Syrie: plus de deux millions de personnes sont rentrées chez elles, selon l'ONU

Le siège de l'ambassade d'Iran est photographié dans le quartier occidental de Mazzeh, à Damas, le 18 juin 2025. (AFP)
Le siège de l'ambassade d'Iran est photographié dans le quartier occidental de Mazzeh, à Damas, le 18 juin 2025. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 juin 2025

Syrie: plus de deux millions de personnes sont rentrées chez elles, selon l'ONU

  • Selon l'agence onusienne d'ici à la fin 2025, ce sont jusqu'à 1,5 million de Syriens venant de l'étranger et deux millions de déplacés internes qui pourraient retourner dans leurs foyers
  • Après 14 ans de guerre civile en Syrie et la chute d'Assad en décembre 2024, les premiers mois de cette année ont vu un nombre croissant de Syriens retourner chez eux

BEYROUTH: Plus de deux millions de réfugiés et déplacés internes sont rentrés chez eux en Syrie depuis la chute début décembre de Bachar al-Assad, a indiqué jeudi Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés.

"Plus de deux millions de réfugiés et déplacés syriens sont rentrés chez eux depuis décembre — un signe d’espoir malgré les tensions régionales croissantes", s'est félicité M. Grandi sur X, avant une visite prévue en Syrie.

"Cela prouve que nous avons besoin de solutions politiques, non d’une nouvelle vague d’instabilité et de déplacements", a-t-il ajouté, depuis le Liban, où les autorités pressent pour un retour des réfugiés en Syrie.

Après 14 ans de guerre civile en Syrie et la chute d'Assad en décembre 2024, les premiers mois de cette année ont vu un nombre croissant de Syriens retourner chez eux.

Le HCR a indiqué qu'à la date du 12 juin, plus de 500.000 réfugiés étaient retournés en Syrie depuis la chute d'Assad.

Selon l'agence onusienne d'ici à la fin 2025, ce sont jusqu'à 1,5 million de Syriens venant de l'étranger et deux millions de déplacés internes qui pourraient retourner dans leurs foyers.

Malgré les retours, 13,5 millions de Syriens restent réfugiés en dehors du pays, ou déplacés internes.

Les nouvelles autorités ont hérité d'un pays à l'économie exsangue, aux infrastructures détruites, où la majorité des citoyens vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Elles comptent sur le soutien des pays du Golfe et occidentaux pour lancer la reconstruction, après la levée des sanctions imposées au précédent pouvoir par l'Union européenne et les États-Unis.

L'ONU en estime le coût à plus de 400 milliards de dollars.


Gaza : l'OMS plaide auprès d'Israël d'alléger les procédures d'entrée de l'aide

Un garçon palestinien se tient à côté de la tente détruite d'Al Jazeera à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. (AFP)
Un garçon palestinien se tient à côté de la tente détruite d'Al Jazeera à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • Le responsable de l'OMS pour les territoires palestiniens occupés a dénoncé "des procédures lourdes" et des produits de santé "toujours refusés" à l'entrée dans la bande de Gaza
  • Le cabinet de sécurité israélien a validé le plan d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75% du territoire palestinien

Genève: Israël doit alléger les procédures de contrôle de l'aide humanitaire destinée à Gaza où la situation humanitaire "reste catastrophique", a plaidé mardi l'OMS, qui veut reconstituer des stocks en vue de l'offensive sur Gaza City, annoncée par Benjamin Netanyahu.

Le responsable de l'Organisation mondiale de la santé pour les territoires palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, a dénoncé "des procédures lourdes" et des produits de santé "toujours refusés" à l'entrée dans la bande de Gaza, un sujet de négociation constante avec les autorités israéliennes, a-t-il expliqué lors d'un point de presse.

"Nous voulons approvisionner rapidement les hôpitaux... avec toutes les discussions autour d'une incursion à Gaza, nous voulons nous assurer que les hôpitaux soient au moins un peu approvisionnés", a détaillé le responsable en visioconférence de Jérusalem lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

"Nous ne pouvons actuellement pas le faire, et nous voulons également reconstituer nos propres réserves -- et nous ne pouvons actuellement pas le faire de manière appropriée", a-t-il insisté.

"Nous devons pouvoir acheminer tous les médicaments essentiels et le matériel médical", a ajouté le médecin.

Le cabinet de sécurité israélien a validé le plan d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75% du territoire palestinien, dévasté par 22 mois de guerre.

Les autorités israéliennes, soumises à un barrage de critiques y compris de certains pays alliés sur ce plan, ont promis plus d'aide humanitaire.

"Nous voulons faire constituer des réserves et nous entendons parler de 'davantage de produits humanitaires autorisés à entrer' -- eh bien, ce n'est pas encore le cas, ou cela se passe à un rythme bien trop lent", a déclaré Rik Peeperkorn. Selon lui, 52% des médicaments étaient en rupture de stock dans la bande de Gaza.

Et seulement 50% des hôpitaux et 38% des centres de soins primaires fonctionnent mais seulement partiellement.

Le taux d'occupation des lits a atteint 240% à l'hôpital Al-Chifa et 300% à l'hôpital Al-Ahli, dans le nord de Gaza.

"La situation sanitaire globale reste catastrophique", résume le médecin, selon qui "la faim et la malnutrition continuent de ravager Gaza".

En date du 5 août, 148 personnes étaient mortes des effets de la malnutrition depuis le début de l'année et près de 12.000 enfants de moins de cinq ans à Gaza ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë en juillet. C'est le chiffre mensuel le plus élevé enregistré à ce jour, selon l'OMS.

Ce nombre inclut 2.562 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, dont 40 ont été hospitalisés dans des centres de stabilisation.


Le prince héritier évoque l'État palestinien lors d’un conseil des ministres à Neom

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  • Le cabinet salue le consensus international en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien indépendant

RIYAD : Le prince héritier Mohammed ben Salmane a présidé mardi une séance du cabinet à Neom, informant les ministres de son récent entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie.

Les échanges entre les deux dirigeants ont porté sur les relations bilatérales, les enjeux régionaux et les évolutions en Palestine, a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA.

Le prince héritier a également fait part de son appel avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a exprimé sa reconnaissance pour les efforts du Royaume en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien et de la promotion de cette reconnaissance à l’échelle internationale.

Le ministre de l’information Salman ben Yousef Al‑Dosari a indiqué que le cabinet saluait les annonces faites par l’Australie et la Nouvelle‑Zélande en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine, témoignant d’un consensus mondial croissant autour d’une solution à deux États basée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem‑Est comme capitale.

Le cabinet a également condamné les actions israéliennes à Gaza, les qualifiant d’occupation et accusant les autorités israéliennes de commettre famine, nettoyage ethnique et autres violations. Il a averti que l’incapacité de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l’ONU à mettre fin à ces actes sape le droit international et menace la stabilité mondiale.

Le cabinet a aussi passé en revue la situation en Ukraine, réaffirmant le soutien du Royaume aux efforts diplomatiques visant à résoudre la crise, à la suite d’un appel entre le prince héritier et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le Conseil a en outre salué l’accord de paix récemment annoncé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, exprimant l’espoir d’une stabilité durable dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien et le président ukrainien évoquent les efforts de paix

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a tenu un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour discuter de l'évolution de la crise ukrainienne lundi. (SPA/Capture d'écran)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a tenu un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour discuter de l'évolution de la crise ukrainienne lundi. (SPA/Capture d'écran)
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  • Zelensky a remercié l’Arabie saoudite pour son rôle dans la promotion de la paix

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’est entretenu lundi par téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour discuter des derniers développements liés à la crise en Ukraine, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Le prince Mohammed a réaffirmé le soutien du Royaume aux efforts visant à résoudre le conflit russo-ukrainien et à encourager le dialogue.

De son côté, Zelensky a exprimé sa gratitude pour le rôle de l’Arabie saoudite dans la promotion de la paix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com