L'histoire tragique de Gaza montre l'effritement du droit international, selon Asim Iftikhar Ahmad

Asim Iftikhar Ahmad, représentant permanent du Pakistan auprès des Nations unies, dans une interview accordée à Arab News. (Photo AN)
Asim Iftikhar Ahmad, représentant permanent du Pakistan auprès des Nations unies, dans une interview accordée à Arab News. (Photo AN)
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Publié le Dimanche 20 juillet 2025

L'histoire tragique de Gaza montre l'effritement du droit international, selon Asim Iftikhar Ahmad

  • Alors que le Pakistan assume la présidence tournante du Conseil de sécurité, son représentant permanent dénonce l'incapacité de la communauté internationale à faire pression sur Israël.
  • Il considère la prochaine conférence sur la solution à deux États, dirigée par la France et l'Arabie saoudite, comme "une nouvelle occasion en or... de réaffirmer son soutien à la cause palestinienne".

NEW YORK : Défenseur de longue date de la cause palestinienne, le Pakistan profite de sa présidence du Conseil de sécurité de l'ONU pour aider à recentrer l'attention mondiale sur la crise à Gaza et sur le conflit israélo-palestinien au sens large.

Asim Iftikhar Ahmad, représentant permanent du Pakistan auprès de l'ONU, a exposé la vision de son pays lors d'une vaste interview accordée à Arab News, alors que le pays d'Asie du Sud assume la présidence tournante du Conseil de sécurité.

"C'est une histoire tragique. C'est une histoire tragique. C'est un détricotage du droit international, du droit humanitaire international", a déclaré M. Ahmad, en décriant la catastrophe humanitaire à Gaza et l'incapacité de la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il y mette un terme.

Il a réitéré la position de son pays à l'ONU : "Nous voulons un mouvement clair en direction de l'État palestinien, sur la base du droit à l'autodétermination, sur la base de la légitimité internationale et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Il a également souligné l'importance de la prochaine conférence sur la mise en œuvre de la solution à deux États, qui sera coprésidée par l'Arabie saoudite et la France du 28 au 30 juillet, la qualifiant de "nouvelle occasion en or pour la communauté internationale de se réunir et de réaffirmer son soutien à la cause palestinienne". 

Asim Iftikhar Ahmad, représentant permanent du Pakistan auprès des Nations unies, dans une interview accordée à Arab News. (Photo AN)
Asim Iftikhar Ahmad, représentant permanent du Pakistan auprès des Nations unies, dans une interview accordée à Arab News. (Photo AN)

Le vice-premier ministre et le ministre des affaires étrangères du Pakistan devraient être présents, offrant ainsi le plein soutien politique et diplomatique du pays.

M. Ahmad a indiqué que le Pakistan avait participé activement à huit tables rondes préparatoires portant sur les aspects politiques, sécuritaires, humanitaires et juridiques de la solution à deux États.

"Nous avons décrit comment nous allions soutenir un grand nombre de ces actions", a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la coordination avec l'Arabie saoudite et les autres parties prenantes aux négociations sur le cessez-le-feu, M. Ahmad a indiqué que le Pakistan n'était "pas directement impliqué", mais qu'il restait en contact étroit avec les principales parties prenantes.

"Nous espérons que ce cessez-le-feu sera annoncé le plus tôt possible", a-t-il déclaré.

À la question de savoir si le Pakistan envisagerait de normaliser ses relations avec Israël si un État palestinien était reconnu et si la violence à Gaza cessait, M. Ahmad s'est montré sans équivoque.

"Malheureusement, il n'y a aucune indication du côté israélien sur la possibilité d'aller de l'avant avec la reconnaissance", a-t-il déclaré. "Ce que nous envisageons à ce stade, c'est la création d'un État palestinien dans le cadre de la solution à deux États. 

Vue générale de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le conflit au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, au siège de l'ONU à New York, le 16 juillet 2025. (AFP)
Vue générale de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le conflit au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, au siège de l'ONU à New York, le 16 juillet 2025. (AFP)

Un autre conflit non résolu concerne la région du Cachemire, disputée entre l'Inde et le Pakistan.

En mai, l'Inde a lancé l'opération Sindoor, tirant des missiles sur ce qu'elle affirme être des cibles militantes au Pakistan et dans le Cachemire administré par le Pakistan, en représailles à un attentat meurtrier perpétré le 22 avril à Pahalgam, dans le Cachemire administré par l'Inde, qui a tué 26 civils.

L'Inde, qui a accusé le Pakistan de soutenir le terrorisme dans le Cachemire sous administration indienne, a déclaré que des insurgés basés au Pakistan étaient à l'origine de l'attaque, ce qu'Islamabad dément.

Le Pakistan a répondu aux attaques de l'Inde par des tirs de missiles, de drones et d'artillerie le long de la ligne de contrôle et sur des installations militaires, dans le cadre de ce qu'il a appelé l'opération Bunyan-ul-Marsoos, qui a donné lieu à d'intenses échanges transfrontaliers jusqu'à l'instauration d'un cessez-le-feu le 10 mai.

M. Ahmad a établi un lien entre ces événements et le statut général non résolu de la région.

"Ce conflit récurrent est le résultat d'une agression indienne non provoquée contre le Pakistan, à laquelle ce dernier a dû répondre en vertu de son droit à l'autodéfense, conformément à la Charte des Nations unies", a-t-il déclaré.

Il a salué les efforts de médiation internationale et réitéré la position du Pakistan. "Nous voulons dialoguer avec l'Inde. Nous voulons aborder les questions qui nous opposent, et en particulier la question centrale du Jammu-et-Cachemire".

Il a rappelé la base juridique des revendications du Pakistan. "Cette position découle des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Jammu-et-Cachemire, qui appellent à un plébiscite pour le peuple cachemiri.

Cependant, "ce plébiscite n'a pas eu lieu parce que l'Inde a refusé de s'y conformer".

M. Ahmad a affirmé qu'une paix durable en Asie du Sud était peu probable si cette "question centrale" n'était pas résolue.

S'agissant de la crédibilité du Conseil de sécurité lui-même, M. Ahmad n'a pas mâché ses mots. "C'est très clair : les résolutions existent. Le problème, c'est la mise en œuvre", a-t-il déclaré, citant le Cachemire et la Palestine comme des questions négligées depuis longtemps.

Il s'est référé à l'article 25 de la Charte des Nations unies, qui affirme que toutes les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes, qu'elles relèvent du chapitre VI ou du chapitre VII.

"Il devrait y avoir un examen, une évaluation de la manière dont le Conseil de sécurité a été en mesure de mettre en œuvre un grand nombre de ses résolutions", a-t-il déclaré.

Il a proposé que des envoyés spéciaux ou des représentants du secrétaire général contribuent à faire avancer la mise en œuvre. "Plus que l'adoption de ces résolutions, c'est leur mise en œuvre qui importe", a-t-il déclaré.

M. Ahmad a longuement parlé du rôle de leader que le Pakistan envisage au Conseil de sécurité, notamment de son engagement en faveur du multilatéralisme et de son engagement stratégique auprès des agences de l'ONU.

Au-delà de la paix et de la sécurité, le Pakistan reste activement engagé dans le travail des Nations unies en matière de développement, d'aide humanitaire et d'environnement.

"Le Pakistan, en tant que pays en développement, est confronté à des défis en matière de développement. Nous sommes particulièrement touchés par le changement climatique", a déclaré M. Ahmad, rappelant les inondations dévastatrices qui ont frappé le pays à plusieurs reprises ces dernières années.

Il a souligné le leadership du Pakistan en matière de diplomatie climatique, de réponse aux situations d'urgence et de réduction de la pauvreté grâce à la collaboration avec les agences spécialisées des Nations unies.

"Nous faisons partie des pays qui mènent le discours international sur le développement et le changement climatique", a-t-il déclaré.

Selon M. Ahmad, le Pakistan est actif non seulement à New York, mais aussi dans d'autres centres de l'ONU, notamment à Genève, Rome et Nairobi, contribuant aux droits de l'homme, au développement durable et à la résilience climatique.

Sur des questions allant de la Palestine et du Cachemire à la réforme du Conseil de sécurité, le Pakistan fait pression pour une action fondée sur la Charte des Nations unies et le droit international. Pour M. Ahmad, la présidence de juillet est l'occasion de "remettre l'accent" sur les principes sur lesquels l'ONU a été fondée.

Au cœur de cette approche se trouve un nouvel accent sur le multilatéralisme, une valeur que M. Ahmad qualifie de "pierre angulaire de la politique étrangère pakistanaise".

Dans un monde de plus en plus divisé, il a souligné que "l'attachement à l'ONU, à la charte, au droit international et à la capacité des États membres à travailler ensemble par l'intermédiaire de l'ONU" reste vital.

Le Pakistan, a-t-il dit, vise à faire progresser la paix et la sécurité par une coopération constructive avec tous les États membres, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Conseil.

Reflétant cet objectif, le débat public organisé par le Pakistan la semaine prochaine portera sur "la manière dont nous pouvons mieux utiliser le multilatéralisme et le règlement pacifique des différends pour promouvoir la paix et la sécurité internationales".

L'objectif, a-t-il ajouté, est de "ramener cette discussion au Conseil" et de réaffirmer les outils fournis par la Charte des Nations unies, en particulier le chapitre VI sur le règlement pacifique des différends, le chapitre VIII sur les accords régionaux et le rôle du secrétaire général en matière de diplomatie préventive.

"Nous voulons rassembler et réaffirmer l'engagement du Conseil de sécurité à utiliser réellement ces outils", a déclaré M. Ahmad.

Bien que certains s'attendaient à ce que l'événement phare du Pakistan mette l'accent sur les préoccupations nationales, M. Ahmad a précisé que le débat "n'est pas spécifique à une situation". Il vise plutôt à promouvoir "une approche globale de la prévention des conflits et de la diplomatie préventive" et à "régler pacifiquement les différends".

"Le Pakistan ne croit pas que nous sommes au Conseil de sécurité uniquement pour promouvoir nos propres questions ou programmes. Notre programme est large et fondé sur le droit international", a-t-il déclaré.

M. Ahmad a affirmé qu'une telle approche holistique était essentielle pour résoudre bon nombre des crises actuellement à l'ordre du jour du Conseil, notamment celles de Gaza et du Cachemire. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pape appelle à mettre fin de manière immédiate à la « barbarie » de la guerre à Gaza

Le pape Léon XIV salue la foule après la prière de l'Angélus sur la Piazza della Libertà (place de la Liberté), devant le Palazzo Apostolico (palais apostolique) dans la résidence papale d'été de Castel Gandolfo, à 40 km au sud-est de Rome, le 20 juillet 2025.  (Photo par Alberto PIZZOLI / AFP)
Le pape Léon XIV salue la foule après la prière de l'Angélus sur la Piazza della Libertà (place de la Liberté), devant le Palazzo Apostolico (palais apostolique) dans la résidence papale d'été de Castel Gandolfo, à 40 km au sud-est de Rome, le 20 juillet 2025. (Photo par Alberto PIZZOLI / AFP)
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  • « Je demande une fois de plus la fin immédiate de cette barbarie et une résolution pacifique du conflit »,quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique. a déclaré le pape à la fin de la prière de l'Angélus
  • « Cet acte, malheureusement, s'ajoute aux attaques militaires en cours contre les populations civiles et les lieux de culte de Gaza », a rappelé le pape.

CASTEL GANDOLFO, ITALIE : Le pape a appelé dimanche à mettre fin à la « barbarie » de la guerre à Gaza et à « l'usage aveugle de la force », quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique.

« Je demande une fois de plus la fin immédiate de cette barbarie et une résolution pacifique du conflit », a déclaré le pape à la fin de la prière de l'Angélus, après la mort de trois personnes jeudi dans l'unique église catholique de la bande de Gaza.

« Cet acte, malheureusement, s'ajoute aux attaques militaires en cours contre les populations civiles et les lieux de culte de Gaza », a rappelé le pape.

« J'en appelle à la communauté internationale pour qu'elle respecte les lois humanitaires, l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé des populations », a-t-il ajouté.

Jeudi, le patriarcat latin de Jérusalem a annoncé la mort de trois personnes dans une frappe israélienne sur la seule église catholique de la bande de Gaza, refuge de cette petite communauté depuis le début de la guerre, il y a 21 mois.

Vendredi, le pape a reçu un appel téléphonique du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, auprès duquel il a « réaffirmé l'urgence de protéger les lieux de culte, ainsi que tous les fidèles et toutes les personnes en Palestine et en Israël », selon un communiqué du Vatican.

Le même jour, M. Netanyahu a exprimé ses « profonds regrets » concernant cette frappe, reconnaissant une « erreur » et annonçant qu'Israël allait mener une « enquête sur cet incident ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié d'« inadmissible » le bombardement de cette église « placée sous la protection historique de la France ».


Gaza: la Défense civile fait état de 57 morts après des tirs israéliens sur une foule attendant de l'aide

A boy stands holding an intravenous line for an injured man lying on the floor at Nasser Medical Complex in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on July 20, 2025. (Photo by AFP)
A boy stands holding an intravenous line for an injured man lying on the floor at Nasser Medical Complex in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on July 20, 2025. (Photo by AFP)
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  • 57 personnes avaient été tuées par « des tirs de l'occupation (Israël, NDLR) en direction de personnes attendant l'aide dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza ».
  • Qassem Abou Khater « Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous et les snipers de l'occupation (Israël, NDLR) ouvraient le feu comme s'ils chassaient des animaux sauvages dans une forêt »

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé dimanche que 57 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d'autres blessés par des tirs israéliens près d'un point de distribution d'aide humanitaire, dans le nord du territoire palestinien ravagé par la guerre.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a déclaré à l'AFP que 57 personnes avaient été tuées par « des tirs de l'occupation (Israël, NDLR) en direction de personnes attendant l'aide dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza ».

Sollicitée par l'AFP, l'armée a indiqué qu'elle se renseignait sur les faits rapportés.

« Des milliers de personnes étaient rassemblées, toutes cherchant à obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'est rendu sur les lieux dès qu'il en a entendu parler.

« Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous et les snipers de l'occupation (Israël, NDLR) ouvraient le feu comme s'ils chassaient des animaux sauvages dans une forêt », décrit-il.

Cet homme de 36 ans est originaire de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, et a été déplacé par les combats avec sa famille. Il vit désormais à l'ouest de la ville de Gaza.

Il affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui.

« On se pose la question : est-ce que je dois rentrer avec un blessé pour le sauver ou avec un sac de farine pour sauver ma famille et mes enfants ? Mon Dieu, à quoi en sommes-nous réduits », se lamente-t-il.

De son côté, le Hamas a dénoncé un « massacre ».


Appel israélien à évacuer le centre de la bande de Gaza avant une nouvelle offensive

Dans un message sur X , le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé les habitants et des déplacés palestiniens réfugiés dans la région de Deir al-Balah à évacuer le secteur dans l'immédiat. (AFP)
Dans un message sur X , le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé les habitants et des déplacés palestiniens réfugiés dans la région de Deir al-Balah à évacuer le secteur dans l'immédiat. (AFP)
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  • Israël "étend ses activités" autour de Deir al-Balah, "y compris dans une zone où elle n'avait encore jamais opéré", a-t-il dit. Il a exhorté les civils à "se diriger vers le sud, vers la zone d'al-Mawasi" sur la côte "pour leur sécurité"
  • En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois

GAZA: L'armée israélienne a appelé dimanche la population à évacuer le centre de la bande de Gaza, annonçant une opération contre les combattants du Hamas dans un secteur du territoire palestinien "où elle n'avait encore jamais opéré".

Dans un message sur X , le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé les habitants et des déplacés palestiniens réfugiés dans la région de Deir al-Balah à évacuer le secteur dans l'immédiat.

Israël "étend ses activités" autour de Deir al-Balah, "y compris dans une zone où elle n'avait encore jamais opéré", a-t-il dit. Il a exhorté les civils à "se diriger vers le sud, vers la zone d'al-Mawasi" sur la côte "pour leur sécurité".

En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) avait rapporté en janvier que plus de 80% du territoire palestinien ravagé et affamé par la guerre était couvert par des ordres d'évacuation israéliens toujours en vigueur.

En Israël, les familles des otages retenus à Gaza se sont inquiétés des conséquences de l'expansion de l'offensive, une association de proches appelant les autorités israéliennes à "expliquer de toute urgence aux citoyens et aux familles le plan de combat et comment celui-ci protège les otages".

Sur le terrain, la Défense civile a indiqué dimanche à l'AFP que sept personnes avaient été tuées dans la nuit par de nouvelles attaques israéliennes à Gaza-ville (nord) et dans le sud du territoire palestinien.

L’armée israélienne a dit avoir intensifié ses opérations terrestres à Jabalia (nord), où elle affirme avoir tué "des dizaines de terroristes" et démantelé "des centaines d'"infrastructures terroristes", notamment des tunnels s'étendant sur 2,7 kilomètres à une profondeur de 20 mètres.

Alors qu'Israël et le Hamas poursuivent leurs pourparlers indirects en vue d'une trêve, des centaines de personnes se sont rassemblées samedi soir à Tel-Aviv appelant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump à faire libérer les otages et mettre fin à la guerre.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas ayant déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Dans la bande de Gaza, les représailles israéliennes ont fait au moins 58.765 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.