Russie : Navalny jugé mercredi pour diffamation

L'opposant Alexeï Navalny placé en détention depuis son retour en Russie (Photo, AFP)
L'opposant Alexeï Navalny placé en détention depuis son retour en Russie (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 janvier 2021

Russie : Navalny jugé mercredi pour diffamation

  • M. Navalny a été arrêté dimanche à son retour de Berlin et incarcéré au moins jusqu'au 15 février dans le cadre d'une procédure pour violation d'un contrôle judiciaire
  • Suivant la gravité des faits, la diffamation est passible d'amendes pouvant aller jusqu'à 5 millions de roubles (56 000 euros) et cinq ans de prison

MOSCOW: L'opposant Alexeï Navalny, placé en détention depuis son retour en Russie, doit être jugé mercredi pour diffamation d'un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, délit passible d'amende ou de prison, ont annoncé mardi ses avocats. 

M. Navalny a été arrêté dimanche à son retour de Berlin et incarcéré au moins jusqu'au 15 février dans le cadre d'une procédure pour violation d'un contrôle judiciaire. Il a été placé en détention à Moscou en quatorzaine du fait de la pandémie de coronavirus.   

Le Comité d'enquête russe avait engagé en juillet une enquête pour diffamation contre M. Navalny, accusé d'avoir diffusé des informations « mensongères » et »injurieuses pour l'honneur et la dignité » d'un vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Ce dernier avait exprimé à la télévision son soutien au référendum constitutionnel de l'été renforçant les pouvoirs du président Vladimir Poutine. 

L'instruction de l'affaire avait été suspendue pendant l'hospitalisation de l'opposant en Allemagne à la suite de son empoisonnement présumé en août, dont il tient le Kremlin pour responsable, malgré les multiples dénégations des autorités russes. 

« C'est au tribunal d'assurer sa venue à l'audience. Y parviendra-t-il du fait de la quarantaine de 14 jours ? On n'en sait rien », a commenté à l'antenne de la radio Echo de Moscou, l'un des avocats de M. Navalny, Vadim Kobzev.  

L'ancien combattant ayant porté plainte ne sera pas présent, a-t-il ajouté, le plaignant ayant dès l'été demandé que l'affaire soit instruite sans sa présence. 

Suivant la gravité des faits, la diffamation est passible d'amendes pouvant aller jusqu'à 5 millions de roubles (56 000 euros) et cinq ans de prison. Des peines plus légères, comme des travaux d'intérêt général, peuvent aussi être prononcées. 

Autre rendez-vous judiciaire pour l'opposant, le 2 février un tribunal examine la révocation d'un sursis auquel il avait été condamné, ouvrant la voie à ce qu'il effectue une partie au moins de la peine de trois ans et demi de prison à laquelle il a été condamnée en 2014. 

L'intéressé juge ces deux affaires politiques.  

M. Navalny est détenu depuis lundi soir au centre de Matrosskaïa Tichina, prison célèbre de Moscou dans laquelle a notamment été emprisonné l'oligarque devenu ennemi juré du Kremlin, Mikhaïl Khodorkovski. 

Il est seul dans une cellule du fait de sa quatorzaine.  

Selon un observatoire des prisons en Russie, il lui a été remis un matelas, un oreiller, une couverture, des draps, une assiette, une tasse, une cuillère et des produits d'hygiène. 

Il dispose aussi d'une bouilloire, d'un réfrigérateur et d'une télévision. Ses proches peuvent lui acheter des produits alimentaires. 

Les principales puissances occidentales ont réclamé la libération immédiate de l'opposant, et demandent à Moscou de s'expliquer sur l'empoisonnement. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.