Le Houthis classés «organisation terroriste»: «un pas vers la paix au Yémen»

Le parlement yéménite: «La milice houthie a détruit l’homme comme la terre au Yémen. Elle constitue une réelle menace à la paix et la sécurité dans le monde» (Photo, AFP/Archives).
Le parlement yéménite: «La milice houthie a détruit l’homme comme la terre au Yémen. Elle constitue une réelle menace à la paix et la sécurité dans le monde» (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Mercredi 13 janvier 2021

Le Houthis classés «organisation terroriste»: «un pas vers la paix au Yémen»

  • Le gouvernement yéménite affirme que les crimes des Houthis et leur continuelle violation des droits de l'homme ne sont pas sans rappeler d'autres organisations terroristes, à savoir Daech et Al-Qaïda
  • «Depuis 2014, les Houthis pillent l'aide humanitaire et l'utilisent pour soutenir leurs efforts de guerre, tout en refusant d'appliquer les moindres principes humanitaires. La décision les forcera arrêter ces pratiques»

AL-MUKALLA: La décision des États-Unis de désigner les Houthis, soutenus par l’Iran, comme une organisation terroriste est certainement un pas vers la paix au Yémen, estiment des responsables gouvernementaux et des analystes.

Cette classification de la milice, qui doit entrer en vigueur la veille du départ de l’administration du président américain Donald Trump, va sans doute freiner les violations houthies des droits de l’homme commis et modérer l’opposition du groupe aux efforts de paix. Elle assène aussi un coup aux sources financières qui alimentent la guerre dans le pays, expliquent-ils.

Mais des critiques notent parallèlement que cette décision pourrait aggraver la crise humanitaire, intensifier la violence, et renforcer les liens de la milice avec l'Iran.

Le parlement du Yémen exhorte pour sa part les législateurs américains à ratifier la décision afin de punir les Houthis pour leurs crimes contre le peuple. La chambre est persuadée de surcroit que cette décision forcerait certainement les Houthis à enfin respecter les termes des accords de paix précédents, ainsi que les efforts de paix actuels, révèle l'agence de presse officielle SABA.

«La milice houthie a détruit l’homme comme la terre au Yémen. Elle constitue une réelle menace à la paix et la sécurité dans le monde», affirme le parlement dans un communiqué.

Ahmed Obeid ben Daghr, ancien premier ministre du Yémen et principal conseiller du président, voit dans la désignation américaine une «description précise et réaliste» du groupe Houthi. Il ajoute que cette mesure rapproche le gouvernement yéménite et de la coalition arabe de la reprise des institutions officielle usurpées des Houthis.

Dans un tweet, Daghr a déclaré: «Avec une telle décision historique, les Américains ont clairement exprimé leur désir de parvenir à la paix, la souveraineté et l'unité au Yémen, et de sauver définitivement le pays de l'ingérence iranienne».

Malgré un ressac considérable émanant des travailleurs humanitaires ainsi que de nombreux experts yéménites, le gouvernement du Yémen internationalement reconnu a intensifié ses efforts diplomatiques pour que la milice houthie soit désignée organisation terroriste à la suite de l’attaque au missile du mois dernier contre l’aéroport d’Aden. L’attaque a tué et blessé plus de 130 personnes.

Le gouvernement yéménite affirme que les crimes des Houthis et leur continuelle violation des droits de l'homme ne sont pas sans rappeler d'autres organisations terroristes, à savoir Daech et Al-Qaïda.

D’autres analystes ont souligné par contre que la décision américaine pourrait aggraver la crise humanitaire au Yémen, la pire au monde, en limitant les mouvements des organisations caritatives internationales qui offrent une aide vitale à des millions de Yéménites affamés. Elle pourrait également pousser les Houthis à intensifier leurs opérations militaires dans tout le pays.

Ahmed Awad bin Moubarak, ministre des Affaires étrangères du Yémen, s’est voulu rassurant, et expliqué à Arab News que la décision n’aurait aucun impact sur les livraisons humanitaires à l’intérieur des zones contrôlées par les Houthis, car elle exclut les travailleurs humanitaires qui œuvrent auprès de la milice.

«Jamais nous ne pourrions tolérer que notre peuple dans les zones contrôlées par les milices en paie le prix. La décision comprend des exceptions qui permettent aux organisations humanitaires de maintenir leurs activités habituelles», a affirmé le ministre.

 Les responsables yéménites dans le secteur humanitaire ont aussi applaudi la décision américaine. Ils ont de plus accusé les Houthis d’aggraver la situation en bloquant la distribution des aides vitales dans les zones sous leur contrôle.

De par son expérience avec les Houthis, le président du haut comité de l’aide humanitaire au Yémen ancien ministre yéménite de l'Administration locale et, Abdel Raqeeb Fateh, assure que la désignation aurait des effets positifs sur la distribution de cette aide humanitaire précieuse car elle mettrait fin au pillage des produits essentiels.

«Depuis 2014, les Houthis pillent l'aide humanitaire et l'utilisent pour soutenir leurs efforts de guerre, tout en refusant d'appliquer les moindres principes humanitaires. La décision les forcera arrêter ces pratiques», a ajouté Fateh dans un tweet.

Abdu Abdullah Majili, un porte-parole de l'armée, confie à Arab News que les troupes sont prêtes à affronter toute action militaire des Houthis en réponse à l'annonce américaine. «L'armée nationale est prête à infliger une défaite cuisante à la milice. Les Houthis ont commis des crimes odieux contre les Yéménites depuis le 21 septembre 2014».

Les experts militaires et politiques yéménites notent que les actions agressives des Houthis ne feraient que consolider les motifs de la classification de cette milice comme une organisation terroriste et inciteraient nécessairement d’autres pays à soutenir la décision américaine.

«Les Houthis n'ont pas d'autre choix que de se rallier aux efforts de paix. Ils sont responsables de l’écroulement du plus grand processus politique au Yémen, soutenu par tous les pays du monde», a déclaré à Arab News, Najeeb Ghallab, sous-secrétaire au ministère de l'Information du Yémen et analyste politique, faisant référence au coup d'État des Houthis.

Nadwa Dawsari, une experte du conflit yéménite, estime que seule une opération militaire mettrait fin à la menace Houthi et inciterait le groupe à accepter des initiatives de paix.

Dans un tweet, elle dit que: «Ni les négociations politiques avec les Houthis, ni leur classification comme une organisation terroriste peuvent à elles seules contrôler leur menace et celle de l’Iran. Seule une action militaire bien planifiée au sol les affaiblira et neutralisera leur menace et rapprochera ainsi le Yémen de la paix».

La nouvelle de la désignation a eu un impact négatif sur les marchés des changes du pays, entraînant à nouveau la chute de la monnaie locale. Des bureaux de change locaux ont déclaré à Arab News que le riyal yéménite s’échangeait à 780 contre le dollar mardi, contre 715 dimanche. Le riyal a retrouvé 20% de sa valeur le mois dernier suite à la formation d'un nouveau gouvernement et son retour à Aden dans le cadre de l'Accord de Riyad.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: l'armée israélienne dit avoir tué un Palestinien qui lançait un engin explosif

L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens. (AFP)
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  • "Au cours d’une opération (...) dans la région de Naplouse, un terroriste a lancé un engin explosif en direction des forces. Les forces ont riposté par des tirs et ont neutralisé le terroriste"
  • Le  ministère de la Santé palestinien a pour sa part annoncé que dans la nuit, "Hassan Ahmed Jamil Moussa (19 ans) a(vait) été tué par les tirs des forces d'occupation [Israël, NDLR] dans le camp d’Al-Askar", situé à l'est de Naplouse

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens.

"Au cours d’une opération (...) dans la région de Naplouse, un terroriste a lancé un engin explosif en direction des forces. Les forces ont riposté par des tirs et ont neutralisé le terroriste", a indique un communiqué de l'armée israélienne.

Le  ministère de la Santé palestinien a pour sa part annoncé que dans la nuit, "Hassan Ahmed Jamil Moussa (19 ans) a(vait) été tué par les tirs des forces d'occupation [Israël, NDLR] dans le camp d’Al-Askar", situé à l'est de Naplouse.

Le jeune homme a été touché "par les balles des forces d'occupation lors de l'invasion du camp vers minuit la nuit dernière", a déclaré Majed Abu Kishk, le président du comité des services de ce camp de réfugiés.

"Il a été détenu par les forces d’occupation et, lorsqu’il a été remis aux services d'ambulance palestiniens, il était déjà décédé", a-t-il ajouté.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël. Elles n'ont pas cessé, loin de là, avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

Au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


La FINUL affirme avoir essuyé des tirs israéliens dans le sud du Liban

Une photographie prise depuis Israël montre une tour de guet de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) du côté libanais de la frontière séparant le nord d'Israël du sud du Liban, le 16 novembre 2025. (AFP)
Une photographie prise depuis Israël montre une tour de guet de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) du côté libanais de la frontière séparant le nord d'Israël du sud du Liban, le 16 novembre 2025. (AFP)
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  • Une source officielle établit un lien entre les tirs et la révélation par la FINUL de la construction par Israël d'un mur à l'intérieur du territoire libanais
  • L'armée libanaise a déclaré dans un communiqué que les violations israéliennes de sa souveraineté provoquaient l'instabilité dans le pays et empêchaient ses propres forces de se déployer dans le sud

BEYROUTH: La force de maintien de la paix de l'ONU au Liban a réitéré son appel à l'armée israélienne pour qu'elle cesse tout acte d'agression ou d'attaque contre ou à proximité de ses soldats.

Ces forces travaillent pour soutenir les efforts de restauration de la stabilité, un objectif qu'Israël et le Liban prétendent poursuivre, a déclaré la force de maintien de la paix.

Cet appel a été lancé après que les forces israéliennes ont tiré dimanche sur des soldats de la FINUL près d'une position occupée par Israël en territoire libanais.

La FINUL a qualifié l'incident de "grave violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies".

FAIT RAPIDE
L'armée libanaise a déclaré dans un communiqué que les violations israéliennes de sa souveraineté provoquaient l'instabilité dans le pays et empêchaient ses propres forces de se déployer dans le sud.

La FINUL a confirmé dans un communiqué qu'un char Merkava de l'armée israélienne "a tiré à la mitrailleuse lourde sur des soldats de la paix de la FINUL qui se trouvaient à environ 5 mètres d'une position établie par Israël à l'intérieur du territoire libanais. Les soldats étaient à pied et ont dû se mettre à l'abri dans la zone".

La FINUL a indiqué que "par ses canaux de communication, les soldats de la paix ont demandé à l'armée israélienne de cesser le feu. Ils ont pu partir en toute sécurité après 30 minutes, lorsque le char Merkava s'est retiré vers une position tenue par l'armée israélienne. Heureusement, personne n'a été blessé".

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichai Adraee, a déclaré sur son compte X que deux individus suspects avaient été observés près de Hamamis, dans le sud du Liban.

Il a ajouté que les forces israéliennes avaient procédé à des tirs de sommation pour les dissuader, et que les individus avaient quitté la zone sans être blessés.

Après avoir examiné l'incident, Adraee a déclaré qu'il était clair que les deux individus étaient des soldats de la FINUL qui effectuaient une patrouille dans la région.

Ils ont été identifiés comme suspects en raison des mauvaises conditions météorologiques. L'incident fait actuellement l'objet d'une enquête, a déclaré Israël.

Adraee a également affirmé qu'il n'y avait pas eu de tirs intentionnels contre les soldats de la FINUL, et que la question était traitée par les canaux officiels de coordination militaire.

L'incident au cours duquel des Israéliens ont tiré sur des soldats de la paix s'est produit moins de 48 heures après que la FINUL a révélé un important développement israélien sur le territoire libanais.

Vendredi, la force internationale a confirmé que l'armée israélienne avait construit des murs en territoire libanais, à proximité de la ligne bleue délimitée par les Nations unies.

En octobre, les forces de la FINUL ont inspecté un mur de béton en forme de T construit par l'armée israélienne au sud-ouest de la ville frontalière libanaise de Yaroun.

L'inspection a révélé que le mur s'étendait au-delà de la Ligne bleue, rendant plus de 4 000 mètres carrés de terres libanaises inaccessibles au peuple libanais.

En novembre, les forces de maintien de la paix ont constaté la construction d'autres murs en forme de T dans la région.

L'enquête a indiqué qu'une section du mur au sud-est de Yaroun s'étendait au-delà de la Ligne bleue, ce qui a conduit à des appels au retrait d'Israël.

Le commandement de l'armée libanaise a qualifié les tirs contre les soldats de la paix de "violation de la souveraineté libanaise, qui est condamnée".

Les attaques israéliennes déstabilisent le Liban et entravent le déploiement de l'armée dans le sud.

Le commandement de l'armée libanaise a publié une déclaration dans laquelle il confirme qu'il collabore avec des pays amis pour remédier aux violations persistantes commises par Israël.

Ces actions requièrent une attention immédiate, car elles sont le signe d'une grave escalade.

Une source politique officielle a déclaré à Arab News que l'attaque contre la FINUL était très probablement un message israélien en réponse à la divulgation par la FINUL des activités de l'armée israélienne autour de ses positions au Liban.

L'armée libanaise, déployée au sud du fleuve Litani, n'a pas le contrôle total de l'ensemble de la région frontalière en raison de l'occupation israélienne des points stratégiques de cette zone.

La divulgation par la FINUL des activités israéliennes a suscité le mécontentement d'Israël. Il est possible que l'armée libanaise ait eu connaissance de ces événements et en ait informé la FINUL, qui a ensuite révélé l'information.

La FINUL souligne systématiquement les infractions israéliennes à l'accord de cessez-le-feu dans toutes ses déclarations et lors des réunions de son mécanisme.

Bien qu'Israël nie avoir construit le mur, le président libanais Joseph Aoun a demandé vendredi soir au ministère des affaires étrangères de charger la mission permanente du Liban auprès des Nations unies de déposer une plainte urgente auprès du Conseil de sécurité.

M. Aoun a demandé que la plainte inclue les rapports de l'ONU qui contredisent le démenti d'Israël concernant la construction d'un mur et qui confirment la notification de la FINUL à Israël au sujet de son retrait.

Le Liban affirme que la présence et les activités continues d'Israël sur le territoire libanais violent la résolution 1701 des Nations unies et la souveraineté du pays.


Plus de la moitié de la population soudanaise a besoin d'aide humanitaire (ONG)

Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
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  • Plus de 30 millions de Soudanais — la moitié de la population — ont besoin d’aide humanitaire alors que les violences et exactions se multiplient, notamment après la chute d’El-Facher
  • Le DRC dénonce l’inaction internationale face à une crise majeure ayant causé des millions de déplacés et des atrocités documentées à grande échelle

LE CAIRE: La secrétaire générale du Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Charlotte Slente, a indiqué après une visite sur le terrain que plus de la moitié de la population soudanaise avait besoin d'aide humanitaire, alors que la guerre opposant l'armée aux paramilitaires fait rage.

"Plus de 30 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Cela représente la moitié de la population du Soudan", a déclaré Mme Slente dans un entretien téléphonique cette semaine avec l'AFP, de retour d'un déplacement à la frontière du Tchad avec le Darfour (ouest), une zone qui a vu affluer ces derniers mois des réfugiés soudanais fuyant la guerre.

La population du Soudan était estimée à 50 millions d'habitants en 2024, selon la Banque mondiale.

En s'emparant le 26 octobre de la ville d'El-Facher après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont parachevé leur contrôle sur le Darfour, vaste région en proie à de multiples exactions ces dernières semaines.

Le Soudan est le théâtre de "violations de toutes les lois humanitaires internationales, telles que massacres et violences sexuelles", a alerté Mme Slente.

Le Tchad accueille un million et demi de réfugiés soudanais, dont la plupart vivent dans des camps situés le long de la frontière entre les deux pays.

La directrice de l'ONG a dénoncé une "inaction de la communauté internationale, qui s'est contentée de publier des communiqués". "L'impact des déclarations sur les besoins humanitaires sur le terrain est très limité, et elles n'ont certainement pas réussi à mettre fin à la violence", a-t-elle déploré.

Après la prise d'El-Facher, les combats se sont intensifiés dans la région de Kordofan, à l'est du Darfour, où les informations faisant état d'atrocités contre des civils se multiplient.

"Il semble que ce conflit ne retienne l'attention internationale que maintenant, en raison des atrocités et des effusions de sang massives qui ont eu lieu à El-Facher, à tel point qu'elles sont visibles depuis l'espace" grâce aux images satellites, a déclaré Mme Slente.

Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.