L'Association palestinienne de football annonce la mort du joueur Suleiman Al-Obeid

Short Url
Publié le Vendredi 08 août 2025

L'Association palestinienne de football annonce la mort du joueur Suleiman Al-Obeid

  • Surnommé "La gazelle", "La perle noire" ou encore "Le Pelé du football palestinien", il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati
  • Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux

JERUSALEM: L'association palestinienne de football a annoncé la mort de l'ancienne star du football palestinien Suleiman Al-Obeid, à la suite de tirs israéliens lors d'une distribution d'aide dans le sud de la bande de Gaza mercredi.

Le joueur, originaire de la ville de Gaza, était âgé de 41 ans, marié et père de cinq enfants, selon la même source.

"L'ancien joueur national et star du Khadamat Al-Shati, Suleiman Al-Obeid, a été tué à la suite de tirs par l'occupation israélienne ayant visé des personnes qui attendaient de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza mercredi", a indiqué l'association sur son site.

Surnommé "La gazelle", "La perle noire" ou encore "Le Pelé du football palestinien", il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati.

Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux.

Avec plus de 100 buts marqués au cours de sa longue carrière, il était considéré comme une star du football palestinien.

Selon l'association, sa mort porte à 321 le nombre de membres de l'association de football - dont des joueurs, entraîneurs, arbitres, administrateurs et membres du conseil d'administration - dans la guerre déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Les représailles israéliennes ont déjà fait 61.258 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.


Israël se dote d'un plan pour «prendre le contrôle» de la ville de Gaza

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
Short Url
  • Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat"
  • Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benjamin Netanyahu pour "vaincre" le Hamas et "prendre le contrôle" de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire.

Plus tôt, jeudi, le Premier ministre israélien avait annoncé sur Fox News qu'Israël avait "l'intention" de prendre le contrôle de l'enclave mais "pas (de) la gouverner" ou de la "garder".

Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat", indique un communiqué des bureaux du Premier ministre.

"Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité - a adopté cinq principes pour conclure la guerre: le désarmement du Hamas; le retour de tous les otages - vivants et morts -; la démilitarisation de la bande de Gaza; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne", ajoute le texte.

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire.

"Pas une promenade de santé" 

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a dénoncé vendredi matin sur X la décision du cabinet, la qualifiant de "catastrophe qui va entraîner beaucoup d'autres catastrophes".

Il a estimé que ce plan allait amener "la mort des otages, celle de nombreux soldats, coûter des dizaines de milliards aux contribuables israéliens et (provoquer) une faillite diplomatique".

"Les plans de Netanyahu (...) confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste", a affirmé jeudi le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts.

Dénonçant "un revirement flagrant du processus de négociation (...) malgré la proximité d'un accord final", le mouvement islamiste assure que "toute escalade (...) ne sera pas une promenade de santé et aura un coût élevé et douloureux" pour Israël.

La presse israélienne annonçait depuis plusieurs jours un plan visant "à conquérir l'ensemble de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza et les camps de réfugiés" situés dans le centre du territoire, une opération de plusieurs mois qui nécessitera une mobilisation massive de réservistes.

Alors que la presse s'est fait aussi l'écho des réserves du chef d'état-major, voire de son opposition à ce plan, l'intéressé s'est pour la première fois exprimé publiquement jeudi: "Nous continuerons d'exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a commenté le lieutenant-général Eyal Zamir. Et de mettre en garde: "Nous ne limiterons plus notre réponse. Nous éliminerons les menaces à leur stade précoce".

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 86,3% du territoire est militarisé par Israël et soumis à des ordres d'évacuation. Les zones non occupées sont aussi les plus peuplées: les villes de Khan Younès et Gaza, les camps de réfugiés de Deir-el-Balah, dans le centre du territoire.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien depuis Gaza, le petit territoire palestinien est menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU, et dépend totalement de l'aide humanitaire, distribuée en quantités largement insuffisantes d'après les humanitaires.

Quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent au quotidien sous les bombes dans ce territoire qui longe la Méditerranée. Les représailles israéliennes y ont déjà fait 61.258 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies israéliennes, démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral décidé par le Premier ministre d'alors, Ariel Sharon.

99 morts de faim 

L'opinion israélienne s'alarme toujours plus du sort des otages encore retenus à Gaza. La diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, ont suscité colère et émotion en Israël, mais aussi à l'étranger.

Pendant ce temps, le Premier ministre Netanyahu fait face à un nouveau front intérieur: les juifs orthodoxes ont appelé à la mobilisation contre l'obligation de la conscription militaire, à laquelle la plupart échappent pour le moment, et que l'Etat entend leur imposer. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté jeudi à Jérusalem.

A Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins 35 personnes tuées par des frappes ou des tirs israéliens.

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé que 99 personnes, dont 29 enfants de moins de cinq ans, étaient mortes de malnutrition depuis le début de l'année, "des chiffres probablement sous-estimés", a souligné le directeur général de l'agence, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

 


Liban: cinq morts et dix blessés dans une frappe israélienne

"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah. (AFP)
"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah. (AFP)
Short Url
  • Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé
  • "La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés"

BEYROUTH: Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, la dernière attaque en date en dépit d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah soutenu par l'Iran.

"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah.

 

 


Netanyahou cherche à obtenir l'autorisation de prendre le contrôle de la bande de Gaza en dépit du refus de l'armée

Le chef de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié une déclaration très claire avant la réunion du cabinet, promettant de continuer à exprimer la position de l'armée "sans crainte". (AFP)
Le chef de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié une déclaration très claire avant la réunion du cabinet, promettant de continuer à exprimer la position de l'armée "sans crainte". (AFP)
Short Url
  • L'offensive israélienne prévue pourrait déplacer jusqu'à un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois
  • Les médias israéliens ont fait état de désaccords entre M. Zamir et les membres du cabinet sur la faisabilité du plan

DUBAI : Israël devrait demander l'approbation du cabinet de sécurité jeudi soir pour un nouveau plan militaire en plusieurs phases visant à prendre le contrôle total de la bande de Gaza, ce qui pourrait entraîner le déplacement de près d'un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois, selon les médias israéliens.

Le plan, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencerait par une offensive militaire sur la ville de Gaza et les camps de réfugiés centraux, poussant une grande partie de la population vers le sud en direction de la zone humanitaire désignée de Mawasi, selon un rapport du Times of Israel.

L'objectif est de démanteler les derniers bastions du Hamas et de faire pression sur le groupe pour qu'il libère les quelque 50 otages encore détenus à Gaza, dont une vingtaine seraient encore en vie.

Cette proposition intervient alors que des frictions internes ont été signalées aux plus hauts niveaux de la direction israélienne.

Le chef de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié une déclaration très claire avant la réunion du cabinet, promettant de continuer à exprimer la position de l'armée "sans crainte". Les médias israéliens ont fait état de désaccords entre Zamir et les membres du cabinet sur la faisabilité du plan et les risques qu'il fait courir aux otages.

"Nous continuerons à exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a déclaré M. Zamir jeudi, selon un communiqué de l'armée. "Nous ne traitons pas de théorie, nous traitons de questions de vie et de mort, de la défense de l'État.

Le ministre de la défense, Israël Katz, s'est également exprimé, déclarant que si l'armée a le droit d'exprimer son point de vue, elle doit en fin de compte mettre en œuvre la politique du gouvernement. "L'armée doit respecter les décisions prises par le gouvernement", a déclaré M. Katz sur les réseaux sociaux mercredi, à la suite d'informations faisant état de l'opposition de M. Zamir.

Pendant ce temps, les agences humanitaires mettent en garde contre l'aggravation de la crise à Gaza. Un observateur mondial de la faim a décrit la situation comme un "scénario de famine", la famine se propageant, les enfants de moins de cinq ans mourant de causes liées à la faim et l'accès humanitaire étant toujours sévèrement restreint.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a signalé cette semaine que la consommation alimentaire à Gaza avait atteint son niveau le plus bas depuis le début de la guerre. Au début du mois d'août, 81 % des ménages avaient une consommation alimentaire insuffisante, soit plus du double des 33 % enregistrés en avril.

Un fonctionnaire de l'Union européenne a déclaré à Reuters que des progrès limités avaient été réalisés, notamment en ce qui concerne l'augmentation des livraisons de carburant, la réouverture des routes et la réparation des infrastructures. Toutefois, il a averti que l'absence de conditions de sécurité sur le terrain continue d'entraver gravement la distribution de l'aide à grande échelle.

(Avec AFP)