ONU: nomination d'un nouvel émissaire pour la Libye après un très long feuilleton

Le représentant spécial et chef de la Mission d'assistance des Nations unies en Irak (MANUI) Jan Kubis rencontre le gouverneur de Kirkuk le 7 mai 2018, pour sa première visite dans la ville depuis la libération de la province de Hawija, afin de discuter des élections parlementaires et de la participation des personnes déplacées. (Marwan IBRAHIM / AFP)
Le représentant spécial et chef de la Mission d'assistance des Nations unies en Irak (MANUI) Jan Kubis rencontre le gouverneur de Kirkuk le 7 mai 2018, pour sa première visite dans la ville depuis la libération de la province de Hawija, afin de discuter des élections parlementaires et de la participation des personnes déplacées. (Marwan IBRAHIM / AFP)
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Publié le Samedi 16 janvier 2021

ONU: nomination d'un nouvel émissaire pour la Libye après un très long feuilleton

  • Proposé au Conseil par le chef de l'ONU, Antonio Guterres, il aura dans ses nouvelles fonctions à soutenir un cessez-le-feu fragile et confirmer le retrait des troupes étrangères et des mercenaires d'un pays où les ingérences sont multiples
  • Washington a ensuite imposé à ses partenaires une scission du poste en deux, avec un coordonnateur de la petite mission de l'ONU basé à Tripoli et un émissaire chargé des négociations politiques installé à Genève

NATIONS UNIES: Au terme d'un très long feuilleton à rebondissements, le Conseil de sécurité a donné vendredi son feu vert à la nomination du représentant de l'ONU au Liban, le Slovaque Jan Kubis, comme nouvel émissaire pour la Libye, ont indiqué à l'AFP des diplomates.

Agé de 68 ans, Jan Kubis était depuis janvier 2019 Coordonnateur spécial pour le Liban. Au cours de sa carrière, il a dirigé la mission de l'ONU en Irak de 2015 à 2018 et celle en Afghanistan de 2011 à 2015 après avoir été notamment chef de la diplomatie de son pays de 2006 à 2009 et secrétaire général de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de 1999 à 2005.

Né le 12 novembre 1952, Jan Kubis parle slovaque, tchèque, anglais, russe et un français élémentaire.

Au Liban, il s'est rapidement démarqué par un ton franc et direct et ses critiques, souvent virulentes, à l'égard des dirigeants libanais.

Au Conseil de sécurité, cependant, certains diplomates restent mesurés. Pour la Libye, "de guerre lasse, on va suivre le consensus, mais il n'a pas une très bonne réputation d'efficacité, ce n'est pas un foudre de guerre", indique à l'AFP l'un d'eux sous couvert d'anonymat.

Proposé au Conseil par le chef de l'ONU, Antonio Guterres, il aura dans ses nouvelles fonctions à soutenir un cessez-le-feu fragile et confirmer le retrait des troupes étrangères et des mercenaires d'un pays où les ingérences sont multiples.

Le processus de nomination d'un émissaire pour la Libye, poste vacant depuis près d'un an, a été chaotique, gênant pour l'image de l'ONU alors que les affrontements ne cessaient pas, exaspérant nombre de diplomates. 

Après la démission début mars 2020 du Libanais Ghassan Salamé, officiellement pour raisons de santé, mais qui ne cachait plus sa lassitude face aux violations des résolutions de l'ONU, l'Afrique a longtemps réclamé que le poste revienne à un Africain.

En vain. Coup sur coup, un ex-chef de la diplomatie algérienne et une ancienne ministre du Ghana ont été écartés par les Etats-Unis.

Washington a ensuite imposé à ses partenaires une scission du poste en deux, avec un coordonnateur de la petite mission de l'ONU basé à Tripoli et un émissaire chargé des négociations politiques installé à Genève.

La fonction de coordonnateur a été attribuée à un Zimbabwéen, sorte de lot de consolation pour l'Afrique, et le Conseil de sécurité s'était péniblement mis d'accord fin 2020 pour que le nouvel émissaire soit le Bulgare Nickolay Mladenov, jusque-là émissaire au Proche-Orient.

A peine choisi, ce dernier avait cependant annoncé fin décembre à la surprise générale son renoncement pour raisons familiales et de santé, une décision qui a laissé perplexes nombre de diplomates.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com