RIYAD : Le ministère saoudien des Finances et le Centre national de gestion de la dette ont signé un accord désignant la société française Société Générale comme négociant principal pour les instruments de la dette locale du Royaume, selon un communiqué officiel.
La Société Générale rejoindra cinq autres institutions internationales qui opèrent déjà en tant que négociants principaux, à savoir BNP Paribas, Citigroup et Goldman Sachs, ainsi que J.P. Morgan et Standard Chartered Bank.
Dans le cadre des efforts déployés pour approfondir et diversifier le marché national de la dette au titre de la Vision 2030, le ministère des finances et le NDMC ont pris de nouvelles mesures pour renforcer le rôle des institutions internationales et locales dans le soutien à l'émission de sukuk et d'obligations.
"Cet accord s'inscrit dans la stratégie du programme de développement du secteur financier et constitue une étape vers la réalisation des objectifs de Saudi Vision 2030 en renforçant les institutions du secteur financier et en faisant progresser le marché financier", a déclaré la NDMC.
La NDMC a déclaré que l'accord réaffirme son rôle dans l'amélioration de l'accès aux marchés locaux de la dette en diversifiant la base d'investisseurs. Cette approche vise à assurer un accès durable au marché secondaire et à soutenir sa croissance.
"Il convient de noter que les demandes de souscription sur le marché primaire pour les instruments de la dette locale du gouvernement sont soumises à la NDMC par l'intermédiaire des négociants primaires désignés sur une base mensuelle programmée, ces négociants recevant les demandes soumises par les investisseurs", précise le communiqué.
La banque française sera également ajoutée à la liste des 10 institutions locales participant au programme, dont la Saudi National Bank, la Saudi Awwal Bank et la AlJazira Bank, ainsi que la Alinma Bank, la AlRajhi Bank, Albilad Capital, la AlJazira Capital, la AlRajhi Capital, la Derayah Financial Co. et la Saudi Fransi Capital.
Le marché des sukuk du Royaume a connu une croissance significative ces dernières années, soutenue par son rôle stratégique dans les plans de diversification économique de la Vision 2030 du Royaume. Au premier trimestre 2025, les émissions d'obligations d'entreprises et de sukuk ont plus que doublé pour atteindre 37 milliards de dollars, contre 15,5 milliards de dollars au cours de la même période en 2020.
L'Arabie saoudite a représenté plus de 60 % de toutes les émissions de sukuk et d'obligations au sein du Conseil de coopération du Golfe au cours de cette période, selon le Centre financier du Koweït, également connu sous le nom de Markaz.
La NDMC a dépassé le seuil du milliard de dollars avec son émission de sukuk en mai, levant 4,08 milliards de SR (1,08 milliard de dollars), soit une augmentation de 9,09 % par rapport à avril et une augmentation de 54,5 % par rapport aux 2,64 milliards de SR du mois de mars.
En juin, la NDMC a levé 2,355 milliards de SR, ce qui représente une baisse par rapport à mai, mais témoigne des fluctuations mensuelles habituelles en matière de financement.
L'émission de juillet a fortement rebondi pour atteindre 5,02 milliards de SR, soit une augmentation de 113,6 % d'un mois sur l'autre. Cette émission a été divisée en tranches arrivant à échéance en 2029, 2032, 2036 et 2039.
Selon S&P Global, les marchés de la dette intérieure du Royaume devraient continuer à se développer dans le cadre des réformes de la Vision 2030, avec des émissions souveraines et d'entreprises représentant 20,7 % du produit intérieur brut et une dette d'entreprise seule passant de 1,9 % en 2020 à 3,4 % au début de l'année 2025.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com