Guerre Iran-Israël: une intervention du Hezbollah serait une «très mauvaise décision» 

 L'ambassadeur des États-Unis en Turquie et envoyé spécial pour la Syrie, Thomas Barrack, en visite au Liban. (AFP)
L'ambassadeur des États-Unis en Turquie et envoyé spécial pour la Syrie, Thomas Barrack, en visite au Liban. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 juin 2025

Guerre Iran-Israël: une intervention du Hezbollah serait une «très mauvaise décision» 

  • "Je peux dire au nom du président (Donald) Trump, qui a été très clair à ce sujet (..) que ce serait une très, très, très mauvaise décision"
  • Le Hezbollah ressorti très amoindri de sa dernière guerre contre Israël en 2024, a dénoncé l'attaque israélienne sans précédent contre l'Iran la semaine dernière, sans annoncer son intention de prendre part à la guerre.

BEYROUTH: L'ambassadeur des États-Unis en Turquie et envoyé spécial pour la Syrie, Thomas Barrack, en visite au Liban, a déclaré jeudi depuis Beyrouth qu'une intervention du Hezbollah pro-iranien dans la guerre entre l'Iran et Israël serait une "très mauvaise décision".

"Je peux dire au nom du président (Donald) Trump, qui a été très clair à ce sujet (..) que ce serait une très, très, très mauvaise décision", a déclaré M. Barrack, en réponse à une question d'un journaliste concernant une éventuelle intervention dans la guerre en cours du mouvement chiite libanais.

Le Hezbollah ressorti très amoindri de sa dernière guerre contre Israël en 2024, a dénoncé l'attaque israélienne sans précédent contre l'Iran la semaine dernière, sans annoncer son intention de prendre part à la guerre.

De son côté, le ministère des Affaires étrangères au Liban avait fait état de discussions menées pour "épargner" au Liban de potentielles répercussions.

Lors de sa rencontre avec M. Barrack, le président de la République libanaise Joseph Aoun a déclaré que "des contacts sont en cours pour consacrer le monopole des armes" (par l'Etat), a indiqué la présidence sur X.

" Nous sommes déterminés à apporter notre aide… Nous espérons tous que le chaos se calmera rapidement et que la paix et la prospérité émergeront de cette phase", a ajouté M. Barrack devant les journalistes, après sa rencontre avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah.

Ces déclarations interviennent alors que deux personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi dans le village de Kfar joz, dans le sud du Liban, par des frappes israéliennes selon le ministère de la Santé. Israël affirme avoir visé deux membres du Hezbollah.

Le Hezbollah avait ouvert un front début octobre 2023 en tirant des roquettes à partir du sud du Liban sur le nord d'Israël, disant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l'attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Selon les dispositions du cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël fin novembre, la formation pro-iranienne devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Mais Israël continue de mener quasi-quotidiennement des frappes, affirmant viser le Hezbollah, qui ne riposte pas.

 


Israël poursuit ses opérations à Gaza en dépit des appels à cesser la guerre

Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Malgré l'accord du Hamas pour entamer des négociations sur la libération des otages dans le cadre du plan Trump, l'armée israélienne poursuit son offensive sur Gaza
  • Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, un retrait progressif de l’armée israélienne, la libération des otages et l’instauration d’une autorité de transition sans implication du Hamas

Territoires palestiniens: L'armée israélienne a annoncé samedi son intention de poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d'otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord du Hamas pour libérer les captifs.

Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan proposé par le président américain.

M. Trump a aussitôt appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité".

Mais la Défense civile locale a fait état d'un pilonnage israélien "violent" nocturne ayant fait six morts dans le territoire palestinien affamé et assiégé, où Israël mène une offensive destructrice en riposte à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Les troupes israéliennes mènent toujours des opérations à Gaza-ville, et il est extrêmement dangereux d'y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré pour sa part Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne.

"Les bombardements ont été intenses toute la nuit. J'étais heureuse lorsque Trump a annoncé un cessez-le-feu, mais les avions de combat n'ont pas cessé leurs attaques (...)", a déclaré Jamila al-Sayyed, jointe au téléphone à Gaza-ville.

M. Bassal, dont l'agence opère sous l'autorité du Hamas, a ajouté que 20 maisons avaient été détruites dans les frappes.

L'armée israélienne, qui contrôle environ 75% de la bande de Gaza, veut s'emparer de Gaza-ville qu'elle présente comme le grand bastion du Hamas. Elle y a lancé le 16 septembre une offensive majeure poussant des centaines de milliers de personnes à la fuite.

- "Essentielle" -

"La demande du président Trump de mettre immédiatement fin à la guerre est essentielle pour éviter que les otages ne subissent des atteintes graves et irréversibles", a déclaré le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Après la réponse du Hamas au plan Trump, Israël a dit samedi se préparer "pour la mise en oeuvre immédiate de la première étape du plan pour la libération de tous les otages", sans évoquer l'arrêt de ses bombardements.

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.

Il prévoit également la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump et le déploiement d'une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza".

Dans son communiqué officiel, le Hamas a écrit: "afin de mettre fin à la guerre et d'obtenir le retrait (israélien) complet de Gaza, le mouvement annonce son accord pour libérer tous" les otages vivants et rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens, "selon la formule d'échange proposée par le président Trump".

Il a aussi dit être prêt à des négociations immédiates sur les "détails" des libérations.

- "Toutes les questions" -

Mais le Hamas ne mentionne pas la question de son désarmement et souligne qu'il participera aux discussions sur l'avenir du territoire.

Samedi, un dirigeant du Hamas a déclaré que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre "toutes les questions", après qu'un autre haut responsable du mouvement, Mahmoud Mardawi, a qualifié le plan américain de "vague et ambigu".

Le Hamas a, dans ce contexte, annoncé que l'Egypte allait organiser une conférence réunissant les différentes factions palestiniennes pour décider de l'avenir de la bande de Gaza d'après-guerre, à une date non précisée.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

Israël a juré de détruire le Hamas et refuse tout rôle dans l'après-guerre pour le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans le petit territoire assiégé, qui a fait au moins 66.288 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


Le ministre saoudien de la Santé s’entretient avec le ministre syrien de la Culture

Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
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  • Yassin Saleh, ministre syrien, a visité le centre de commandement et de contrôle de l’hôpital virtuel Seha du ministère de la Santé
  • L’hôpital virtuel a facilité l’accès à des consultations médicales spécialisées pour le ministère syrien de la Santé

​​​​​​RIYAD : Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a reçu jeudi le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh, au siège du ministère à Riyad, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Lors de la rencontre, les deux parties ont discuté des aspects de coopération conjointe en soutien à l’intégration dans les domaines de la culture et de la santé, ainsi que de l’échange d’expertises et d’expériences contribuant à la promotion de la culture sanitaire en Syrie. Cette collaboration reflète les efforts conjoints des deux secteurs au service de l’humanité et de l’amélioration de la qualité de vie.

La visite comprenait une tournée de M. Saleh au centre de commandement et de contrôle ainsi qu’à l’hôpital virtuel Seha, considéré comme le plus grand de son genre au monde dans la prestation de soins à distance grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle.

Au cours de la visite, l’expérience de connectivité numérique entre l’hôpital virtuel et le ministère syrien de la Santé a été présentée. Cette initiative a permis de faciliter l’accès à des consultations médicales spécialisées et de connecter les équipes de santé entre les deux pays, renforçant ainsi l’usage des solutions numériques dans le développement des services de santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas a encore besoin de temps pour étudier le plan de Trump sur Gaza, selon un responsable du mouvement

Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
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  • "Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable
  • Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien

NOUSSEIRAT: Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir.

"Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable.

Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.