Navalny dénonce «l'illégalité la plus totale» de la procédure le visant

Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères (Photo, AFP)
Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 18 janvier 2021

Navalny dénonce «l'illégalité la plus totale» de la procédure le visant

  • Alexei Navalny, rétabli après un empoisonnement présumé en août, «a pris la décision consciente de retourner en Russie qu'il considère comme sa patrie personnelle et politique»
  • Le président du Conseil européen Charles Michel a de même jugé dimanche «inacceptable» l'interpellation de M. Navalny, exigeant sa libération «immédiate»

FRANCFORT: L'opposant russe Alexeï Navalny comparaissait lundi devant un juge qui doit se prononcer sur son placement en détention, au lendemain de son arrestation dès son retour à Moscou après un empoisonnement présumé.

L'avocat Vadim Kobzev a publié sur Twitter un courrier des forces de l'ordre l'informant que le tribunal de Khimki en banlieue de Moscou allait à 12H30 (09H30 GMT) « examiner la demande de placement en détention du citoyen Navalny Alexeï », une audience qui se tient dans le commissariat où il est détenu.

Celui-ci a dénoncé « l'illégalité la plus totale » de la procédure le visant depuis son arrestation la veille, alors qu'il comparaissait au comissariat devant un juge devant se prononcer sur sa détention.

« Je ne comprends pas ce qu'il se passe. J'ai vu beaucoup de parodies de justice (...) mais là c'est l'illégalité la plus totale », a déclaré M. Navalny dans une vidéo diffusée sur Twitter par sa porte-parole Kira Iarmych.

Berlin demande la «libération immédiate»

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a appelé lundi la Russie à « libérer immédiatement » l’opposant Alexei Navalny, arrêté la veille dès son arrivée à Moscou depuis l'Allemagne. 

Alexei Navalny, rétabli après un empoisonnement présumé en août, « a pris la décision consciente de retourner en Russie qu'il considère comme sa patrie personnelle et politique », et le fait qu'il ait été arrêté par les autorités russes dès son arrivée « est totalement incompréhensible », selon M. Maas. 

Reconnaissant que la Russie est liée par sa propre constitution et par des obligations internationales à l'égard de l'état de droit et de la protection des droits civils, le ministre social démocrate a ajouté: « bien entendu, ces principes doivent également être appliqués » à Alexei Navalny, qui « devrait être libéré immédiatement ». 

Alors qu'une « grave attaque empoisonnée » a été commise sur le sol russe à l'égard de M. Navalny, charismatique militant anti-corruption et ennemi juré du Kremlin, l’Allemagne appelle la Russie à « enquêter de manière approfondie sur cette attaque et traduire les auteurs en justice », a encore dit M. Maas. 

Londres «profondément préoccupé» 

Le ministère des Affaires étrangères britannique s'est dit lundi dans un communiqué « profondément préoccupé » par l'arrestation de l'opposant russe Alexei Navalny dimanche à son retour en Russie, plusieurs mois après son empoisonnement présumé. 

« C'est effarant qu'Alexey Navalny, victime d'un crime odieux, soit détenu par les autorités russes », a ajouté le ministre des Affaires étrangère Dominic Raab dans un tweet, appelant la Russie à chercher comment « une arme chimique a été utilisée sur (son) sol » plutôt que « de persécuter M. Navalny », dont il appelle à la « libération immédiate ». 

De son côté, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne a demandé « la libération immédiate » de Navalny. 

EN BREF

Alexei Navalny, 44 ans, est recherché depuis fin décembre par le FSIN, le service en charge des prisons en Russie, qui lui reproche d'avoir violé les conditions d'une peine avec sursis dont il a écopé en 2014. 

Le président du Conseil européen Charles Michel a de même jugé dimanche « inacceptable » l'interpellation de M. Navalny, exigeant sa libération « immédiate », tandis que la France a dit avoir appris l'information « avec une très forte préoccupation ». 

Le chef de file de l'opposition russe était subitement tombé dans le coma en août, alors qu'il revenait d'une tournée électorale en Sibérie. D'abord hospitalisé à Omsk, il avait finalement été évacué vers un hôpital berlinois sous la pression de ses proches. 

Trois laboratoires européens ont depuis conclu que l'opposant avait été empoisonné par un agent innervant de type Novitchok, développé à l'époque soviétique à des fins militaires, conclusion confirmée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) malgré les dénégations de Moscou. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.