des saisons plus fraîches.
  • Le passage aux saisons du printemps et de l'hiver signifie une réduction significative de l'exposition à la chaleur pour les pèlerins, ce qui aura des implications à la fois sanitaires et opérationnelles."

MAKKAH : Cette année, le Hajj restera dans les mémoires non seulement pour sa signification spirituelle, mais aussi pour son tournant climatique. Selon le Centre national de météorologie, la saison 1446 du Hajj marque officiellement la fin du pèlerinage qui coïncide avec les mois d'été les plus chauds, une tendance qui ne se reproduira pas avant 25 ans.

Au cours des deux prochaines décennies, le calendrier lunaire islamique fera progressivement coïncider le Hadj avec des saisons plus fraîches. Huit pèlerinages auront lieu au printemps, suivis de huit autres en hiver. Ensuite, les dates tomberont en automne et se réchaufferont progressivement jusqu'à ce que le Hadj réintègre le cycle estival aux alentours de 2050.

Ce décalage fait partie du cycle lunaire naturel, qui fait reculer le calendrier islamique d'environ 10 à 11 jours chaque année grégorienne. Pour les autorités saoudiennes, les experts en climatologie et les pèlerins, ce changement soulage l'un des aspects les plus difficiles du Hadj : la nécessité d'endurer les températures torrides du désert.

Depuis des décennies, les efforts déployés par le Royaume pour améliorer les infrastructures et développer les services pendant le Hadj ont souvent dû s'accommoder du fardeau de la chaleur extrême. Qu'il s'agisse de fournir des ventilateurs de brumisation et des allées ombragées ou de faire appel à des équipes d'urgence formées à la lutte contre les coups de chaleur, le défi consistant à assurer la sécurité de millions de pèlerins au plus fort de l'été a été au cœur de la planification.

"C'est un moment charnière", a déclaré Hamza Al-Dosari, géographe et chercheur en climatologie basé à Riyad. "Le pèlerinage d'été a toujours comporté des risques supplémentaires : déshydratation, épuisement par la chaleur et pressions logistiques. Le passage aux saisons du printemps et de l'hiver signifie une réduction significative de l'exposition à la chaleur pour les pèlerins, ce qui aura des implications à la fois sanitaires et opérationnelles."

Selon M. Al-Dosari, les années à venir offriront une occasion rare de repenser la manière dont l'expérience du Hadj est gérée. "Les pèlerinages se dérouleront à des températures souvent inférieures de 10 à 15 degrés à celles que nous avons connues ces dernières années. Cela change tout, depuis la charge énergétique sur les systèmes de refroidissement jusqu'à la rapidité avec laquelle les équipes d'intervention d'urgence peuvent travailler. Cela rend également le pèlerinage plus accessible aux personnes âgées et aux personnes souffrant de maladies chroniques.

Il a également noté que ce changement ne supprime pas la nécessité d'une préparation environnementale continue. "Le printemps et l'hiver apportent leurs propres conditions météorologiques : pluie, vent, vagues de froid occasionnelles. La planification ne devient pas plus facile, elle change simplement. Mais il s'agira d'un ajustement bienvenu pour de nombreuses personnes".

Pour des pèlerins comme Sarah Al-Abdulmohsen, qui a effectué le Hadj cette année, la nouvelle que les saisons à venir seront plus fraîches a suscité des émotions mitigées.

"Je suis incroyablement reconnaissante d'avoir pu venir cette année, mais la chaleur était vraiment accablante", a déclaré cette Saoudienne de 32 ans originaire de Dhahran. "À un moment donné, à Mina, j'ai consulté mon téléphone et j'ai vu qu'il faisait 47°C. Vous essayez de vous concentrer sur vos prières, mais votre corps réclame de l'ombre et de l'eau".

Mme Al-Abdulmohsen se dit ravie d'apprendre que les futurs pèlerins accompliront leurs rituels dans des conditions climatiques plus clémentes. "C'est une bonne nouvelle. Cela fera une énorme différence pour les personnes âgées et les familles qui se sont toujours inquiétées des effets de la chaleur sur leurs proches."

Elle ajoute que les conditions intenses n'ont fait que renforcer son admiration pour la logistique du pèlerinage. "Malgré la température, j'ai vu des bénévoles aider les gens en permanence - distribuer de l'eau, vaporiser de la brume rafraîchissante. Mais on ne peut pas nier que les saisons plus fraîches rendent le Hajj plus confortable, même sur le plan émotionnel. Vous aurez plus de clarté d'esprit, plus de présence dans vos prières".

Le ministère du Hadj et de la Omra et l'Autorité générale pour la protection des deux saintes mosquées n'ont pas encore publié de déclaration publique sur la manière dont ce changement saisonnier influencera la planification future, mais les perspectives à long terme sont prometteuses.

"Il pourrait s'agir d'une période historique pour repenser les services aux pèlerins", a déclaré M. Al-Dosari. "Pensez aux transports, à la distribution de nourriture, à la consommation d'énergie - tous ces éléments s'améliorent lorsque le temps est clément. Même l'engagement spirituel peut s'approfondir, car les pèlerins ne lutteront pas contre leurs limites physiques pour accomplir les rituels."

Les températures devant se situer entre 20 et 30 degrés Celsius au cours des prochaines saisons, les planificateurs pourraient également être en mesure de développer l'utilisation des espaces extérieurs et de réduire la dépendance à l'égard des systèmes de refroidissement énergivores, ce qui contribuerait à aligner les services du Hadj sur les objectifs de durabilité plus larges de l'Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030.

Si beaucoup se réjouissent de ce changement, certains pèlerins chevronnés peuvent se sentir nostalgiques. Le Hadj d'été a été la norme pour la plupart des Saoudiens de moins de 40 ans, avec son propre rythme, ses attentes et son sens de l'épreuve. La lutte contre la chaleur fait depuis longtemps partie du récit du voyage, mettant à l'épreuve la foi et l'endurance.

Pourtant, pour beaucoup d'autres, en particulier ceux qui ont retardé le Hajj pour des raisons de santé, ce changement ouvrira enfin la porte. Avec la baisse des températures, les années à venir pourraient être marquées par une augmentation du nombre de pèlerins qui, auparavant, n'étaient pas en mesure d'accomplir les rituels pour des raisons médicales ou liées à l'âge.

Le calendrier lunaire redéfinit le déroulement de l'un des rituels les plus importants de l'Islam, et cette transition pourrait redéfinir l'aspect et la sensation du Hajj pour toute une génération, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan physique et émotionnel. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


L'armée israélienne appelle des habitants à évacuer divers secteurs de la ville de Gaza

L'armée israélienne a sommé jeudi des habitants de la ville de Gaza d'en évacuer divers secteurs, qu'elle a présentés comme des "zones de combat", dans le nord du territoire palestinien dévasté par plus de vingt mois de guerre contre le Hamas. (AFP)
L'armée israélienne a sommé jeudi des habitants de la ville de Gaza d'en évacuer divers secteurs, qu'elle a présentés comme des "zones de combat", dans le nord du territoire palestinien dévasté par plus de vingt mois de guerre contre le Hamas. (AFP)
Short Url
  • L'armée israélienne a sommé jeudi des habitants de la ville de Gaza d'en évacuer divers secteurs, qu'elle a présentés comme des "zones de combat"
  • Les soldats israéliens "opèrent dans la zone où vous vous trouvez, afin d'éliminer les infrastructures terroristes", a déclaré le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, sur Telegram

JERUSALEM: L'armée israélienne a sommé jeudi des habitants de la ville de Gaza d'en évacuer divers secteurs, qu'elle a présentés comme des "zones de combat", dans le nord du territoire palestinien dévasté par plus de vingt mois de guerre contre le Hamas.

Les soldats israéliens "opèrent dans la zone où vous vous trouvez, afin d'éliminer les infrastructures terroristes", a déclaré le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, sur Telegram, affichant une carte qui mentionne en rouge plusieurs quartiers, notamment la vieille ville de Gaza. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement vers les abris connus dans l'ouest de la ville de Gaza", a-t-il ajouté.

 

 


Nucléaire: l'Iran défie les Etats-Unis avant des pourparlers prévus dimanche

Short Url
  • L'enrichissement d'uranium est la principale pierre d'achoppement dans les discussions irano-américaines, menées via une médiation d'Oman et visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des lourdes sanctions imposées à l'Iran
  • L'Iran est le seul Etat non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium au niveau élevé de 60%, selon l'AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%

TEHERAN: L'Iran a annoncé coup sur coup jeudi la prochaine construction d'un nouveau site d'enrichissement et une augmentation "significative" de sa production d'uranium enrichi, exacerbant les tensions sur son programme nucléaire avant des pourparlers avec les Etats-Unis prévus dimanche.

Dans le même temps, des médias américains, dont le New York Times et NBC News, ont rapporté qu'Israël, proche allié des Etats-Unis, semblait préparer une attaque imminente contre l'Iran, son ennemi juré.

Les annonces iraniennes sont intervenues après l'adoption par le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'une résolution condamnant l'Iran pour "non-respect" de ses obligations nucléaires.

L'enrichissement d'uranium est la principale pierre d'achoppement dans les discussions irano-américaines, menées via une médiation d'Oman et visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des lourdes sanctions imposées à l'Iran.

L'Iran est le seul Etat non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium au niveau élevé de 60%, selon l'AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%.

Les Occidentaux et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique. Téhéran dément en défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.

"Les ordres nécessaires ont été donnés par le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) pour lancer un nouveau centre d'enrichissement dans un endroit sécurisé", ont indiqué les Affaires étrangères iraniennes et l'OIEA.

"Nous remplaçons toutes (les) machines de première génération par des machines avancées de sixième génération" à l'usine d'enrichissement de Fordo, au sud de Téhéran, a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'OIEA. Cela signifie selon lui que la production "de matière enrichie augmentera de manière significative".

Plus tard, le chef de l'OIEA, Mohammad Eslami, a jugé "illégale" la résolution de l'AIEA, l'imputant à "l'influence" israélienne.

M. Eslami a souligné que son pays avait respecté ses engagements envers l'AIEA, mais qu'il s'était affranchi de certaines obligations liées à l'accord nucléaire conclu avec les puissances mondiales en 2015, après le retrait unilatéral américain de ce pacte en 2018.

"Ils ne peuvent pas s'attendre à ce que nous les respections sans qu'ils (les pays occidentaux) honorent leurs engagements", a-t-il déclaré à la télévision d'Etat.

Selon lui, l'enrichissement sur le nouveau site débutera "dès l'installation des machines".

L'accord de 2015 fixait la limite de l’enrichissement à 3,67%.

Menaces d'attaques 

Israël a aussitôt appelé la communauté internationale à "une réponse décisive" contre l'Iran, dont les actes constituent selon lui "une menace imminente pour la sécurité et la stabilité"internationales.

L'Etat israélien, qui considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle, a maintes fois menacé d'attaquer les sites nucléaires iraniens.

L'Iran a averti qu'il répondrait à toute frappe israélienne en ciblant les "installations nucléaires secrètes" d'Israël.

Mercredi, il a aussi menacé de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit consécutif à un éventuel échec des négociations avec Washington.

Dans la foulée, un responsable américain a déclaré que les effectifs de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad avaient été réduits pour raisons de sécurité. Et les Etats-Unis ont décidé de restreindre les déplacements en Israël des employés du gouvernement américain et de leurs familles.

A Vienne, la résolution adoptée par l'AIEA appelle l'Iran à "remédier d'urgence au non-respect" des engagements pris en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). En l'état, l'AIEA, une instance onusienne, "n'est pas en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique".

"Mieux sans guerre"

Malgré cette escalade, le chef de la diplomatie omanaise, Badr Albusaidi, a confirmé la tenue dimanche à Mascate du 6e cycle de négociations irano-américaines.

L'Union européenne a appelé l'Iran à "éviter toute mesure qui contribuerait à une escalade". Et la France a dénoncé "la poursuite assumée de l'escalade nucléaire de l'Iran".

Washington et Téhéran, qui n'ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, tentent depuis avril de s'entendre sur un accord après le retrait des Etats-Unis de l'accord de 2015, sous le premier mandat de Donald Trump, et le rétablissement des sanctions américaines.

Dans un podcast du New York Post, enregistré lundi, M. Trump a dit être "beaucoup moins confiant (qu'auparavant) de parvenir à un accord" avec l'Iran.

Le président américain, qui a plusieurs fois menacé de s'en prendre militairement à l'Iran en cas d'échec de la diplomatie, a toutefois dit que "ce serait mieux sans guerre".

Les Etats-Unis exigent que l'Iran renonce totalement à l'enrichissement d'uranium, ce que Téhéran refuse, affirmant en avoir le droit en vertu du TNP dont il est signataire.

L'Iran a indiqué lundi qu'il soumettrait dans les prochains jours sa propre proposition aux Etats-Unis en vue d'un accord sur le nucléaire, après avoir critiqué un plan proposé par les Etats-Unis. On ignore le contenu des deux propositions.

 


Mort d'humanitaires à Gaza: Israël accuse le Hamas d'«instrumentaliser la souffrance»

Israël a accusé jeudi le Hamas d'"instrumentaliser la souffrance à Gaza", après l'annonce par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, de la mort de huit de ses employés tués selon elle par le mouvement islamiste palestinien. (AFP)
Israël a accusé jeudi le Hamas d'"instrumentaliser la souffrance à Gaza", après l'annonce par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, de la mort de huit de ses employés tués selon elle par le mouvement islamiste palestinien. (AFP)
Short Url
  • La distribution de nourriture et de produits de base dans la bande de Gaza, soumise à un blocus par Israël et ravagée par plus de vingt mois de guerre, est devenue de plus en plus difficile et périlleuse dans le territoire palestinien
  • La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a affirmé qu'un bus transportant son personnel vers un site de distribution près de la ville de Khan Younès (sud) avait été "violemment attaqué par le Hamas" vers 22H00

GAZA: Israël a accusé jeudi le Hamas d'"instrumentaliser la souffrance à Gaza", après l'annonce par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, de la mort de huit de ses employés tués selon elle par le mouvement islamiste palestinien.

La distribution de nourriture et de produits de base dans la bande de Gaza, soumise à un blocus par Israël et ravagée par plus de vingt mois de guerre, est devenue de plus en plus difficile et périlleuse dans le territoire palestinien, menacé de famine selon l'ONU.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a affirmé qu'un bus transportant son personnel vers un site de distribution près de la ville de Khan Younès (sud) avait été "violemment attaqué par le Hamas" vers 22H00 (19h00 GMT) mercredi, tuant au moins huit travailleurs humanitaires palestiniens, selon un nouveau bilan.

La Défense civile de Gaza a indiqué pour sa part que 29 personnes avaient été tuées jeudi en attendant de l'aide humanitaire dans l'ensemble du territoire palestinien.

"Le Hamas instrumentalise la souffrance à Gaza: il prive la population de nourriture, prend pour cible ceux qui aident à sauver des vies et abandonne son propre peuple", a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur son compte X.

Contacté par l'AFP après l'accusation de la GHF, le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza a qualifié cette organisation de "machine ignoble" au service de l'armée israélienne, utilisée pour "attirer les civils dans des pièges mortels". Il n'a pas commenté l'accusation de la GHF.

Internet coupé 

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain en guerre, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations en provenance du territoire, notamment les bilans des morts rapportés par la Défense civile ou la GHF.

Cette organisation au financement opaque est déployée depuis fin mai dans le territoire palestinien assiégé par l'armée israélienne depuis l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. L'ONU refuse de travailler avec elle faute de garanties sur sa neutralité.

Dans la bande de Gaza, l'hôpital Al-Awda du camp de Nousseirat (centre) a dit jeudi avoir reçu des dizaines de personnes tuées ou blessées en attendant de l'aide humanitaire.

L'armée israélienne a intensifié le 17 mai son offensive à Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages du 7-Octobre, prendre le contrôle de l'ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.

Jeudi, le ministère palestinien des Télécommunications a affirmé que les réseaux de téléphonie et internet étaient coupés dans l'ensemble de la bande de Gaza, en raison d'une "attaque sur la dernière ligne principale de fibre optique encore en service", qu'il a imputée à Israël.

Expulsés par Israël 

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, fait face à une pression internationale accrue pour mettre fin à la guerre à Gaza et rouvrir les vannes humanitaires au profit des quelque 2,4 millions de Gazaouis.

Douze militants, partis le 1er juin d'Italie à bord du voilier Madleen pour rejoindre la bande de Gaza et "briser le blocus israélien" imposé au territoire palestinien ont été arrêtés après l'arraisonnement du bateau lundi matin par la Marine israélienne à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza.

Jeudi, six d'entre eux parmi lesquels l'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan étaient en route pour l'aéroport Ben Gourion en vue d'être expulsés, et deux autres Français restent en détention en attendant leur expulsion vendredi, a indiqué l'ONG israélienne Adalah, qui les assiste.

Quatre membres du groupe - la Suédoise Greta Thunberg, deux Français et un Espagnol -- ont regagné leur pays plus tôt cette semaine après avoir accepté d'être expulsés par Israël. Tous sont interdits de séjour en Israël pendant 100 ans, selon l'ONG.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 55.207 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l'offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Après le veto américain ayant empêché le Conseil de sécurité de réclamer un cessez-le-feu à Gaza, l'Assemblée générale de l'ONU va discuter jeudi d'un projet de résolution non contraignante exigeant "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza ainsi que la libération des otages.