Les rebelles attaquent aux abords de Bangui, l'ONU condamne fermement

Pour les élections, l'ONU avait pris la décision assez rare de renforcer pour deux mois sa force de paix avec 300 Casques bleus rwandais prélevés sur son contingent déployé au Soudan du Sud (Photo, AFP).
Pour les élections, l'ONU avait pris la décision assez rare de renforcer pour deux mois sa force de paix avec 300 Casques bleus rwandais prélevés sur son contingent déployé au Soudan du Sud (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 14 janvier 2021

Les rebelles attaquent aux abords de Bangui, l'ONU condamne fermement

  • La force de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), a pris des mesures pour renforcer la protection de Bangui et éviter des infiltrations de rebelles
  • Le Premier ministre Firmin Ngrebada a évoqué pour sa part un bilan provisoire de «30 assaillants tués» et «5 capturés»

BANGUI: La première attaque rebelle aux abords de la capitale centrafricaine Bangui depuis le début de l'offensive contre le président fraîchement réélu Faustin Archange Touadéra a été repoussée mercredi, faisant un mort chez les Casques bleus et au moins une dizaine parmi les assaillants.

Six des principaux groupes armés qui contrôlent deux tiers de la Centrafrique depuis le début de la guerre civile il y a huit ans ont annoncé la formation en décembre d'une Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra.

A New York, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le Conseil de sécurité, dans une déclaration unanime, ont condamné «fermement» les attaques menées par des combattants armés non identifiés.

M. Guterres et le Conseil, qui a tenu une réunion à huis clos sur la Centrafrique à la demande de la France, ont aussi appelé «toutes les parties à mettre fin à la violence et à engager un dialogue constructif».

La force de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), a pris des mesures pour renforcer la protection de Bangui et éviter des infiltrations de rebelles tandis que le gouvernement annonçait l'avancée de deux heures du couvre-feu, désormais de 17H00 à 04H00 GMT.

M. Touadéra a été déclaré le 4 janvier vainqueur du scrutin du 27 décembre, très contesté par l'opposition, pour lequel seulement un peu moins d'un électeur inscrit sur deux a pu voter en raison de l'insécurité hors de Bangui.

Les rebelles de la CPC menaient jusqu'alors des attaques sporadiques généralement repoussées par les quelque 12 000 Casques bleus de la Minusca, appuyés par d'importants contingents lourdement armés de militaires rwandais et de paramilitaires russes débarqués à la rescousse du gouvernement et de son armée.

A respectivement 9 et 12 km du centre de la capitale, à l'aube, des brigades de l'armée «ont été attaquées simultanément mais, grâce à la bravoure de nos forces et les appuis bilatéraux, nous avons pu repousser les assaillants qui sont en débandade actuellement», a assuré le ministre de l'Intérieur Henri Wanzet Linguissara.

«Guerre des nerfs»

«L'attaque a été repoussée par les Casques bleus, conjointement avec les forces armées centrafricaines», a déclaré Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.

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Deux soldats centrafricains patrouillent dans le quartier vide du PK12, à 12 kilomètres du centre-ville de Bangui, où des combats ont fait rage contre les rebelles de la PCC et les forces loyalistes (Photo, AFP).

«Plusieurs rebelles ont été capturés, plus d'une dizaine ont été tués», a souligné le porte-parole des Casques bleus, Abdoulaziz Fall. Le Premier ministre Firmin Ngrebada a évoqué pour sa part un bilan provisoire de «30 assaillants tués» et «5 capturés» sans préciser s'il concerne Bangui ou l'ensemble du territoire. La Minusca, elle, «déplore la perte d'un Casque bleu» rwandais.

Sur le marché PK12 où a eu lieu l'offensive, les commerçants avaient fermé boutique. Forces régulières, paramilitaires russes et Casques bleus étaient présents en nombre, avec plusieurs blindés. 

En fin d'après-midi, des tirs sporadiques retentissaient encore dans plusieurs quartiers. Le gouvernement a évoqué des «opérations de ratissage» et des hélicoptères sont engagés contre les rebelles dissimulés dans les collines, selon plusieurs sources humanitaires.

«Ce que les rebelles ont compris, c'est que la communauté internationale mesure la crise en Centrafrique à partir de ce qu'il se passe à Bangui. C'est pourquoi ils mènent des actions dans la périphérie immédiate de Bangui, pas pour prendre Bangui qui est très défendue, mais pour montrer que Touadéra ne contrôle plus rien ou pas grand-chose», a expliqué Roland Marchal, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris.

«Les rebelles mènent une guerre des nerfs», estime de son côté Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l'Institut français des relations internationales (Ifri). «Ils peuvent faire de la guérilla urbaine et espèrent qu'à la longue ils prendront Bangui».

Pour les élections, l'ONU avait pris la décision assez rare de renforcer pour deux mois sa force de paix avec 300 Casques bleus rwandais prélevés sur son contingent déployé au Soudan du Sud. Le Conseil de sécurité devra à court terme décider de les retirer ou de les maintenir.

Le week-end dernier, deux attaques s'étaient déjà produites contre Bouar, à 340 km au nord-ouest de la capitale, mais sur un axe routier crucial pour son ravitaillement, et Grimari, à 300 km au nord-est de Bangui.

Une deuxième session du Conseil de sécurité, qui doit se tenir publiquement la semaine prochaine, a été demandée par la Centrafrique «en urgence» pour réclamer une levée, même temporaire, de l'embargo sur les armes.


Le Kremlin confirme que Trump et Poutine se parleront au téléphone mardi

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  • Le Kremlin a confirmé lundi que Vladimir Poutine et Donald Trump se parleraient mardi, pour la deuxième fois, officiellement, depuis le retour à la Maison Blanche du président américain
  • Le président américain a évoqué des « partages de certains avoirs », dont des « terres » et des « usines de production d'énergie ».

MOSCOU : Le Kremlin a confirmé lundi que Vladimir Poutine et Donald Trump se parleraient mardi, pour la deuxième fois, officiellement, depuis le retour à la Maison Blanche du président américain, qui cherche à arracher un engagement de son homologue russe en faveur d'une trêve en Ukraine.

La première conversation entre les deux dirigeants, le 12 février, avait brisé les tentatives occidentales d'isoler le maître du Kremlin et posé les jalons d'une relance des relations russo-américaines, trois ans après le début de l'offensive de la Russie contre son voisin.

« Cette conversation est effectivement en préparation », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un briefing quotidien auquel l'AFP a participé.

Donald Trump avait indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'il parlerait mardi à Vladimir Poutine, soulignant que « beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l'Ukraine et la Russie » après des réunions séparées entre responsables américains, russes et ukrainiens en Arabie saoudite et à Moscou.

Le président américain a évoqué des « partages de certains avoirs », dont des « terres » et des « usines de production d'énergie ».

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff, dont le pays fait pression sur la Russie pour qu'elle accepte un cessez-le-feu avec l'Ukraine, avait indiqué dimanche que MM. Trump et Poutine allaient avoir « une discussion vraiment bonne et positive cette semaine ».

Le Kremlin avait affirmé vendredi que le dirigeant russe avait remis à l'émissaire américain un message pour M. Trump au sujet de sa proposition de trêve de 30 jours, acceptée sur le principe par l'Ukraine mais pas par la Russie.

- « Pressions collectives » -

La Russie a émis jusqu'à présent des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités, dont la cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l'abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.

Des conditions rejetées par Kiev, qui ne veut pas céder de territoires, et qui demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux et le déploiement d'une force d'interposition pour garantir une éventuelle trêve.

Samedi, lors d'un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d'États et d'organisations soutenant l'Ukraine ont décidé, dans ce contexte, d'exercer une « pression collective » sur la Russie, qu'ils accusent de faire traîner les discussions afin de pousser son avantage militaire.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les forces ukrainiennes, en particulier dans la région russe de Koursk, dont elles occupaient plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis l'été dernier et dont elles ont été en grande partie chassées en mars.

Lundi, le ministère russe de la Défense a indiqué poursuivre son « opération de destruction » de l'armée ukrainienne qui recule dans la région de Koursk.

Moscou a aussi revendiqué la prise du village de Stepové dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine. Ce village, qui avait été repris par les Ukrainiens lors de leur contre-offensive de l'été 2023, repasse donc sous contrôle russe.

Dans ce contexte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé dimanche son chef d'état-major, Anatoli Bargouïlevitch.

- Attaques de drones

Dans la région de Koursk, des dizaines de civils ayant fui les combats ont trouvé refuge dans un complexe sportif reconverti en centre d'hébergement à Fatej, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale régionale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Ekaterina Panova, une agronome de 35 ans, a été évacuée du secteur de Soudja, la principale ville qui était passée sous contrôle ukrainien dans la région, et qui a été reprise la semaine dernière. Elle a dit espérer que Donald Trump puisse servir de médiateur entre Kiev et Moscou.

« Nous voulons vraiment que l'Amérique influence d'une manière ou d'une autre les relations entre la Russie et l'Ukraine », a-t-elle affirmé, qualifiant de « tuerie fratricide » le conflit en cours déclenché en février 2022 par l'entrée des troupes russes chez son voisin.

Les deux pays se sont une nouvelle fois attaqués avec des drones au cours de la nuit.

En Russie, l'attaque ukrainienne a provoqué un incendie dans une raffinerie de pétrole et blessé une personne dans la région méridionale d'Astrakhan, selon le gouverneur régional Igor Babouchkine.

De son côté, l'Ukraine a été visée par une attaque de 174 drones russes, dont 90 ont été abattus et 70 autres ont disparu des écrans radar « sans conséquence négative », a rapporté l'armée de l'air ukrainienne.

Dans la région méridionale d'Odessa, l'attaque russe a provoqué des coupures d'électricité et endommagé plusieurs bâtiments, selon le gouverneur Oleg Kiper.


Le Rwanda annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique

Cette combinaison de photos créées le 17 mars 2025 montre le drapeau rwandais (à gauche) devant les Nations Unies le 26 mars 2018 à New York, et le drapeau belge en berne près de l'aéroport de Bruxelles à Zaventem le 23 mars 2016, un jour après les explosions qui ont frappé la capitale belge. (Photo Don EMMERT et JOHN THYS / AFP)
Cette combinaison de photos créées le 17 mars 2025 montre le drapeau rwandais (à gauche) devant les Nations Unies le 26 mars 2018 à New York, et le drapeau belge en berne près de l'aéroport de Bruxelles à Zaventem le 23 mars 2016, un jour après les explosions qui ont frappé la capitale belge. (Photo Don EMMERT et JOHN THYS / AFP)
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  • « Le gouvernement du Rwanda a notifié aujourd’hui au gouvernement de Belgique sa décision de rompre les relations diplomatiques, avec effet immédiat », a déclaré le ministère rwandais des Affaires étrangères.
  • la Belgique a regretté une décision « disproportionnée », que son chef de la diplomatie, Maxime Prévot, a qualifiée d'» illustration du fait que, lorsque nous sommes en désaccord avec le Rwanda, il préfère ne pas dialoguer ».

NAIROBI, KENYA : Le Rwanda a annoncé lundi la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique, accusant l'ex- puissance coloniale d'avoir « pris parti » pour Kinshasa « bien avant et pendant le conflit en cours en République Démocratique du Congo (RDC) ».

« Le gouvernement du Rwanda a notifié aujourd’hui au gouvernement de Belgique sa décision de rompre les relations diplomatiques, avec effet immédiat », a déclaré le ministère rwandais des Affaires étrangères dans un communiqué. Une décision liée selon Kigali aux « tentatives pitoyables » de Bruxelles de « maintenir ses illusions néocoloniales ».

De son côté, la Belgique a regretté une décision « disproportionnée », que son chef de la diplomatie, Maxime Prévot, a qualifiée d'» illustration du fait que, lorsque nous sommes en désaccord avec le Rwanda, il préfère ne pas dialoguer ».

Ancienne puissance coloniale à la fois de la RDC (ex Zaïre) et du Rwanda, la Belgique a été l'un des pays les plus critiques à l'encontre de Kigali depuis que la rébellion du M23, soutenue par Kigali, a lancé en décembre une offensive dans l'est de la RDC, qui l'a notamment vu s'emparer de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et de Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

Fin janvier, Bruxelles avait demandé à l'Union européenne d'envisager des sanctions contre le Rwanda, accusé de violer la souveraineté de la RDC. La Belgique n'avait pas soutenu la nouvelle aide de 20 millions d'euros octroyée en novembre. Elle s'était abstenue lors d'un vote au Conseil de l'UE.

En février, le Rwanda avait annoncé la suspension des programmes d'aide au développement belges dans le pays.

« Aujourd’hui, la Belgique a clairement pris parti dans un conflit régional et continue à se mobiliser systématiquement contre le Rwanda dans différents forums, utilisant mensonges et manipulations pour créer une opinion hostile injustifiée à l’égard du Rwanda, dans le but de déstabiliser le pays et la région », a accusé Kigali.

« La décision d’aujourd’hui reflète l’engagement du Rwanda à protéger ses intérêts nationaux et la dignité des Rwandais, ainsi qu’à défendre les principes de souveraineté, de paix et de respect mutuel », ajoute le communiqué.

Kigali a indiqué que tous les diplomates belges présents au Rwanda devaient quitter le pays dans un délai de 48 heures. 


L'UE cherche à mobiliser pour la transition et la reconstruction de la Syrie

L'Union européenne réunit lundi à Bruxelles une conférence des donateurs sur la Syrie, occasion pour les Européens de favoriser une mobilisation internationale en faveur de ce pays, dévasté par plus d'une décennie de guerre. (AFP)
L'Union européenne réunit lundi à Bruxelles une conférence des donateurs sur la Syrie, occasion pour les Européens de favoriser une mobilisation internationale en faveur de ce pays, dévasté par plus d'une décennie de guerre. (AFP)
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  • Cette neuvième édition de la conférence des donateurs accueille pour la première fois des représentants du pouvoir à Damas
  • C'est le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Chaibani, qui représentera son pays à Bruxelles, en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE

BRUXELLES: L'Union européenne réunit lundi à Bruxelles une conférence des donateurs sur la Syrie, occasion pour les Européens de favoriser une mobilisation internationale en faveur de ce pays, dévasté par plus d'une décennie de guerre.

Cette neuvième édition de la conférence des donateurs accueille pour la première fois des représentants du pouvoir à Damas. C'est le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Chaibani, qui représentera son pays à Bruxelles, en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE.

La prise du pouvoir par une coalition dominée par les islamistes et dirigée par Ahmad al-Chareh, le 8 décembre, a mis fin à la dictature du clan Assad après un règne sans partage sur la Syrie pendant plus d'un demi-siècle.

Mais la transition est difficile dans ce pays divisé entre plusieurs communautés religieuses. Des massacres ont été commis ces dernières semaines dans l'ouest, les pires violences depuis l'arrivée de cette coalition menée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS).

Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des djihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces violences qui ont fait, selon une ONG, près de 1.400 morts civils, principalement au sein de la communauté alaouite, une branche du chiisme, dont est issu l'ancien président Bachar al-Assad.

Les Vingt-Sept, qui ont très vite après le 8 décembre décidé de soutenir la transition en Syrie, veulent y voir un incident isolé, selon des diplomates. Ils ont salué la nomination d'une commission d'enquête et indiqué que "tout (devait) être fait pour éviter que de tels crimes se reproduisent", selon un communiqué.

Ils sont prêts à reconsidérer la levée progressive des sanctions imposées à la Syrie, décidée fin février, si de tels incidents devaient se reproduire, selon des diplomates à Bruxelles.

La France a ainsi affirmé mercredi qu'elle s'opposerait à la toute nouvelle levée de sanctions "si ces exactions devaient rester impunies".

Une conférence «différente»

Lundi à Bruxelles, les 27 vont tenter de mobiliser la communauté internationale pour aider à la reconstruction de ce pays. Les précédentes éditions étaient cantonnées à l'aide internationale, mais cette fois les ambitions sont tout autres.

"Cette année, bien sûr, la conférence sera différente", a indiqué un responsable de l'UE. "Il y a une fenêtre d'opportunité. Elle n'est pas très grand ouverte, nous devons donc en profiter, autrement il sera trop tard", a-t-il ajouté.

Les besoins sont énormes. Les Nations unies ont estimé qu'il faudrait, au rythme actuel, au moins un demi-siècle à la Syrie pour retrouver la situation économique qu'elle connaissait avant la guerre civile qui a éclaté en 2011.

Quelque 16,7 millions de personnes ont besoin d'une aide internationale au moment où les Etats-Unis se désengagent.

L'an dernier, la conférence des donateurs avait permis de mobiliser quelque 7,5 milliards d'euros pour la Syrie.

Mais les efforts pour atteindre ce résultat sont compromis cette année par la décision américaine de suspendre son aide internationale.

Les Etats-Unis étaient jusqu'à présent le principal fournisseur d'aide internationale à la Syrie, selon l'ONU. Ils seront représentés à la conférence lundi.

"Le système global de l'aide humanitaire en général était basé sur deux piliers, l'un, très important, constitué par les Etats-Unis, et l'autre par l'UE et ses Etats membres", a expliqué un autre responsable européen.

Aujourd'hui, "l'un de ces piliers s'est considérablement réduit, voire a complètement disparu, et cela implique une réduction des fonds disponibles pour l'aide humanitaire dans le monde", a-t-il assuré.

Même avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les donateurs ne fournissaient pour la Syrie qu'environ 35% de l'aide réclamée par les Nations unies.

Les organisateurs de cette conférence des donateurs espèrent que les pays arabes du Moyen-Orient seront en mesure de compenser un retrait américain.